Tetilla merguiensis, Carter.

Topsent, Émile, 1896, Spongiaires de la baie d'Amboine. (Voyage de MM. M. Bedot et C. Pictet dans l'archipel Malais.), Revue Suisse de Zoologie 4 (3), pp. 421-487 : 437-439

publication ID

https://doi.org/ 10.5962/bhl.part.35507

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.5539561

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03D9BB78-9445-FFDB-FD00-2B91BDA7F6D6

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Diego

scientific name

Tetilla merguiensis
status

 

Tetïlla merguiensis Carter.

PI. XVIII, fig. 4 et o, et PI. XXI. fig. 34.

1883. Tethya merguiensis, Carter (5, p. 366).

1886. » » Carter (7, p. 80).

1888. Tetilla merguiensis, (Carter) , Sollas (25, p. 14).

Trois spécimens, incomplets.

Le plus gros, d'un diamètre de 20 mm. environ, est réduit à sa partie inférieure; celle-ci, gris noirâtre, est hispide et couverte de sable et de débris divers; plusieurs anfractuosités, dont deux surtout larges et profondes et à bords nets comme si elles avaient abrité des coquilles, lui donnent une vague ressemblance avec un fragment de Thenea muricata ; l'illusion est encore augmentée par la présence à son extrémité d'un bouquet de cinq racines grêles, longues de 2 à 12 mm.

Des deux autres spécimens, c'est la partie supérieure du corps qui a seule été recueillie. Elle est également gris noirâtre, hirsute et souillée d'impuretés; sensiblement hémisphérique, elle porte, éparses, trois ou quatre éminences cylindriques fistuleuses, hautes de 1 à 3 mm., correspondant vraisemblablement à autant d'oscules.

D'après ces échantillons, il est facile de reconstituer les caractères extérieurs de Tetïlla merguiensis . Toutefois, on peut douter que tous les individus possèdent des racines: l'un de ceux de la collection semble avoir été fixé inféro-latéralement et par une grande surface à quelque support solide.

Ces trois Tetïlla sont encore intéressantes en ce qu'elles nous fournissent des exemples de variations individuelles plus importantes que celles auxquelles je faisais allusion à propos de T. Bidleyi.

Dans le plus gros spécimen, les orthotrisenes sont excessivement abondants, formant une couche continue à la surface générale du corps et jusque sur les racines. Avec un rhabdome conique très court, ils ont trois clades égaux entre eux et étendus dans un même plan, longs de 350 à 400 p. Ils ressemblent donc à ceux du spécimen type de Carter, provenant de l'Archipel Mergui, et de l'échantillon du Cap York (détroit de Torrès) recueilli par le Challenger et étudié par Sollas .

Dans un second individu, ils sont moins nombreux, épars, et conservent bien mieux la forme d'orthotriaenes; leurs clades mesurent encore 275 à 300 ju, mais leur rhabdome atteint souvent plus de 1 mm. de longueur.

Dans le troisième, ils sont assez rares, à clades longs de 220 p, à rhabdome approchant de l mm,5. Seulement, il existe, implanté dans l'Éponge, un fragment de coquille aplati, et j'ai remarqué que ces orthotriseues subissent à son contact une curieuse modification: ils se transforment en amphitrisenes à rhabdome droit, long de 430 p., à deux cladomes pareils, dont les clades, recourbés, mesurent environ 150 u. Cela t rappelle singulièrement les mégasclères que Carter a décrits d'après sa Tetilla stipitata de Port Phillip Heads ( Australie méridionale).

Il existe dans les trois cas des protrisenes vrais et des anatrisenes; beaucoup de protrisenes sont monstrueux dans les deux derniers cas; partout, les anatrisenes sont bien conformés et ont un cladome très ouvert.

Les microxes sont excessivement abondants dans le troisième échantillon; ils s'y montrent sous forme de raphides linéaires, lisses, flexueux, longs de 170 u, disposés en trichodragmates épais de 10, u, sans rapport, en un mot, avec la seconde sorte de microsclères que possède Tetilla stipitata . Dans les autres spécimens, surtout dans le second, je les trouve bien moins nombreux, solitaires, longs de 230 a.

Partout de même sorte, les sigmaspires mesurent 15 à 17 u.

t En résumé, le premier échantillon est le plus conforme au type; le second donne raison à Sollas d'avoir considéré les triaenes à rhabdome court de l'ectosome comme des orthotriames modifiés et non comme des calthropses; le troisième nous apprend que les amphitrisenes de Tetilla stipitata pourraient bien avoir la même origine.

Distribution. Archipel Mergui (Carter); détroit de Torrès (Sollas); Amboine.

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