Sicyonia vitulans ( Kubo, 1949 )

Crosnier, Alain, 2003, Sicyonia (Crustacea, Decapoda, Penaeoidea, Sicyoniidae) de l’Indo-ouest Pacifique, Zoosystema 25 (2), pp. 197-348 : 301-303

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394281

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03C12110-FFD3-FFDE-FF72-FA56F3C8BEEB

treatment provided by

Marcus

scientific name

Sicyonia vitulans ( Kubo, 1949 )
status

 

Sicyonia vitulans ( Kubo, 1949) View in CoL

( Figs 76-78 View FIG View FIG View FIG )

Eusicyonia vitulans Kubo, 1949: 448 View in CoL , figs 8Q, 48G, 77F, L, 79I, 154, 156F.

Sicyonia vitulans View in CoL – Starobogatov 1972: 410, pl. 11, fig. 146a, b (reproduction des dessins de Kubo 1949). — Hayashi 1985a: 142 (clé); 1985c: 262, figs 92e, 93e, 95d; 1992: 151 (clé), 164, figs 87e, 88e, 90d.

HOLOTYPE. — Une femelle (Lc = 11,6 mm) conservée à la TUFIL.

LOCALITÉ TYPE. — Japon. Kumanonada, au large d’Owase, Mie Pref., 350 m environ.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Japon. Kumanonada, au large d’Owase, Mie Pref., 350 m environ, 5.XII.1935, G. Abe coll., 1 11,6 mm, holotype (TUFIL). — Banda, Tateyama, péninsule de Boso, 34°58’N, 139°46’E, 40 m, 22.V.1990, M. Osawa coll., 1 6,3 mm (MNHN-Na 13552).

Îles Bellona (ouest Nouvelle-Calédonie). CORAIL 1, VIII.1988, pas d’autres renseignements, 1 8,8 mm. Îles Seychelles. Percy Sladen Trust Exped., 62 m, 20.X.1905, J. Gardiner coll., 1 14,5 mm (ZMC).

REVES 2, stn 1, 5°24,8’S, 57°03,5’E, 55 m, mélobésiées et sable, 2.IX.1980, 1 11,4 mm (MNHN-Na 13551). — Stn 24, 5°09,4’S, 55°23,8’E, 35 m, mélobésiées et sable, 8.IX.1980, 1 (abimé) 5,5 mm; 1 (abimée) 6,2 mm.

ÉTYMOLOGIE. — Nous nous sommes demandé quelle pouvait être l’étymologie de cette espèce, Kubo (1949) ne l’ayant pas indiquée. Nous n’avons pas d’explication satisfaisante à fournir. La forme -ans correspond à un participe actif de verbe, mais vitulans ne correspond à aucun participe actif de verbe latin. Parmi les noms latins, le plus proche serait vitula, génisse, mais en quoi cette Sicyonia pourrait-elle être assimilée à une génisse et aussi alors pourquoi la forme -ans? Le mystère demeure donc.

En japonais l’espèce est nommée « nokogiri ishi ebi », probablement par Miyake. « Nokogiri » signifie scie, ceci en relation avec l’ensemble des dents rostrales et postrostrales disposées très régulièrement comme celles d’une scie et « Ishi ebi » correspond à la « stone shrimp » des Anglais (K.-I. Hayachi comm. pers.).

DISTRIBUTION. — Japon, îles Bellona (ouest de la Nouvelle-Calédonie, 21°S, 159°E), îles Seychelles, entre 35 et 350 m de profondeur.

DESCRIPTION

Le rostre, modérément haut, est droit et très légèrement dirigé vers le haut. Il s’étend habituellement jusqu’aux 2/3 environ du deuxième segment du pédoncule antennulaire chez les femelles et jusqu’à la base seulement de ce même segment chez les mâles. Le bord dorsal de la carapace porte six ou sept dents formant une crête, sans compter les trois petites dents terminales du rostre, situées les unes au-dessous des autres. Les quatre premières dents sont situées en arrière de l’orbite, la cinquième est soit entièrement, soit partiellement seulement, en avant de l’orbite. Les quatre dents situées en arrière de l’orbite sont de taille très voisine, les trois suivantes de taille très légèrement décroissante. Trois dents sont en arrière de l’épine hépatique.

Une seule épine, hépatique, fine, s’observe sur la carapace.

Le lobe infra-orbitaire est régulièrement arrondi.

Les premiers péréiopodes portent une forte épine subdistale sur le bord interne du basis et de l’ischion. Une épine, plus petite, s’observe sur le basis des deuxièmes péréiopodes et une, minuscule, sur celui des troisièmes.

L’abdomen présente une forte dent, se terminant en épine dirigée vers l’avant, sur le bord dorsal de son premier segment; aucune trace de dent ni aucun sillon transversal n’existent sur le bord dorsal du deuxième segment dont la carène est régulièrement arrondie. Les faces latérales de l’abdomen portent les sillons habituels qui sont ici assez fins et très nets, ainsi que les fines carènes longitudinales observées habituellement un peu au-dessus du niveau des condyles d’articulation et les stries en relief sur la partie supérieure des segments; on n’observe pas, par contre, de gros tubercules sur les pleurons mais seulement l’esquisse de petits tubercules et de granules. Les bords des pleurons sont dépourvus d’épines, à l’exception des deux derniers qui portent chacun une épine postéroventrale. Le bord postérieur du cinquième segment est fortement concave dans sa partie inférieure ( Fig. 76B View FIG ).

Le telson ne porte qu’une seule épine mobile le long de ses bords ventraux; elle est implantée vers la moitié du telson. Une dizaine d’épines mobiles se trouvent de part et d’autre de la face dorsale du telson, à la limite entre cette face et les faces latérales.

Le thélycum ( Fig. 77 View FIG ) présente une plaque thélycale bien particulière: elle est en forme de violon très allongé; le rapport de sa longueur à sa largeur est voisin de 2,8.

Le pétasma ( Fig. 78 View FIG ) a des lobes dorsolatéraux sans processus distal interne et avec un processus distal externe en forme de très longue corne, fine dans sa partie distale, sinueuse et pointée vers l’avant. Les lobes ventrolatéraux ont un processus distal externe dont la forme générale est triangulaire et dont l’angle externe est découpé en deux pointes par une gorge profonde; le processus distal interne de ces mêmes lobes est très discret. Il n’y a pas de processus latéraux, mais le tiers médian des bords latéraux du pétasma est renflé.

Coloration

Inconnue.

Taille

La femelle des Seychelles, dont la carapace mesure 14,5 mm et qui a une longueur totale de 54 mm, semble être le plus grand spécimen connu.

REMARQUES

Cette espèce, décrite par Kubo, en 1949, d’après un seul exemplaire femelle, est proche de S. ocellata . Elle s’en distingue toutefois très aisément par:

– le lobe infra-orbitaire plus arrondi;

– le bord dorsal du deuxième segment abdominal dépourvu de dent;

– l’abdomen sans excroissances tuberculiformes marquées;

– la présence d’une épine postéroventrale sur le pleuron du cinquième segment abdominal;

– le thélycum en forme de violon allongé.

Il est vraisemblable que les deux espèces se différencient également par la coloration, mais nous ne possédons aucune donnée sur celle de S. vitulans .

Nous avons pu examiner la femelle holotype: sa carapace mesure 11,6 mm (12 mm d’après Kubo). Sa longueur totale est de 42 mm (Kubo indique 40 mm car la mesure alors prise est du fond de l’orbite à l’extrémité du telson; en fait cette mesure ne dépasse pas 38 mm; les mensurations de Kubo paraissent souvent assez approchées).

L’holotype a été récolté, d’après Kubo, à 350 m de profondeur environ, alors que les cinq spécimens que nous avons examinés et pour lesquels nous disposons des profondeurs de récolte, ont été trouvés entre 35 et 62 m et que celui récolté aux îles Bellona n’a pas dû être pêché à une bien grande profondeur, les chalutages sur le plateau des îles Bellona, lors de la campagne CORAIL 1, ayant été effectués entre 60 et 90 m. Il y a là une disparité un peu troublante, mais la comparaison des divers spécimens ne nous semble pas laisser de doute quant à leur appartenance à une même espèce. Kubo n’ayant pas récolté lui-même le spécimen qu’il a étudié, on peut se demander si la profondeur qu’il mentionne, 350 m environ, est bien exacte. Ceci dit, si cette profondeur était exacte, ce ne serait pas la première fois que l’on observerait une répartition bathymétrique de ce type (voir Tableau 5).

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Malacostraca

Order

Decapoda

Family

Sicyoniidae

Genus

Sicyonia

Loc

Sicyonia vitulans ( Kubo, 1949 )

Crosnier, Alain 2003
2003
Loc

Eusicyonia vitulans

KUBO I. 1949: 448
1949
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