Santiria balsamifera Oliv.
publication ID |
https://doi.org/ 10.15553/c2019v742a1 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6315614 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/0398879C-FFD7-2E0A-6262-99FCFADD0E57 |
treatment provided by |
Carolina |
scientific name |
Santiria balsamifera Oliv. |
status |
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Santiria balsamifera Oliv. View in CoL
in Hook., Icon. Pl.: tab. 1573. 1887
( Fig. 1 View Fig ).
Santiriopsis balsamifera (Oliv.) Engl. View in CoL in Bot. Jarhb. Syst. 11(Beibl. 26): 6. 1890. Pachylobus balsamifera (Oliv.) Guillaumin View in CoL in Bull. Soc. Bot. France 55: 265. 1908.
Lectotypus (hic designatus): SÃO TOMÉ-ET-PRINCIPE. São Tomé: sine loco, VII.1885, Moller s.n. ( K [ K000425282 ]!). Syntypus: SÃO TOMÉ-ET-PRINCIPE. São Tomé: sine loco, s.d., Mann s.n. ( K [ K000425284 ]!).
Arbre de 7–15 m (40 m) de hauteur. Elémi très abondant et inflammable à l’état frais. Feuilles à 1–2 paires de folioles et une terminale, atteignant 40 cm de longueur; pétiole de 2–7 cm de longueur, plus épais à la base, de 0,1–0,5 cm de largeur; rachis de 3–10 cm de longueur; pétiolules d’environ 1 cm de longueur sur les folioles latérales et 1–5 cm sur la foliole terminale; limbe de 9–20 × 3–9 cm, de consistance papyracée, généralement assez grossièrement tacheté, criblé de points glandulaires marrons assez visibles sur la face dorsale; sommet acuminé, de 0,5–1,5 cm de longueur. Inflorescences terminales à subterminales (à l’aisselle des dernières feuilles), en panicule de fleurs généralement isolées ou quelques fois peu groupées, de 5–20 cm de longueur, axes florifères grêles, glabres. Fleurs généralement pédicellées d’environ 0,5–1 cm, glabres, de 3–4 × 2–3 mm, blanchâtres, stipules 2, petites, à la base des pédicelles; sépales glabres; pétales glabres; ovaire glabre, vert pâle. Fruit de 3,5 × 2,5 cm, vert à immaturité; cotylédons verts à immaturité.
Distribution, é cologie et phénologie. ‒ Espèce présente dans les forêts humides à basse (100– 500 m) et haute (plus de 1400 m) altitude. Elle possède des individus isolés ou en souspopulation de 10 à 50 individus ( Fig. 2 View Fig ).
La floraison de S. balsamifera semble se dérouler entre juin et septembre et la fructification entre octobre et février.
Noms vernaculaires et usages. ‒ «Bàlsamo de S. Tomé», «Belambo», «Goqui», «Óleo-melambo», «Pó-óleo-d’obô» ( GUILLAUMIN, 1909; EXELL, 1944; FIGUEIREDO et al., 2011).
Cette espèce est localement appelée «Pau-óleo» ou «Póóleo» signifiant littéralement arbre à huile. Elle est appelée balsamier d’Afrique car son écorce (baume) est utilisée comme laxatif dans le soin des blessures et des abcès. L’élémi exsudé par cette plante est utilisé comme cicatrisant des blessures et des plaies atones nommées «crow-crow» ( CHEVALIER, 1949). Elle trouve également une implication dans le traitement de la toux, des affections pulmonaires et de la vessie ( GUILLAUMIN, 1909). L’huile essentielle extraite de son écorce contient majoritairement des composés biochimiques (terpènes) ayant des propriétés antimicrobiennes ( MARTINS et al., 2003).
Statut de conservation. – L’aire d’occurrence (EOO) de S. balsamifera est estimée à 1,745 km ² et son aire d’occupation (AOO) à 122 km ². Il est connu d’au moins 16 collections d’herbier qui correspondent à 5 sous-populations et à 4 «localités» (sensu UICN, 2012). Cette espèce est connue d’une seule aire protégée (Parc National de Obo) à São Tomé. La principale menace pesant sur S. balsamifera est liée à une coupe intensive du bois d’oeuvre et de chauffage à São Tomé, et l’installation de plantations industrielles de palmier à huile. Les informations disponibles indiquent que le nombre de sous-populations ainsi que celui des individus adultes de S. balsamifera déclinent continuellement. Santiria balsamifera est donc préliminairement évaluée comme «En danger» [EN B1ab (i,iii,iv,v)+B2ab (i,iii,iv,v)] selon les Catégories et les Critères de la Liste Rouge de l’UICN (2012).
Notes. – Santiria balsamifera est caractérisée par des rameaux lisses, des feuilles à lenticelles à la base du pétiole, et des fleurs glabres. Cette espèce se différencie des trois autres espèces continentales de Santiria en Afrique par son élémi abondant et inflammable. Lors de la description de l’espèce, ces caratères non observables sur les types nomenclaturaux ne sont pas mentionnés dans le protologue. La résine fraîche produisant une flamme et la couleur verte des cotylédons ont été observé sur le terrain ( Fig. 1 View Fig ).
Moller s.n. est designé comme lectotype de S. balsamifera car il présente des fleurs et des fruits. Ce spécimen est par ailleurs pourvu d’une lettre d’Adolf Engler (1844–1930) datée du 12 novembre 1886 adressée à Daniel Oliver (1830–1916) expliquant qu’Engler considère Santiria comme un genre exclusivement asiatique. Oliver décrira quand même S. balsamifera sur les collections Moller s.n. et Mann s.n. une année plus tard.
Les tradithérapeutes locaux reconnaissent deux ethnoespèces à São Tomé (Maria do Ceu Madureira, pers. com.). Cependant, bien que la taille des folioles varie fortement entre les échantillons observés, les données génétiques combinées aux données morphologiques confirme la présence d’une seule espèce à São Tomé.
Autres spécimens examinés. – SÃO TOMÉ-ET-PRINCIPE. Príncipe: Esperança, 25.XII.1932, Exell 658 ( BR). São Tomé: Zona ecologica , San Miguel , Monte Verde , 0°09'N 6°30'E, 80 m, 1.VI.2012, Lejoly 95/104 ( BRLU); GoogleMaps entre St Miguel et Pico Zagiaa , 0°10'N 6°31'E, 400 m, 3.IV.1994, Matos & Essche 7249 ( BRLU); GoogleMaps Nova Moka, VII.1885, Moller s.n. ( BM); Bom Successo, VI.1885, Moller 153 ( BR); near Bate-pá [Batepa] , VII.1885, Moller 571 ( BM); Morro Vilela, 0°16'59"N 6°33'21"E, 1338 m, 21.IX.2008, Oliveira et al. 1613 ( BRLU); GoogleMaps Santa Catarina, 2.VIII.1990, Sequeira 29 ( BM); Morro Vilela, 0°17'08"N 6°33'59"E, 600 m, 25.X.2012, Stévart & Droissart 4704 ( BRLU); GoogleMaps Monte Café, s.d., Welwitsch 6768 ( BM). Sine loco: 1909, Johnson s.n. ( BR); s.d., Mendonça s.n. ( P); s.d., Welwitsch 4550 (BM); s.d., Welwitsch 6767 ( BM).
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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Santiria balsamifera Oliv.
Ikabanga, Davy U., Koffi, K. Guillaume, Onana, Jean Michel, M’batchi, Bertrand, Hardy, Olivier J. & Stévart, Tariq 2019 |
Santiriopsis balsamifera (Oliv.)
Guillaumin 1908: 265 |
(Oliv.) 1890: 6 |