Lacon lamottei, Girard, 2003
publication ID |
2-85653-554-2 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/01609816-AC6B-3B02-FF20-DC4F5900FD42 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Lacon lamottei |
status |
sp. nov. |
Lacon lamottei n.sp.
Fig. 26
MATÉRIEL NIMBA. — 2 individus: Lamotte, Amiet et Vanderplaetsen, 1956-1957.
MATÉRIEL TYPE. — Holotype, 1 ♁, Guinée: mont Nimba , Ziéla, U. V., 4.V.1957, M. Lamotte, J.-L. Amiet et P. Vanderplaetsen; paratypes, 5 exemplaires, dont: Guinée, Nimba, 1 ♁, Ziéla, U. V., 28.V.1957, mêmes récolteurs; Côte d’Ivoire: 1 exemplaire, Lamto, près de Toumodi, 6.III.1969, à la lumière, C. Girard; 1 exemplaire, Taï, G. Couturier; Centrafrique: 2 exemplaires, ♁, Liopombo, IV.1996, P. Moretto.
LOCALITÉ TYPE. — Guinée: mont Nimba , Ziéla .
Par la présence de sillons nets et profonds sur les propleures thoraciques, il se situe lui aussi, comme son congénère précédent, dans le groupe du Lacon calabarica Candèze , et il aurait été incorporé, jadis, sans aucun doute, dans le genre Sulcilacon Fleutiaux , qui a été mis en synonymie du genre Lacon Castelnau, 1836 .
Ce grand et robuste Lacon semble plus rare que les autres espèces présentes dans les forêts du Nimba. Il est lui aussi répandu dans d’autres régions forestières de cette partie de l’Afrique occidentale car un individu a été pris à Taï (G. Couturier), et dans la région des savanes préforestières de Lamto (C. Girard), en Côte d’Ivoire. Il a été découvert récemment en Centrafrique, ce qui indique en fait une très large distribution dans la zone forestière intertropicale.
DESCRIPTION. — Longueur, 15,5 mm à 17 mm; holotype, 16,2 mm.
Noir, les pattes et les antennes d’un brun un peu rougeâtre, le premier article des antennes brun de poix; pubescence d’un jaune presque doré, les poils larges à leur base, presque semi-squamuleux, bien développés, couchés, ne se recouvrant pas.
Tête bien encastrée dans le pronotum, nettement déprimée sur le vertex, fortement creusée en avant; carène clypéo-frontale peu distincte, parfois oblitérée par de gros points, l’espace nasal très étroit; crêtes sus-antennaires formant un fort bourrelet un peu arqué au-dessus des antennes. Ponctuation très forte et dense, les points larges, gros et profonds, les intervalles très étroits.- Antennes n’atteignant pas, ou à peine, le milieu de la longueur du pronotum; le deuxième article petit et globuleux; le troisième triangulaire, sensiblement aussi long que large, nettement plus long que le quatrième; articles quatre à dix nettement transverses, subégaux en longueur, les articles apicaux un peu plus étroits que les précédents; onzième article deux fois plus long que le pénultième, large, grossièrement ovalaire.
Pronotum fortement convexe, non tuberculé sur le dessus, aussi long que large (mesures prises au niveau des médianes), bien déclives en arrière et légèrement déprimé longitudinalement au milieu vers la base; bord antérieur presque droit au milieu, les côtés fortement arqués an avant, subdroits ou légèrement arqués ensuite puis faiblement sinués au niveau des angles postérieurs; les pointes postérieures bien développées, larges, non divergentes et non carénées. Ponctuation très forte et dense, les points bien imprimés, larges, les intervalles étroits. Hypomères prothoraciques canaliculés.
Élytres plus de deux fois plus longs que pronotum, leur base légèrement plus étroite que la largeur comprise entre les deux pointes postérieures du pronotum, fortement convexes mais régulièrement déclives en arrière; les côtés droits et un peu obliques dans le premier tiers de la longueur, puis régulièrement arqués ensuite jusqu’au sommet; angles apicaux arrondis. Ponctuation très dense à points larges et bien imprimés, assez nettement alignés près de la suture, confuse sur le reste des élytres. Il n’y a pas d’interstries bien définis.
Organe copulateur mâle (Fig. 29).
Femelle inconnue.
DISTRIBUTION. — Guinée: mont Nimba; Côte d’Ivoire; Centrafrique.
ÉTYMOLOGIE. — L’espèce est dédiée à Monsieur le Professeur Maxime Lamotte.
REMARQUES. — Ce nouveau Lacon se place auprès du Lacon calabarica ( Candèze 1874) , espèce que l’on sait assez largement répandue dans les régions forestières de l’Afrique occidentale et qui est surtout caractérisée par son pronotum non tuberculé en avant. Lacon lamottei , n. sp., s’en distingue notamment par sa taille plus grande et son habitus nettement plus robuste. Sa tête est plus fortement creusée sur le dessus, et le pronotum est aussi long que large alors que ce dernier est toujours légèrement transverse chez le Lacon calabarica Candèze ; enfin, les élytres sont plus convexes et plus allongés, et leur ponctuation nettement plus grosse et mieux imprimée vers le sommet.
Dans mon étude des Coléoptères Elateridae de Lamto ( Girard 1971) , je l’ai cité sous le nom Sulcilacon schwarzi Girard , nom qui n’a jamais été publié et qui ne peut donc pas être retenu. Il a été considéré, à juste titre, comme un nomen nudum par notre collègue von Hayek (1974), dans son catalogue des Elateridae de la sous-famille des Agrypninae .
Aujourd’hui les Lacon afrotropicaux comptent, avec les deux espèces décrites ci-dessus, sept espèces qui se répartissent en vérité dans deux groupes bien distincts. Le premier réunit deux espèces dont les propleures ne sont pas canaliculés et il comprend Lacon bulwensis Fleutiaux, 1919 , qui est spécial à la région des monts Usambara en Tanzanie, et Lacon balachowskyi Girard, 1971 , qui est originaire de la Côte d’Ivoire, mais qui se rencontre aussi en Guinée forestière. Le deuxième groupe rassemble quant à lui les espèces dont les propleures sont au contraire très nettement canaliculés, et dont trois étaient classées autrefois dans le genre Sulcilacon Fleutiaux (1927) ; ce sont Lacon calabarica ( Candèze, 1874) , qui est assez largement répandu en Afrique de l’Ouest, Lacon fleutiauxi (Schwarz, 1902) , qui semble localisé au Congo et Lacon cantaloubei (Girard, 1968) , qui a été trouvé au Cameroun. Dans ce deuxième groupe d’espèces, seul le Lacon calabarica Candèze se trouve régulièrement en Afrique occidentale forestière. Quatre espèces sont donc présentes, à des degrés divers, dans cette partie occidentale de l’Afrique. On pourra les identifier à l’aide du tableau suivant.
1. — Propleures non canaliculés; le pronotum non tuberculé, fortement convexe y compris en arrière,
aussi long que large, les côtés assez fortement sinués au niveau des angles postérieurs, sa ponctuation
très forte et très dense, les intervalles entre les points très étroits; longueur 12 à 16 mm ...........
....................................................................... balachowskyi Girard
— Propleures profondément canaliculés................................................... 2 2. — Pronotum fortement convexe, avec deux tubercules en avant du milieu.................. 3 — Pronotum plus ou moins fortement convexe, mais non tuberculé.......................... 4 3. — Pronotum légèrement transverse (mesures prises au niveau des médianes), ses côtés peu arqués en avant, assez fortement sinués jusqu’à l’apex des pointes postérieurs, sa ponctuation très dense à points larges et profonds, les intervalles souvent aussi larges que le diamètre d’un point sur le disque; élytres plus de deux fois plus longs que le pronotum, leur ponctuation moins grosse vers l’apex; longueur 15 à 17 mm ....................................................... africanus , n. sp. 4. — Pronotum légèrement transverse (mesures prises au niveau des médianes), à côtés bien sinués notamment au niveau des angles postérieurs; tête assez largement déprimée en avant; élytres à ponctuation large et dense vers la base, mais nettement plus petite et plus atténuée vers le sommet; longueur 12 à 14 mm .................................................... calabarica Candèze — Pronotum aussi long que large (mesures prises au niveau des médianes), à côtés faiblement sinués, même au niveau des angles postérieurs; tête fortement creusée en avant; les élytres à ponctuation forte et dense de la base au sommet, les points à peine moins larges et moins profonds vers le sommet; habitus nettement plus robuste que celui de l’espèce précédente; longueur 15 à 17 mm ........................................................................................ lamottei , n. sp.
V |
Royal British Columbia Museum - Herbarium |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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