Clio pyramidata, Linne, 1767

Rampal, Jeannine, 2002, Biodiversité et biogéographie chez les Cavoliniidae (Mollusca, Gastropoda, Opisthobranchia, Euthecosomata). Régions faunistiques marines, Zoosystema 24 (2), pp. 209-258 : 236-238

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394229

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/0383825D-FF92-FFCF-8517-4138FE5D0C8B

treatment provided by

Marcus

scientific name

Clio pyramidata
status

 

Groupe pyramidata View in CoL

REMARQUES

Depuis son apparition au Miocène supérieur (Wenz 1959-1960), Clio pyramidata Linné, 1767 a toujours montré un polytypisme et un polymorphisme remarquables ( Figs 12-16 View FIG View FIG View FIG View FIG View FIG ).

Les taxons qui s’y rattachent sont les plus abondants et les plus fréquents du genre. Certains sont répartis sur tous les océans et à toutes les latitudes de 70°N à 60°S. Les importantes variations morphologiques de la coquille produisent des formes s’éloignant du type originel. La présence, chez tous ces représentants, d’une frange asymétrique située sur le bord antérieur du manteau, nous permet néanmoins de les rattacher à une même entité représentée par le nouveau groupe pyramidata . Les auteurs les considèrent comme des sousespèces ou des espèces. Nous citerons notamment les formes: pyramidata Linné, 1767 ; lanceolata (Lesueur, 1813) ; sulcata (Pfeffer, 1879); martensii ( Pfeffer, 1880); convexa ( Boas, 1886) ; antarctica (Dall, 1908); excisa (Spoel, 1963). À l’exception de convexa qui a atteint le rang spécifique, il est actuellement difficile de se prononcer sur le rang systématique des autres formes. Nous avons choisi de suivre les variations de Clio pyramidata lanceolata et de Clio convexa qui sont les plus fréquents du groupe.

Clio pyramidata lanceolata (Lesueur, 1813) ( Figs 12 View FIG ; 13 View FIG )

Hyalaea lanceolata Lesueur, 1813: 284 .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Plus de 7000 spécimens dénombrés (36°08’N, 00°30’O; 36°53’N, 03°09’E; 39°27’N, 05°26’E; 33°11’N, 21°44’E; 41°10’N, 02°23’E; 42°31’N, 07°41’E; 16°26’N, 146°33’O; 36°44’S, 20°00’E; 22°08’S, 55°11’E; 12°38’S, 45°11’E; 22°29’S, 166°24’E; 00°10’N, 08°16’O; 00°00’S, 169°57’E; 01°15’N, 46°15’E; 04°37’N, 49°08’E; 09°01’N, 57°05’E) GoogleMaps .

DISTRIBUTION. — C. p. lanceolata est largement répandu dans les zones tempérées chaudes, subtropicales et tropicales de l’Atlantique, et en Méditerranée occidentale. Il vit aussi dans l’Indo-Pacifique, mais de façon sporadique, l’espèce caractéristique de ce secteur étant C. convexa ( Fig. 15D View FIG ).

REMARQUES

Ce taxon est intéressant à considérer en raison de sa vaste répartition mondiale accompagnée d’importantes variations clinales. Son polymorphisme réside essentiellement dans la courbure et l’évasement des arêtes latérales, entraînant des différences de largeur et de hauteur de la téloconque ( Figs 12 View FIG ; 13 View FIG ; Tableau 6). Ces variations nous ont permis de différencier des formes originales. Une analyse factorielle montre des affinités entre les spécimens du Pacifique occidental et ceux du golfe de Gascogne, et entre les spécimens ibériques atlantiques et ceux de Méditerranée nordoccidentale. Les spécimens de la Méditerranée orientale sont très variés puisqu’ils ressemblent à la fois à ceux de l’Atlantique tropical et sudafricain. Les spécimens de la Méditerranée sudoccidentale sont beaucoup plus évasés que ceux de tous les autres secteurs du globe et plus plats. Ceux du Pacifique ouest-équatorial sont peu évasés et relativement hauts. Quant à la courbure des arêtes latérales, chez la plupart des C. p. lanceolata , elle est régulièrement concave, depuis la protoconque jusqu’à l’extrémité antérieure. Chez les représentants de la mer d’Alboran et de l’Atlantique européen, les arêtes latérales sont concaves sur le tiers ou la moitié de leur longueur, puis elles deviennent convexes. Chez les spécimens post-glaciaires de la mer sud- Tyrrhrénienne, elles sont régulièrement concaves ( Fig. 13 View FIG ). Dans l’Atlantique septentrional, sous les plus hautes latitudes il est supplanté par Clio pyramidata pyramidata aux arêtes latérales peu évasées et presque rectilignes (spéciments récoltés à 47°33’N, 08°39’O) ( Figs 14 View FIG ; 15 View FIG ).

La protoconque ( Figs 12 View FIG ; 13 View FIG ) est plus ou moins ventrue et plus ou moins longue. Bien que chaque région présente une tendance préférentielle, c’est surtout en Méditerranée orientale que l’individualisation est la plus marquée ( Fig. 12K View FIG : A1, A2): protoconque assez courte à bords relativement rectilignes et à constriction peu marquée. Dans les autres secteurs, méditerranéens et atlantiques ibériques, elle est plus longue et à bords plus curvilignes ( Fig. 12K View FIG : B1, B2). Dans l’Atlantique oriental tropical et sud-africain ainsi que dans le Pacifique ouestéquatorial, la protoconque est plus ventrue ( Fig. 13 View FIG ).

Clio convexa convexa ( Boas, 1886) View in CoL ( Figs 15D View FIG ; 16 View FIG F-L)

Cleodora pyramidata var. convexa Boas, 1886: 73 View in CoL .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — 500 spécimens (00°00’S, 169°57’E; 00°14’S, 117°51’E; 22°29’S, 166°24’E; 11°32’S, 47°16’E; 07°47’S, 51°51’E; 01°15’N, GoogleMaps

46°15’E; 12°25’N, 50°18’E; 24°31’S, 38°07’E; 16°36’N, 146°33’O; 09°01’N, 57°05’E).

DISTRIBUTION. — D’après les cartes de répartition de McGowan (1960), Clio convexa vit dans tout le Pacifique équatorial d’est en ouest. Il est largement répandu aussi dans la moitié nord de l’océan Indien, au large des côtes africaines et australiennes. Il peut faire des incursions dans l’Atlantique Sud, à la faveur des courants ( Fig. 15D View FIG ).

REMARQUES

Nous avions noté la fréquence et l’abondance de Clio convexa dans l’Indo-Pacifique occidental où il peut vivre sympatriquement avec C. pyramidata lanceolata sans trace d’hybridation, ce qui implique un isolement reproductif ( Rampal 1975; Bé & Gilmer 1977). Longtemps considéré comme une sous-espèce de C. pyramidata , il s’en distingue par la protoconque trapue et globuleuse, les arêtes latérales à section plate, la téloconque en vue antérieure en forme de triangle isocèle élevé et la taille moyenne deux fois inférieure, longueur moyenne 6,5 mm ( Fig. 16 View FIG ) ( C. pyramidata : protoconque allongée, arêtes latérales à section aiguë, téloconque triangulaire aplatie en vue antérieure, longueur moyenne 12,5 mm). Généralement, la convexité de la face dorsale est régulière et détermine un angle qui varie de 4 à 7° chez les spécimens récoltés en mer d’Arabie (15°16’0”N, 60°13’2”E) dans le Pacifique occidental (00°18’S, 135°27’O) et central (16°26’5”N, 146°33’O) notamment. Il en est de même pour les spécimens observés par McGowan (1960) sur l’ensemble du Pacifique tropical ( Clio teschi McGowan, 1960 est synonyme de Clio convexa ).

Kingdom

Animalia

Phylum

Mollusca

Class

Gastropoda

Order

Pteropoda

Family

Cliidae

Genus

Clio

Loc

Clio pyramidata

Rampal, Jeannine 2002
2002
Loc

Cleodora pyramidata var. convexa

BOAS J. E. V. 1886: 73
1886
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