Pseudolissothus pusillus, Lourenço, 2001

Lourenço, Wilson R., 2001, Un nouveau genre et une nouvelle espèce de scorpion d’Algérie, avec des considérations taxonomiques sur le genre Lissothus Vachon, 1948 (Scorpiones, Buthidae), Zoosystema 23 (1), pp. 51-57 : 54-56

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5393738

publication LSID

lsid:zoobank.org:pub:9E61A4E8-C2F9-49CB-9253-DB53A922B169

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/B739C06B-C75C-4AD7-AABF-AB02A992A0CA

taxon LSID

lsid:zoobank.org:act:B739C06B-C75C-4AD7-AABF-AB02A992A0CA

treatment provided by

Marcus

scientific name

Pseudolissothus pusillus
status

sp. nov.

Pseudolissothus pusillus View in CoL n. sp.

( Fig. 2 View FIG ).

MATÉRIEL- TYPE. — Holotype, Algérie, Tassili N’Ajjer, St 22 Amais , Cirque Moyen d’Adjiri, 8-10.IV.1949, F. Bernard coll. ( MNHN RS-7062 ).

ÉTYMOLOGIE. — Le nom spécifique fait référence à la petite taille de l’espèce.

DESCRIPTION

Coloration

Générale jaunâtre. Plaque prosomienne jaune clair; tubercule oculaire et yeux latéraux noirâtres. Mesosoma jaune clair comme la plaque prosomienne avec une zone longitudinale blanchâtre. Anneaux metasomaux I à V jaune très clair; vésicule et aiguillon jaune clair. Peignes, opercule génital, sternum, hanches et processus maxillaire jaune clair. Pattes jaune très clair, aucune esquisse de taches pas même estompées. Pédipalpes: fémur et tibia jaunâtres; pinces à main jaunâtre avec les doigts jaune très clair. Chélicères jaunâtres dépourvues de toute tache ou trame.

Morphologie

Prosoma. Plaque prosomienne très longue; front avec une concavité fortement marquée; tubercule oculaire bien antérieur par rapport au centre de la plaque prosomienne; yeux médians de petite taille, séparés par plus d’un diamètre oculaire; trois paires d’yeux latéraux. Carènes pratiquement absentes; granulations absentes; tégument lisse.

Mesosoma. Tergites sans granulations, lisses. Carène axiale à peine ébauchée sur les tergites I à VI; très faiblement marquée; absente sur le VIIe.

TABLEAU I. — Mensurations (en mm) de l’holotype de Pseudolissothus pusillus n. gen. n. sp.

Metasoma. Anneaux arrondis avec le tégument lisse ou chagriné; carènes pratiquement absentes; seules les dorsales sont ébauchées. Vésicule pratiquement lisse; aiguillon plus court que la vésicule, incurvé, pourvu d’une ébauche d’épine sous-aiguillonnaire. Sternites à stigmates très petits, d’une forme semi-linéaire un peu courbe. Peignes à 24-24 dents; lame basilaire intermédiaire non dilatée.

Pédipalpes. Tous les segments pratiquement dépourvus de carènes; seules les dorsales du fémur sont ébauchées; présence de quelques granules non spiniformes sur la face interne du tibia. Tranchant des doigts mobiles avec 11 séries légèrement obliques de granules. Chélicères avec la dentition définie pour les Buthidae ( Vachon 1963) , avec cependant quelques différences; doigt mobile avec la dent subdistale réduite et une seule dent basale; doigt fixe avec la dent médiane réduite. Trichobothriotaxie du type A-α, orthobothriotaxique ( Vachon 1973, 1975). Présence d’éperons basitarsaux et tibiaux réduits sur les pattes III et IV. Pas de paratypes.

QUELQUES REMARQUES

SUR LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES GENRES, LISSOTHUS

ET PSEUDOLISSOTHUS N. GEN.

Ainsi que le précise déjà Vachon (1951, 1952b), la répartition actuelle des scorpions de l’Afrique septentrionale peut être expliquée à la lumière de la paléogéographie et de la paléoclimatologie. Les vicissitudes subies par l’Afrique du Nord dans des périodes géologiques récentes, et en particulier l’expansion de la zone désertique propre du Sahara, correspondent à des phénomènes extérieurs qui ont agi sur les populations scorpioniques alors présentes. Les réactions des populations aux pressions de facteurs abiotiques a dû être variable selon leurs caractéristiques biodémographiques ( Lourenço 1991), et ont abouti soit à des régressions voire des disparitions des populations, soit à des ruptures des distributions jadis continues. Dans certains cas, les pressions des facteurs abiotiques ont réduit la répartition de certaines espèces à des régions géographiques très limitées – « patchy distributions » – là où les conditions écologiques ont dû rester inchangées, permettant ainsi la survie des populations.

Cette dernière hypothèse semble convenir tout d’abord aux deux espèces du genre Lissothus , qui présentent actuellement des répartitions géographiques très disjointes, respectivement dans la région de Fezzan en Lybie et dans Akjoujt et l’Atar en Mauritanie. Les deux espèces morphologiquement très voisines, habitent également des milieux semblables, elles ont été en effet collectées sous des pierres des Regs, dans des environnements relativement secs.

En ce qui concerne Pseudolissothus pusillus n. gen. n. sp., le genre et l’espèce sont connus de la seule station typique, et pratiquement aucune donnée écologique n’est disponible. Il est plausible cependant que la population de P. pusillus n. gen. n. sp. soit endémique des zones montagneuses du Tassili N’Ajjer en Algérie.

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

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