Diacria rampali Dupont, 1979

Rampal, Jeannine, 2002, Biodiversité et biogéographie chez les Cavoliniidae (Mollusca, Gastropoda, Opisthobranchia, Euthecosomata). Régions faunistiques marines, Zoosystema 24 (2), pp. 209-258 : 247-249

Diacria rampali Dupont, 1979

( Figs 20 D-L; 21I-K; 23D)

Diacria rampali Dupont, 1979: 39 .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — 30 spécimens (01°13’S, 06°55’E; 21°08’S, 55°11’E; 12°38’S, 45°11’E; 22°29’S, 166°24’E; 01°48’S, 169°43’E; 00°00’S, 147°51’O; 00°00’S, 148°08’O; 00°35’S, 169°54’O). DISTRIBUTION. — D. rampali est subtropical et tropical: 20°N, 30°S ( Dupont 1979). Il a une large répartition, mais semble peu fréquent dans l’océan Indien et le Pacifique oriental, contrairement à l’Atlantique et au Pacifique occidental ( Fig. 21K ). Dans les trois océans, nous l’avons récolté dans les mêmes stations que D. trispinosa , sans noter de formes intermédiaires. La forme intermédiaire présentée par Spoel (1982) semblerait plutôt correspondre à D. trispinosa .

REMARQUES

Cette espèce se distingue des deux précédentes par la téloconque plus courte, l’épine postérieure plus longue et une tache marron près de la lèvre ventrale. Elle est en moyenne moins grande et moins large que les précédentes. Cependant, certains spécimens récoltés dans le Pacifique centre-équatorial peuvent dépasser 10 mm. Dupont (1979) a noté que certains spécimens atlantiques étaient plus grands que certains D. trispinosa . Le corps de la téloconque est assez court (Lc = 2,09 mm), fin et aux deux faces peu bombées; il s’inscrit dans un trapèze assez plat dont les fentes latérales sont plus inclinées que chez les espèces précédentes (β = 38°) ( Figs 20 D-L; 21I-K; 23D). Les épines latérales sont fines et élancées; elles ont une direction subtransversale (α = 2- 18°) (épines latérales en général les moins obliques du groupe). L’épine postérieure est longue (Lp/L = 0,68-0,70). Le péristome est étroit; les lèvres dorsale et ventrale sont peu épaisses; la lèvre dorsale est peu recourbée ventralement et la lèvre ventrale peu débordante. Dupont (1979) précise que les critères concernant l’épine postérieure, les lèvres, le péristome et la téloconque peu bombée sont discriminants mais, pour certains spécimens atlantiques il est nécessaire de tenir compte aussi de la coloration. La coquille est blanche, à l’exception des lèvres qui sont marron et d’une tache marron assez développée en arrière de la lèvre ventrale et toujours antérieure à la ligne des arêtes latérales. Cette tache a souvent une forme en « x » assez caractéristique. D’après Dupont (1979), les stades jeunes en sont dépourvus.

Figures

FIG. 20. — A-C, Diacria trispinosa heterocolorata n. ssp. (fossile), canal de Mozambique, téloconque vue dorsale, ventrale et de profil; D-L, Diacria rampali Dupont, 1979; D -K, téloconque; D, E, Atlantique équatorial; F, canal de Mozambique; G, Pacifique centre-équatorial; H-K, Pacifique occidental, vue dorsale, ventrale, antérieure et de profil; L, protoconque, Pacifique occidental. Échelles: A-K, 1 mm; L, 0,1 mm.

FIG. 21. — Groupe trispinosa; A-H, Diacria gracilis n. sp.; A-G, vue dorsale, ventrale, antérieure et de profil; H, protoconque; I-K, groupe trispinosa; I, tangentes aux fentes latérales en vue ventrale; J, axes des épines latérales en vue ventrale, en abscisse et en ordonnée, projections des plans transversal et longitudinal de la coquille (angle des fentes latérales/plan longitudinal et des épines latérales/plan transversal) K, répartition géographique. Abréviations: Dg, Diacria gracilis n. sp.; Dm, Diacria major (Boas, 1886); Dr, Diacria rampali Dupont, 1979; Dta, Diacria trispinosa trispinosa forma atlantica; Dtt, D. t. trispinosa (Blainville, 1821). Échelles: A-G, 1 mm; H, 0,1 mm.