Lissocephala subhorea Lachaise & Chassagnard, 2003
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.10683835 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/039ABD53-0778-FF9A-40A8-A37EB69F9309 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Lissocephala subhorea Lachaise & Chassagnard |
status |
sp. nov. |
Lissocephala subhorea Lachaise & Chassagnard n. sp.
Fig. 43, 44
MATÉRIEL TYPE. — Holotype ♁, mont Nimba nord-nord-ouest, Guinée, alt. 725 m, Mifergui, forêt, 10.v.1993, ex figue de Ficus lutea . Paratypes: 4 ♁ et 3 ♀ de même provenance que l’holotype (Lachaise & Harry) ( MNHN) .
LOCALITÉ TYPE. — Mifergui , mont Nimba, Guinée .
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — 7 ♁ ♀ en alcool 100 pour ADN .
FIG. 43. Ailes de Lissocephala . L. subhorea Lachaise & Chassagnard n. sp. (haut) et L. horea Tsacas (bas). FIG. 43. Wings of Lissocephala . L. subhorea Lachaise & Chassagnard n. sp. (above) and L. horea Tsacas (below).
DIAGNOSE. — Espèce proche de Lissocephala horea Tsacas dont elle se différencie principalement par les taches alaires et les terminalias mâles.
DESCRIPTION. — Mâle. Tête: front brun roux avec une bande antérieure claire, largeur de la tête: largeur du front = 2,3, largeur: hauteur du front = 1,2, soie orbitale proclinée (or1): soie orbitale réclinée postérieure (or3) = 0,9. Face plus pâle, d’un roux grisâtre, carène triangulaire et large dans sa partie inférieure. Antennes roussâtres: flagelle long dépassant largement la carène, arista avec 5 branches supérieures (rarement 6) et 3 branches inférieures en plus de la fourche terminale. Joues étroites, oeil: joue = 9,4.
Thorax: scutum roussâtre avec 8 rangées d’ac. Soies katépisternales, antérieure (a): postérieure (p) = 0,7. Scutellum brun, soies scutellaires, basale (b): apicale (a) = 0,7. Ailes: cellules c et r 1 brunes, r 2+3 avec une tache brune au bord inférieur presque rectiligne, longeant la 3 ème section de la costale sur toute sa longueur et touchant à peine l’extrémité de la R4+5, L: l = 2,8, C = 1,5, 4v = 1,9, 4c = 1,3, 5x = 1,1, ac = 2,9, frange de la section C3 = 96% de sa longueur (Fig. 43).
Abdomen noir luisant à reflets cuivrés.
Terminalia. Epandrium clair et étroit dorsalement, brun et s’élargissant fortement dans sa moitié ventrale, bord inférieur replié sur lui-même, bilobé et légèrement plissé. Il porte de longues soies éparses dans les deux-tiers postérieurs. Surstyles bruns, petits et étroits, portant chacun une dizaine de fortes soies. Cerques bruns, se rétrécissant ventralement, couverts de nombreuses longues soies. Hypandrium légèrement allongé, portant deux soies paramédianes très écartées, bord postérieur arrondi, bord antérieur confus latéralement, concave et dentelé en son milieu. Paramères antérieurs en vue latérale triangulaires avec 4 à 6 sensilles dans la partie apicale effilée. Paramères postérieurs sensu Tsacas & Lachaise, 1979 (phallus bifide?) fortement sclérifiés à peine recourbés dorsalement avec un léger renflement ventral dans leur tiers basal. Phallapodème étroit (Fig. 44).
Longueur du corps: 2,6 mm; longueur de l’aile: 2,3 mm.
Femelle. Semblable au mâle. La tache alaire de la section c3 diffère légèrement de celle du mâle en s’élargissant vers l’apex et en longeant ainsi la R 4+5 sur une plus grande longueur. Tête, largeur de la tête: largeur du front = 2,2, largeur: hauteur du front = 1,2, or1: or3 = 0,9, oeil: joue = 9,3. Thorax, soies katépisternales a: p = 0,7, soies scutellaires b: a = 0,7. Ailes, L: l = 2,7, C = 1,5, 4v = 1,8, 4c = 1,3, 5x = 1,1, ac = 2,9, frange de la section C3 = 96% de sa longueur.
Terminalia: ovipositeur allongé, les plaques brunes ventrales portent chacune à l’apex un groupe d’une dizaine de soies serrées de longueurs inégales, ce groupe se prolonge antérieurement par une douzaine de longues et plus fortes soies, plus nombreuses à la base de l’ovipositeur. Dans sa partie dorso-apicale existe également un groupe d’une demi-douzaine de courtes soies.
Longueur du corps: 2,8 mm; longueur de l’aile: 2,4 mm.
TAXONOMIE. — L. subhorea , à l’instar de L. horea , présente une combinaison de deux ensembles de caractères des terminalias mâles qui d’ordinaire caractérisent sans équivoque l’appartenance d’une espèce afrotropicale de ce genre soit au groupe juncta soit au groupe sanu . Ainsi, les surstyles des deux espèces affines sont de taille moyenne et portent de fortes soies dont l’agencement (tendance à l’alignement ‘‘en peigne’’) évoque celui des puissantes dents ordonnées des représentants du groupe juncta. Les surstyles des espèces du groupe sanu sont de très petite taille et dépourvus de soies importantes autres qu’une pilosité rare et éparse. Par ailleurs, L. subhorea et L. horea sont dépourvues de l’expansion digitale au tiers inférieur du bord postérieur de l’épandrium qui est une caractéristique essentielle des espèces du groupe sanu . En revanche, l’épandrium présente un bord inférieur replié sur lui-même qui apparaît de ce fait rembruni sur ses marges intérieures, un caractère commun dans le groupe sanu . L. horea avait jusque-là été considérée comme ‘‘non groupée’’.
Or, dans la reconstruction de l’arbre phylogénétique des Lissocephala africaines, Harry et al. (1998) ont montré que l’analyse de l’ADN mitochondrial (cytochrome b) regroupe D. subhorea n. sp. avec les espèces du groupe juncta quel que soit l’algorithme utilisé (matrice de distances ou maximum de parcimonie). D. horea n’a pas été analysée. Cependant, il importe de souligner que dans l’arbre phylogénétique cyt. b reconstruit par la méthode du maximum de parcimonie, 6 pas
FIG. 44. Lissocephala subhorea Lachaise & Chassagnard n. sp. Terminalias mâle et femelle.♁. (haut gauche) épandrium et organes annexes,vue caudale; (haut droit), idem, vue latérale; (bas gauche) hypandrium, phallus et organes annexes, vue ventrale; (bas droit) idem, vue latérale. ♀. (bas milieu) ovipositeur. Échelles: 0,1 mm.
FIG. 44. Lissocephala subhorea Lachaise & Chassagnard n. sp. Male and female terminalia. ♁. (upper left) epandrium and associated structures, caudal view; (upper right), idem, lateral view; (lower left) hypandrium, phallus and associated structures, ventral view; (lower right) idem, lateral view. ♀. (lower median) ovipositor. Scales: 0.1 mm.
sont requis pour passer du noeud ancestral du clade des Lissocephala afrotropicaux au noeud regroupant L. subhorea et L. rasplusi . En revanche, 14 pas sont nécessaires pour passer de ce noeud ancestral à celui de l’ancêtre des autres espèces du groupe juncta. Or, c’est très exactement le même nombre de pas (14) qui séparent le noeud ancestral du clade de celui de l’ancêtre du groupe sanu . Ajouté à d’autres considérations détaillées dans Harry et al. (1998), il en résulte que L. subhorea est sans doute l’espèce actuelle qui est demeurée la moins éloignée de l’ancêtre du clade des Lissocephala afrotropicales. Ces données moléculaires sont intéressantes dans la mesure où elles s’accordent avec ce que suggère la morphologie des terminalias. L. subhorea et L. horea seraient en quelque sorte ‘‘intermédiaires’’ entre les groupes juncta et sanu . Elles ne justifient cependant pas pour autant la création d’un troisième groupe. C’est pourquoi nous les considérons ici comme deux espèces appartenant au groupe juncta qui n’auraient atteint qu’un stade précoce de différenciation morphologique.
DISTRIBUTION. — Guinée.
ÉTYMOLOGIE. — Du latin, nom indiquant les affinités de cette espèce avec L. horea Tsacas.
REMARQUE. — Pour faciliter la comparaison de L. subhorea n. sp. avec L. horea Tsacas , nous donnons ici les dessins des terminalias et de l’aile de cette dernière espèce qui n’ont jamais été publiés (Fig. 43-45).
MNHN |
Museum National d'Histoire Naturelle |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
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Genus |
Lissocephala subhorea Lachaise & Chassagnard
Rasplus, Jean-Yves, Harry, Myriam, Perrin, Hélène, Chassagnard, Marie-Thérèse & Lachaise, Daniel 2003 |
sanu
Tsacas & Lachaise 1979 |