Sicyonia curvirostris Balss, 1913

Crosnier, Alain, 2003, Sicyonia (Crustacea, Decapoda, Penaeoidea, Sicyoniidae) de l’Indo-ouest Pacifique, Zoosystema 25 (2), pp. 197-348 : 253-258

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394281

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03C12110-FF83-FF89-FF77-FF16F1DBBEE8

treatment provided by

Marcus

scientific name

Sicyonia curvirostris Balss, 1913
status

 

Sicyonia curvirostris Balss, 1913 View in CoL

( Figs 34-36 View FIG View FIG View FIG ; 107E View FIG )

Sicyonia curvirostris Balss, 1913: 235 View in CoL ; 1914: 17, fig. 10; 1924: 57. — Yokoya 1933: 11, fig. 3A-D; 1941: 47, 59, pl. 2, fig. 25. — Starobogatov 1972: 410 (clé), pl. 11, fig. 151a-c. — Horikoshi et al. 1982: 45, 47, 85, 86, 142, 156, 160 (listes). — Toriyama & Hayashi 1982: 87. — Miyake 1982: 14, pl. 6, fig. 1. — Chan & Yu 1985: 93, pls 1A, B, 6A. — Hayashi 1985a: 143 (clé); 1985b: 195, figs 88b, 89b, 90c, 91c; 1986: 79, 250, fig. 39; 1992: 152 (clé), 156, figs 83b, 84b, 85c, 86c. — Yu & Chan 1986: 49, 2 figs coul. n.n., 1 carte. — Liu & Zhong 1988: 253, fig. 153 (1-2).

Eusicyonia curvirostris – Burkenroad 1934a: 71. — Anderson & Lindner 1945: 318 (liste). — Kubo 1949: 440 (clé), 450, figs 8K, 30E, F, 48E, 60G-I, 77D, J, 79L, 155, 156C. — Matsumiga et al. 1978: 28 (liste).

MATÉRIEL TYPE. — L’espèce a été décrite d’après un seul exemplaire, femelle, dont la carapace mesure approximativement 14,5 mm et qui était déposé au ZSM. Ce type semble avoir malheuseusement disparu, la collection du ZSM, mise en sécurité hors de la ville durant la dernière guerre, ayant été détruite à la suite d’un acte de vandalisme, juste après la fin de la guerre (L. Tiefenbacher in litt.).

LOCALITÉ TYPE. — Japon, Fukuura, baie de Sagami, 150 m.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Japon. Tosa Bay, Kochi Pref., III.1960, M. Toriyama coll., 1 14,4 mm. — Ibidem , 250-300 m, XI.1983, K. Sakai coll., 1 14,0 mm ; 1 17,3 mm. — Ibidem , 200 m, 4.XII.1997, 1 12,7 mm ; 2 7,3 et 14,9 mm ( NANSEI). — Central Honshu, côte pacifique Kushimoto , 250 m, 22.III.1992, S. Nagai coll., K. Nomura pres., 1 9,0 mm. — Au large de Shionomisaki, 120 m, VI.1991, S. Nagai coll., K. Nomura pres., 1 5,5 mm (ex SMP-349 ) .

Taiwan. Côte nord-est, Ta-Chi, I-Lan County, chalutier commercial, 9.IX.1984, T.-Y. Chan coll., 1 10,2 mm ( NTOU). — Ibidem, III.2000, A. Anker coll., 1 11,2 mm ( NTOU). — Su-Ao, I-Lan County, chalutier commercial, 500 m env., 17.VI.1993, T.-Y. Chan coll., 1 18,4 mm ( NTOU).

Philippines. MUSORSTOM 1, stn 27, 13°59,8’N, 120°18,6’E, 188-192 m, 22.III.1976, 1 9,0 mm.

MUSORSTOM 3, stn CP 112, 14°00,2’N, 120°19,2’E, 187-199 m, 2.VI.1985, 1 11,3 mm (MNHN-Na 13534).

Indonésie. Îles Kai, KARUBAR, stn DW 18, 5°18’S, 133°01’E, 205-212 m, 24.X.1991, 1 15,0 mm.

Nouvelle-Calédonie. BIOCAL, stn DW 64, 24°47,93’S, 168°09,12’E, 250 m, 3.IX.1985, 1 7,3 mm. — Stn CP 84, 20°43,49’S, 167°00,27’E, 150-210 m, 6.IX.1985, 1 8,0 mm GoogleMaps ; 1 12,3 mm (MNHN-Na 13535).

MUSORSTOM 4, stn 184, 19°04,0’S, 163°27,5’E, 260 m, 18.IX.1985, 1 6,4 mm. — Stn 193, 18°56,3’S, 163°23,2’E, 415 m, 19.IX.1985, 1 12,2 mm. — Stn CP 213, 22°51,3’S, 167°12,0’E, 405-430 m, 28.IX.1985, 1 16,5 mm.

SMIB 4, stn DW 55, 23°21,4’S, 168°04,5’E, 260 m, 9.III.1989, 1 7,1 mm (parasitée par un bopyre).

LAGON, stn 1153, 18°58,4’S, 163°23,0’E, 330 m, 29.X.1989, 1 9,1 mm.

SMIB 5, stn DW 73, 23°41,4’S, 168°00,6’E, 240 m, 7.IX.1989, 1 abimé. — Stn DW 100, 23°22,9’S, 168°05,2’E, 120 m, 14.IX.1989, 1 11,1 mm.

BATHUS 3, stn CP 806, 23°42,31’S, 168°00,52’E, 308-312 m, 27.XI.1993, 1 13,1 mm.

SMIB 8, stn DW 190, 23°18,5’S, 168°04,9’E, 305- 310 m, 31.I.1993, 1 8,3 mm.

Îles Fidji. BORDAU 1, stn DW 1454, 16°46’S, 179°59’E, 300-370 m, 4.III.1999, 1 12,5 mm.

Îles Tonga. BORDAU 2, stn DW 1595, nord Ha’apai group, 19°03’S, 174°19’W, 523-806 m, 14.VI.2000, 1 7,4 mm.

DISTRIBUTION. — Connue du Japon, de Taiwan, de la Chine méridionale, des Philippines, de l’Indonésie (îles Kai), de Nouvelle-Calédonie et des îles Fidji et Tonga. Signalée à partir de 70 m et jusqu’à environ 600 m (une capture faite aux îles Tonga entre 523 et 806 m).

DESCRIPTION

Le rostre est haut, nettement recourbé ventralement, relativement court (suivant les spécimens son extrémité se situe un peu en deçà de l’extrémité de l’oeil ou bien peut atteindre l’extrémité du premier article du pédoncule antennulaire); il est plus ou moins haut suivant les spécimens, plus ou moins dressé vers le haut et plus ou moins recourbé également. Le bord dorsal de la carapace porte sept dents (sans compter la distale) dont quatre sont en arrière de l’orbite. La dent distale est soit simple, soit bifide; dans ce dernier cas la pointe inférieure est plus petite que la supérieure. Le bord inférieur du rostre porte seulement une dent subdistale. Sur le bord dorsal, les quatre dents situées en arrière de l’orbite se trouvent respectivement au tiers environ, aux 3/5, aux 9/10 et aux 10/10 environ de la distance séparant le bord postérieur de la carapace du fond de l’or- bite; les dents du rostre, proches les unes des autres, ont des espacements voisins.

La carapace est dépourvue d’autres dents et épines, à l’exception de l’épine hépatique qui est fine et plutôt petite.

Le lobe infra-orbitaire est soit arrondi, soit légèrement angulaire ( Fig. 34A View FIG ).

Les premiers péréiopodes portent une épine subdistale sur le bord interne du basis et de l’ischion; les deuxièmes présentent un gros granule conique sur le basis seulement.

L’abdomen ( Fig. 34B View FIG ) présente, sur le bord dorsal du premier segment, une forte dent antérieure aiguë, dressée à 45° environ. Le deuxième segment porte également une forte dent, mais dont la pointe dessine un angle presque droit et est, en tous cas, beaucoup moins aiguë que celle du premier segment; elle est précédée par un fort sillon transversal. Les pleurons des quatre premiers segments sont sans dents; les cinquième et sixième portent une petite dent aiguë à leur angle postéroventral. Le bord postérieur du cinquième, sous le condyle d’articulation, est d’abord convexe, puis presque droit. Les sculptures de l’abdomen sont par ailleurs modérément marquées (en fait elles sont surtout dissimulées par une pilosité assez intense); on observe les carènes longitudinales habituelles dans la zone de séparation entre tergites et pleurons; dans la partie postérieure des segments, il existe de nombreuses petites carènes longitudinales. Sur le premier pleuron, le sillon antéromédian n’est bien marqué que dans sa partie supérieure où il s’interrompt rapidement pour reprendre, plus bas, sous la forme d’une dépression très vague; le sillon postéromédian, bien marqué, s’étend en continu sur le tergite et le pleuron. Sur les segments 2-5, seul le sillon postéromédian des pleurons est bien marqué; sur les deuxième et troisième segments, il se recourbe vers l’avant dans sa partie dorsale, entre les deux carènes longitudinales de la zone de séparation entre tergite et pleuron. Sur les quatrième et cinquième segments, le sillon postéromédian s’étend en continu sur le pleuron et une partie du tergite.

Le telson ne présente pas d’épines mobiles le long de ses bords ventraux. Par contre, on observe sur la moitié distale du telson, de part et d’autre de la carène qui sépare, de chaque côté, sa face dorsale de ses faces latérales, une rangée de quelques minuscules épines mobiles (au total une douzaine d’épines environ de chaque côté).

Le thélycum ( Fig. 35 View FIG ) ressemble beaucoup à celui de S. truncata . La plaque thélycale est en forme de très longue pointe présentant son maximum de largeur dans sa partie basale; le rapport L/l de cette plaque présente des variations non négligeables puisque nous avons relevé des valeurs comprises entre 1,8 et 2,2.

Le pétasma ( Fig. 36 View FIG ) présente la même structure générale que celui de S. truncata . Il en diffère par: – l’espace séparant les processus latéraux du pétasma et l’excroissance spiniforme postérieure du processus distal externe des lobules ventrolatéraux proportionnellement plus court;

– le bord antérieur du processus distal externe des lobes ventrolatéraux beaucoup plus arrondi en vue ventrale et l’échancrure séparant les parties antérieure et postérieure de ce même processus nettement moins profonde (d’où une excroissance spiniforme postérieure moins longue);

– le processus distal externe des lobes dorsolatéraux en forme de pointe (et non en forme de lobe quadrangulaire).

Coloration

Plus ou moins marbrée, brun-rouge et blanche. Sur la moitié inférieure des faces latérales de la carapace, on observe trois grosses taches blanches, plus ou moins développées suivant les spécimens: l’une se trouve vers le quart antérieur, une autre, souvent développée en bande transversale, est sensiblement médiane, la troisième est postérieure et vient s’appuyer sur le bord postérieur de la carapace; la tache antérieure est souvent peu marquée, les deux autres semblent, par contre, toujours très nettes. Le rostre peut être entièrement blanc ou décoloré seulement dans sa partie distale, ou même entièrement coloré.

Sur l’abdomen, la partie postéroventrale des pleurons des segments 2-5 présente une tache blanche toujours très bien marquée; très souvent (toujours,

A semble-t-il, sur le premier segment) une autre tache se trouve sur la partie antérieure des pleurons. Le telson et les uropodes sont blanchâtres avec deux bandes transversales rougeâtres, irrégulières, assez faiblement marquées (parfois même pratiquement absentes).

Une série de quatre ocelles, plus ou moins disposés en quinconce, très caractéristiques, se trouve sur la partie dorsale postérieure de la carapace, de chaque côté; leur centre est violet et ils sont cerclés de rouge foncé. De tels ocelles, beaucoup plus petits, s’observent également sur la partie antérieure des tergites abdominaux 1-5, à raison d’une paire par tergite.

Les yeux sont vert jade.

Les troisièmes maxillipèdes sont rouges dans leur moitié distale, blanchâtres dans leur moitié basale. Les péréiopodes sont plutôt rougeâtres dans leur partie basale et blanchâtres au-delà. Il en est de même des pléopodes.

Taille

Le plus grand spécimen que nous ayons observé est une femelle, récoltée à Taiwan, dont la carapace mesure 18,2 mm et dont la longueur totale est de 77 mm. Dans notre matériel examiné, le plus grand mâle a une carapace de 16,5 mm.

REMARQUES

Cette espèce se distingue très aisément par la forme particulière de son rostre. Lorsque celui-ci est cassé à sa base, ce qui est relativement fréquent, l’espèce peut alors, à première vue, être confondue avec S. truncata . Les deux espèces peuvent alors se distinguer par:

–la coloration, lorsque les spécimens sont frais:les quatre ocelles violets entourés de rouge,qui sont disposés en quinconce dans la partie dorsale postérieure de la carapace, caractérisent immédiatement S. curvirostris ; –le contour du bord postérieur du pleuron du cinquième segment abdominal: chez S. curvirostris , la partie située au-dessus du denticule est droite, chez S. truncata , elle est nettement concave;

– la forme de la dent dorsale du deuxième segment abdominal: chez S. curvirostris , cette dent est en forme d’angle droit, chez S. truncata elle est aiguë; – les pétasmas (voir ci-dessus les lignes consacrées au pétasma de S. curvirostris ).

NTOU

Institute of Marine Biology, National Taiwan Ocean University

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Malacostraca

Order

Decapoda

Family

Sicyoniidae

Genus

Sicyonia

Loc

Sicyonia curvirostris Balss, 1913

Crosnier, Alain 2003
2003
Loc

Eusicyonia curvirostris

MATSUMIGA Y. & IMAMURA H. & OKA M. 1978: 28
KUBO I. 1949: 440
ANDERSON W. W. & LINDNER M. J. 1945: 318
BURKENROAD M. D. 1934: 71
1934
Loc

Sicyonia curvirostris

LIU J. Y. & ZHONG Z. 1988: 253
YU H. - P. & CHAN T. - Y. 1986: 49
CHAN T. - Y. & YU H. - S. 1985: 93
HAYASHI K. - I. 1985: 143
HORIKOSHI M. & FUJITA T. & TAKEDA M. & OKIYAMA M. & OHTA S. & TSUCHIYA E. & YAMAMOTO M. 1982: 45
TORIYAMA M. & HAYASHI K. - I. 1982: 87
MIYAKE S. 1982: 14
STAROBOGATOV Y. I. 1972: 410
YOKOYA Y. 1933: 11
BALSS H. 1914: 17
BALSS H. 1913: 235
1913
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