Tinosaurus, Marsh, 1872

Augé, Marc, 2003, La faune de Lacertilia (Reptilia, Squamata) de l’Éocène inférieur de Prémontré (Bassin de Paris, France), Geodiversitas 25 (3), pp. 539-574 : 545-546

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5376594

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/6565B201-FFD1-E95A-FCDE-FC197B9BD0F9

treatment provided by

Marcus

scientific name

Tinosaurus
status

 

Tinosaurus indet.

Tinosaurus sp. – Augé et al. 1997: 27, 28, fig. 7.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — MNHN: une partie postérieure de maxillaire (Augé et al. 1997: fig. 7, PMT 12). 1 seul individu présent.

DESCRIPTION

Maxillaire

Ce fossile, très incomplet, est de petite taille (largeur au niveau du processus vomérien = 1,9 mm). Sur la face labiale, seul le dernier foramen labial est visible, les processus prémaxillaires manquent. Lingualement, il existe un important processus vomérien (= palatin), qui, s’il est intact, possède une extrémité arrondie. Postérieurement, la lame horizontale forme un bourrelet arrondi au-dessus de la dentition et, sur la surface dorsale de la lame horizontale, ce bourrelet est interrompu par une profonde dépression qui longe la face labiale du maxillaire. La dentition est acrodonte, ou subacrodonte, dans le sens où les dents ne s’implantent pas strictement sur la crête dentaire mais qu’au contraire, elles montrent une implantation dissymétrique, décalée vers le bord lingual. Les dents conservées sont étirées antéro-postérieurement et nettement triconodontes. La cuspide centrale a la forme d’un triangle dont l’apex est constitué par une pointe mousse, sans aucune trace de striation.

DISCUSSION

Le maxillaire de Prémontré possède deux caractères diagnostiques du genre Tinosaurus ( Augé & Smith 1997) : des dents subacrodontes avec un apex nettement tricuspide et un important processus palatin. Le seul maxillaire conservé, incomplet, ne permet pas de proposer une attribution spécifique. Plusieurs espèces ont été décrites dans le genre Tinosaurus , d’après des fossiles du Paléogène d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Europe. Tous ces lézards ont une dentition acrodonte ou subacrodonte, selon la définition de Augé (1997) et Zaher & Rieppel (1999) et appartiennent indubitablement aux Agamidae *. Hecht & Hoffstetter (1962) ont reconnu les premiers Tinosaurus européens dans le gisement de Dormaal et des restes provenant du gisement de Condé-en-Brie ( Augé 1990a) ont pu être assignés au genre. De nouvelles récoltes dans le gisement de Dormaal ont permis de désigner l’espèce Tinosaurus europeocaenus ( Augé & Smith, 1997) . Hecht & Hoffstetter (1962) avaient repéré une particularité du maxillaire de Tinosaurus : la forme du processus prémaxillaire interne, qui se présente sous l’aspect d’une lame horizontale contactant le prémaxillaire, diffère de celle des Agamidae * actuels chez lesquels le maxillaire se relève à l’avant en un double processus vertical s’appliquant contre le prémaxillaire. Comme les auteurs précédents l’ont déjà indiqué, il y a là un des meilleurs caractères diagnostiques du genre Tinosaurus , ou, au moins, des représentants européens de ce genre. Malheureusement, cette disposition ne peut être vérifiée sur le maxillaire de Prémontré. Si l’on s’en tient aux seuls faits connus, les Agamidae *, avec le seul genre Tinosaurus , ont occupé l’Europe de l’Ouest durant tout l’Éocène inférieur et peut-être une partie de l’Éocène moyen ( Duffaud & Rage 1997).

Sous-ordre GEKKOTA Cuvier, 1817

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Reptilia

Order

Squamata

Family

Agamidae

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