Adelocera frater, Girard, 2003
publication ID |
2-85653-554-2 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/01609816-AC41-3B3B-FF20-DD67595EFC14 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Adelocera frater |
status |
sp. nov. |
Adelocera frater , n. sp.
Fig. 10
MATÉRIEL NIMBA. — 19 individus: Lamotte, 1942; Girard, 1991.
MATÉRIEL TYPE. — Holotype, 1 ♁, Guinée, mont Nimba , forêt-galerie du Zougué, 750-850 m, 4-15.VI.1991, battage des arbustes en sous-bois, C. Girard; allotype, 1 ♀, Guinée, mont Nimba, forêt-galerie du Gouan, 950-1150 m, 26.VI.1991, battage du feuillage en sous-bois, C. Girard; paratypes, Guinée, mont Nimba, 7 ♁ et ♀, mêmes localité, altitude, date et récolteur que l’holotype; 4 ♁ et 3 ♀, mêmes localité, altitude, date, et récolteur que l’allotype; 1 ♁, forêt-galerie de Ziéla, 15-21.V.1991, battage du feuillage; 1 exemplaire non disséqué, 2- 25.VI.1991, battage du feuillage en sous-bois, C. Girard; 1 ♁, Côte d’Ivoire, mont Nimba, Yanlé (Yalé), II-VI.1942, M. Lamotte; Côte d’Ivoire, Taï, forêt dense humide sempervirente, février 1980, G. Couturier.
LOCALITÉ TYPE. — Guinée, mont Nimba, forêt-galerie du Zougué, 750-850 m.
C’est un Adelocera remarquable par les fortes carènes latérales qui soulignent la compression latérale du prosternum et qui prolongent ainsi, en arrière, l’apophyse prosternale. Les propleures sont fortement déprimés en leur milieu de façon
FIG. 10-15. 10. Habitus d’ Adelocera frater , n. sp. 11. Genitalia ♁ d’ Hemicleus guineensis , n. sp. 12. Genitalia ♁ d’ Adelocera frater , n. sp. 13. Genitalia ♁ d’ Adelocera royae , n. sp. 14. Genitalia ♁ d’ Agrypnus guineensis , n. sp. 15. Genitalia ♁ d’ Agrypnus molardi , n. sp.
FIGS 10-15. 10. Habit of Adelocera frater , n. sp. 11. Genitalia ♁ of Hemicleus guineensis , n. sp. 12. Genitalia ♁ of Adelocera frater , n. sp. 13. Genitalia ♁ of Adelocera royae , n. sp. 14. Genitalia ♁ of Agrypnus guineensis , n. sp. 15. Genitalia ♁ of Agrypnus molardi , n. sp.
à recevoir les tarses des pattes antérieures, mais ils ne sont pas sillonnés; les sutures prosternales sont très fortement creusées et forment ainsi des scrobes antennaires larges, longs et profonds; le métathorax présente, quant à lui, deux longues carènes nettes et obliques qui se rejoignent entre les pattes postérieures. Enfin, les angles huméraux des élytres sont longuement carénés.
Naguère, ce taxon aurait encore été incorporé dans le genre Prolacon Fleutiaux, 1934 , que son auteur avait créé exprès pour recevoir son Prolacon alluaudi qui présente les mêmes caractères singuliers, et qui vit lui aussi dans les grands massifs forestiers non dégradés de l’Afrique occidentale, et notamment dans la forêt primaire de Taï en Côte d’Ivoire, massif qui prolonge vers le sud la grande zone forestière de piedmont du mont Nimba. La synonymie proposée von Hayek (1973), dans son catalogue commenté de la sous-famille des Agrypninae ( Prolacon Fleutiaux, 1934 = Adelocera Latreille, 1829 ), est peut-être bien établie d’une manière un peu hâtive et devrait être révisée dans le cadre d’une étude taxinomique appropriée.
ÉCOLOGIE. — C’est une espèce strictement sylvicole qui, au Nimba, a été récoltée en battant le feuillage des arbustes de la strate basse des galeries forestières du piedmont, jusqu’à environ 1250 mètres d’altitude. Elle a été trouvée aussi, il y a quelques années, dans la forêt dense sempervirente à Taï en Côte d’Ivoire (G. Couturier), en battant le feuillage de la strate basse du sous-bois.
DESCRIPTION. — Longueur, 5,0 à 5,7 mm; holotype, 5,5 mm; allotype, 5,7 mm.
Corps entièrement d’un brun assez foncé; les pattes d’un jaune-roux, les antennes plus claires, à l’exception du premier article qui est d’un brun foncé. Pubescence composée de poils semi-squamuleux, jaunes, blancs, ou noirs; les poils jaunes ne constituent pas de taches ou de macules particulières et se répartissent régulièrement sur l’ensemble du corps; les poils noirs forment deux petites taches sur le disque du pronotum et deux petites touffes un peu saillantes sur les élytres; les poils blancs, moins nombreux, se disséminent, çà et là, sur les élytres et le pronotum, et constituent deux petites touffes juste à la base du pronotum.
Tête bien encastrée dans le pronotum, fortement déclive en avant, creusée juste près du clypéus. La ponctuation très dense à points gros et réguliers et très profonds, les intervalles presque nuls.- Les antennes fortement serriformes à partir du quatrième article, et dépassant nettement le milieu de la longueur du pronotum, mais n’atteignant pas l’extrémité des angles postérieurs; le premier article très robuste, le second petit et globuleux, le troisième encore plus petit que le second, transverse et comme écrasé sur la base du quatrième; articles quatre à dix tous transverses; le quatrième plus robuste et un peu plus long que les suivants; articles cinq à dix subégaux, les deux avant-derniers légèrement plus étroits que les précédents; le onzième ovalaire, un tiers plus long que le pénultième.
Pronotum transverse, très fortement convexe, presque gibbeux, fortement déclive en arrière, la plus grande largeur sensiblement au milieu, étroit en avant, le bord antérieur un peu arqué, les angles antérieurs, vus de dessus, peu saillants, les côtés fortement sinués sur toute leur longueur, mais notamment en avant; les angles postérieurs larges, aigus, non divergents; la ponctuation forte et dense, les points plus larges, mais moins serrés sur le disque que sur les angles postérieurs.
Élytres très fortement convexes, déclives vers la base et plus longuement en arrière, un peu plus de deux fois plus longs que le pronotum, les angles huméraux avec une carène bien nette et même un peu saillante; striés-ponctués, les points gros et profonds notamment sur les côtés; les poils squamuleux bien visibles et alignés sur les côtés, le sont moins nettement sur le dessus; les côtés droits, obliques, divergents de la base jusqu’au tiers de leur longueur environ, puis longuement arqués ensuite jusqu’au sommet. Quatrièmes articles des tarses obliquement tronqués.
Organe copulateur mâle (Fig. 12).
La femelle ne présente pas de caractères distinctifs très apparents qui la différencie du mâle dès le premier examen.
DISTRIBUTION. — Guinée, Côte d’Ivoire.
ÉTYMOLOGIE. — Par allusion à sa parenté avec l’Adelocera fleutiauxi ( Hayek, 1973) , (= Prolacon alluaudi Fleutiaux, 1934 ).
REMARQUE. — Il se distingue facilement de Adelocera fleutiauxi (Hayek) , par son habitus sensiblement plus robuste, ses articles antennaires quatre à dix moins transverses, son pronotum non tuberculé (bituberculé chez A. fleutiauxi ), ses poils squamuleux roux bien moins nombreux, les poils blancs ne constituent pas de taches vers l’apex des élytres, mais seulement et juste à la base du pronotum. En revanche les genitalia des mâles sont peu différents.
On peut résumer dans le tableau ci-dessous les caractères les plus marquants qui permettent de séparer assez facilement ces trois Adelocera qui, naguère, auraient été classées dans le genre Prolacon que Fleutiaux avait créé pour distinguer son Prolacon alluaudi qu’il décrivait à la suite.
1. — Pronotum avec deux tubercules très saillants sur le disque, deux larges touffes de poils semi-
squamuleux brun foncé sur la partie la plus convexe des élytres, deux taches de poils situés vers le
sommet des élytres et deux étroites lignes verticales de poils jaunes au milieu à la base.............
........................................................................... fleutiauxi Hayek
— Pronotum fortement convexe, non tuberculé............................................ 2
2. — Présence de deux petites taches de poils semi-squamuleux blancs à la base du pronotum, vers les
angles postérieurs, et de deux petites taches de poils bruns sur les élytres; carènes humérales moins
longues que chez les deux autres espèces; longueur 5,0 à 5,7 mm .................. frater , n.sp.
— Présence de deux taches de poils blancs à la base du pronotum, identiques à celles de l’espèce
précédente, et présence d’une large tache médiane de poils semi-squamuleux bruns sur le milieu des
élytres; carènes humérales aussi longues que chez A. fleutiauxi ; espèce bien plus robuste que les deux
autres, longueur 6,0 à 6,2 mm .................................................. royae , n. sp.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.