Patella hebertiana (A. d’Orbigny, 1850)
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4665259 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/492A878D-406D-FF97-FF4B-94E5F9E9FABA |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Patella hebertiana (A. d’Orbigny, 1850) |
status |
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Patella hebertiana (A. d’Orbigny, 1850) View in CoL ( Figs 6 View FIG ; 7 View FIG )
Helcion Hebertiana A. d’Orbigny, 1850a: 130 View in CoL , n° 29. Patella View in CoL sp. 2 – Kollmann & Peel 1983: 23, fig. 18.
Helcion Hebertiana View in CoL – A. d’Orbigny 1850b: 293, n° 29. — Meunier 1875: 64; 1912: 182. — Furon & Soyer 1947: 14. — Bignot & Geyssant 1997: 15.
? Cellana hebertiana – Chavan 1949b: 104, fig. 2.
Patella hebertiana View in CoL – Glibert 1962: 19.
Patella (Scutellastra) hebertiana View in CoL – Meyer 1987: 33, pl. 13, figs 1, 2.
Scutellastra hebertiana – Pacaud et al. 2000: figs 2-4.
MATÉRIEL TYPE. — Afin de lever toute ambiguïté au sujet de ce taxon qui n’a pas été figuré par d’Orbigny, nous désignons ici comme lectotype [Ee] ( MNHN R 63228, coll. d’Orbigny) l’un des deux syntypes retrouvés dans la collection d’Orbigny ; 1 paralectotype [Ee] ( MNHN R 64600, coll. d’Orbigny) .
LOCALITÉ TYPE. — Vigny, Bois-des-Roches, Vald’Oise, Danien (Paléocène inférieur).
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Vigny , Bois-des-Roches (Val-d’Oise): 1 ex. [Mi] ( MNHN J05437, coll. Munier-Chalmas, n° 103) ; 9 ex. [Mi] ( MNHN R63356, R63370, R63504, R64098, R64099, R64100, R64101, R64102, R64545, coll. Meyer) ; 2 ex. ( IGAL) ; 6 ex. [Ee] ( MNHN R62752, R63258, R63351, R63382, R63387, R63512, coll. Meyer) ; 5 ex. [Te] ( MNHN R63316, R63317, R63345, R63503, R64097, coll. Meyer). — Montainville , rive droite (Yvelines): 2 ex. [Mi] ( MNHN R63398 et R63399, coll. Meyer) .
DIMENSIONS (lectotype). — Longueur: 46 mm; largeur: 41 mm; hauteur: 24 mm.
RÉPARTITION. — Thanétien: Vigny, Montainville , France ; péninsule de Nuussuaq, Groenland occidental ( Kollmann & Peel 1983), Sonja Lens : 1 ex. ( MGUH 15.602 View Materials ) ; 1 ex. ( MGUH 1977.3998 View Materials ) ; 16 ex. ( MGUH 1977.3083 View Materials - 4014 View Materials ) ; Agatkløft: 1 ex. ( MGUH 1977.3980 View Materials ) .
DIAGNOSE ORIGINALE
« Grande et belle espèce ovale, à sommet latéral, ornée de quelques rayons indistincts et de quelques rides d’accroissement sur les grands individus » (A. d’Orbigny 1850a).
DESCRIPTION
Le galbe de cette coquille et son ornementation sont très variables. L’apex est placé généralement
aux 2/5 de la longueur. L’ornementation radiale est composée de 12 côtes principales entre lesquelles s’insère une côte secondaire, presque de même force que les côtes principales, et qui est bordée latéralement par deux costules plus faibles et d’apparition plus tardive. L’ornementation concentrique est constituée de lignes d’accroissement irrégulièrement réparties et épaissies par endroit formant de forts bourrelets qui donnent un aspect bosselé à la surface de la coquille. Le contour est irrégulier, ovalaire, modérément comprimé dans la région antérieure. L’empreinte musculaire, en fer à cheval, forme une large bande délimitée. Elle est située approximativement au milieu de la face interne.
ATTRIBUTIONS GÉNÉRIQUES
Les patelles étant inféodées aux substrat durs intertidaux; elles ne se rencontrent que dans certains gisements favorables à caractère littoral et sont peu fréquentes dans les formations sableuses du Paléogène. Dès 1949b (p. 104), Chavan montre que la patelle de Vigny ne peut être rapportée au genre Helcion de Montfort, 1810 , qui regroupe des formes dont l’apex, régulièrement arrondi, est toujours en position marginale. De plus, le test des coquilles du genre Helcion est généralement peu épais. Cet auteur suggère un rapprochement avec les genres Anisomyon Meek & Hayden, 1860 et Brunonia Müller, 1898 , qu’il considère, après Cossmann (1895), comme représentant des formes primitives de Siphonariidae . Il remarque, de plus, que l’espèce de Vigny est très proche selon lui de Siphonaria antiqua Binkhorst, 1861 , du Maastrichtien et forme avec cette dernière un taxon distinct qu’il conviendrait d’ériger en un nouveau genre. Il rapproche cependant l’espèce de Vigny du genre Cellana H. Adams, 1869 , malgré l’irrégularité de la surface et du contour.
La détermination générique donnée par Chavan (1949b: 104, fig. 2) a été faite à partir d’un moulage de l’empreinte externe du spécimen de Vigny que nous avons choisi comme lectotype. Or, celui-ci ayant conservé sa couche cristalline externe, ne permet pas de restituer l’aspect externe original. Les côtes rayonnantes sont effacées tandis que l’ornementation concentrique, de toute façon bien moins régulièrement répartie que chez Brunonia , est accentuée. L’étude des échantillons dont le test a été épigénisé par de la calcite, fréquents à Vigny, permet d’observer directement l’ornementation de cette espèce. La sculpture radiale, variable dans sa force, reste relativement constante dans l’alternance des côtes principales et des côtes intercalaires. Certains exemplaires montrent des côtes secondaires et intercalaires très prononcées, de même force que les côtes principales. La coquille a alors un galbe surbaissé et son apex est excentré vers l’avant. Parfois la coquille, presque lisse, n’est ornée que des côtes principales et elle est toujours plus haute et son apex plus central. L’un des spécimens étudiés (MNHN R64545, coll. Meyer) était fixé sur la carapace d’un crustacé brachyoure, dont on retrouve l’empreinte à l’intérieur de la patelle.
La comparaison avec l’espèce type du genre Brunonia , B. grandis (Müller, 1898) du Campanien de Braunschweig ( Allemagne) (dont les types ont disparu lors de la Seconde Guerre Mondiale [ Cleevely 1983: 279]) n’est pas probante; on remarque une ornementation concentrique très différente chez Brunonia , chez qui on observe des accroissements en bourrelets et aucune ornementation radiale. L’apex aigu de Brunonia est très différent de celui, émoussé, de P. hebertiana . Chez cette espèce, et contrairement à Brunonia , l’empreinte musculaire, large et régulière, est parfaitement visible. Brunonia est depuis peu classé dans les Carinarioidea par Kase (1988). Ce genre est en relation étroite avec les genres jurassiques Berlieria de Loriol, 1863 , Rhytidopilus Cossmann, 1895 et Pseudorhytidopilus Cox, 1960 pro Haber, 1932 nomen nudum ( Zilch 1959; Knight et al. 1960) et une nouvelle sous-famille des Brunoniinae a été proposée ( Dieni 1990).
Chez Anisomyon, du Crétacé supérieur des États- Unis (voir Sohl 1967), le pneumostome, point de communication entre la cavité palléale et l’extérieur, interrompt l’empreinte musculaire. La comparaison avec Siphonaria antiqua Binkhorst, 1861 , proche de P. hebertiana View in CoL selon Chavan, n’est pas plus convaincante. P. hebertiana View in CoL se diffé- rencie de Siphonaria par l’absence de gouttière pulmonaire. Les replis qui longent les extrémités de l’empreinte musculaire ne peuvent pas être assimilés à une quelconque gouttière pulmonaire car ils sont marqués des deux côtés de l’empreinte et ils ne recoupent pas celle-ci ( Fig. 7G, H View FIG ). On ne constate aucune dissymétrie latérale dans le contour de P. hebertiana View in CoL comme chez les Siphonaria fortement costulées (e.g., Siphonaria paucidigitata Cossmann, 1907 ) ou dans l’ornementation radiale (e.g., Siphonaria laciniosa Linnaeus, 1758 ou S. crassicostata Deshayes, 1861 ). En fait, un examen attentif des empreintes musculaires montre sans ambiguïté que l’espèce de Vigny n’est pas un Siphonariidae View in CoL . Le genre Cellana H. Adams, 1869 View in CoL n’est connu qu’à partir du Miocène. Le genre Acmaea Eschscholtz, 1833 a View in CoL une empreinte musculaire plus faible et son contour est nettement plus régulier.
IDENTIFICATION SPÉCIFIQUE
Il semble bien que Patella sp. 2 du Thanétien (Agatdal Formation) de Agatkløft (péninsule de Nuussuaq, Groenland occidental), figurée par Kollmann & Peel (1983: 23, fig. 18), soit à rapprocher de P. hebertiana . Ces deux espèces ne présentent réellement aucune différence. Patella vincenti Briart & Cornet, 1887 du Danien de Mons en Belgique et de Luzanovka dans la région de Tcherkassy, en Ukraine ( Makarenko 1976) reste, par sa petite taille, difficilement comparable avec P. hebertiana . Acmaea hannonica Vincent, 1930 du Danien de Ciply ( Belgique) et Patella subglabra Ravn, 1939 du Paléocène de Copenhague ( Danemark) sont aussi de petites espèces. Leur sommet comprimé et leur contour ovalaire les écartent indéniablement de l’espèce de Vigny.
MNHN |
Museum National d'Histoire Naturelle |
R |
Departamento de Geologia, Universidad de Chile |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
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Genus |
Patella hebertiana (A. d’Orbigny, 1850)
Pacaud, Jean-Michel 2004 |
Patella (Scutellastra) hebertiana
MEYER J. - C. 1987: 33 |
Helcion Hebertiana A. d’Orbigny, 1850a: 130
KOLLMANN H. A. & PEEL J. S. 1983: 23 |
Patella hebertiana
GLIBERT M. 1962: 19 |
Cellana hebertiana
CHAVAN A. 1949: 104 |
Helcion Hebertiana
BIGNOT G. & GEYSSANT J. R. 1997: 15 |
FURON R. & SOYER R. 1947: 14 |
MEUNIER S. 1912: 182 |
MEUNIER S. 1875: 64 |