Pyura viarecta Kott, 1985

Monniot, Françoise & Monniot, Claude, 2003, Ascidies de la pente externe et bathyales de l’ouest Pacifique, Zoosystema 25 (4), pp. 681-749 : 735-738

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4525077

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03CA87A9-A74F-FFBC-FCF1-FA7FAD9272DB

treatment provided by

Felipe

scientific name

Pyura viarecta Kott, 1985
status

 

Pyura viarecta Kott, 1985

( Figs 43 View FIG ; 44 View FIG )

Pyura viarecta Kott, 1985: 333 , figs 163e, f, 165 ( Australie, île Heron).

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Nouvelle-Calédonie. Île des Pins , platier de Kuté, basse mer, 2 spécimens ; 19°07’S, 163°30’E, 210-220 m, 2.III.1990, 1 spécimen.

DESCRIPTION

Les deux exemplaires (0,8 et 0,9 cm), récoltés à basse mer, vivaient fixés sur des coraux branchus au niveau des ramifications des madrépores. Le spécimen profond a la même taille (9 mm). La tunique est recouverte de sédiment fin. Les deux siphons sont très saillants et très écartés. L’axe médio-dorsal est marqué par une crête. Les deux siphons quadrangulaires apparaissent jaunâtres dans le formol. La tunique est assez molle, formée de deux couches et serait transparente sans la couverture sédimentaire. Sur les siphons, les spinules sont denses, en forme d’écailles à bord lisse arrondi ( Fig. 43 View FIG ).

Le manteau est fin, translucide. La musculature forte est formée de bandelettes régulièrement entrecroisées sauf sur l’axe ventral du corps et sous le tube digestif. Les deux siphons possèdent un fort vélum musculeux à marge entière.

On compte 16 grands tentacules disposés en trois ordres portant de longues ramifications de premier ordre parfois un peu bifides. Entre les grands tentacules, il en existe de très petits ramifiés ou non. Ils s’implantent à la base d’un fort anneau musculaire. Le bourrelet péripharyngien est formé de deux lames saillantes avec une indentation dorsale peu profonde. Le tubercule vibratile s’ouvre en un simple trou ( Fig. 44A, D View FIG ). Le ganglion nerveux est situé à une certaine distance du tubercule vibratile et le canal neural est très net. Le raphé est long et formé de languettes très pointues recourbées vers la droite.

La branchie est formée de sept plis. On compte, à droite chez le plus grand exemplaire de l’île des Pins:

E. 2 (10) 2 (13) 2 (12) 2 (13) 3 (13) 3 (12) 3 (11) 1 R.

La croissance de la branchie n’est pas terminée: au sommet des plis on observe l’apparition de nouveaux stigmates et une ébauche de sinus longitudinal. Les mailles contiennent entre les plis en moyenne six stigmates et trois sur les plis. Ils sont régulièrement recoupés par un fin sinus parastigmatique. Au niveau de l’entrée de l’oesophage les plis se terminent progressivement, les sinus se soudant les uns aux autres.

Le tube digestif forme une boucle ouverte, haute. L’entrée de l’oesophage est très postérieure; l’oesophage court donne accès à un estomac un peu élargi à paroi fine. La glande hépatique est formée de diverticules saillants, groupés en quatre lobes ( Fig. 44A, D View FIG ). L’intestin est soudé au manteau. Le rectum court n’est pas soudé au raphé, l’anus rétréci s’ouvre loin du siphon cloacal ( Fig. 44A, D View FIG ).

Il y a une gonade de chaque côté ( Fig. 44B, C View FIG ), formée d’un petit nombre de lobules sphériques très saillants de part et d’autre de canaux génitaux soudés au manteau. Le développement des lobes n’est pas lié à la taille ( Fig. 44D View FIG ). L’ovaire occupe la partie centrale de chaque lobe, le testicule formant une capsule autour de l’ovaire. Les endocarpes sont très petits et liés aux lobes des gonades.

REMARQUES

L’exemplaire décrit par Kott (2 cm) est un peu plus grand que nos exemplaires et couvert de sédiment. Les deux siphons sont opposés mais moins saillants que chez les exemplaires de l’île des Pins. Vélum, tentacules, branchie, glande hépatique et endocarpes sont similaires. Le tube digestif de l’exemplaire figuré par Kott forme un demi-cercle; la gonade ne remplit pas complète- ment la boucle mais elle ne semble pas très développée. Kott signale que le rectum pénètre dans le siphon cloacal, ce qui n’est pas le cas pour nos exemplaires. Il y a un peu plus de lobes aux gonades en Australie mais ce peut être dû à la plus grande taille du spécimen.

La récolte de Pyura viarecta à plus de 200 m de profondeur étend beaucoup la répartition bathymétrique de l’espèce.

Famille MOLGULIDAE Lacaze-Duthiers, 1877

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Ascidiacea

Order

Pleurogona

Family

Pyuridae

Genus

Pyura

Loc

Pyura viarecta Kott, 1985

Monniot, Françoise & Monniot, Claude 2003
2003
Loc

Pyura viarecta

KOTT P. 1985: 333
1985
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