Lepidocyrtus dealbatus, Barra, 2006

Barra, Jean-Auguste, 2006, Collemboles de l’île de Socotra, République du Yémen, Zoosystema 28 (1), pp. 61-74 : 71-73

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5400127

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03B57470-1C25-FFF9-FF0C-FBACFB11BEC4

treatment provided by

Marcus

scientific name

Lepidocyrtus dealbatus
status

sp. nov.

Lepidocyrtus dealbatus View in CoL n. sp.

( Fig. 5 View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — Wadi Danegan , 28-30.X.2000, AvH & HP, holotype (HLMD-Apt-38- HT) ; 4 paratypes (HLMD-Apt-38- PT1 , PT2 , PT3 , PT4 ) ; 3 paratypes ( NHCY-PT1 , PT2 , PT3 ) ; 3 paratypes ( MNHN) .

Goeeh, 23.X.2000, AvH, 1 paratype (HLMD-Apt- 53-PT).

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Wadi Danegan , 28-30.X.2000, AvH & HP, 6 ex. (HLMD-Apt-38) ; 6 ex. ( NHCY) .

Goeeh, 23.X.2000, AvH, 1 ex. ( NHCY) ; 20 ex. en alcool (HLMD-Apt-38); 20 ex. en alcool ( NHCY) ; 6 ex. en alcool ( JABC) .

ÉTYMOLOGIE. — Terme latin exprimant l’aspect blanchâtre du corps de cette espèce.

DESCRIPTION

Longueur de l’holotype: 1,5 mm, taille maximale: 2,3 mm. Couleur blanchâtre, les seules structures pigmentées concernent les antennes, les plages oculaires et la face inférieure de la tête. Écailles hyalines sur les deux premiers articles antennaires. Longueur des antennes: 0,50 mm, rapport Ant. I: II: III:IV (holotype) = 1: 1,9: 2,9: 3,7. Ant. IV sans vésicule apicale. Aires oculaires avec 8 + 8 cornéules dont deux sont réduites, ainsi que trois soies ciliées intra-oculaires ( Fig. 5A View FIG ). Formule labrale: 4/5, 5, 4, les soies prélabrales sont finement ciliées, le bord du labre ne présente pas de sinus en V, il est bordé par quatre papilles arrondies ( Fig. 5B View FIG ). Chétotaxie labiale: soies antérieures a1-a5 lisses, soies postérieures M1, M2, r, E, L1, L2 ciliées, r étant rudimentaire ( Fig. 5C View FIG ). Linea ventralis avec 5 + 5 ou 6 + 6 soies.

Chétotaxie: tête sans macrochète. Distribution des pseudopores, des macrochètes et des trichobothries selon la Figure 5D View FIG . Formule des macrochètes par demi-tergites: 00/010 1+3. Sur l’Abd. II présence d’une seule macrochète entre les trichobothries. L’Abd. III est dépourvu de macrochète ( Fig. 5E View FIG ). Sur les segments abdominaux II et III la microsoie «as » près de m3 ressemble à une sensille cylindrique à apex arrondi. L’Abd. IV porte entre les pseudopores et les 2 + 2 trichobothries 4 + 4 macrochètes ( Fig. 5F View FIG ).

Appendices: écailles présentes sur les fémurs. Entre huit et 22 soies sur l’organe trochantéral, ce nombre est fonction de la taille des exemplaires ( Fig. 5G View FIG ). Tibiotarses avec chacun un ergot spatulé. Griffe avec, sur la crête interne, une paire de dents médianes et deux dents impaires inégales et, dorsalement, une paire de dents subbasales; appendice empodial lancéolé lisse ( Fig. 5H View FIG ). Furca avec des écailles dorsales. Rapport manubrium: mucrodens = 1:0,9-1,1. Dens annelée, avec un lobe dental arrondi à la base. Mucron bidenté avec une épine mucronale denticulée ( Fig. 5I View FIG ).

Mesures (en µm) effectuées sur l’holotype: LT, 1500; Ant., 500; Ant. I, 52; G III, 26; d., 336; Mu, 24; Oc, 18.

Variabilité: la taille des exemplaires affecte le nombre des soies sur diverses structures. La formule des soies postérieures du labium est de M, E, L1, L2 ou M, r, E, L1, L2 chez les individus de taille inférieure à 1,3 mm. L’organe trochantéral présente huit soies pour une taille de 1 mm et jusqu’à 22 soies pour 2,3 mm, ce nombre varie également sur un même exemplaire. Certaines soies des tergites abdominaux II et III peuvent faire défaut; c’est le cas des soies a2p, P5 et a6 pour l’abdomen II, et mi, d2 et a7 pour l’abdomen III. En avant de la trichobothrie antérieure d’Abd. IV, une soie supplémentaire « s» peut s’intercaler dans le triangle formé par les soies a, m et Dl. Les soies écailleuses (fan-shaped setulae) sont plus développées sur les exemplaires de grande taille. L’épine mucronale est lisse ou ne porte qu’un denticule pour une taille inférieure à 1,5 mm, au-delà l’épine est pluridenticulée.

REMARQUES

La nouvelle espèce ne présente pas d’affinité évidente avec les autres Lepidocyrtus des régions voisines. Sur la base de la présence ou de l’absence de macrochètes céphaliques, on constate que toutes les espèces méditerranéennes et européennes possèdent au moins une paire de macrochètes, Lepidocyrtus dealbatus n. sp. en est dépourvue. Des espèces africaines ou du Moyen-Orient présentent des caractères identiques (taille, pigmentation, griffes) mais rien n’est connu sur la chétotaxie, il s’agit de L. fuscatus Wahlgren, 1908 du Kilimandjaro , de L. simularis Brown, 1926 de Mésopotamie et de L. obscurus Stach, 1960 d’Afghanistan.

La nouvelle espèce présente plus d’affinités avec des espèces néotropicales sans macrochètes céphaliques décrites des îles Galapagos ( Jacquemart 1976), du Vénézuela (Mari-Mutt 1983), des îles de Porto Rico (Mari-Mutt 1986) et de l’Équateur ( Thibaud & Najt 1987). Parmi ces espèces peu ou pas pigmentées, L. leleupi Jacquemart, 1976 , de couleur orange, diffère par la chétotaxie des abdomens III et IV. Lepidocyrtus ianthinus Mari-Mutt, 1986 , L. dispar Mari-Mutt, 1986 et L. marimutti Thibaud, 1987 ont une chétotaxie très proche, mais elles diffèrent par le nombre des macrochètes sur l’Abd. IV. Lepidocyrtus dealbatus n. sp. se rapproche de L. immaculatus Folsom, 1932 (redécrite par Christiansen & Bellinger 1992) et de L. nigrosetosus Folsom, 1927 (redécrite par Mari-Mutt 1986) par une chétotaxie identique (00/010 1 + 3), mais s’en écarte par les soies du labium toutes lisses et par un appendice empodial tronqué.

Sous-famille ENTOMOBRYINAE Schött, 1891

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

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