Metriorhynchoidea

Brignon, Arnaud, 2023, Les vertébrés du Kimméridgien supérieur de Fumel (Lot-et-Garonne, France) dans la collection Jacques-Ludomir Combes (1824 - 1892), Geodiversitas 45 (2), pp. 55-126 : 100

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2023v45a2

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:DB481D61-FD53-4E94-B880-D6B9BD881BDF

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.7697059

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03CA87F1-B42B-A068-ACB5-FCCDFBC1F9B1

treatment provided by

Felipe

scientific name

Metriorhynchoidea
status

 

Metriorhynchoidea

La collection Combes possède de nombreux restes de Dakosaurus maximus ( Plieninger, 1846) ( Thalattosuchia, Metriorhynchoidea , Geosaurinae ) de Fumel. Cette espèce fut introduite avec la combinaison Geosaurus maximus parPlieninger (1846) à partir d’une dent isolée du Kimméridgien supérieur de Schnaitheim, aujourd’hui un quartier d’Heidenheim an der Brenz en Allemagne. Plus tard, Quenstedt l’assigna au genre Dakosaurus Quenstedt, 1856 (Quenstedt 1856: 131; 1856-1858: [1857] 785-786). Sauvage (1873, 1902b), comme la majorité des auteurs du XIXº et du début du XXº siècles employait l’orthographe « Dacosaurus », qui doit être considérée comme une émendation injustifiée ( Young et al. 2012a). L’une des deux dents figurées par Sauvage qu’il rapporte à Dakosaurus maximus possède une hauteur de 130 mm de haut avec la racine ( Fig. 30A View FIG ). La photographie ne permet pas de distinguer les carènes finement crénelées séparant les deux faces de la couronne décrites par Sauvage ni la séparation entre la couronne et la racine. Cette dent, comme la seconde figurée par Sauvage ( Fig. 30B View FIG ), semblent aujourd’hui perdues.

Sur les 36 dents de Dakosaurus maximus mentionnées par Sauvage dans la collection Combes, environ 25 ont pu néanmoins être retrouvées et une partie d’entre elles sont présentées ici ( Figs 30 View FIG C-Y;31 A-CC). Elles possèdent une morphologie caniniforme avec une section subcirculaire à ovoïde à la base et une légère courbure linguale. L’ornementation de la surface est légère, composée de ridules microscopiques disposées de manière anastomosée. Compte tenu de la petite taille de cette ornementation, l’aspect général de la surface de la dent est lisse ou finement chagrinée. Les carènes sont formées par deux arrêtes tranchantes bien développées laissant apparaître suivant leur état de conservation des denticules visibles à l’oeil nu. Ces caractéristiques sont typiques de l’espèce ( Mason 1869; Vadet et al. 1997; Etches & Clarke 1999, 2010; Andrade et al. 2010; Young et al. 2012a, b; 2015). La plus grande possède une hauteur de 63 mm ( Fig. 30 View FIG C-F). Quelques-unes portent les numéros d’inventaire 4 et 5 du catalogue de Dombrowski ( Annexe 2). Une portion de maxillaire ou de dentaire associée avec deux dents porte le numéro 6 ( Fig. 31 View FIG A-E).

Combes rapportait à un « saurien Théléosaure [sic]» [= Teleosaurus Geoffroy Saint-Hilaire, 1825 (Thalattosuchia) ] une dent très fragmentaire appartenant probablement à Dakosaurus maximus ( Fig. 30 View FIG M-O). La pharmacien fumélois identifiait cependant la plupart des dents de Dakosaurus maximus de sa collection comme des dents de mégalosaures, autrement dit de dinosaures théropodes, excepté quelques-unes qu’il rapportait simplement à des « sauriens ». Dans le catalogue Dombrowski, elles sont toutes assignées à des mégalosaures. À la décharge de Combes et Dombrowski, les dents de Dakosaurus maximus , du fait des denticules dont sont pourvus leurs carènes, ont longtemps été prises pour des dents de mégalosaures ( Quenstedt 1843: 493; 1852: 112, pl. 8, fig. 4; Pictet 1853: 469, 506). Avant d’être définitivement classé dans les thalattosuchiens, le genre Dakosaurus fut un temps également rangé parmi les mosasaures ( Sauvage 1873). D’après la taille de ces dents, Combes (1870: 17) estimait qu’elles devaient appartenir à un animal de 15 à 20 mètres. Les études récentes estiment que Dakosaurus maximus pouvait atteindre une longueur de 4,5 m ( Young et al. 2012a).

Outre la vertèbre de plésiosaure présentée plus haute ( Fig. 26 View FIG O-S), Sauvage rapportait également à Dakosaurus maximus , un coracoïde ( Fig. 29A View FIG ).Ses deux extrémités inférieure et supérieure sont en forme d’éventail. Le bord de l’extrémité inférieure (vers le haut sur la figure de Sauvage) est convexe. Son bord antérieur est fortement concave alors que son bord postérieur l’est beaucoup moins. Il en résulte une diminution de la longueur antéro-postérieure de l’os à peu près au milieu de sa hauteur. Le foramen coracoïdien est bien visible juste devant l’épaississement de l’extrémité postéro-supérieure sur laquelle se forme une partie de la cavité glénoïde. Sa morphologie est conforme à celle des coracoïdes de Dakosaurus maximus ( Fraas 1902: pl. 4, fig. 5). Sauvage rapportait également à cette espèce, quoiqu’avec doute, l’extrémité distale d’un radius et une portion proximale de fémur gauche qui n’ont pas été retrouvées.

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