Teleosteomorpha

Brignon, Arnaud, 2023, Les vertébrés du Kimméridgien supérieur de Fumel (Lot-et-Garonne, France) dans la collection Jacques-Ludomir Combes (1824 - 1892), Geodiversitas 45 (2), pp. 55-126 : 88

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2023v45a2

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:DB481D61-FD53-4E94-B880-D6B9BD881BDF

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.7697023

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03CA87F1-B427-A060-AF1C-FEECFD03FE8D

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Felipe

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Teleosteomorpha
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Teleosteomorpha

Les téléostéomorphes sont représentés dans la faune de Fumel par des Pachycormidae , un groupe éteint de poissons mésozoïques pouvant atteindre des tailles importantes. Certains genres, comme Hypsocormus Wagner, 1860 et Orthocormus Weitzel, 1930 du Jurassique supérieur possédaient une dentition robuste adaptée à la prédation ( Maxwell et al. 2020). Pour un prémaxillaire associé à une portion de maxillaire, Sauvage (1902b: 25) introduisit l’espèce Hypsocormus combesi en l’honneur du pharmacien fumélois qu’il rattacha, quoiqu’avec doute, au genre Hypsocormus ( Fig.21H View FIG ). D’après Sauvage,le prémaxillaire possédait des dents de différentes tailles et une dent antérieure caniniforme de plus grande dimension. Hypsocormus étant caractérisé par des dents très rapprochées, de taille relativement homogène, cette description s’accorde mieux avec Orthocormus . Trois espèces sont attachées à ce genre, à savoir Orthocormus roeperi Arratia & Schultze, 2013 du Kimméridgien de Bavière, Orthocormus teyleri Lambers, 1988 du Kimméridgien de Cerin dans l’Ain et de Bavière et Orthocormus cornutus Weitzel, 1930 , espèce type du genre, du Tithonien de Bavière ( Maxwell et al. 2020). Une quatrième espèce, Hypsocormus tenuirostris Woodward, 1889a , fondée à partir d’un matériel fragmentaire provenant du Callovien d’Angleterre ( Woodward 1895: 396-399, pl. 11), pourrait également d’après Maxwell et al. (2020) appartenir à Orthocormus . Le matériel de Fumel, aujourd’hui perdu, restant trop fragmentaire pour permettre une identification spécifique et l’établissement d’une quelconque synonymie, l’espèce proposée par Sauvage est considérée ici comme un nomen dubium et rapportée à Orthocormus sp. en nomenclature ouverte.

Les collections du MBA conservent en revanche de nombreuses dents isolées caniniformes de poissons pachycormidés ( Fig. 21 View FIG I-P) dont deux d’entre elles avaient été attribuées par Sauvage au genre « Steneosaurus » ( Fig. 21 View FIG L-N) ou à un «Téléosaurien» ( Fig. 21 View FIG O-P), autrement dit à des thalattosuchiens ( Thalattosuchia ).Ces dents sont coniques, un peu recourbées et de section circulaire ou légèrement ovale (rapport petit axe sur grand axe d’environ 0,9). La hauteur des plus grandes dépasse la vingtaine de millimètres. Elles sont ornées de fines ridules apico-basales irrégulières qui s’estompent dans la région apicale qui est pratiquement lisse. Elles sont dépourvues de bords tranchants ou de carènes. Lorsque leur apex est bien conservé, ces dents possèdent, comme chez les autres pachycormidés pourvues de dents et les actinoptérygiens en général ( Sasagawa et al. 2009; Gouiric-Cavalli & Cione 2015), un capuchon d’acrodine, un type d’énaméloïde fortement minéralisé et transparent, qui tranche avec la couleur foncée du reste de la dent. L’aspect robuste des dents du Kimméridgien de Fumel les rapproche du genre Orthocormus (voir par exemple les spécimens décrits par Lambers 1988, Tyborowski 2017 et le spécimen figuré par Quenstedt 1856-1858: [1857] 788, 808, 809, pl. 97, fig. 12 sous le nom Strobilotus giganteus Wagner, 1851 , assigné à Orthocormus sp. par Maxwell et al. 2020).

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