Thalamita simillima, Crosnier, 2002

Crosnier, Alain, 2002, Portunidae (Crustacea, Decapoda, Brachyura) de Polynésie française, principalement des îles Marquises, Zoosystema 24 (2), pp. 401-449 : 444-447

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5402015

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03A3D274-113E-FFC9-FE8D-BC3AFD147DB7

treatment provided by

Marcus

scientific name

Thalamita simillima
status

sp. nov.

Thalamita simillima View in CoL n. sp.

( Fig. 28 View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — Marquises. MUSORSTOM 9. Holotype: Ua Huka, atelier à terre, stn 34B, 10-15 m, sable, cailloux et algues calcaires, 1 7,2 × 10,7 mm ( MNHN-B 27962 ). Paratypes: Hiva Oa, stn DW 1203, 60- 61 m, 1 juv. 3,1 × 4,2 mm ; 1 5,2 × 7,9 mm ( MNHN-B 27963 ). — Stn DW 1204, 60- 62 m, 4 4,5 × 6,5 mm à 5,3 × 8,3 mm ; 2 ov. 4,2 × 6,2 mm et 4,7 × 7,1 mm ( MNHN-B 27967 ). — Ua Pou, stn CP 1264, 53- 57 m, 1 ov. 4,4 × 6,4 mm ( MNHN-B 27965 ). — Ua Huka, atelier à terre, stn 24, 9- 15 m, sable fin vaseux, 1 4,7 × 6,9 mm ( MNHN-B 27966 ). — Stn 34B, 10- 15 m, sable, cailloux et algues calcaires, 1 juv. 4,2 × 6,4 mm ; 2 5,0 × 7,2 mm à 6,9 × 10,2 mm; 2 ov. 5,2 × 8,2 mm et 5,5 × 8,3 mm ( MNHN-B 27964 ) .

LOCALITÉ TYPE. — Marquises, Ua Huka, 10-15 m, sable, cailloux et algues calcaires.

ÉTYMOLOGIE. — Du latin simillima , superlatif de similis, semblable, pour rappeler la grande similitude existant entre cette espèce et T. pseudospinifera .

DISTRIBUTION. — Marquises (Hiva Oa, Ua Pou, Ua Huka), entre 10 et 60 m de profondeur environ.

DESCRIPTION

La carapace ( Fig. 28A View FIG ) est d’une largeur modérée (rapport largeur/longueur compris entre 1,45- 1,50), faiblement pubescente, et ornée des lignes transversales de granules suivantes:

– deux courtes assez mal définies, côte à côte, sur la région frontale;

– une sur chaque région protogastrique, environ 2,5 fois plus longue que la frontale correspondante;

– deux, légèrement plus longues que les protogastriques, côte à côte sur la région mésogastrique; – une joignant les dernières dents antérolatérales, interrompue au niveau des sillons cervicaux;

– une sur toute la largeur de la région cardiaque, souvent très peu visible surtout en son milieu;

– une, égale au tiers environ de celle de la région cardiaque, prolongeant cette dernière sur chaque région branchiale après une assez large interruption. Le front est découpé en six lobes. Les médians et submédians, légèrement dissymétriques, sont aplatis au sommet et arrondis sur les côtés. Les médians, séparés par une encoche petite mais nette, sont égaux aux deux tiers des submédians. Les latéraux sont étroits (égaux aux quatre dixièmes environ des submédians), séparés des submédians par une profonde encoche en forme de V; leur sommet est régulièrement arrondi. Les lobes orbitaires internes sont convexes et obliques; leur largeur est intermédiaire entre celles des lobes frontaux médians et submédians.

Les bords antérolatéraux de la carapace sont découpés en cinq dents, aiguës mais assez massives. La première dent est la plus grande et toujours sans denticule accessoire à sa base. Les deuxième et troisième ont une taille diminuant très progressivement. La quatrième est beaucoup plus petite que les précédentes. La cinquième est à peine plus grande que la quatrième. C’est au niveau de l’extrémité des troisièmes dents que la carapace présente son maximum de largeur, à l’exception d’une femelle ovigère qui présente des cinquièmes dents plus développées que chez les autres spécimens, plus fines et plus aiguës, ce qui fait que le maximum de largeur de la carapace se trouve alors entre ces dents.

Le bord postérieur de la carapace, à peine sinueux, a une longueur comprise 2,3 fois dans la largeur de la carapace.

L’article basal des antennes ( Fig. 28B View FIG ) porte une ligne d’environ une demi-douzaine de granules bien séparés, encadrée par quelques autres.

Les troisièmes maxillipèdes ont un mérus dont la partie antérieure s’allonge nettement au delà de l’insertion du carpe et s’étire légèrement vers l’extérieur à son angle antéro-externe.

Les chélipèdes présentent un mérus dont le bord antérieur porte une série de granules arrondis, de taille croissante à partir de sa base et qui se transforment peu à peu en dents à pointe mousse; la dernière, la plus grande, se situe aux quatre cinquièmes du bord qui se termine par un lobule granuleux; le bord postérieur, dépourvu de dent, est granuleux. Le carpe est armé d’une très forte dent antéro-interne, longue et aiguë, dont le bord interne se prolonge, en arrière, sur la face supérieure, granuleuse, du carpe par une côte granuleuse; la face externe du carpe porte deux côtes longitudinales qui se rejoignent à leur base; la côte supérieure couvre les trois quarts du carpe et se termine par un tubercule; au delà de cette côte s’observe un tubercule allongé, distal, terminé en denticule; la côte inférieure couvre toute la longueur du carpe et se termine par un denticule; les faces interne et inférieure sont lisses. Les pinces sont modérément massives (le rapport de la longueur du doigt mobile à la longueur de la face supérieure du propode varie de 0,90 – grosses pinces – à 1,15 – petites pinces); la face supérieure du propode et la partie supérieure de la face externe sont couvertes de granules dentiformes implantés plus ou moins en lignes; le reste du propode est lisse; le bord interne de la face supérieure porte deux dents implantées l’une vers le milieu du bord, l’autre aux neuf dixièmes; le bord externe porte une dent aux deux tiers de sa longueur et un tubercule subdistal; toutes ces dents sont nettement plus aiguës sur la petite pince que sur la grosse; sur la face externe du propode, on note une côte longitudinale médiane, lisse et très peu marquée, sauf dans sa partie basale et une côte inférieure également peu visible qui se prolonge sur le doigt fixe où elle devient bien marquée. Les doigts ont des extrémités pointues qui se croisent et portent des dents plus ou moins triangulaires, coupantes, de tailles inégales; le doigt mobile de la grosse pince porte une molaire à sa base; le doigt mobile est creusé d’un sillon longitudinal sur sa face supérieure et de deux, dont un partiel, sur sa face externe; le doigt fixe est creusé de deux sillons sur sa face externe et d’un, peu marqué, sur sa face interne.

Les cinquièmes péréiopodes ( Fig. 28D View FIG ) ont un mérus 2,1 fois plus long que large et dont le bord postérieur est armé d’une forte dent spiniforme subdistale, très aiguë, et se termine par un denticule aigu; le bord postérieur du propode est armé de denticules minuscules près de sa base et dont la taille va croissant vers son extrémité, les derniers étant en forme de denticule acéré; leur nombre, variable, est le plus souvent compris entre sept et neuf. Le dactyle est 1,9 fois plus long que large et se termine par une courte pointe.

L’abdomen ( Fig. 28E View FIG ) a un sixième segment large (1,7 fois plus large que long), à bord latéraux fortement convexes et à bord postérieur droit. Le telson, triangulaire, est 1,2 fois plus large que long, à bords latéraux droits et à sommet arrondi. Le premier pléopode mâle ( Fig. 28F, G View FIG ) est en forme de pied assez massif et porte une dizaine de soies raides sur la partie distale de sa face postérieure.

Taille

Cette espèce est petite. Le plus grand spécimen observé, un mâle, a une carapace mesurant 7,3 × 10,7 mm. Une femelle ovigère, dont la carapace ne mesure que 4,2 × 6,2 mm, a été récoltée.

REMARQUES

Ces spécimens sont extrêmement proches de T. pseudospinifera Crosnier (1975: 715, figs 1b, 2f-i, 3c-d), décrite des îles Glorieuses (océan Indien). Les seules différences notables que nous avons pu observer portent sur:

– les premières dents antérolatérales de la carapace qui sont entières (au lieu de présenter une dent basale accessoire très nette, au moins chez l’holotype de T. pseudospinifera car chez la femelle paratype de cette espèce, juvénile, cette dent basale n’est qu’esquissée à gauche et est absente à droite); – les autres dents antérolatérales plus courtes, plus massives et moins aiguës; ces derniers caractères se retrouvent sur les chélipèdes, qu’il s’agisse des dents du bord antérieur du mérus et surtout des dents des pinces qui perdent tout caractère aigu et qui sont plus ou moins réduites à l’état de tubercules triangulaires;

– la face supérieure du propode des chélipèdes moins granuleuse;

– l’article basal antennulaire qui est formé de tubercules plus gros et moins nombreux.

Par tous les autres caractères, et en particulier la forme de l’abdomen et du premier pléopode mâles, les spécimens des Marquises s’accordent avec l’holotype de T. pseudospinifera .

Sous-Famille PODOPHTHALMINAE Dana, 1851

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Malacostraca

Order

Decapoda

Family

Portunidae

Genus

Thalamita

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