Creseis acicula ( Rang, 1828 )

Rampal, Jeannine, 2002, Biodiversité et biogéographie chez les Cavoliniidae (Mollusca, Gastropoda, Opisthobranchia, Euthecosomata). Régions faunistiques marines, Zoosystema 24 (2), pp. 209-258 : 231-233

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394229

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/0383825D-FF9F-FFC8-8541-44D7FB390F08

treatment provided by

Marcus

scientific name

Creseis acicula ( Rang, 1828 )
status

 

Creseis acicula ( Rang, 1828) View in CoL

( Figs 9 View FIG A-J; 11)

Cleodora acicula Rang, 1828: 318 .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — 2300 spécimens ont été dénombrés (00°14’S, 117°51’E; 12°29’S, 45°02’E; 21°08’S, 55°11’E; 07°47’S, 51°51’E; 03°14’S, 51°50’E; 01°15’N, 46°15’E; 16°53’N, 61°06’E; 12°26’N, 47°02’E; 26°00’S, 34°22’E; 36°08’N, 00°30’O; 40°16’N, 26°32’E) GoogleMaps .

DISTRIBUTION. — Creseis acicula est présent sur tous les océans, à différentes latitudes et parfois en grand nombre ( Fig. 11 View FIG ). C’est l’espèce la plus abondante du genre. On a observé des poussées, sortes d’invasions périodiques à caractère cyclique irrégulier, au cours desquelles il constitue la fraction principale de la biomasse zooplanctonique. Ces maxima d’abondance, très fréquents en zone néritique, ont été observés en différents points du globe. Cette espèce à large répartition mondiale, semble infirmer la théorie du non cosmopolitisme, mais il est vraisemblable qu’elle développe des populations à phénotype identique mais reproductivement isolées.

REMARQUES

La téloconque en forme d’aiguille très effilée est longue, lisse et droite (L = 20-30 mm; SAV = 1; L/l = 16-18; α = 3°) ( Tableau 5). À certaines étapes de son développement elle peut être moins effilée. Parfois, elle est plus ou moins régulièrement droite; en mer Rouge notamment, nous avons récolté de nombreux spécimens tordus faisant penser à une hélice incomplètement déroulée. La protoconque a les bords parallèles (β = 0°), contrairement à celle de tous les autres représentants du genre dont les bords sont divergents dès l’apex. Elle est séparée de la téloconque par un premier anneau large, peu ou pas proéminent en surface ou même déprimé, mais épais intérieurement. Un deuxième anneau, parfois un troisième, se situent plus antérieurement alors que les bords de la téloconque ont commencé à diverger très légèrement. Une autre caractéristique concernant les parapodies permet de distinguer C. acicula des autres Creseis . En position de repli dans la coquille, chez C. acicula le lobe tentaculaire des parapodies est en arrière du bord antérieur de l’animal et il a une direction antéro-postérieure. Chez les formes coniques, il est situé sur le bord antérieur de l’animal et il a une direction transversale.

A B C D

On distinguait généralement deux sous-espèces: Creseis acicula acicula filiforme et longue (L = 20-30 mm) et Creseis acicula clava, moins effilée et plus petite (L = 6-12 mm). C. a. clava n’a jamais fait l’unanimité des auteurs. Dès sa découverte, l’auteur lui-même hésite à en faire une variété plutôt qu’un jeune Creseis acicula . Rang & Souleyet (1852) optent pour une variété plus courte et moins grêle de C. acicula . L’incertitude relative à sa position et son rang taxonomique s’est poursuivie pendant des décennies. L’entité clava existe-t-elle et quel rang lui donner ou n’est-elle que la manifestation de phénomènes de croissance allométrique de jeunes C. acicula? La taille correspondant à la maturité sexuelle est fondamentale à considérer. En effet, si la morphologie de la protoconque et du lobe tentaculaire sont caractéristiques de C. acicula et si la maturité sexuelle est atteinte entre 6 et 12 mm, clava existe bien en tant que sous-espèce: C. a. clava. Si les spécimens sont immatures, il s’agit de jeunes C. acicula . Jusqu’à ce jour, dans les populations en période de reproduction, nous avons observé des formes atypiques plus évasées ne concernant que de jeunes C. acicula . Si la protoconque est conique et la téloconque droite et évasée, telles que les représentent plusieurs auteurs dont Tokioka (1955), il s’agit vraisemblablement de l’espèce suivante C. conica .

Creseis conica conica Escholtz, 1829 View in CoL ( Figs 9 View FIG K-O; 11)

Creseis conica Escholtz, 1829: 17 View in CoL .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — 100 spécimens (37°52’N, 26°22’E; 38°12’N, 21°17’E; 38°15’N, 15°39’E; 40°34’N, 13°36’E; 12°38’S, 45°11’E; 36°08’N, 00°30’O; 36°24’N, 01°00’O; 39°18’N, 10°11’E; 13°20’N, 42°55’E; 15°35’S, 08°35’E) GoogleMaps .

DISTRIBUTION. — C. conica conica se rencontre dans toutes les zones tempérées à tropicales parfois en assez grand nombre.

REMARQUES

La téloconque conique est droite, lisse et un peu évasée (L = 5-8 mm; SAV = 1; L/l = 6-8; α <21°). Le diamètre décroît progressivement du péristome à l’apex. La protoconque est conique et allongée (β = 8-9°; L/l = 4,5). Elle est légèrement renflée à sa base et séparée de la téloconque par une faible constriction ( Fig. 9L, M View FIG ). Renflement et constriction sont parfois absents ( Fig. 9K View FIG ). C. conica conica a été décrit sous la forme droite mais les formes évasées à courbure régulière et faible qui caractérisent la nouvelle sous-espèce suivante y étaient rattachées. La morphologie et la biogéographie de ces formes droites et incurvées permettent d’en faire deux sous-espèces distinctes.

Kingdom

Animalia

Phylum

Mollusca

Class

Gastropoda

Order

Pteropoda

Family

Creseidae

Genus

Creseis

Loc

Creseis acicula ( Rang, 1828 )

Rampal, Jeannine 2002
2002
Loc

Creseis conica

ESCHOLTZ F. 1829: 17
1829
Loc

Cleodora acicula

RANG M. 1828: 318
1828
Darwin Core Archive (for parent article) View in SIBiLS Plain XML RDF