Aplidium convergens, Monniot & Monniot, 2006
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5399797 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/F11D0437-FFA9-4B19-FCDD-80A3E6A6FD29 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Aplidium convergens |
status |
sp. nov. |
Aplidium convergens View in CoL n. sp.
( Figs 3 View FIG ; 24B View FIG )
SYNTYPES. — Île Maurice. 19°59.15’S, 57°37.81’E. 54 m, 14.XI.1999, coll. CRRF, 4 colonies (MNHN A1 APL B 462).
ÉTYMOLOGIE. — Du latin convergens : convergent.
DESCRIPTION
Les quatre colonies sont globuleuses, sans incrustation sédimentaire, de couleur saumon. La tunique devient transparente dans le formol. La plus grande colonie mesure 3 cm. Les orifices buccaux sont disposés en doubles rangs, séparés par de larges espaces contenant les canaux cloacaux communs. Ces canaux convergent vers quelques ouvertures cloacales communes au sommet de la colonie, d’où le nom d’espèce ( Fig. 24B View FIG ). Les zoïdes vivants étaient de couleur jaune.
Les zoïdes ( Fig. 3A, B View FIG ) sont larges et courts (au maximum 9 mm) avec un thorax de longueur égale à celle de l’abdomen plus le post-abdomen. Le siphon buccal est court avec six lobes arrondis ( Fig. 3A View FIG ). Le siphon cloacal s’ouvre au niveau des deuxième et troisième rangs de stigmates. La languette cloacale simple est implantée nettement en avant de l’ouverture du siphon ( Fig. 3A View FIG ).
Le thorax est large. La branchie comprend 10 rangs de 28 stigmates ( Fig. 3A View FIG ). Le raphé est décalé à gauche.
L’abdomen est beaucoup plus court que le thorax. L’estomac cylindrique a une paroi avec des stries longitudinales sinueuses, parfois interrompues, mais sans qu’elles constituent de véritables plis ni d’aréoles ( Fig. 3B View FIG ). L’intestin postérieur débute par des caeca au fond de la boucle digestive ( Fig. 3A View FIG ). L’anus bilobé s’ouvre au niveau du quatrième rang de stigmates. Le post-abdomen est court ( Fig. 3B View FIG ). L’ovaire se situe immédiatement derrière l’abdomen, antérieurement au testicule. Les lobules testiculaires occupent presque tout le volume du post-abdomen et forment une grappe allongée. Les spermiductes issus de ces lobules convergent en un faisceau longitudinal large (d’où le nom d’espèce) qui devient un conduit unique seulement au niveau de l’estomac ( Fig. 3B View FIG ).
Les larves sont incubées dans le thorax le long de la branchie ( Fig. 3A View FIG ). Le tronc mesure de 0,8 à 1 mm de long chez les larves âgées ( Fig. 3C View FIG ), mais seulement 0,8 mm à un stade jeune où la branchie est pourtant déjà apparue ( Fig. 3D View FIG ). Les trois papilles adhésives antérieures sont longues et bien écartées. À un stade où la queue est encore enroulée autour du tronc ( Fig. 3D View FIG ), les papilles adhésives sont séparées à leur base par de petits groupes de deux à trois vésicules rondes situées contre la masse viscérale. À un stade plus développé, les pédoncules des papilles adhésives s’allongent et les vésicules s’isolent de la masse viscérale et se dispersent ( Fig. 3A View FIG ). La branchie larvaire commence à se différencier très tôt avec cinq rangs de stigmates déjà visibles dans une ébauche de thorax large.
REMARQUES
Cette espèce ressemble beaucoup à Aplidium altarium ( Sluiter, 1909) par la structure de la colonie avec des zoïdes en doubles rangs et des canaux cloacaux convergeant vers de larges ouvertures terminales. Il y a également 10 rangs de stigmates, un post-abdomen court. Cependant l’holotype de Sluiter (ZMA TU 176) revu montre une languette cloacale insérée au bord du siphon, un estomac à nombreux plis, très fins, des larves incubées dans la cavité cloacale munies de trois papilles adhésives à pédoncule très fin alternant avec quatre vésicules épidermiques. Ceci correspond à peu près aux descriptions de Michaelsen (1919) pour des spécimens de Zanzibar et à celles de Millar (1956) pour des colonies du Mozambique. Notre spécimen diffère par la position de la languette cloacale distante de l’ouverture du siphon, l’estomac à structure pseudoaréolée et la structure de la larve.
Kott (1992) attribue à l’espèce Aplidium altarium diverses colonies provenant aussi bien de l’ouest que de l’est de l’Australie qui diffèrent les unes des autres par la couleur, le mode d’incubation des larves et qui appartiennent probablement à deux espèces distinctes. Par la position de la languette cloacale et par les plis de l’estomac, les figures de Kott (représentant un spécimen du nord de l’Australie) pourraient correspondre à l’espèce de Sluiter (1909). Par contre, le dessin de la larve d’un spécimen de l’ouest de l’Australie montre beaucoup plus de vésicules autour des papilles adhésives de la larve, ce qui ne correspond ni à l’holotype de Sluiter, ni aux spécimens du Mozambique de Millar (1956), ni à notre colonie de Maurice. La forme du siphon cloacal à deux lèvres, indiquée par Kott (1992), ne se trouve pas dans l’holotype de l’espèce ni dans notre échantillon et n’est pas mentionnée dans les autres descriptions.
La présence d’une poche incubatrice dans certaines colonies et son absence dans d’autres colonies de stations différentes signalées par Kott (1992) laissent supposer le mélange de deux espèces.
En conclusion, A. convergens n. sp. ne correspond ni à Aplidium altarium , ni aux descriptions de Michaelsen, Millar ou Kott. Elle en est cependant très proche.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.