ETYIDAE, Guinot & Tavares, 2001
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5403204 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03973715-FF8A-FFAA-FCC8-FE68FB4E3B03 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
ETYIDAE |
status |
fam. nov. |
Famille ETYIDAE View in CoL n. fam.
GENRE TYPE. — Etyus Leach in Mantell, 1822. Genre fossile du Crétacé.
GENRES INCLUS. — Etyus Leach in Mantell, 1822; Feldmannia n. gen.; Xanthosia Bell, 1863 .
DIAGNOSE
Petite taille, généralement pas plus de 30 mm. Carapace oblongue transversalement, très étendue latéralement, jusqu’à deux fois plus large que longue; son bord postérieur étroit. Bords latéraux bien délimités, distinctement divisés en un bord antéro-latéral très long et un bord postéro-latéral court et profondément creusé. Face dorsale de la carapace avec une aréolation bien marquée, définisssant souvent des régions sur toute son étendue. Fossettes gastriques profondes, situées juste en arrière de la région mésogastrique. Ornementation généralement très développée, souvent sur l’ensemble de la face dorsale de la carapace. Orbites complètement délimitées et profondément excavées. Pédoncule oculaire entièrement abrité dans l’orbite. Article basal antennaire en forme de tubercule allongé, à ouverture terminale orientée vers l’axe du corps (tubercule urinaire). Épistome développé, triangulaire, bien séparé de l’endostome. Cadre buccal quadrangulaire, de type brachygnathe, délimité antérieurement par un rebord saillant. Mxp3 operculiformes; mérus et ischion élargis, disposés sur deux plans; palpe assez grand et visible dorsalement; exopodite développé, son extrémité antérieure atteignant l’angle antéro-externe du mérus. Présence d’une ligne de déhiscence latérale. Chélipèdes allongés; mérus long et épais; propode renflé; doigts fixe et mobile extrêmement longs, plus longs que la main, légèrement cylindriques, à bord préhensile non tranchant. Ensemble du chélipède ornementé de granules fins. Péréiopodes p2-p4 de type marcheur, longs; mérus allongé, assez fort, caréné sur le dessus, et garni de granules très fins. Coxa des p4 et p5 ou de p5 seul ( Feldmannia n. gen.) surélevée par rapport à la coxa des péréiopodes précédents. Sternum thoracique entièrement recouvert par l’abdomen chez la femelle et partiellement chez le mâle, où seul le sternite 4 est laissé à découvert sur les côtés et en avant du telson. Sternite 3 formant un petit triangle bien visible, non recouvert par les mxp3. Sternite 4 fortement incliné, large, partiellement exposé chez le mâle. Sternites postérieurs basculés par rapport aux sternites précédents: sternites 6-8 ( Etyus ) ou sternites 7-8 ( Xanthosia ) subperpendiculaires aux sternites précédents; ou bien, seul le sternite 8 déclive ( Feldmannia n. gen.). En d’autres termes, vues de profil, cavités arthrodiales des péréiopodes (c’est-à-dire orifices d’insertion des péréiopodes sur les côtés du sternum thoracique) étagées selon une courbe qui remonte sur le thorax, entraînant de ce fait une déclivité accentuée du sternum dans sa partie postérieure. Spermathèque paire, avec les orifices à l’extrémité de chaque suture 7/8. Dans les deux sexes, abdomen formé de six segments plus le telson, sans parties pleurales marquées et dépourvu d’uropodes en plaques dorsales. Présence d’un maintien appendiculaire de l’abdomen, faisant intervenir p1 ou p2 ( Xanthosia mâle et femelle) ou p1 et p2 ( Feldmannia n. gen.), parfois complété par une structure du sternite 4 qui encadre le telson. Abdomen calé sur les côtés par les coxae des péréiopodes.
HISTORIQUE
Les genres Etyus et Xanthosia , toujours rapprochés, voire confondus, par les paléontologistes, ont connu la même histoire. Ils ont été rattachés tantôt aux Eubrachyura, tantôt aux Podotremata . Le genre Xanthosia regroupe de nombreuses espèces et s’avère très hétérogène, ce qui explique en partie pourquoi les auteurs ont eu des avis si variés à son sujet et en ont fait dériver des familles diverses.
Dès le début, Etyus et Xanthosia se trouvent tous deux rattachés aux Canceridae Latreille (= Cancridae ), c’est-à-dire à un vaste groupe qui, autrefois, contenait des Cyclométopes à pattes postérieures semblables aux précédentes et comptait notamment les Cancrinae et les Xanthinae Macleay, 1838. Ils sont donc placés très à l’écart des Dromiacea, lesquels, à l’époque, étaient regardés non pas comme des Brachyoures mais comme des Anomoures.
McCoy (1854: 120) décrit le genre Reussia en y incluant plusieurs espèces du Crétacé: d’une part, R. granosa qui sera désignée comme espèce type du genre Reussia par Glaessner (1969: R488) et sera identifiée à Etyus martini par Bell (1863), d’où la synonymie du genre Reussia avec Etyus ; d’autre part, le Podophthamus buchii de Reuss (1845) (= Xanthosia buchii ), que McCoy (1854: 121) tient pour un « true Brachyura which are so rare in the fossil state »; enfin, une troisième espèce, Reussia granulosa qui deviendra Xanthosia granulosa ( McCoy, 1854) .
A. Milne Edwards (1861: 161; 1862: 76; 1865: 374), qui a eu sous les yeux des espèces des deux genres, fait remarquer que Reussia buchii a été laissée à tort dans les Portunidae par Reuss (1859) et il place Etyus et Xanthosia dans les Canceridae , parmi ses Carpilides transversaux. Bell (1863: 3, 5) indique pour Etyus un rangement dans les Canceridae et reconnaît en Xanthosia un vrai Brachyoure, voisin des Xanthidae Macleay, 1838 , et même très proche du genre Xantho Leach, 1814 . Forir (1887: 76) range les deux genres crétacés dans les Cyclométopes. Carter (1898: 36, 37), qui donne une description de la face ventrale d’ Etyus et de Xanthosia (sternum, abdomen, épistome, endostome), leur attribue, comme ses prédécesseurs, une place dans les Cancridae . Lörenthey & Beurlen (1929: 317, 319, 320, 350, tabl. 11) les assignent également aux Xanthidae , mais en les séparant dans une lignée bien distincte qui se serait éteinte à la fin du Crétacé, et dont serait issue une seule sous-famille de Cancridae , les Lobocarcininae Beurlen, 1930 , exclusivement fossile et composée d’un genre unique, Lobocarcinus Reuss, 1857 , de l’Éocène ( Glaessner, 1969: R509) (à noter que Lobocarcinus n’est pas un Podotremata , ainsi que le montre son sternum thoracique eubrachyourien, cf. Fig. 12 View FIG ).
Van Straelen (1936: 42) place le genre Etyus dans les Xanthidae . Une même attribution de Xanthosia aux Xanthidae sera adoptée par Bishop (1985: 622; 1986b: 138 pro parte), Jagt et al. (1991: 556), Collins et al. (1995: 202), Fraaye (1996a: 295; 1996b: 272, 274). Reprenant une hypothèse déjà brièvement évoquée par Wright & Collins (1972: 93), Bishop (1991: 305, 307, 312, figs 5, 7) voit en Xanthosia , plus précisément en X. occidentalis Bishop, 1991 un ancêtre des Portunidae Rafinesque, 1815 . Supposant une origine lointaine à partir des Dynomenidae Ortmann, 1892 , Fraaye (1996b: 276, figs 1, 3; 1996c: 162, 168, figs 2, 5) assimile certaines Xanthosia à des « xanthid swimming crabs », qui pourraient être « ancestral to some of the Cenozoic Portunidae », et explique la radiation explosive de tels Xanthidae nageurs au Maestrichtien par « the extinction of the less adapted Carcineretidae at the K/T boundary ». Pour tous ces auteurs, bien qu’aucun péréiopode nageur complet n’ait été découvert, certains traits des Xanthosia , comme l’aplatissement dorsoventral et l’étirement transversal de la carapace, la forme du bord antéro-latéral, seraient des adaptations à un mode de vie nectonique (le genre Xanthosia des auteurs est hétérogène, cf. infra).
Après Morris (1854) qui dans son Catalogue avait brièvement évoqué pour Etyus l’idée d’une « forme anomourienne », Glaessner est le premier paléontologiste qui devine un Podotremata . Dans son Fossilium Catalogus (1929a: 168, 401, 428), Glaessner place Etyus et Xanthosia (mais ce dernier avec un point d’interrogation) dans les Dynomenidae . Ce même auteur (1929b: 152) voit dans ces deux genres des Dromiacea certains, en raison du front triangulaire ainsi que du dessin et des divisions de la carapace. Dans le Treatise, Glaessner (1969: R441, R488, R489) continue à attribuer les deux genres aux Dromiacea: Etyus dans les Dynomenidae (« because of its triangular front and small eyes » in Glaessner 1969: R441); Xanthosia dans une famille incertaine. Beurlen (1930: 348) suit Glaessner et range les deux genres parmi les Dynomenidae . À l’occasion de l’établissement de deux espèces nouvelles américaines de Xanthosia ( X. aspera et X. wintoni ), Rathbun (1935: 41) reconnaît une forme dynoménienne. Dans sa classification, Balss (1957: 1606) range encore Xanthosia et Etyus dans les Dynomenidae , tout en s’interrogeant sur une parenté éventuelle d’ Etyus avec les Xanthidae . En décrivant deux espèces malgaches, Secretan (1964: 172, 181, cf. aussi 1982: 927) attribue le genre Xanthosia aux Dynomenidae .
Cependant, d’autres auteurs récents reviennent à l’idée première d’une appartenance aux Eubrachyura. Wright & Collins (1972: 93-103, fig. 14, pl. 19, figs 6-12, pl. 20, pl. 21, fig. 1) qui, d’après Glaessner (1969 Addenda: R627), avaient dans un premier temps considéré Xanthosia comme un Dynomenidae , changent d’avis dans leur monographie sur les Crabes du Crétacé d’Angleterre. En effet, interprétant comme des vulves les ouvertures sur le sternum thoracique d’ Etyus martini (en fait, des spermathèques, Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ; cf. Tavares & Secretan 1992) et ne pouvant adhérer aux vues de Glaessner, Wright & Collins ne voient en Etyus et Xanthosia ni des Dynomenidae , ni même des Dromiacea, et ils rattachent les deux genres aux Xanthidae . Dans une révision extrêmement soigneuse du genre Xanthosia, Schweitzer Hopkins, Salva & Feldmann (1999: 77-90 , figs 1-12), se fiant aux photographies peu claires et à l’interprétation de Wright & Collins (1972), admettent l’existence de vulves chez Etyus , genre le plus proche de Xanthosia et concluent à des affinités avec les Xanthidae . Ils soulignent que le statut de certaines Xanthosia doit être réévalué, avec une espèce à exclure (« Xanthosia » robertsi Secretan ) et un groupe d’espèces suspectes, et formulent des hypothèses bien documentées sur la dispersion du groupe. Beschin et al. (2000: 8) citent les genres Xanthosia et Dromiopsis Reuss, 1859 , dans une liste préliminaire de Brachyoures récemment découverts dans des sédiments du Tertiaire (Yprésien), à Vicence, en Italie du Nord, avec la remarque: « They could reveal themselves as a residual of groups that had a good development and diffusion during Cretaceous and Paleocene ». Il sera de première importance de vérifier l’identité de cette Xanthosia d’Italie (cf. infra).
NOMENCLATURE
Le nom de famille Etyidae n. fam. est formé sur le nom de son genre type, le genre Etyus Leach in Mantell, 1822 (cf. sous Etyus, Nomenclature ). Il diffère suffisamment du nom de niveau supérieur fondé sur le genre actuel Etisus H. Milne Edwards, 1834 , à savoir la sous-famille Etisinae Ortmann, 1893 (dans la sous-famille des Xanthidae Macleay, 1838 ), susceptible d’être élevée au rang de famille.
Genre Etyus Leach in Mantell, 1822 ( Figs 1A, B View FIG ; 2-6 View FIG View FIG View FIG View FIG View FIG ; 10J View FIG )
Etyus Leach View in CoL in Mantell, 1822: 97, pl. 29, figs 11, 12. — Bell 1863: 4. — A. Milne Edwards 1865: 346. — Woodward 1877: 2. — Forir 1887: 76. — Fritsch & Kafka 1887: 48. — Fritsch 1893: 105. — Carter 1898: 36. — Lörenthey & Beurlen 1929: 317-320, 350, tabl. 11. — Glaessner 1929a: 168, 428; 1929b: 152; 1969: R441, R488. — Van Straelen 1936: 42. — Wright & Collins 1972: 100. — Förster 1979: 26, fig. 6C. — Morris 1980: 7. — Fischer 1989: 284, pl. 141, fig. 7. — Bishop 1991: 313. — Schweitzer Hopkins et al. 1999: 79.
Reussia McCoy, 1854: 120 View in CoL , non 121, 122 (espèce type: Reussia granosa McCoy, 1854 [= Etyus martini Mantell, 1844 View in CoL ], par désignation subséquente in Glaessner 1969: R488. Genre féminin). — A. Milne Edwards 1861: 161; 1862 pro parte: 76. — Lörenthey & Beurlen 1929 pro parte: 317, 319, 320, 350, tabl. 11.
ESPÈCE TYPE. — Etyus martini Mantell, 1844 View in CoL , par monotypie subséquente. Genre fossile du Crétacé. Genre masculin.
ESPÈCES INCLUSES. — Etyus martini Mantell, 1844 . Voir aussi sous Xanthosia Espèces incluses.
DISTRIBUTION. — Crétacé d’Europe ( Fischer 1989: 284).
DIAGNOSE
Petite taille. Carapace ( Figs 1A, B View FIG ; 4A View FIG ) épaisse, oblongue dans le sens transversal, à bords latéraux non aigus. Régions gastrique, cardiaque, hépatique, sous-hépatique, branchiale et sousbranchiale très renflées. Aréolation de la face dorsale marquée; région mésogastrique se prolongeant jusqu’au front et complètement délimitée par de profonds sillons; régions protogastrique et hépatique confluentes. Fossettes gastriques rapprochées, situées juste sur le sillon qui marque la limite postérieure de la région mésogastrique. Face dorsale de la carapace avec une ornementation très développée ( Figs 5 View FIG ; 6 View FIG ): des granules serrés, devenant plus fins dans la moitié postérieure, et de gros tubercules épars et limités à la moitié antérieure. Région sous-hépatique avec une granulation également marquée; reste de la face ventrale ornée d’une granulation fine mais toujours dense. Largeur fronto-orbitaire inférieure à la moitié de la largeur maximale de la carapace. Front avancé et bilobé, ondulé ( Figs 5 View FIG ; 6A View FIG ). Cavités orbitaires très profondes et complètement délimitées. Mxp3 operculiformes. Ligne de déhiscence latérale, se terminant au niveau de la coxa de p4. Chélipèdes allongés ( Fig. 4 View FIG ); mérus long et épais: propode à section cylindrique et renflé; doigts fixe et mobile extrêmement longs, plus longs que la main, légèrement cylindriques, à bord préhensile non tranchant. Ensemble du chélipède ornementé de granules fins. Péréiopodes p2-p4 de type marcheur, longs; mérus allongé, assez fort, caréné sur le dessus, et garni de granules très fins. Coxa des p4 et p5 surélevée par rapport à la coxa des péréiopodes précédents ( Fig. 6B View FIG ).
Sternites 6-8 subperpendiculaires aux sternites précédents. Présence d’une paire de spermathèques ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ), dans le prolongement de la suture sternale thoracique 7/8; leurs orifices très gros, de forme allongée.
Dans les deux sexes, abdomen ( Fig. 6B View FIG ) formé de six segments plus le telson, couvrant tout l’espace entre les coxae des péréiopodes et ne laissant visible aucune partie latérale du sternum thoracique. Segments abdominaux sans parties pleurales distinctes. Chez le mâle, pas de rétrécissement en largeur du segment 4 au segment 6. Chez la femelle, segments s’élargissant progressivement du 2 au 6 (cf. Bell 1863, pl. 1, fig. 9). Pas d’uropodes visibles.
NOMENCLATURE
Etyus View in CoL est un nom créé par Leach (in Mantell 1822: 97, pl. 29, figs 11, 12, sous Etyus sp. ), en association avec une illustration du taxon nommé ( ICZN 1999, art. 12.2.7). L’espèce Etyus martini View in CoL n’a été établie que plus tard, en 1844 ( Mantell 1844: 532, fig. 1), et c’est pourquoi Etyus martini Mantell, 1844 View in CoL est l’espèce type du genre Etyus Leach View in CoL in Mantell, 1822, par monotypie subséquente.
L’histoire de la nomenclature Etyus View in CoL - Etisus View in CoL est relatée par Bell (1863), puis répétée par A. Milne Edwards (1865) et par Wright & Collins (1972). Pour son ouvrage The Fossil of the South Downs; or Illustrations of the Geology of Sussex, Mantell avait envoyé à Leach des Crustacés fossiles à des fins d’identification. Leach écrivit le nom du Crabe sur une lettre ou une étiquette manuscrite, que Mantell déchiffra comme étant Etyus View in CoL et publia comme tel en 1822 ( Mantell 1822: 97, pl. 29, figs 11, 12), avec cette mention dans la légende « a species of the genus Etyus View in CoL , of the family Canceridae . Dr. Leach ». En attribuant le fossile de Mantell à la famille des Canceridae Latreille, Leach lui donne un nouveau nom. C’est en 1823 que l’appellation Etisus Leach View in CoL apparaît dans la littérature, et ce pour un genre de Crabes actuels. En effet, Desmarest (1823: 228 note de bas de page; 1825: 104, note de bas de page) cite divers noms de genres créés par Leach « dans un travail qui n’a pas été publié », grâce à des renseignements dus « à l’obligeance et à l’amitié de M. Latreille ». L’ Etisus de Leach, 1823 View in CoL , sans diagnose ni espèces incluses, est donc un nomen nudum. C’est H. Milne Edwards (1834: 410) qui forge le nom du genre actuel Etisus View in CoL , mais sans aucune mention du nom de Leach. Glaessner (1929a: 168) écrit « Etisus (Leach) View in CoL , H. M.-Edw., 1834 », et c’est sans doute pour bien faire la distinction avec Etyus View in CoL que Glaessner procède lui-même à la désignation de l’espèce type du genre Etisus View in CoL , à savoir Cancer dentatus Herbst, 1785 View in CoL , par désignation subséquente. Neave (1930: 302) écrit « Etyus Leach, 1822 View in CoL , in Mantell », et c’est ce nom qui, en toute connaissance de cause, a été adopté par tous les paléontologistes ( Glaessner 1969: R488; Wright & Collins 1972: 100).
La supposition que l’appellation Etyus aurait été mal recopiée par Mantell et correspondrait à une orthographe erronée d’ Etisus (selon Bell 1863: 6) ou d’ Etysus (selon A. Milne Edwards 1865: 346) est plausible. Mais la position de L. B. Holthuis (in litt., 24 octobre 2000) est très claire: « There is no proof that Mantell used a wrong spelling when he wrote Etyus , neither is there an indication that H. Milne Edwards (1834) meant the same genus when he wrote Etisus . Etyus Leach in Mantell, 1822 has to be considered a quite different genus from Etisus H. Milne Edwards. If Mantell, Leach or H. Milne Edwards made an incorrect spelling, this cannot be seen from their publications, so that Etyus and Etisus have to be considered different genera ». Le genre fossile Etyus Leach in Mantell, 1822, qui a priorité sur le genre actuel Etisus H. Milne Edwards, 1834 (famille des Xanthidae Macleay, 1838 , sous-famille des Etisinae Ortmann, 1893), peut donc être choisi pour forger le nom de famille Etyidae n. fam.
REMARQUES
L’orifice, très gros, de la spermathèque ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ) amène à supposer que, chez Etyus , le pléopode sexuel mâle de la deuxième paire était non pas de type styliforme (Guinot 1995: 177, figs 2D, 6B) mais plutôt de type tronqué ( Tavares 1993: 283, fig. 10d).
Les chélipèdes ( Fig. 4 View FIG ), bien conservés chez deux individus d’ Etyus martini , sont remarquables par la longueur et la forme cylindrique des doigts, et par l’absence de bord tranchant. Cette disposition n’est pas un cas unique chez les Podotremata : on retrouve des doigts similaires chez Corycodus mervae Tavares, 1993 (fig. 8b), de la famille des Cyclodorippidae Ortmann, 1892 , et chez Elassopodus stellatus Tavares, 1993 (fig. 20b), de la famille des Cymonomidae Bouvier, 1897 .
Quand elles sont visibles, les fossettes gastriques se présentent comme deux petits creux arrondis, très rapprochés, situés juste sur le sillon qui délimite postérieurement la région mésogastrique.
Genre Xanthosia Bell, 1863 View in CoL , emend. ( Figs 1C View FIG ; 7 View FIG A-C; 8; 9A, B; 11; 14)
Reussia View in CoL – McCoy 1854 pro parte: 121, 122. — A. Milne Edwards 1861: 161; 1862 pro parte: 76. — Lörenthey & Beurlen 1929 pro parte: 317, 319, 320, 350, tabl. 11.
Xanthosia Bell, 1863: 3 View in CoL . — Woodward 1877: 7. — Forir 1887: 76. — Carter 1898: 37. — Glaessner 1929a: 401, 428; 1929b: 152; 1969 pro parte: R441, R489, R627. — Rathbun 1935: 41. — Roberts 1962 pro parte: 177. — Secretan 1964 pro parte: 172, 181; 1982 pro parte: 927. — Wright & Collins 1972 pro parte: 93. — Morris 1980 pro parte: 17. — Bishop 1985 pro parte: 622; 1986b pro parte: 138; 1991 pro parte: 305, fig. 5. — Jagt et al. 1991 pro parte: 556. — Collins & Jacobsen 1994 pro parte: 39, fig. 1. — Collins et al. 1995 pro parte: 202. — Fraaye 1996a pro parte: 295, fig. 3; 1996b pro parte: 272, 274, figs 1-3; 1996c pro parte, fig. 2. — Schweitzer Hopkins et al. 1999 pro parte: 77, 79, figs 11, 12. — Fraaye & Summesberger 1999: 3. — Jagt et al. 2000: 40, fig. 2. — Beschin et al. 2000: 8.
ESPÈCE TYPE. — Podophthalmus buchii Reuss, 1845 (= Xanthosia gibbosa Bell, 1863 ), par désignation subséquente in Glaessner 1929a: 401. Genre fossile du Crétacé. Genre féminin.
ESPÈCES INCLUSES DANS LE GENRE XANTHOSIA EMEND. — Pour l’instant, cinq espèces seulement nous semblent pouvoir être attribuées au genre Xanthosia emend.: Xanthosia aspera Rathbun, 1935 ; X. buchii ( Reuss, 1845) ; X. granulosa ( McCoy, 1854) ; X. pawpawensis Schweitzer Hopkins, Salva & Feldmann, 1999 ; X. similis ( Bell, 1863) .
DISTRIBUTION. — Crétacé d’Europe et des États-Unis. LISTE DES ESPÈCES RATTACHÉES AU GENRE XANTHOSIA PAR LES AUTEURS. — Xanthosia arcuata Secretan, 1964 ; X. aspera Rathbun, 1935 ; X. buchii ( Reuss, 1845) ; X. buteonis Wright & Collins, 1972 ; X. delicata Fraaye, 1996 ; X. elegans Roberts, 1962 ; X. fischeri (A. Milne Edwards, 1862); X. fossa Wright & Collins, 1972 ; X. granulosa ( McCoy, 1854) ; X. jacksoni Wright & Collins, 1972 ; X. occidentalis Bishop, 1991 ; X. pawpawensis Schweitzer Hopkins, Salva & Feldmann, 1999 ; X. reidi Schweitzer Hopkins, Salva & Feldmann, 1999 ; X. robertsi Secretan, 1982 ; X. semiornata Jagt, Collins & Fraaye, 1991 ; X. similis ( Bell, 1863) ; X. spinosa Bishop, 1991 ; X. wintoni Rathbun, 1935 . Il faut ajouter deux espèces non nommées: Xanthosia sp. de Collins & Jacobsen, 1994 (p. 39, pl. 10, fig. 14), du Danien du Danemark, et Xanthosia sp. de Gorodisky & Remy, 1960 (p. 316), de l’Éocène du Sénégal. Xanthosia sp. de Beschin, Busulini, De Angeli, Tessier & Ungaro, 2000 (p. 8), du Tertiaire (Yprésien) d’Italie du Nord, à Vicence, correspond à une identification préliminaire.
REMARQUES
Le genre Xanthosia des auteurs compte au total 21 espèces. Nous avons pu étudier seulement Xanthosia arcuata , X. aspera , X. pawpawensis , X. robertsi . Il ne nous a pas été possible d’examiner l’espèce type, X. buchii , dont la face ventrale n’est pas conservée: cette lacune laisse un doute sur les caractères précis du genre Xanthosia emend. Nous transférons Xanthosia wintoni dans Feldmannia n. gen. et X. arcuata dans Secretanella n. gen., décrits ci-après. X. robertsi est à écarter du genre Xanthosia , question soulevée par Secretan (1982) et par Schweitzer Hopkins et al. (1999). Malgré ces changements, le genre Xanthosia nous semble encore hétérogène et composite, comme l’ont auparavant souligné Secretan (1982: 930, fig. 2), Bishop (1991: 312) et, surtout, Schweitzer Hopkins et al. (1999: 77, 88, 89), ces derniers pressentant notamment un taxon séparé pour les représentants du South Dakota, du New Jersey et de Madagascar et rejetant X. robertsi .
Pour l’organisation du sternum thoracique et de l’abdomen tout comme pour les rapports sternum thoracique/abdomen, notre diagnose du genre Xanthosia emend. est basée sur X. aspera et X. pawpawensis , car la face ventrale y est parfaitement préservée, chez le mâle comme chez la femelle. L’étude de la face ventrale du corps chez les autres espèces rattachées par les auteurs à Xanthosia permettra de mieux apprécier leur appartenance au genre.
Décrite originalement dans le genre Etyus , Xanthosia similis ( Bell, 1863) présente certaines ressemblances avec Etyus martini , notamment par les régions protogastrique et hépatique de la carapace confluentes ainsi que par l’ornementation de la face dorsale de la carapace; cependant, X. similis se distingue par le bord antéro-latéral de la carapace aigu, mince et relevé, au lieu d’épais et arrondi chez E. martini . Par l’ornementation de la carapace, Xanthosia granulosa ( McCoy, 1854) rappelle aussi E. martini . Il serait utile de comparer Xanthosia fischeri , espèce mal connue, primitivement rattachée au genre Xantho Leach (cf. A. Milne Edwards 1863: 296, pl. 7, fig. 3; Lörenthey & Beurlen 1929: 318, 321, fig. 29a, tabl. 11) avec Etyus martini , toutes deux signalées de l’Albien du Jura, ainsi qu’avec Xanthosia similis (cf. Wright & Collins 1972: 96).
DIAGNOSE DE XANTHOSIA EMEND.
Petite taille. Carapace ( Fig. 1C View FIG ) mince et aplatie, très étendue dans le sens transversal, à bords latéraux tranchants. Aréolation de la face dorsale marquée; région mésogastrique bien délimitée, se prolongeant jusqu’au front; régions protogastrique et hépatique individualisées par un sillon; région cardiaque saillante. Fossettes gastriques situées juste en arrière de la région mésogastrique. Face dorsale de la carapace avec une ornementation très marquée; ventralement, ornementation se limitant à la région sous-hépatique. Région sous-hépatique faiblement renflée. Largeur fronto-orbitaire pouvant être inférieure, égale ou supérieure à la moitié de la largeur maximale de la carapace. Ligne de déhiscence latérale, se terminant au niveau de la coxa de p4. Présence d’une crête endostomienne incomplète, ne remontant pas jusqu’au bord antérieur du cadre buccal. Péréiopodes de type marcheur, avec le mérus très long et grêle, ornementé ( Fig. 8 View FIG ). P1 avec la coxa beaucoup plus développée que celle des péréiopodes suivants. Coxae des p2 à p5 contiguës, celle de p1 séparée de celle de p2 par une large portion de sternite 4; coxa des p4 et p5 surélevée par rapport à la coxa des péréiopodes précédents; coxa de p5 réduite ( Fig. 8A View FIG ).
Sternum thoracique, avec une déclivité accentuée au niveau de p4 et de p5 ( Fig. 11 View FIG ). En avant, un écusson antérieur étroit et triangulaire; sternites antérieurs bien reconnaissables ( Fig. 9A, B View FIG ). Sternite 4 fortement incliné, bien visible chez le mâle entre les coxae des p1 et de part et d’autre du telson; parties exposées du sternite 4 ornementées de granules. Sternites postérieurs (au moins sternites 7 et 8) basculés par rapport aux sternites précédents.
Abdomen mâle ( Figs 7A, C View FIG ; 9A View FIG ; 14 View FIG ) formé de six segments plus le telson, dépourvu d’uropodes dorsaux, couvrant tout l’espace entre les coxae des péréiopodes 2 à 5, de sorte que le sternum thoracique n’est pas exposé latéralement, l’abdomen arrivant au ras des coxae. Telson court, triangulaire, avec son extrémité antérieure atteignant le niveau du condyle articulaire de p1 sur le sternum; et s’évasant vers l’arrière, où sa base élargie forme de part et d’autre une expansion, à bords externes subrectilignes. Abdomen femelle ( Figs 7B View FIG ; 8 View FIG ; 9B View FIG ) formé de six segments plus le telson, segments s’élargissant progressivement du 2 au 6. Telson bien plus allongé que chez le mâle, son extrémité antérieure atteignant la base des mxp3. Chez le mâle comme chez la femelle, segment abdominal 2 légèrement plus long que le segment 1; segment 6 deux fois (ou presque) plus long que le segment 5; segments abdominaux 5 et 6 et base du telson de largeur similaire. Dans les deux sexes, pas d’uropodes visibles.
Appareil de maintien de l’abdomen présent dans les deux sexes. Chez le mâle, d’une part, calage au niveau du telson, dans la partie concave de son bord latéral, par une sorte de bourrelet du sternite 4 ( Fig. 14 View FIG ); d’autre part, maintien au niveau du segment 6, à son angle postéro-externe, par le condyle articulaire de la coxa de p2 sur le sternum ( Fig. 9A View FIG ). Chez la femelle pubère ( Fig. 8B View FIG ), présence d’un maintien de l’abdomen par le condyle de p1 (en forme d’épine chez X. pawpawensis , Figs 7C View FIG ; 9B View FIG ) qui retient le telson au milieu de son bord latéro-externe.
Genre Feldmannia n. gen. ( Figs 1D View FIG ; 7D View FIG ; 9C View FIG )
Xanthosia View in CoL – Schweitzer Hopkins et al. 1999 pro parte: 80 (non Xanthosia Bell, 1863 View in CoL ).
ESPÈCE TYPE. — Xanthosia wintoni Rathbun, 1935 . Genre fossile du Crétacé.
ÉTYMOLOGIE. — Ce genre est dédié à notre collègue Rodney M. Feldmann, Kent State University, Ohio, paléontologiste éminent qui a magistralement fait progresser notre connaissance de la faune carcinologique fossile. Genre féminin.
ESPÈCES INCLUSES. — Feldmannia wintoni ( Rathbun, 1935) .
DISTRIBUTION. — Crétacé des États-Unis.
DIAGNOSE
Petite taille. Carapace ( Fig. 1D View FIG ) oblongue transversalement, à bords latéraux délimités mais non tranchants. Aréolation de la face dorsale faiblement marquée. Face dorsale de la carapace avec une dense ornementation granuleuse sur toute sa surface, sauf juste en arrière du front. Fossettes gastriques situées en arrière de la région mésogastrique, laquelle est faiblement délimitée. Largeur fronto-orbitaire supérieure à la moitié de la largeur maximale de la carapace. Orbite grande et ovalaire; cavité orbitaire en partie dorsale. Ligne de déhiscence latérale, se terminant au niveau de la coxa de p4. Péréiopodes de type marcheur. Coxae de p1 à p5 similaires, la coxa de p5 étant à peine réduite. Mérus des p1 à p4 ( Fig. 9C View FIG ) très long et épais, comprimé latéralement, lisse; épaisseur du mérus diminuant de p1 à p4.
Sternum thoracique avec une faible déclivité, au niveau du sternite 8 (de p5) seulement. Sternum complètement recouvert de part et d’autre par l’abdomen, donc non exposé latéralement sauf au niveau du sternite 4. Sternite 4 très large, visible en avant et de part et d’autre du telson.
Abdomen mâle ( Figs 7D View FIG ; 9C View FIG ) formé de six segments plus le telson, dépourvu d’uropodes dorsaux et couvrant tout l’espace entre les coxae des péréiopodes 2 à 5 et même la base des coxae. Segment abdominal 2 environ deux fois plus long que le segment 1. Segment 6 plus long et plus large que le segment 5, et avec deux expansions latérales pointues. Telson court, triangulaire, beaucoup plus large que long. Pas d’uropodes visibles. Abdomen femelle non connu. Appareil de maintien de l’abdomen présent, au moins chez le mâle, chaque expansion latérale pointue du segment 6 venant s’intercaler entre les coxae de p2 et de p3 ( Fig. 9C View FIG ).
REMARQUES
Feldmannia n. gen. se distingue aisément d’ Etyus et de Xanthosia (cf. Fig. 1 View FIG ) par: 1) l’aréolation moins marquée sur la face dorsale de la carapace (très marquée chez Etyus et Xanthosia ); 2) l’ornementation de la face dorsale de la carapace consistant en granules très serrés, sauf sur une zone en arrière du front qui est lisse (chez Etyus martini , Xanthosia aspera et X. pawpawensis , de gros tubercules granuleux parsemés sur une surface granuleuse, sans zone lisse en arrière du front); 3) l’orbite grande et ovalaire, et la cavité orbitaire en partie dorsale (orbite moins grande, plus ronde et à peine dorsale chez Etyus et Xanthosia ); 4) le sternum thoracique avec une faible déclivité au niveau du sternite 8 (sternites 6-8 basculés chez Etyus , sternites 7 et 8 basculés chez Xanthosia );5) les péréiopodes: coxa des p2-p5 similaire, celle de p5 n’étant pas réduite, ou à peine (chez Etyus et Xanthosia , coxa de p5 réduite); mérus des p1-p4 très long et très épais, comprimé latéralement et lisse (grêle et ornementé chez Etyus et Xanthosia ); 6) l’abdomen mâle: segment 2 environ deux fois plus long que le segment 1 (chez Etyus et Xanthosia , segment 2 légèrement plus long que le segment 1); segment 6 plus long et plus large que le segment 5 et avec deux expansions latérales pointues de chaque côté (chez Xanthosia , deux fois plus long, ou presque, que le segment 5 et sans expansions latérales).
Les trois genres se distinguent également par le mode de maintien de l’abdomen: chez le mâle de Feldmannia n. gen. ( Figs 7D View FIG ; 9C View FIG ), chaque expansion latérale pointue du segment abdominal 6 vient s’insérer entre les coxae de p2 et de p3. Chez le mâle de Xanthosia ( Figs 7A, C View FIG ; 9A View FIG ; 14 View FIG ), l’abdomen est calé en avant par un bourrelet du sternite 4 de part et d’autre du telson et, en outre, il est empêché de se soulever par le condyle saillant de la coxa de p2 qui vient au contact du segment abdominal 6, dans ses angles postéro-externes.
Feldmannia n. gen. et Etyus diffèrent considérablement des Xanthosia américaines ( X. aspera et X. pawpawensis ), dont la carapace est très étirée dans le sens transversal, avec une chambre branchiale étendue. Une autre différence notable concerne les régions hépatique, sous-hépatique, branchiale et sous-branchiale, peu marquées chez Feldmannia n. gen. et extrêmement renflées chez Etyus ( Figs 1A, B View FIG ; 5 View FIG ; 6A View FIG ).
Feldmannia n. gen., Etyus et Xanthosia possèdent une conformation commune des mxp3, disposés sur deux plans, condition typique des Etyidae n. fam., à savoir le mérus très incliné par rapport à l’ischion.
Il est à mentionner que les espèces des trois genres sont de petite taille, la largeur de la carapace n’excédant pas, généralement, les 30 mm. Fraaye (1996c: 159) a souligné la petite taille, assez constante, des Brachyoures du Jurassique et l’accroissement des dimensions constaté au cours du Crétacé, par exemple chez les Raninidae .
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
ETYIDAE
Guinot, Danièle & Tavares, Marcos 2001 |
Xanthosia
JAGT J. W. M. & FRAAYE R. H. B. & VAN BAKEL B. W. M. 2000: 40 |
BESCHIN C. & BUSULINI A. & DE ANGELI A. & TESSIER G. & UNGARO S. 2000: 8 |
FRAAYE R. H. B. & SUMMESBERGER H. 1999: 3 |
RATHBUN M. J. 1935: 41 |
GLAESSNER M. F. 1929: 401 |
CARTER J. 1898: 37 |
FORIR H. 1887: 76 |
WOODWARD H. 1877: 7 |
BELL T. 1863: 3 |
Reussia
MILNE EDWARDS A. 1861: 161 |
Reussia
MILNE EDWARDS A. 1861: 161 |
MCCOY F. 1854: 120 |
Etyus
SCHWEITZER HOPKINS C. & SALVA E. W. & FELDMANN R. M. 1999: 79 |
BISHOP G. A. 1991: 313 |
FISCHER J. - C. 1989: 284 |
MORRIS S. F. 1980: 7 |
FORSTER R. 1979: 26 |
WRIGHT C. W. & COLLINS J. S. H. 1972: 100 |
VAN STRAELEN V. 1936: 42 |
LORENTHEY E. & BEURLEN K. 1929: 317 |
GLAESSNER M. F. 1929: 168 |
CARTER J. 1898: 36 |
FRITSCH A. 1893: 105 |
FORIR H. 1887: 76 |
FRITSCH A. & KAFKA J. 1887: 48 |
WOODWARD H. 1877: 2 |
MILNE EDWARDS A. 1865: 346 |
BELL T. 1863: 4 |
MANTELL G. A. 1822: 97 |