Amphicyon (Megamphicyon) lathanicus, Ginsburg & Cheneval & Janvier & Pouit & Sen, 2000
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5375580 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D0879C-FFE3-3E2F-FFF2-F9EDFD0FA6C9 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Amphicyon (Megamphicyon) lathanicus |
status |
sp. nov. |
Amphicyon (Megamphicyon) lathanicus n. sp. (Fig. 6)
Pars: Amphicyon giganteus carnutense Ginsburg, 1989: 102 . HOLOTYPE. — M2 gauche ( MNHN Fs 6609) des sables continentaux d’âge MN 3 des Beilleaux à Savigné-sur-Lathan, don D. Harêne (ancien numéro LBS 4178), figurée Ginsburg (1989: fig. 2), mesures = 22,2 × 32,9 mm.
ÉTYMOLOGIE. — De la rivière le Lathan, qui passe à Savigné-sur-Lathan.
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Les Beilleaux. PM 4 g (coll. Harêne, LBS 4177), figurée Ginsburg (1989: fig. 1); m1 d (coll. Harêne, LBS 4179), figurée ibid. (fig. 3); cubitus d (Fs 5865), figuré ibid. (fig. 4).
Mauvières. Atlas (Mauv 17), L corps vertébral = 18,5, l = 138,6, l apophyses crâniales = 69,9, l surfaces artic. crâniales = 60,0; McII g (Mauv 18), L = 75,0, DT prox = 18,0, DT diaphyse = 13,0, DT dist = 19,4, DAP dist = 13,9.
La Brosse. M2 d (Fs 839) = 20,1 × 30,4, Ginsburg & Antunes (1968: fig. 30); pm 4 g (Fs 2312) =? × (11,6); fémur d (Fs 2288), partie proximale sans la tête articulaire et portion de diaphyse.
Chitenay. Humérus droit, extrémité proximale (MAn, Ch2), DT = 67,3; MtI d (MB, M 3229c), L = 43,85, Dt prox = 15,4, DAP prox =18,8; MtIII g prox (MB, M 3229b), DT prox = 18,8, DAP prox = 22,7, DT diaphyse = 11,6, DAP diaphyse = 10,2.
DIAGNOSE. — Amphicyonidae de taille légèrement plus élevée qu’ Amphicyon laugnacensis et s’en distinguant morphologiquement par une M2 plus allongée et à métacône plus réduit par rapport au paracône.
DESCRIPTION
La M2 de La Brosse est très proche de la M2- type de l’espèce. Le métaconule est mieux séparé du protocône et cingulum lingual est plus régulièrement arrondi.
La pm4 de La Brosse est brisée en avant de la pointe principale. Elle appartient à un Amphicyonidae de très grande taille. Par ses dimensions, elle pourrait convenir avec les plus petites pm4 d’ Amphicyon giganteus que l’on connaisse, celles de Baigneaux-en-Beauce (Ginsburg & Antunes 1968). Elle en diffère par son deutéroconide nettement plus faible. Elle est un peu plus grande que la pm4 d’ Amphicyon laugnacensis de Paulhiac que de Bonis (1973: pl. 8) a figuré sous le nom d’ Amphicyon cf. astrei, mais le développement du deutéroconide est sensiblement identique. Nous avons retrouvé dans les faluns deux pm4 bien proches de celle de La Brosse. L’une (Fs 436) provient de Pontigné et mesure 18,0 × 9,25 mm, l’autre (Fs 3783) de Pont-Boutard à Saint-Michel-sur-Loire et mesure 19,0 × 10,7 mm.
L’atlas de Mauvières est très proche morphologiquement de l’atlas du squelette complet (Sa 13974) d’ Amphicyon major trouvé à Sansan par Bergounioux & Crouzel (1973). Il en diffère par ses ailes (ou apophyses latérales) moins développées à l’angle antéro-externe (ce qui entraîne une échancrure alaire moins fermée), moins pointues postérieurement et plus arrondies extérieurement. Sur la face supérieure de ces ailes, la surface d’insertion du muscle obliquus capitis est plus profonde et plus marquée sur toute l’étendue de l’aile alors qu’elle est profonde uniquement dans sa partie antéro-médiane sur la pièce de Sansan.
Le McII de Mauvières, par rapport à celui du même squelette Sa 13974 de Sansan, montre, pour des extrémités de mensurations semblables, une longueur nettement plus grande (L = 75,0 mm à Mauvières contre 60,7 mm à Sansan). Ce McII de Mauvières est légèrement plus grand et robuste qu’un McII de Saint- Gérand-le-Puy conservé au Muséum de Lyon (St g 798) et qui nous semble pouvoir appartenir à Amphicyon laugnacensis .
Le fragment de fémur de La Brosse correspond aussi à un Amphicyonidae de la taille du squelette Sa 13974 de Sansan. Il en diffère par une fosse digitale plus profonde, un premier trochanter plus développé antéro-postérieurement, un deuxième plus en relief et un troisième aussi plus marqué.
REMARQUES
En 1989, Ginsburg a proposé la filiation de trois sous-espèces d’ Amphicyon giganteus se succédant dans le temps: Amphicyon giganteus laugnacensis Ginsburg, 1989 ; Amphicyon giganteus carnutense Antunes & Ginsburg, 1977 et Amphicyon giganteus giganteus (Schinz, 1825) . Pour la deuxième forme citée, le spécimen-type est l’hémimandibule de Chilleurs que Kuss avait décrite et figurée (1965: fig. 77) sous le nom de Pseudocyon sansaniensis . Nous estimons aujourd’hui que l’opinion de Kuss était la bonne, la réduction en largeur de l’arrière de m2 étant caractéristique du genre Pseudocyon . Les pièces des Beilleaux attribuées par Ginsburg (1989) à Amphicyon giganteus carnutense doivent donc être rebaptisées. De plus, nous estimons que les différences morphologiques entre les formes de la MN 2, de la MN 3 et de la MN 4-5 sont assez importantes pour justifier plus que des séparations sous-spécifiques. Nous désignerons donc notre forme de la MN 3 par le binôme Amphicyon lathanicus , avec les caractéristiques indiquées plus haut.
REMARQUE SUR LE GENRE MEGAMPHICYON
Le genre Megamphicyon a été établi par Kuss (1965) pour l’espèce Amphicyon giganteus (Schinz, 1825) sur la base d’une portion de maxillaire de Baigneaux conservé au Musée de Bâle et portant les deux premières molaires, M1 et M2. Comme la dernière dent présente sur le maxillaire est trop petite pour correspondre à Amphicyon, Kuss a établi un nouveau genre, Megamphicyon. Ginsburg & Antunes (1968) ont pensé que cette curieuse M2 pouvait être une dent anormale car elle est vraiment aberrante non seulement pour un Amphicyon mais aussi pour un Amphicyonidae . De Beaumont a repris le problème en 1984. Il souligne à juste titre les insuffi- sances de l’argumentation de Ginsburg & Antunes, qui manquent de véritables preuves, mais arrive à la même conclusion. Le genre Megamphicyon serait donc bien à supprimer. Cependant, les trois espèces citées ( Amphicyon laugnacensis , Amphicyon lathaniscus et Amphicyon giganteus ) forment une lignée indépendante de celle d’ Amphicyon major . Il faut la caratériser par un nom particulier de genre ou de sous-genre. Celui de Megamphicyon s’impose. On aura donc la lignée suivante:
Amphicyon (Megamphicyon) giganteus MN 4+5; Amphicyon (Megamphicyon) lathanicus MN 3; Amphicyon (Megamphicyon) laugnacensis MN 1+2.
Remaniées dans les faluns à Pontigné, Noyantsous-le-Lude, Savigné-sur-Lathan et Saint- Michel-sur-Loire, nous avons trouvé plusieurs pièces de taille intermédiaire entre l’ Amphicyon laugnacensis typique de la MN 1+2 et l’ Amphicyon giganteus non moins typique de la MN 4+5. Toutes ces pièces doivent appartenir à la même forme que celle de La Brosse et de Mauvières.
MNHN |
Museum National d'Histoire Naturelle |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.