Baeturia uveiensis, Boulard, 1996

Boulard, Michel, 1996, Sur une Cigale wallissienne, crépusculaire et ombrophile (Homoptera, Cicadoidea, Tibicinidae), Bulletin de la Société entomologique de France 101 (2), pp. 151-158 : 152-155

publication ID

https://doi.org/ 10.3406/bsef.1996.17233

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.7330479

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03B14156-2B41-366A-313A-E731F927F2CE

treatment provided by

Tatiana

scientific name

Baeturia uveiensis
status

sp. nov.

Baeturia uveiensis View in CoL n. sp.

Holotype, ♂ , et un paratype ♂, Uvea (île Wallis) Polynésie occidentale , abords du lac Kikila, 14.I.I199 5, Michel Boulard et Michel-Tailiné Lenato réc. et leg. École pratique des Hautes Études & Muséum national d'Histoire naturelle (Entomologie), Paris. Insecte de taille moyenne, entièrement et quasi uniformément de la couleur de l'ocre à l'état vivant, ce qu'il faut effectivement souligner, la plupart des autres espèces vues ailleurs que dans des collections desséchées, sont vertes, avec les deux paires d'ailes hyalines nervurées principalement d'ocre. Appartenant au «groupe bloetei », tel qu'établi par A. J. de Boer en 1989, B. uveiensis n. sp. est légèrement moins grande que B. mendanai Boer , décrite de l'île de Guadalcanal et s'apparente plus par la taille, la forme élancée des ailes, la topographie des cymbales à B. edauberti décrite des Nouvelles-Hébrides (aujourd'hui Le Vanuatu), ( Boulard, 1979) et plus encore, peutêtre, à B. maddisoni décrite des îles Samoa par J. P. Duffels. Au premier examen, la représentante wallisienne se distingue par la conformation particulière de la tête, notamment au niveau de la plage dorso-clypéale ("frons", selon Distant).

Description du mâle ( fig. 2 View Fig à 7 View Fig ). Tête, vue de dessus, relativement étroite, moins large (yeux compris) que l'aire interne du pronotum et que le mésonotum; vertex ocre, bombé, surmonté des trois gros ocelles translucides, le médian occupant une position dorso-frontale; l'espace existant entre les deux latéro-postérieurs très légèrement supérieur à celui les séparant chacun de l'oeil composé le plus proche (fig. 4 View Fig ). Arcades antennaires arquées, enserrant la plage dorsale du postclypéus; celle-ci, large et enchâssée dans le vertex sur une longueur équivalent aux 3/4 de la longueur médiane de ce dernier, mais saillant nettement au-delà du niveau des arcades (moins que chez edauberti , mais nettement plus que chez maddisoni )-, scape et pédicelle ocre, le dernier couronné de brun; fouet à 4 articles, les 3 premiers brunâtres, le dernier blanchâtre; face clypéale d'abord bien bombée et glabre, puis moins bombée et recouverte de poils dorés couchés et parfaitement ordonnés (fig. 5 View Fig ); antéclypéus trapu, ocre, déprimé assez profondément sur les côtés; rostre ocre, à peine plus sombre à l'extrémité, cette dernière rejoignant les hanches postérieures.

Thorax Pronotum un peu plus long que la tête, bords latéraux de l'aire interne subparallèles, celle-ci ocre avec une marbrure brune obsolète; aire externe ocre uniforme, fort courte mais donnant des lobes suprahomélytraux importants. Mésonotum plus long que le pronotum, maculé de légers points d'un brun plus ou moins clair; x scutellaire (élévation cruciforme) beige. Opercules courts aux bords postéro-internes arrondis, laissant un vaste espace entre eux, mais masquant bien les chambres acoustiques ventrales (fig. 3 View Fig et 8 View Fig ).

Pattes: entièrement ocre à l'exception des tarses bruns; fémurs antérieurs épais, carène fémorale à peine marquée, mais portant trois épines de taille décroissante vers l'apex (fig. 9 View Fig ).

Ailes ( fig. 1 View Fig 1 ): entièrement transparentes, avec une nervation ocre à tendance verdâtre. Homélytres bien développés, longs et larges, caractérisés par des cellules ulnaires courtes auxquelles succèdent de très longues cellules apicales; limbus très étroit. Ailes membraneuses relativement longues, leur apex dépassant le niveau du nodus des homélytres; limbus près de deux fois plus large que chez ces derniers.

Abdomen: subcylindrique allongé et renflé en baudruche (fig. 3 View Fig ); cymbales largement exposées et présentant deux parties: l'une, de faible surface et perpendiculaire au plan sagittal du corps, inclut la plaquette cymbalaire, l'autre, beaucoup plus vaste et parallèle au plan sagittal du corps, comprend huit longues côtes transverses (la première soudée au cadre cuticulaire antérieur de la cymbale, reste distincte) et sept miniplaquettes médianes et intermédiaires, les côtes s'amincissant au niveau des miniplaquettes ( fig. 2 View Fig et 7 View Fig ).

Genitalia (fig. 10 View Fig à 12 View Fig ). Pygophore plutôt trapu à bords latéro-postérieurs festonnés et implantés de soies raides (non toutes portées sur les figures); éperon caudal long et large (fig. 10 View Fig et 11 View Fig ), en triangle courbe et creusé ventralement; phallicophore ne formant plus qu'un uncus double, chaque lobe uncal (clasper des anglophones) complètement isolé de son symétrique (fig. 12 View Fig ), moyennement développé, à l'extrémité arrondie, déprimée sur la face externe et légèrement indurée (comme chez maddisoni )-, phallus court et trapu, quasi identique à celui des espèces voisines: fortement sclérifié dans son ensemble, mais avec des plages membraneuses dorsales, latérales et ventrales, un lobule de chaque côté, peu avant une courbure subapicalement prononcée vers le haut, pour s'infléchir vers le bas à l'apex; ce dernier acéré, avec phallotrème (fig. 10 View Fig a et b).

Dimensions principales, longueur totale: 27,5 et 31mm; longueur du corps: 22 et 20,5mm; largeur de la tête: 4,5 et 5mm; distance entre les ocelles latéro-postérieurs: 0,52mm; distance entre un ocelle et l'oeil d'un même côté = 0,49mm; largeur du mésonotum 5,5 et 6mm; longueur de l'homélytre: 23,5 et 27 mm.

Carte d'identité acoustique ( fig. 13 View Fig )):

Premier volet: Sonogramme (=toute transcription graphique d'un son ou d'une émission sonore, cf. Boulard, 1995: 2) centré sur les cymbalisations d'appel d'un mâle isolé. Echantil¬ lonnage à 20000Hz:

-a) Signal temporel (oscillogramme en temps réel): visualisation d'environ 5 secondes de la cymbalisation transcrivant une petite partie de la séquence d'appel. Celle-ci ne comprend pas de phrase, étant composée directement de très nombreux modules quasi égaux entre eux. Chaque module dure environ 0,200s et un silence moyen de 0,170s le sépare du précédent comme du suivant.

- b) Occupation fréquencielle: la plage efficace est remarquablement basse, étroite, allant de 3000 à moins de 5000Hz; toutefois chaque module, transcrit d'un seul tenant, produit une traîne résonante s'élevant jusqu'à 9000Hz.

- c) Spectre moyen: le tracé présente d'abord un palier entre 3900 et 4100Hz, puis culmine en un pic se situant à 4350Hz.

- d) Enveloppe d'amplitude: l'émission successive de modules semblables et semblablement espacés s'effectue aussi avec une énergie relative quasi égale, en dépit de quelques courtes crêtes dues aux motifs composant, ceux-ci, au contraire, n'ayant pas la même régularité apparente.

Second volet: Sonogramme centré sur le même appel, mais prélevant 0,30s dans le plein signal considérablement étiré.

- e) Visualisation amplifiée d'un module de la chaîne composant les longues séquences d'appel nuptial; chaque module se révèle ainsi composé à son tour de nombreux motifs, ceux-ci très brefs, très rapprochés et assez inégaux entre eux.

- f) Morphologie étalée des oscillations élémentaires', dans l'espace-temps de référence (11,9 ms), il apparaît 5 à 6 phonatomes montrant entre eux quelques différences sensibles à cette échelle.

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Insecta

Order

Hemiptera

Family

Cicadidae

Genus

Baeturia

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