Seira uwei, Barra, 2010

Barra, Jean-Auguste, 2010, Une nouvelle espèce de Seira Lubbock, 1869 (Collembola, Entomobryidae) de Tunisie présentant des caractères sexuels secondaires, Zoosystema 32 (4), pp. 585-593 : 588-590

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/z2010n4a3

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/01567C04-2A03-FFD4-301D-FB216FAA3143

treatment provided by

Felipe

scientific name

Seira uwei
status

sp. nov.

Seira uwei View in CoL n. sp.

( Figs 1 View FIG ; 2 View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — Tunisie. Parc national de Bou Hedma, P7, IV.1996, holotype ♂, 3 paratypes ♂♂, 1 subadulte.— P1, IV.1995, 1 paratype ♂, 1 subadulte. — P5, IV.1996, 1 paratype ♂, 2 paratypes ♀♀, 1 subadulte. — P6, IV.1996, 3 paratypes ♂♂.

AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Mêmes données, essentiellement des subadultes. Les spécimens suivants montés sur lames sont déposés au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (MNHN), l’holotype et 10 paratypes: 5 ♂♂ (P5, P6, P7), 2 ♀♀ (P5) et 3 subadultes (P1, P5, P7).

ÉTYMOLOGIE. — Espèce dédiée à Uwe Moldrzyk.

DESCRIPTION

Parmi les exemplaires récoltés on distingue: 1) les immatures, taille inférieure à 2,5 mm, peu colorés, pigmentation sur les yeux, le front, sur les coxae 1. Antennes bleu pâle, article antennaire IV non annelé. Pas de mamelon génital; 2) les femelles, taille jusqu’à 3,2 mm, peu colorées, pigment sur les yeux, le front, en arrière de la tête, sur les coxae 1. Antennes bleutées, article antennaire IV non annelé. Mamelon génital différencié; et 3) les mâles, longueur maximale 4,4 mm, colorés, avec en plus du pigment sur les coxae, fémurs, face ventrale du corps et du manubrium ( Fig. 1A View FIG ). Antennes bleutées, article antennaire IV annelé. Pattes prothoraciques avec des épines ( Fig. 1B View FIG ). Mamelon génital différencié.

Antennes trois fois supérieures à la longueur de la tête. Articles antennaires de I à IV: 1/1,6/1,6/2,3 (article antennaire I = 300 µm, sur l’holotype). 8 + 8 cornéules subégales ( Fig. 1C View FIG ). Chétotaxie labiale: soies antérieures a1-a5 lisses, soies postérieures ciliées M1, M2, R, E, L1, L2, «R » supérieure à la moitié de M2 ( Fig. 1D View FIG ). Linea ventralis avec 3 + 3 soies ciliées.Écailles brunes, sauf sur les articles antennaires I, II, III, sur les pattes et sur la furca.

Chétotaxie de la tête et du corps selon les Figures 1C et 1E View FIG . Urotergite IV avec des macrochètes de type 2 (acuminate setae) 2 à 2,5 fois plus longues que celles de type 1 (flexed setae). Soie C3 mésochète ( Fig. 1F View FIG ). Urotergite V avec 9 + 9 macrochètes: m2, m3, a5, m5, p1, p3, p4, p5, et ap6 ( Fig. 2A View FIG ); longueur de 150 à 250 µm sur 11 µm dans la zone la plus large, de type 1 chez les mâles ( Fig. 2B View FIG ); de type 2 chez les femelles ( Fig. 2C View FIG ). Les autres soies sont des mésochètes de 60 à 170 µm.

Griffes allongées, avec 4 dents.L’appendice empodial avec une dent basale, parfois pluridenté. Épine tibiotarsale au niveau du second verticille des soies des tibiotarses III ( Fig. 2D View FIG ). Ergot court, GIII/ ergot = 1,7. Organe trochantéral avec 21-32 soies fines ( Fig. 1G View FIG ). Tube ventral antérieur de 15-22 soies ciliées, face postérieure avec deux grandes soies ciliées apicales et 4 + 4 soies ciliées plus courtes, 14-17 soies dont trois lisses par lobe. Furca grande, manubrium/mucrodens: 1/1,35, face ventrale avec quatre soies subapicales ( Fig.1H View FIG ). Mucron falciforme de 16 µm ( Fig. 1I View FIG ). Mamelon génital femelle avec des protubérances, lèvre supérieure avec deux soies courtes, 6 + 6 soies antégénitales ciliées, les soies externes plus fortes ( Fig. 2E View FIG ). Mamelon génital mâle lisse avec 5 + 5 soies lisses, les antérieures étant plus longues ( Fig. 2F View FIG ). Dans les deux sexes les longues soies finement ciliées appartiennent aux lobes anaux.

REMARQUES

En plus de la pigmentation, la variabilité affecte le nombre de certaines macrochètes. Sur la tête, la zone 1 porte dans la majorité des cas sept soies en ligne plus une soie en retrait soit 7 + 1, mais ce nombre peut atteindre 9 + 1 d’une manière symétrique ou non ( Fig. 1C View FIG ). Sur le mésothorax, la zone 3 (A-B-C) correspond à 7-2-6 macrochètes (59 % des cas). La Figure 1J View FIG illustre la variabilité de la plage 3 (A) chez S. uwei n. sp. et S. polysperes , espèces très proches; la répartition des autres macrochètes est stable. Cette variabilité affecte aussi bien les mâles que les autres individus.

Seira uwei n. sp. partage avec S. polysperes de nombreux caractères: même répartition des macrochètes dorsales céphaliques, thoraciques et abdominales, même labium, même dimorphisme sexuel, organe trochantéral et tube ventral peu différents.

Le dimorphisme chétotaxique sur l’urotergite V repose sur la forme des macrochètes: type 1 ou 2 ( Christiansen 1958); 9 + 9 macrochètes de type 1 chez les mâles et 9 + 9 de type 2 chez les femelles. La seule différence entre les deux espèces est le rapport p3a/p0, il est de 1,4 chez les femelles et de 1,7 chez les mâles de S. uwei n. sp., alors que chez S. polysperes il est respectivement de 0,9 et 1,1.

Les papilles génitales de S. polysperes sont différentes de celles de S. uwei n. sp.; les 6 + 6 soies antégénitales sont identiques sauf les plus externes légèrement plus fortes ( Fig. 2G View FIG ). La papille mâle lisse porte 6 + 6 soies lisses plus une paire de soies fortes et ciliées ( Fig.2H View FIG ). La comparaison des griffes révèle une nette différence en plus de la forme plus élancée de S. uwei n. sp.: l’épine tibiotarsale est située juste en dessous de la dernière soie épaisse ( Fig. 2D View FIG ). Chez S. polysperes entre l’épine et la soie épaisse s’intercale une soie, l’épine est au niveau du premier verticille ( Fig. 2I View FIG ). Ainsi, les deux espèces très proches peuvent se différencier par leurs griffes III, les rapports p3a/p0, les papilles génitales et le nombre de soies subapicales au manubrium ventral, la taille et la pigmentation.

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