Elthusa parabothi, Trilles & Justine, 2004

Trilles, Jean-Paul & Justine, Jean-Lou, 2004, Une nouvelle espèce de Cymothoidae et trois Aegidae (Crustacea, Isopoda) récoltés sur des poissons de profondeur au large de la Nouvelle-Calédonie, Zoosystema 26 (2), pp. 211-233 : 213-220

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5391872

publication LSID

lsid:zoobank.org:pub:67B610D8-3A59-4571-9D65-031EAB044EC3

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/F3B36451-6E02-4426-A910-12C33C9C2382

taxon LSID

lsid:zoobank.org:act:F3B36451-6E02-4426-A910-12C33C9C2382

treatment provided by

Marcus

scientific name

Elthusa parabothi
status

sp. nov.

Elthusa parabothi View in CoL n. sp.

( Figs 1-5 View FIG View FIG View FIG View FIG View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — CHONDRICAL, Alis, JN 022- 028, chalutage ( CH 3), au large du banc Coëtlogon, 22°17’40”S, 167°12’42”E, 385-401 m, 30.I.2002, dans la cavité branchiale inférieure de Parabothus kiensis (Tanaka, 1918) . Hôte: Teleostei, Pleuronectiformes , Bothidae Rafinesque, 1810 (MNHN 2002-3476). Holotype: ovigère 14,5 mm; allotype: 13 mm (MNHN-IS 5818); paratypes: 3 ovigères 13,0, 12,5 et 12,0 mm, 1 non ovigère 14,5 mm et 3

11,0 mm (MNHN-IS 5819).

ÉTYMOLOGIE. — Le nom d’espèce provient de la localisation de ce parasite sur des poissons du genre Parabothus Norman, 1931 .

DISTRIBUTION. — Cette espèce a seulement été récoltée sur Parabothus kiensis (Teleostei, Bothidae ), dans le voisinage de la Nouvelle-Calédonie, à des profondeurs de 385 à 401 m.

PRÉVALENCE ET ABONDANCE. — Sur sept Parabothus kiensis examinés, cinq étaient infestés (71 %), dont quatre par deux parasites et un par un seul parasite.

DESCRIPTION

Femelle ( Figs 1A, B View FIG ; 2 View FIG ; 3 View FIG )

Corps presque circulaire 1,20 fois plus long que large, très légèrement asymétrique, la plus grande largeur correspondant au péréionite 4. La face dorsale n’est que très légèrement voûtée, presque plate. Le céphalon, relativement de petite taille, n’est que modérément enchâssé dans le péréionite 1; les yeux sont réduits, leur largeur n’étant égale qu’à environ 0,15 fois celle du céphalon.

Le péréionite 1 est le plus long, et les autres diminuent progressivement jusqu’au septième. Les coxae des péréionites 2 à 7 sont tous plus ou moins visibles dorsalement. Le péréionite 7 est arqué postérieurement et ses prolongements latéro-postérieurs recouvrent une partie du pléon, en particulier une grande partie du pléonite 1 et, sur l’un des côtés au moins, les bords latéraux des trois premiers pléonites.

Le pléon est environ 0,3 fois moins long que le péréion et environ deux fois plus large que long. Les pléonites diminuent légèrement en largeur du premier au cinquième; ce dernier est le plus long. Le pléotelson est semi-circulaire, presque aussi long que le pléon et très nettement arrondi à sa partie postérieure. Il est nettement moins long que large (rapport environ 4,7).

Les uropodes, courts, n’atteignent pas la bordure distale du pléotelson; ils sont le plus souvent dissimulés sous le pléotelson, en vue dorsale. Les endopodites sont plus longs que les exopodites. Les deux sont arrondis à leur extrémité.

Les antennules comportent huit articles, dont certains présentent une ornementation particulière de soies plumeuses ou épineuses; elles ne dépassent pas le bord postérieur du céphalon. Les antennes, nettement plus longues puisqu’elles atteignent le bord postéro-latéral du péréionite 1, sont constituées de 18 articles dont seuls les articles 3 à 6 possèdent une ornementation de soies plumeuses ou épineuses. Le palpe mandibulaire est tri-articulé et sans ornementation visible. Les maxillules montrent les quatre crochets distaux habituels et les maxilles, trois crochets dont deux au niveau du lobe médian et un à l’extrémité distale du lobe latéral. Le troisième article des maxillipèdes porte deux crochets terminaux chez la femelle non ovigère ou ovigère.

Tous les péréiopodes sont à peu près semblables, mais les dactyles des trois premiers sont relativement plus longs que les autres; en position de fermeture, ils atteignent les méropodites respectifs.

Les pléopodes 1 à 5 diminuent progressivement en taille. De forme classique, les exopodites (plus grands) et les endopodites sont de taille différente, mais cette différence diminue toutefois de pl1 à pl5. Ils sont sans ornementation particulière.

Mâle ( Figs 1C, D View FIG ; 4 View FIG ; 5 View FIG )

Le corps est allongé, environ 2,3 fois plus long que large, avec les deux bords latéraux presque droits et sub-parallèles; le dos est très légèrement plus voûté que chez la femelle. Le céphalon est de forme grossièrement triangulaire, avec des yeux relativement plus développés que chez la femelle (rapport largeur céphalon/largeur oeil = 4). Il n’est pas du tout enchâssé dans le péréionite 1.

Le péréionite 1 est le plus long alors que les suivants diminuent progressivement et plus ou moins régulièrement en longueur jusqu’au septième, le plus court. La plus grande largeur se situe au niveau du péréionite 4.

Le pléon, presque aussi long que large, relativement court (rapport pléon/corps = 0,19), n’est presque pas recouvert par le péréionite 7. Les segments en sont sub-égaux en longueur; celle-ci n’augmente en effet que très légèrement du premier au cinquième. Le pléotelson est cordiforme, environ 1,3 fois plus long que large. Les uropodes, assez semblables à ceux de la femelle (peut-être les deux rames sont-elles moins différentes en taille) atteignent presque le bord distal du pléotelson.

Les appendices sont semblables à ceux de la femelle, mais les antennules ne comportent que sept articles qui portent tous une ornementation plus abondante de soies plumeuses ou épineuses. Les antennes, de 18 articles comme chez la femelle, ne présentent cependant qu’une seule soie épineuse sur le bord antérieur du deuxième article. Le troisième article du palpe mandibulaire présente une courte soie à son extrémité distale; les maxilles ont chacun deux crochets à la fois sur le lobe médian et le lobe latéral; les péréiopodes 1 portent une soie plumeuse sur le propodite, le P6 et P7 une soie identique sur le carpopodite; les pléopodes 2 sont pourvus d’un appendix masculina nettement plus court que l’endopodite (rapport environ 0,60).

Taille

Femelle de 14,5 à 12,0 mm; mâle de 13,0 à 11,0 mm.

REMARQUES

Elthusa parabothi n. sp. n’est semblable à aucune des espèces d’ Elthusa déjà décrites. Le caractère distinctif le plus évident est, sans aucun doute, la morphologie générale du corps de la femelle, de forme presque régulièrement circulaire, ce que l’on ne retrouve dans aucune des autres espèces du genre.

On doit toutefois remarquer qu’une morphologie assez voisine se retrouve chez Livoneca circularis , espèce décrite par Pillai (1954, 1964) à partir de plusieurs spécimens (femelle, mâle et pulli) récoltés dans les chambres branchiales de Amblygaster leiogaster Valenciennes, 1847 à Trivandrum. Ce parasite a ensuite été retrouvé par B. Williams & H. Williams (1986) en Thaïlande, sur un autre Clupeidae Linnaeus, 1758 , Amblygaster sirm (Walbaum, 1792) et dans une position inhabituelle, puisque les deux femelles récoltées étaient fixées sur la face interne de l’opercule. Ajoutons que pour cette même espèce, Bruce (1990) a conclu à une position générique incertaine.

Elthusa parabothi n. sp. peut être aisément distinguée de Livoneca circularis grâce à un certain nombre de caractères péremptoires, même sans s’attacher à des différences, toutefois bien réelles, dans l’ornementation de certains appendices. La femelle d’ E. parabothi n. sp. est moins asymétrique, plus arrondie et nettement moins voûtée; le péréionite 1 n’est pas le plus long chez L. circularis ; le pléon d’ E. parabothi n. sp. est relativement moins large et moins recouvert par le péréionite 7; le pléotelson est semi-circulaire et largement arrondi distalement chez E. parabothi n. sp., alors qu’il est très nettement cordiforme chez L. circularis ; chez cette espèce, les uropodes sont bien visibles dorsalement et sensiblement d’égale longueur; les antennes sont sub-égales (huit articles pour les antennules et neuf articles pour les antennes) chez la femelle de L. circularis alors qu’elles sont très nettement différentes chez E. parabothi n. sp.; les maxillipèdes ne paraissent pas posséder de lobe oostégial chez L. circularis ; enfin, chez cette espèce, d’après B. Williams & H. Williams (1986), les palpes mandibulaires dépassent le bord antérieur du céphalon et sont nettement visibles en vue dorsale, ce qui n’est absolument pas le cas chez E. parabothi n. sp.

On peut en outre remarquer que les hôtes de ces deux espèces sont différents.

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Malacostraca

Order

Isopoda

Family

Cymothoidae

Genus

Elthusa

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