Adelocera royae, Girard, 2003
publication ID |
2-85653-554-2 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.5489635 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/01609816-AC47-3B26-FF20-DC10583BFB62 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Adelocera royae |
status |
sp. nov. |
Adelocera royae , n. sp.
Fig. 9
MATÉRIEL NIMBA. — 2 individus: Girard, 1991.
MATÉRIEL TYPE. — Holotype, 1 ♁ et allotype, 1 ♀, Guinée, mont Nimba , forêt-galerie du Zougué, 750-850 mètres d’altitude, 4-15.V.1991, battage du feuillage en sous-bois, C. Girard; paratypes, 1♁, Côte d’Ivoire, Sikensi, mars 1984, J.-M. Leroux; 1 ♀, Côte d’Ivoire, région de Taï, forêt dense humide sempervirente, 2-4.IV.1985, V. van Zeijst.
LOCALITÉ TYPE. — Guinée, mont Nimba, forêt-galerie du Zougué, 750-850 mètres d’altitude .
Comme son congénère suivant, il est lui aussi très remarquable par les longues carènes qui soulignent et prolongent en arrière le prosternum, et par les sutures prosternales qui forment des scrobes antennaires larges et bien creusés; de plus, les propleures sont fortement déprimés au milieu, mais ils ne présentent pas de sillons nets et profonds; le métathorax présente deux longues carènes obliques, qui se rejoignent entre les hanches postérieures; enfin, les angles huméraux des élytres sont très distinctement carénés.
Cet ensemble de caractères le distingue si nettement des autres Adelocera afrotropicaux que l’on serait tenté de réhabiliter, dès maintenant, le genre Prolacon Fleutiaux , dans lequel il s’insère, à mon avis, très naturellement. Toutefois, je le souligne encore une fois, il ne me paraît pas opportun de discuter ici, dans cette étude consacrée à la diversité des Coléoptères Elateridae du mont Nimba, des motifs qui ont conduit les auteurs à apprécier différemment les caractères morphologiques qu’ils ont utilisés pour définir les taxons qu’ils ont créés, ou pour en modifier la nomenclature.
FIG. 9. Habitus d’Adelocera royae , n. sp.; dessin de G. Hodebert.
FIG. 9. Habit of Adelocera royae , n. sp.; drawing by G. Hodebert.
ÉCOLOGIE. — Adelocera royae , n. sp., paraît peu fréquent même dans les forêts de type primaire où il a été trouvé et où il vit probablement de la même manière que son congénère cité ci-après. Il a été capturé lui aussi en Côte d’Ivoire dans la forêt dense humide sempervirente à Taï ( V. van Zeijst), et dans la forêt près de Sikensi (J.-M. Leroux) .
DESCRIPTION. — Longueur, 6,0 à 6,2 mm; holotype, 6,2 mm.
D’un brun foncé plus ou moins ferrugineux vers la base du pronotum et des élytres; le premier article des antennes brun sombre comme le pronotum, les articles suivants d’un ferrugineux clair; les pattes d’un brun rougeâtre. Pubescence composée de poils squamuleux d’un jaune doré, noirs, et d’un jaune très clair presque blanc. Les poils noirs sont répartis, çà et là, avec notamment une tache de contours assez imprécis sur le disque du pronotum et une seconde, bien plus nette, plus large, transversale, sur le milieu des élytres et couvrant presque le tiers de leur surface; les poils blanchâtres ne constituent que deux petites taches à la base du pronotum; les poils jaune doré sont dominants sur le reste du corps; les poils noirs et dorés forment aussi deux petites touffes sur les élytres près de la base.
Tête bien encastrée dans le pronotum, faiblement convexe en arrière et un peu creusée en avant, la ponctuation très dense, à points gros et profonds, plus ou moins nettement hexagonaux, les intervalles entre les points presque nuls.- Antennes (♁) serriformes à partir du quatrième article, dépassant le milieu de la longueur du pronotum; le deuxième article petit et globuleux; le troisième plus petit que le second, moins long et comme écrasé contre le quatrième; celui-ci aussi long que large, plus long que les deux précédents réunis; articles cinq à dix transverses, les deux avant-derniers légèrement moins larges que les précédents; le onzième et dernier, ovalaire, environ la moitié plus grand que le pénultième.
Pronotum transverse, la plus grande largeur sensiblement au milieu, très fortement convexe, fortement déclive dans sa moitié postérieure; le bord antérieur bien arqué, les angles antérieurs bien prononcés vus de dessus, les côtés fortement sinués, notamment en avant, arrondis au milieu, subdroits ensuite puis très faiblement sinués au niveau des angles postérieurs; ceux-ci non divergents, non carénés. Ponctuation très dense, les points larges, profonds, ombiliqués; les intervalles très étroits.
Élytres environ deux fois et demie plus longs que le pronotum, très convexes sur le disque, régulièrement déclives du milieu au sommet; les angles huméraux longuement carénés, celles-ci bien nettes et assez épaisses; les côtés droits mais un peu divergents dans le premier tiers de la longueur, puis longuement arqués ensuite jusqu’au sommet. Striés-ponctués; les points formant les stries gros et profonds, de la même grosseur que ceux des interstries, au moins sur le disque.
Organe copulateur mâle (Fig. 13).
La femelle se distingue assez nettement du mâle par ses antennes plus courtes à articles bien moins longs et moins transverses.
DISTRIBUTION. — Guinée, Côte d’Ivoire.
ÉTYMOLOGIE. — Cette nouvelle espèce est dédiée à la mémoire de notre chère collègue et amie, Madame Jacqueline Roy-Noël, avec laquelle j’ai parcouru, il y a déjà bien longtemps, les pistes et les prairies d’altitude du Nimba.
REMARQUE. — Adelocera royae , n. sp., se distingue très facilement, dès l’abord, d ’ Adelocera fleutiauxi (Hayek) par l’absence de tubercules sur le pronotum (celui-ci présente deux tubercules saillants chez Adelocera fleutiauxi ), mais aussi par sa taille plus grande et son habitus plus robuste. De plus, le milieu des élytres présente une large tache médiane de poils squamuleux bruns qui n’existe pas chez l’espèce nommée par C.M.F. Hayek. Enfin, les touffes de poils situées vers la base des élytres sont nettement moins grosses et moins saillantes. Ce nouvel Adelocera se différencie aussi de son congénère sympatrique du Nimba Adelocera frater , n. sp., décrit ci-dessous, par son aspect bien plus robuste et sa taille plus grande, mais encore par son pronotum plus ample à bord antérieur mieux arqué, ses côtés plus longuement parallèles en arrière, par ses élytres plus arrondis dans la moitié apicale et enfin, et surtout, par la présence de cette large tache médiane de poils squamuleux bruns au milieu des élytres, tache qui n’existe pas chez Adelocera frater , n. sp.
V |
Royal British Columbia Museum - Herbarium |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.