Cavolinia pachysoma, Rampal, 2002
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394229 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.5469696 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/0383825D-FF9D-FFC5-869B-40D8FCF10C88 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Cavolinia pachysoma |
status |
sp. nov. |
Cavolinia pachysoma View in CoL n. sp. (fossile) ( Fig. 7J, K View FIG )
MATÉRIEL TYPE. — Méditerranée nord-occidentale, 70 milles nautiques au large du cap Sicié, extrait de la carotte 1 MO 67, NO Jean Charcot, 41°52’N, 5°52’E, profondeur du carottage 2460 m, niveau étudié 16- 20 cm sous la surface du sédiment (datation approximative: 1600-2000 ans), 1967, holotype L = 6,29 mm, l = 4,56 mm, H = 2,17 mm, Lp = 1,92 mm (MNHN BIMM).
ÉTYMOLOGIE. — Forme massive.
DESCRIPTION
Comme dans les niveaux précédents, on a trouvé C. i. imitans proche des formes actuelles et on a récolté aussi deux spécimens d’un taxon original. Il possède trois côtes dorsales comme C. i. imitans mais elles sont plus longues (55 % de la longueur). Il s’en distingue aussi par les caractères suivants: corps trapu et relativement large sur toute la longueur (l/L = 0,71); fentes latérales très peu obliques; épine postérieure courte (Lp/L = 0,29) ( Fig. 7J, K View FIG ). Ces différents caractères originaux nous autorisent à classer ce taxon, nouveau pour la science, au rang spécifique. Nous le nommons Cavolinia pachysoma n. sp.
REMARQUES
Pour le groupe inflexa en particulier, on a pu remarquer que les modifications climatiques, sur des intervalles de temps relativement brefs, entraînaient des variations morphologiques, manifestations de la biodiversité à l’échelle du temps. Ces variations sont-elles significatives d’une différence? Elles le sont pour chaque variable, notamment pour la longueur relative de l’épine postérieure et sa courbure et aussi pour la surface totale de la coquille. Cependant, globalement, il y a peu de différence morphologique significative entre les spécimens ligures actuels et fossiles datant au maximum de 2 000 ans, à l’exception des deux morphes que nous venons de décrire. Néanmoins, il est vraisemblable que la plupart des taxons récoltés à ces niveaux représentent des paléoespèces post-glaciaires.
En effet, il est intéressant de signaler aussi que le polymorphisme de Cavolinia inflexa imitans s’accompagne d’une hétérogénéité écologique remarquable. En Méditerranée, elle a actuellement un comportement d’organisme tempéré dont témoignent, d’une part sa distribution à tendance septentrionale (elle est très rare dans le bassin oriental) et sa reproduction hivernale, d’autre part ses réapparitions précoces à la fin des glaciations würmiennes du Pléistocène, remontant à 38000-12000 ans environ ( Froget 1974). Dans l’Atlantique, en revanche, elle adopte une répartition d’espèce thermophile. Il semble donc que l’espèce méditerranéenne actuelle représente une entité spécifique distincte. Elle a acquis certaines caractéristiques écologiques, peut-être héritées d’ancêtres post-glaciaires. Cet exemple illustre bien les différences écologiques et biologiques qui accompagnent les phénomènes de variations phénotypiques géographiques, sur lesquelles bute la notion de cosmopolitisme de l’espèce.
En conclusion, le phénomène le plus important dans ce groupe est la variation clinale. Cavolinia inflexa imitans , qui a une vaste répartition mondiale et forme des populations denses et polymorphes, représenterait le phénotype originel. Quant à Cavolinia labiata , espèce inféodée à l’Indo-Pacifique occidental, elle est fréquente mais ne paraît pas former des populations très denses.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.