Thalamita pseudopelsarti, Crosnier, 2002
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5402015 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03A3D274-110A-FFC2-FF75-BCC6FC587AF7 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Thalamita pseudopelsarti |
status |
sp. nov. |
Thalamita pseudopelsarti View in CoL n. sp.
( Figs 19-22 View FIG View FIG View FIG View FIG )
Thalamita prymna View in CoL – Poupin 1996a: 36 (au moins en partie, matériel de Tahiti) [non Thalamita prymna Herbst, 1803 View in CoL ].
MATÉRIEL TYPE. — Société. SMSRB: Tahiti (Iaorana), casier, quelques mètres de profondeur, IX.1994, coll. J. Poupin, 1 holotype 43,6 × 63,7 mm ( MNHN-B 27958 ) ; 1 paratype 38,8 × 56,5 mm ( MNHN-B 27959 ) ; 1 ov. paratype 37,9 × 54,8 mm ( MNHN-B 27960 ) .
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Guam. Apra Harbour, entrance to Sunay Cove, au milieu des coraux, 27.XI.1998, coll. J. Starmer, 1 38,2 × 57,2 mm (ZRC). LOCALITÉ TYPE. — Tahiti (Iaroana), par quelques mètres de profondeur.
ÉTYMOLOGIE. — Du grec pseudos, mensonge, accolé à pelsarti pour rappeler combien cette espèce est proche de Thalamita pelsarti Montgomery, 1931 .
DISTRIBUTION. — Thalamita pseudopelsarti n. sp. n’est encore connue que de Polynésie (Tahiti) et Guam, par quelques mètres de profondeur.
DESCRIPTION
La carapace est d’une largeur modérée (rapport largeur/longueur compris entre 1,45 [spécimens de Tahiti] et 1,50 [spécimen de Guam]), pubescente, et ornée des lignes transversales de granules suivantes:
– deux courtes, bien définies, côte à côte, sur la région frontale;
– une sur chaque région protogastrique, environ deux fois plus longue que la frontale correspondante;
– une mésogastrique, très longue et ininterrompue, s’étendant jusqu’au niveau du quart interne des lobes orbitaires internes;
– une joignant les dernières dents antérolatérales, interrompue au niveau des sillons cervicaux.
Il n’y a ni ligne cardiaque, ni lignes mésobranchiales.
Le front est découpé en six lobes assez régulièrement arrondis. Les médians et submédians ont des largeurs très voisines, les latéraux sont légèrement plus larges. Les médians entre eux et les submédians et latéraux entre eux sont séparés par une encoche étroite et profonde; les submédians recouvrent très légèrement les médians. Les lobes orbitaires internes sont 1,6 fois plus larges que les latéraux; ils sont très convexes.
Les bords antérolatéraux de la carapace sont découpés en cinq dents, aiguës à l’exception de la quatrième qui est vestigiale et plus ou moins
Portunidae (Crustacea, Brachyura) de Polynésie française réduite à l’état de tubercule. Les trois premières sont subégales; la première est dirigée vers l’avant, les deux autres antérolatéralement; la cinquième est nettement plus petite que les trois premières et dirigée plus latéralement. Le maximum de largeur de la carapace se situe au niveau des troisièmes dents.
Le bord postérieur de la carapace, très légèrement convexe, a une longueur voisine du tiers de celle de la carapace.
L’article basal antennaire ( Fig. 20B View FIG ) présente, vers son milieu, trois fortes épines proches les unes des autres, dont les deux externes, les plus fortes, sont fusionnées à leur base; en dehors de ces épines se trouvent quelques granules épars.
Les troisièmes maxillipèdes sont représentés sur la Fig. 20C View FIG .
Les chélipèdes présentent un mérus qui porte, sur son bord antérieur, trois (plus rarement quatre) dents aiguës dont la taille croît de la base à l’extré- mité du bord; une petite dent spiniforme distale s’observe également; des granules garnissent le bord entre les dents; le bord postérieur et la face antérieure du mérus sont granuleux ainsi que la partie distale de la face supérieure, le reste du mérus est lisse. Le carpe est armé d’une très forte dent antéro-interne, longue et aiguë, qui porte une carène qui se prolonge en arrière sur la face supérieure du carpe en décrivant une courbe et en devenant granuleuse; sur la face externe du carpe, on note trois carènes lisses, bordées de granules, qui se terminent chacune par une petite dent spiniforme.
Les pinces sont allongées (le rapport de leur longueur à leur hauteur varie entre 2,70 et 2,75) et granuleuses. La face supérieure présente quatre fortes dents: deux sur son bord externe (l’une implantée légèrement en deçà de son milieu, l’autre subdistale) et deux sur son bord interne (implantées vers les premier et deuxième tiers du bord); entre ces dents se trouvent quelques gros granules (moins d’une dizaine). La face externe porte une dent spiniforme au niveau du condyle d’articulation supérieur avec le carpe; une côte longitudinale bordée de gros granules se trouve à son tiers inférieur et une autre côte, également granuleuse, la borde inférieurement; la partie supérieure de la face porte des gros granules épars, entremêlés de quelques-uns plus petits, parfois plus denses dans sa partie inférieure; d’autres gros granules s’observent entre les deux côtes. La face interne est entièrement granuleuse et porte une ligne longitudinale de granules, aux deux cinquièmes de sa hauteur, qui se termine par un tubercule plus ou moins marqué. La face inférieure est garnie de granules plus ou moins disposés en marques squamiformes, sauf le long de la côte inférieure de la face externe où l’on observe une plage lisse de largeur plus ou moins grande; chez le plus grand spécimen mâle observé, la face inférieure de la petite pince est presque entièrement lisse, ce qui n’est pas le cas chez les autres spécimens. Les doigts ont des extrémités pointues qui se croisent et portent des dents coupantes de tailles inégales; les doigts mobiles portent, en outre, une molaire à leur base; ils sont creusés d’un sillon longitudinal complet sur leurs faces supérieure, externe et interne; leurs faces externe et interne portent également un sillon partiel dans leur partie basale, situé au-dessous du sillon complet sur la face externe et au-dessus sur la face interne. Les doigts fixes présentent un sillon longitudinal complet sur leurs faces inférieure, externe et interne; enfin sur les faces externe et interne de tous les doigts, un sillon bordant les bases des dents s’observe.
Les péréiopodes 2-4 sont grêles, glabres à l’exception de quelques sillons garnis de soies, inermes à l’exception du bord supérieur du carpe des P2 qui porte une petite dent distale aiguë.
Les cinquièmes péréiopodes ont un mérus de 1,75 à 1,90 fois plus long que large et dont le bord postérieur est armé d’une forte dent subdistale aiguë et se termine par un denticule aigu; le bord postérieur du propode est armé de denticules, minuscules près de sa base et dont la taille va croissant vers son extrémité; leur nombre et leur développement sont très variables: certains propodes sont presque lisses, d’autres comptent jusquà 12 denticules, la moyenne étant de six. Le dactyle est environ 1,9 fois plus long que large et se termine en courte pointe.
L’abdomen ( Fig. 20D View FIG ) a un sixième segment très légèrement plus large que long (l/L = 1,1), à bords latéraux légèrement sinueux et convergents, à bord postérieur droit. Le telson, triangulaire, est moins large que long (l/L compris entre 0,75 et 0,85), à bords latéraux droits, à sommet arrondi et à bord postérieur légèrement convexe.
Le premier pléopode mâle ( Fig. 20E View FIG ), d’abord droit, se recourbe dans sa partie distale en s’étrécissant lentement; il se termine en spatule peu élargie et ne porte que quelques soies. Son lobe basal externe est nettement quadrangulaire.
Coloration
La carapace est pourpre, parsemée de nombreux points blancs; les chélipèdes sont également pourpres avec un doigt fixe coloré en noir sur la plus grande partie de sa longueur sauf à son extrémité qui est blanche et un doigt mobile coloré en noir sur sa moitié distale sauf à son extrémité qui est blanche; une étroite bande blanche s’observe en outre, sur ce doigt, à la base de la partie noire. Les autres péréiopodes sont jaune-orange, plus ou moins lavés de pourpre près des articulations et au niveau des dactyles. Les flagelles des antennes et antennules sont annelés de blanc et de brun. Les extrémités des dents spiniformes de l’animal sont noires et précédées, pour la plupart, d’une bande jaune-orange.
REMARQUES
Cette espèce est très proche de Thalamita pelsarti Montgomery, 1931 ( Figs 23-25), espèce qui a été ressuscitée par Wee & Ng (1995: 87). Grâce à Paul Clark, nous avons pu examiner les syntypes de l’espèce de Montgomery: deux mâles récoltés aux îles Albrolhos (ouest de l’Australie), l’un (34,9 × 54,3 mm) dans le lagon de l’île Pelsart, l’autre (22,1 × 33,5 mm) à Long Island, et conservés au Natural History Museum, à Londres, sous le numéro 1931.7.24.41-42.
Grâce à Peter Ng, nous avons également pu examiner un mâle (41,1 × 64,4 mm) et une femelle (33,7 × 52,2 mm) récoltés à Singapour (Pulau Rengit, southern Island) (ZRC) et identifiés à T. pelsarti par Peter Ng. La présence de l’espèce à Taiwan a été signalée par Ng et al. (2001).
Les différences relevées entre les spécimens de Guam et de Polynésie identifiés à T. pseudopelsarti n. sp. et T. pelsarti sont les suivantes:
– chez les deux espèces les lobes frontaux médians sont les plus en avant; mais chez T. pseudopelsarti n. sp. ce sont les submédians qui sont le plus en retrait ( Fig. 20A View FIG ), alors que chez T. pelsarti ce sont les latéraux ( Fig. 23A). Par ailleurs chez T. pseudopelsarti n. sp., les lobes médians et submédians sont assez régulièrement arrondis, alors que chez T. pelsarti ils sont subrectangulaires;
– les lobes orbitaires internes sont proportionnellement moins larges chez T. pseudopelsarti n. sp. et paraissent ainsi plus convexes dans leur partie antérieure; en outre leur bord antérieur est légèrement sinueux dans sa partie interne, alors que chez T. pelsarti , ce bord est entièrement convexe;
– la quatrième dent antérolatérale de la carapace est toujours réduite à un gros tubercule ( Fig. 20A View FIG ) chez T. pseudopelsarti n. sp., alors que chez T. pelsarti , il y a toujours une petite dent spiniforme;
– sur la carapace, les lignes transversales de granules frontales sont beaucoup moins en relief chez T. pseudopelsarti n. sp. que chez T. pelsarti ; par ailleurs chez T. pseudopelsarti n. sp., il n’y a pas de lignes transversales de granules en arrière des épibranchiales et de la métagastrique, alors que chez T. pelsarti on observe des lignes transversales mésobranchiales assez larges;
– l’article basal antennaire porte, vers son milieu, trois fortes épines proches les unes des autres chez T. pseudopelsarti n. sp., alors que, chez T. pelsarti , on compte de quatre à six fortes épines réparties sur une plus grande longueur ( Figs 20B View FIG ; 23B); – les segment abdominaux 2 et 3-5 sont lisses chez T. pseudopelsarti n. sp. Au contraire, chez T. pelsarti , le second segment abdominal est caréné postérieurement, tandis que sur le segment provenant de la fusion des segments 3-5 on observe une carène postérieure, puis au dessus un ensemble de trois carènes: l’une sinueuse et fine s’étendant sur les deux tiers de la largeur du segment à son niveau, puis une large à peu près aussi longue et enfin une troisième, courte. Le sixième segment abdominal est proportionnellement plus long avec des bords latéraux presque droits et légèrement convergents sur toute leur longueur chez T. pseudopelsarti n. sp. ( Fig. 20D View FIG ), alors que chez T. pelsarti , les bords latéraux sont parallèles sur leur moitié basale environ puis convergents ( Fig. 23C);
– le pléopode 1 mâle se distinguerait par un lobe basal beaucoup plus arrondi chez T. pelsati ( Fig. 23D) que chez T. pseudopelsarti n. sp. ( Fig. 20E View FIG ). Ce caractère demande toutefois à être confirmé par l’examen de plus nombreux mâles.
Il n’est pas évident que les deux espèces puissent aussi se distinguer par la granulation de leurs chélipèdes. Chez les syntypes de T. pelsarti , la face inférieure des chélipèdes ( Fig. 24D View FIG ) est entièrement couverte de granules. Chez T. pseudopelsarti n. sp., la face inférieure est granuleuse, à l’exception d’une bande lisse plus ou moins large qui longe la côte inférieure de la face externe, ou peut même être presque entièrement lisse ( Figs 21C View FIG ; 22B View FIG ).
Ceci dit, la femelle de T. pelsarti envoyée par P. Ng montre, sur la face inférieure de sa pince droite, une bande lisse ( Fig. 25 View FIG ); de même des
A spécimens du Vietnam, identifiés à tort à T. prymna dans la collection du Muséum de Paris, présentent tous les caractères de T. pelsarti décrits plus haut, à l’exception de la face inférieure des pinces qui montre également une bande lisse, assez large, le long de la côte inférieure de la face inférieure. Il semblerait donc que ce caractère puisse être variable chez T. pelsarti , mais que des pinces possédant une face inférieure entièrement granuleuse ne s’observent toutefois que chez cette espèce.
Les spécimens que nous décrivons sous le nom de T. pseudopelsarti n. sp. ont été identifiés à T. prymna ( Herbst, 1803) par K. Moosa et publiés sous ce nom par Poupin (1996a).
Thalamita prymna View in CoL a également été identifiée en Polynésie, à Anaa (Tuamotu) par Stephenson (1976) et à Moorea (Société) par Peyrot- Clausade (1989). Il faudrait vérifier ces identifications afin de savoir si l’espèce de Herbst existe réellement en Polynésie.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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Genus |
Thalamita pseudopelsarti
Crosnier, Alain 2002 |
Thalamita prymna
POUPIN J. 1996: 36 |