Propsephus schnelli, Girard, 2003
publication ID |
2-85653-554-2 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.5489770 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/01609816-AC22-3B44-FF1D-D9F05F10FC92 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Propsephus schnelli |
status |
sp. nov. |
Propsephus schnelli , n. sp.
Fig. 64
34 individus: Girard, 1983.
MATÉRIEL TYPE. — Holotype, 1 ♁, Nion: camp du Yâ, forêt, entre 600 et 1000 mètres d’altitude, 21-22.XII.1983, C. Girard; allotype, 1 ♀, et paratypes 32 ♁ et ♀, mêmes localité, date, biotope, altitudes et récolteur.
LOCALITÉ TYPE. — Nion: camp du Yâ, mont Nimba, Guinée .
Remarquable par son dimorphisme sexuel, ce petit Propsephus vit dans le sous-bois des forêts primaires qui couvrent le piedmont du massif; il y a été capturé en battant le feuillage de la strate basse de la forêt. Dans ce milieu, il est peut-être associé à une plante ou un biotope particulier, car il n’a jamais été récolté dans un autre endroit de la forêt qui couvre sans discontinuité toute la zone planitiaire du Nimba. On peut d’ailleurs souligner que cette partie de la forêt du piedmont et de moyenne altitude de la région du Yâ, située au sud-est du massif, paraît singulièrement plus riche en insectes de toutes sortes que d’autres parties de la forêt. Une plus grande abondance du réseau hydrique, ainsi qu’une plus grande diversité végétale (présence d’importants peuplements de Cyathea notamment), sont peut-être à l’origine de cette richesse peu ordinaire que l’on observe souvent, mais qui ne s’explique pas encore très bien aujourd’hui.
DESCRIPTION. — Longueur, 4,1 à 4,6 mm; holotype, 4,2 mm.
Face dorsale d’une coloration différente selon les sexes: mâle avec le pronotum brun de poix assez brillant, les pointes postérieures plus ou moins nettement rougeâtres, les élytres brun de poix, les angles huméraux toujours ferrugineux ainsi qu’une tache longitudinale de la même couleur sur le premier et le second interstrie, et s’étendant souvent sur une longue partie de la moitié apicale, mais disparaissant avant le sommet; femelle d’un roux-ferrugineux avec le pronotum fortement rembruni sur le disque et en arrière; élytres avec une large tache brune médiane ne recouvrant pas le premier interstrie et disparaissant bien avant la bordure marginale. Face ventrale entièrement d’un roux ferrugineux chez les deux sexes; pattes et antennes plus claires, presque flavescentes; pubescence d’un jaune très pâle, les poils bien développés, semi-dressés.
Tête modérément convexe, régulièrement déclive vers l’avant, non déprimée sur le vertex; carène clypéo-frontale ne surplombant que très peu l’espace nasal, lisse, brillante, un peu rebordée, largement arquée vue de dessus, modérément sinuée vue de face. Ponctuation dense à points larges et superficiels, les intervalles très étroits.- Antennes ne dépassant que d’un seul article l’extrémité des pointes postérieures du pronotum chez le mâle, plus courtes chez la femelle, serriformes à partir du troisième article; le second article petit et globuleux; les suivants tous nettement plus longs que larges, subégaux en longueur, les trois avant-derniers légèrement plus étroits que les précédents; le onzième près de deux fois plus long que le pénultième, longuement ovalaire.
Pronotum fortement convexe, bien transverse, le bord antérieur non arqué au milieu, les côtés fortement arrondis, un peu explanés en arrière, étroits en avant, larges en arrière, sa plus grande largeur sensiblement au milieu, les pointes postérieures petites, rentrées, sinueuses, l’apex aigu, la carène assez longue et bien visible. Ponctuation très dense à points plus larges sur les côtés; ces points plus espacés sur le disque et vers la base où les intervalles sont souvent bien plus larges que le diamètre d’un point. Rebord basal non encoché près des pointes postérieures.
Élytres près de trois fois plus longs que le pronotum, régulièrement rétrécis vers le sommet chez le mâle, plus larges et plus convexes chez la femelle; striés-ponctués, les points assez gros et bien imprimés, reliés par une fine ligne lisse déprimée; intertries très finement chagrinés.
Organe copulateur mâle (Fig. 72).
La femelle se distingue très nettement du mâle par son habitus plus robuste, sa couleur différente, la présence de deux taches brunes sur les élytres, les antennes plus courtes.
DISTRIBUTION. — Guinée: mont Nimba.
ÉTYMOLOGIE. — Cette belle petite espèce est respectueusement dédiée à la mémoire de Monsieur le Professeur Raymond Schnell, éminent botaniste, spécialiste de la végétation du Nimba.
REMARQUE. — C’est l’un des plus petits Propsephus de la région afrotropicale; sa taille et sa coloration le rendent facilement identifiable. Il se place dans le groupe de Propsephus nitidus (Murray, 1879) , dont plusieurs espèces vivent au mont Nimba soit en forêt, soit dans les milieux herbacés à différentes altitudes de la montagne.
Il se distingue de Propsephus nitidus par sa taille plus petite, sa couleur sombre maculée de taches ferrugineuses chez le mâle ou, au contraire, sombres sur les élytres chez la femelle, sa carène clypéo-frontale plus fortement arquée, la ponctuation du pronotum bien plus dense même sur le disque. Les stries, notamment les trois premières, sont nettement mieux imprimées et non ou à peine atténuées vers le sommet.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.