Portunus paralatibrachium, Crosnier, 2002
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5402015 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03A3D274-111F-FFEA-FF69-BBB5FB5E7AB7 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Portunus paralatibrachium |
status |
sp. nov. |
Portunus paralatibrachium View in CoL n. sp. ( Figs 6A View FIG ; 7 View FIG A-D)
MATÉRIEL TYPE. — Marquises. MUSORSTOM 9: Ua Pou, stn DW 1143, 18- 55 m, 22.VIII.1997, 1 holotype 4,7 × 9,0 mm ( MNHN-B 27956 ) ; 1 paratype 4,4 × 8,5 mm ( MNHN-B 27955 ). — Hiva Oa, stn DW 1204, 60- 62 m, 28.VIII.1997, 1 paratype 5,1 × 10,0 mm ( MNHN-B 27957 ) .
LOCALITÉ TYPE. — Île Ua Pou dans l’archipel des Marquises ( Polynésie française), à 18-55 m de profondeur.
ÉTYMOLOGIE. — La préposition grecque para, à côté de, est accolée à latibrachium , afin de rappeler combien notre nouvelle espèce est proche de P. latibrachium Rathbun, 1906 .
DISTRIBUTION. — Polynésie française, îles Marquises, capturés lors de dragages à 18-55 m et 60-62 m de profondeur.
DESCRIPTION
La carapace est plus large que longue; le rapport de sa largeur (mesurée entre les extrémités des dernières dents antérolatérales) à sa longueur est compris entre 1,90 et 1,95. Le front est découpé en quatre dents triangulaires, à extrémité arrondie; les deux médianes sont les plus étroites et plus proches l’une de l’autre que des dents latérales; elles dépassent très légèrement ces dernières. Les bords antérolatéraux sont découpés chacun en six dents séparées par des espaces diminuant nettement de la première à la cinquième; la première (lobe orbitaire externe) est moins large à sa base que les dents 2, 3 et 4 mais plus que la dent 5, son extrémité est nettement arrondie et son bord externe légèrement convexe; les dents 2-5 sont plus triangulaires, leur taille va diminuant et elles sont dirigées de plus en plus latéralement; aucune n’est franchement aiguë; la dent 6, forte, est de cinq à six fois plus longue que la dent 5 et dirigée latéralement. Une dent aiguë et recourbée vers le haut s’observe à chacune des extrémités du bord postérieur de la carapace. La face dorsale de la carapace porte plusieurs gros tubercules: un sur chaque région protogastrique, deux côte à côte sur l’ensemble des régions métagastriques, deux, également côte à côte, en arrière des précédents, sur la région cardiaque; deux autres, moins nets, se trouvent l’un derrière l’autre, sur la partie interne de chaque région branchiale; en dehors de ces tubercules, la face dorsale porte quelques granules, peu nombreux et peu marqués.
Le bord supérieur de l’orbite ne présente qu’une courte fissure; le bord inférieur se termine, du côté interne, par une forte dent à extrémité arrondie, dont le sommet est à peine en retrait du niveau de celui des dents orbitaires externes.
Les antennes sont très largement en communication avec l’orbite; leur article basal est étroit.
Les troisièmes maxillipèdes ( Fig. 7A View FIG ) ont un mérus dont la partie antérieure, légèrement arrondie, se prolonge nettement en avant du point d’insertion du carpe; ce dernier présente une forte expansion en forme de lamelle arrondie. Les chélipèdes ont un mérus dont le bord antérieur porte trois fortes dents spiniformes, de taille fortement croissante de sa base à son extrémité; la première, de beaucoup la plus petite, se situe au cinquième basal du bord, la seconde aux deux cinquièmes et la troisième aux quatre cinquièmes; le bord postérieur du mérus ne porte qu’une petite dent subdistale soit en forme de simple tubercule allongé, soit en forme de petite épine massive, tandis que le bord ventral du mérus se termine par une petite expansion lamelliforme de contour arrondi, portant une petite dent aiguë. Le carpe porte une dent, très longue, aiguë, à son angle antéro-interne; la longueur de cette dent est égale à 55 % de celle de la face supérieure de la pince; une côte longitudinale s’étend sur la face externe du carpe et se termine par une dent saillante, arrondie distalement; la face supérieure du carpe porte deux côtes longitudinales dont seule l’externe est bien nette et présente une protubérance basale arrondie. La paume des pinces porte une forte côte longitudinale le long des quatre cinquièmes basaux du bord interne de sa face supérieure; cette côte se termine par une forte dent aiguë; parallèlement à cette côte, près du bord externe de la face supérieure de la paume, s’observe un ensemble longitudinal de petits granules qui se termine, un peu au delà de la côte interne, par une petite dent à extrémité arrondie; la face externe de la paume est parcourue par deux côtes assez faibles, parallèles, tandis que la face interne présente une faible côte longitudinale médiane; enfin une forte dent, peu aiguë, se trouve à la base de la paume, en regard du condyle d’articulation avec le carpe. Les doigts, plutôt effilés, sont très légèrement plus longs que la face supérieure de la paume; leur bord préhensile est découpé en larges dents irrégulières, basses et coupantes; le doigt mobile de la plus grosse pince porte une forte molaire à sa base; les doigts fixes et mobiles sont nervurés.
Les péréiopodes 2-4 sont tous nettement plus courts que les chélipèdes. Leur dactyle est un peu plus long que le propode.
Les P5 ( Fig. 7B View FIG ) ont tous leurs articles dépourvus de dent ou d’épine. Le mérus est 1,3 fois plus long que large et le dactyle 1,8 fois. Ce dernier a sa partie distale arrondie, sans pointe.
L’abdomen mâle ( Fig. 7C View FIG ) présente une forte carène transversale sur les segments 2 et 3. Les segments 3-5 sont soudés. Le sixième segment a ses bords latéraux légèrement sinueux et convergents; il est 1,2 fois plus large que long. Le sixième segment est 1,25 fois plus long que le telson.
Le pléopode 1 mâle ( Fig. 7D View FIG ) est relativement massif, fortement recourbé vers son quart distal et légèrement sinueux dans sa partie distale. Sa moitié distale s’amincit doucement de sa base à son extrémité. Quelques spinules arment sa partie distale.
REMARQUES
L’établissement, pour les spécimens étudiés cidessus, d’une espèce nouvelle nous a posé un problème. En effet la description de Rathbun relative à Parathranites latibrachium (1906: 868, fig. 26), qui appartient en fait au genre Portunus (cf. Crosnier 1984: 404), s’applique parfaitement à nos spécimens (y compris l’excroissance lamellaire du carpe des troisièmes maxillipèdes et le court mérus des P5), mais en diffère très nettement par la forme de l’abdomen ( Fig. 7C, E View FIG ) et du pléopode 1 ( Fig. 7D, F View FIG ) mâles. Ces dernières différences sont si marquées qu’elles nous ont amené à considérer finalement que nos spécimens et celui de Rathbun ne peuvent appartenir à la même espèce.
Si sur les bases ci-dessus la distinction des mâles ne présente aucune difficulté, il n’en est pas de même des femelles.
Les spécimens des Marquises, outre les caractères mâles mentionnés ci-dessus, se séparent du type de P. latibrachium par:
– des dents antérolatérales de la carapace moins aiguës;
– les granules de la carapace moins marqués (mais par contre les tubercules mieux marqués); – diverses dents des chélipèdes plus aiguës.
Ces différences paraissent bien faibles et risquent, au moins pour certaines, d’être essentiellement intraspécifiques.
Ce risque est bien mis en évidence lorsque l’on réexamine la femelle des îles Seychelles que nous avons mentionnée et figurée dans notre travail de 1984 ( Crosnier 1984: 404, figs 2C-F, 3B, C) sous le nom de Portunus latibrachium . Elle présente des dents antérolatérales de la carapace aiguës de même que les dents des chélipèdes, des granules de la carapace bien marqués comme chez le type de P. latibrachium , mais elle a les tubercules de la carapace bien marqués comme chez P. paralatibrachium n. sp. Seule la récolte de mâles de la même provenance permettra, pensons nous, d’éclaircir l’identité exacte de ce spécimen.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.