PACHYCHILIDAE
View in CoL
Cerithium orthesianum d’Orbigny, 1852: 16
, n° 248 [=
Melanatria ortheziana ( Grateloup, 1846)
]. Correction pour homonymie primaire, pro
Cerithium spinosum « Grateloup, 1846
View in CoL
» [en fait 1832] partim (pl. 1 [17], fig. 1 non 30) non Deshayes, 1833. Localité type: environs d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques).
Remarques: Grateloup (1832: 266) décrit un «
Cerithium spinosum
View in CoL
, fossile d’Orthez, dans une couche superficielle de marnes argileuses bleue ». En renommant cette espèce, d’Orbigny n’a pas remarqué que dès 1846 (pl. 1 [17], fig. 1), Grateloup lui avait donné le nom de
Cerithium spinosum var. ortheziana
la distinguant ainsi de la forme nominative. Le nom de remplacement proposé par d’Orbigny est donc superflu. Tournouër (1864: 247) et Douvillé & O’Gorman (1929: 365-366, pl. 30, fig. 1-3) remarquent que l’espèce est attribuée à tort au Miocène ( Fig. 6
View FIG
) et la signalent également dans les marnes yprésiennes de Biron (Pyrénées-Atlantiques).
Cerithium verneuillii Rouault, 1850
( Rouault 1850: 478-479, pl. 16, fig. 5) [
Cerithium verneuillii Rouault, 1848: 206
est un nomen nudum] montre une parfaite identité avec
C. spinosum ortheziana Grateloup, 1846
et est ici considéré comme un synonyme subjectif plus récent.
Cerithium pseudospinosum d’Orbigny, 1852: 17
, n° 250. [=
Melanatria ortheziana ( Grateloup, 1846)
]. Correction pour homonymie primaire, pro
Cerithium spinosum « Grateloup, 1846
View in CoL
» [en fait 1832] partim (pl. 1 [17], fig. 30 non 1) non Deshayes, 1833. Localité type: environs d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques).
Remarques: en renommant cette espèce, d’Orbigny n’a pas remarqué que dès 1846 (pl. 1 [17], fig. 30), Grateloup lui avait donné le nom de
Cerithium spinosum var. pyrenaica
la distinguant ainsi de la forme nominative. Le nom de remplacement proposé par d’Orbigny est donc superflu. Comme pour l’espèce précédente, Tournouër (1864: 247) et Douvillé & O’Gorman (1929: 366-367, pl. 30, figs 4-13) remarquent que l’espèce est attribuée à tort au Miocène et la signalent également dans les marnes yprésiennes de Biron (Pyrénées-Atlantiques). Cette espèce ne diffère guère de la précédente que par le développement et la persistance du bourrelet perlé suprasutural. Ce caractère n’étant pas diagnostique,
Cerithium spinosum pyrenaica
est ici considéré comme un synonyme subjectif plus récent de
C. spinosum ortheziana Grateloup, 1846
.
Cerithium suzanna d’Orbigny, 1850b: 318
, n° 393 [=
Melanatria suzanna (d’Orbigny, 1850)
]. Correction pour homonymie secondaire, pro
Cerithium spinosum Deshayes, 1833
View in CoL
non
Pirena spinosa Lamarck, 1822
View in CoL
.
Remarques: Cossmann (1888: 323) restitue à l’espèce du Bassin de Paris, contre l’avis formel de Deshayes (1864: 147-148), le nom de d’Orbigny. Sans même envisager l’homonymie secondaire avec
Pirena spinosa Lamarck, 1822
View in CoL
,
Cerithium spinosum Deshayes, 1833
View in CoL
est un homonyme primaire de
C. spinosum Grateloup, 1832
View in CoL
(voir ci-avant) et de
C. spinosum Bruguière, 1792
View in CoL
, justifiant totalement la correction de d’Orbigny. Cette espèce n’a jamais été refigurée depuis que Deshayes en 1833 (p. 369, pl. 54, figs 27-28) en a donné la description et une illustration, quelque peu naïve, d’après un exemplaire de l’Yprésien de Cuise-la-Motte (Oise); figure que seul Chenu (1859: 281, fig. 1872) reprend. L’exemplaire figuré par Cossmann & Pissarro (1910: pl. 18, fig. 116bis-1), provenant de la même localité, montre toutefois des différences notables avec le
Cerithium spinosum de Deshayes
View in CoL
et présente tous les caractères de
Melanatria pyreniformis ( Deshayes, 1833)
. Cossmann a manifestement commis une erreur en rapportant l’espèce qu’il figure à
Pleurocera suzanna (d’Orbigny, 1850)
, comme il l’a reconnu plus tard (1923: 47-48) en figurant un exemplaire provenant de l’Yprésien de Gan (Pyrénées-Atlantiques) et qu’il discute sous le nom de
Faunus (Melanatria) suzanna (d’Orbigny, 1850)
. L’exemplaire figuré dans l’ Iconographie (Cossman & Pissaro 1910: pl. 18, fig. 116bis-1) est le syntype de
Cerithium caroli de Raincourt, 1874
(p. 203, pl. 6, fig. 1) et est donc un synonyme subjectif plus récent de
Cerithium pyreniformis Deshayes, 1833
dont il représente le stade adulte et non un synonyme de
C. suzanna
comme l’écrivent Cossmann & Pissarro (1910: pl. 18, note infrapaginale). Malgré nos recherches, le matériel type de
Cerithium spinosum Deshayes, 1833
View in CoL
n’a pas été retrouvé dans la collection Deshayes actuellement conservée à l’Université Claude Bernard de Lyon. La désignation d’un néotype s’impose pour clarifier le statut taxinomique de cette espèce. Nous avons choisi comme néotype un spécimen de la collection Schtrock (MNHN A25408) provenant de la nouvelle localité type de Mercin-et-Vaux (Aisne) ( Fig. 7A
View FIG
). Notre démarche respecte les règles requises par le Code ( CINZ 1999: art. 75) en ce qui concerne la désignation d’un néotype et nous renvoyons à la description déjà publiée de cette espèce ( Deshayes 1833: 369). Deux autres exemplaires, l’un plus jeune, montrant le passage des côtes aux tubercules saillants de l’adulte, l’autre adulte montrant un canal siphonal long et recourbé, sont également figurés (MNHN A25409, coll. Schtrock et A25434, coll. Faullummel) ( Fig. 7B, C
View FIG
).
L’examen de plusieurs exemplaires (coll. Merle; coll. Ledon; coll. Cluzaud) de l’espèce de l’Yprésien de Gan (Pyrénées-Atlantiques) rapportée à
Melanatria suzanna
par Cossmann (1923: 47-48) montre des différences notables avec l’espèce du Bassin de Paris. L’espèce du Béarn présente une coquille aux dimensions plus importantes, plus massive, plus épaisse, une spire plus courte, plus large avec un développement plus rapide, des tours moins hauts, moins anguleux et un nombre légèrement supérieur de côtes tuberculeuses (9 au lieu de 8 chez
suzanna
). Elle en diffère également par ses tubercules moins saillants, dirigés adapicalement sur une grande partie de la spire, et par la face aperturale du dernier tour plus élargie et plus plane. L’exposition sous lumière UV révèle également un motif de couleur résiduel différent; sur l’espèce de Gan, le dernier tour présente un large ruban sombre qui fait défaut chez
M. suzanna
. Les deux espèces présentent par contre en commun une bande spirale étroite sombre reliant les tubercules. Nous proposons de désigner désormais cette espèce sous le nom de
Melanatria guanensis
n. sp. L’exemplaire figuré ici ( Fig. 8A
View FIG
) en est l’holotype (copie MNHN A25393, coll. Ledon). Deux autres exemplaires paratypes (MNHN A25405, coll. Merle et MNHN A25435, coll. Ledon), l’un plus jeune, montrant le passage des côtes aux tubercules saillants de l’adulte, l’autre gérontique, sont également figurés ( Fig. 8B, C
View FIG
).
Étymologie: de sa localité type. Gan, anciennement la bastide de Guan, fondée en 1335 par Gaston II de Foix-Béarn.
De même, l’examen des deux exemplaires du Maastrichtien (Crétacé supérieur), récoltés à 50 km à l’ouest de Khorremabad, sur le versant ouest du Kouh Mapeul, dans le Louristan ( Iran) et appelés
Pirena cf. suzanna
par Douvillé (1904: 318-319, pl. 42, figs 17-18) et par Douvillé & O’Gorman (1929: 368) et rapportés au genre
Echinobathra
par Cossmann (1906: 132, espèce type
Cerithium simonyi Zekeli, 1852
) montre une espèce toute différente. Malgré un aspect très proche, l’espèce iranienne diffère cependant de
Melanatria suzanna
par des dimensions bien plus importantes (la coquille au complet devait mesurer plus de 25 cm), par un nombre moindre de côtes tuberculeuses (6 au lieu de 8 chez
suzanna
), par ses tubercules saillants péri-suturaux, situés dans la partie abapicale des tours, tandis qu’ils sont au milieu chez
suzanna
, et par des tours fortement marqués par les accroissements. Nous proposons de désigner désormais cette espèce maastrichtienne sous le nom de
Melanatria mapeulensis
n. sp. ( Fig. 9A, B
View FIG
). L’exemplaire récolté par de Morgan et figuré par Douvillé (1904: pl. 42, fig. 18) en est l’holotype (UCBL EM32946); le second exemplaire (pl. 42, fig. 17), plus jeune, montrant le passage des côtes aux tubercules saillants de l’adulte, en est le paratype (UCBL EM32945).