Eucricetodon infralactorensis (Viret, 1930)
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5375580 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D0879C-FFE1-3E2A-FFE1-FBCBFBE3A449 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Eucricetodon infralactorensis (Viret, 1930) |
status |
|
Eucricetodon infralactorensis (Viret, 1930) ( Fig. 5 View FIG )
MATÉRIEL EXAMINÉ. — Mauvières. M1 d (Mauv 52) = 2,59 × 1,88; M1 d (Mauv 56) = 2,68 × 1,77; m1 d (Mauv 57) = 2,14 × 1,36; m1 d (Mauv 53) = 2,11 × 1,37; m2 d (Mauv 1) = 2,06 × 1,79; m 2 g (Mauv 54) = 2,02 × 1,65; m 2 g (Mauv 58) = 2,05 × 1,66.
La Brosse. m 2 g (Fs 2374) = 2,02 × 1,68; M1 d (Fs 2156) = 2,50 × 1,87; M 2 g (Fs 2326) = 2,02 × 1,74.
DESCRIPTION
M1 est de forme trapue. L’antérocône est formé au sommet de deux tubercules non divisés antérieurement. Le mésolophe est court. Le métalophule est dirigé vers l’arrière et relié au postérolophe qui est faible et séparé du métacône par un sinus peu profond. Ce sinus est légèrement proverse. Il y a trois racines dont une linguale particulièrement forte.
La m1 est de forme triangulaire. L’antéroconide est muni d’une puissante crête labiale qui atteint la base du protoconide et d’une crête linguale. Une crête issue du sommet du protoconide se dirige librement vers l’antéroconide. La face postérieure du métaconide est concave et bordée par deux crêtes puissantes. Le mésoconide n’a d’extension ni linguale ni labiale. Le sinuside est obturé par un cingulum. Il y a deux racines.
La m2 est de forme rectangulaire arrondie. L’antérolophide labial est fort et descend jusqu’à la base du protoconide, tandis que l’antérolophide lingual est faible sur deux spécimens, mais absent sur le troisième. Sur la m2 de La Brosse, le mésoconide est pourvu d’un court mésolophide qui n’existe pas sur celle de Mauvières. Il y a deux racines.
COMPARAISONS
Les caractères mentionnés ci-dessus se retrouvent chez diverses espèces d’ Eucricetodon . Chez les espèces anciennes de Cricetodon , la M1 est plus allongée et possède des ébauches d’ectolophes, les molaires inférieures sont dépourvues de mésoconide et de crêtes accessoires du métaconide sur la m1. Le matériel dont nous disposons appartient à une espèce d’ Eucricetodon de grande taille, similaire à des spécimens décrits par Roman & Viret (1930, 1934) du gisement d’Estrepouy sous le nom de Cricetodon quadratum . Cette espèce a été mise en synonymie avec Eucricetodon infralactorensis dont la localité-type est le même gisement. La M1 de l’holotype d’ Eucricetodon infralactorensis ne diffère pas de celle de Mauvières, exceptées ses dimensions un peu plus faibles et l’absence de mésolophe. D’autres M1 trouvées à Estrepouy, et en particulier l’holotype de « Cricetodon quadratum », sont en revanche de taille et de morphologie identiques à notre spécimen (Ringeade 1978). Les spécimens comparés à Eucricetodon infralactorensis ont été décrits en France dans les gisements de Crémat-0 (Sigé et al. 1991), Serres de Vergès (Aguilar 1981) et Thenay (Sen & Makinsky 1983). Il s’agit d’une forme de taille un peu plus grande et avec une morphologie un peu plus compliquée (crêtes plus fortes sur m1 en particulier). Les deux premiers gisements sont datés de la fin de MN 3, tandis qu’à Thenay (MN 5), cette espèce est manifestement remaniée. Bulot (1989) l’a retrouvée à Marsolan, gisement placé au sommet de la MN 3 (Bulot & Ginsburg 1993).
En Anjou, Eucricetodon infralactorensis a été signalé aux Beilleaux (Collier & Huin 1979) avec des dents identiques en taille et en morphologie à celles de la localité-type. Thaler (1966: pl. 21, fig. A) a figuré un fragment de maxillaire avec M1-M2 provenant du falun de Noyantsous-le-Lude, mais manifestement remanié de la MN 3.
La population de Bouzigues attribuée à Eucricetodon aquitanicus ou Eucricetodon infralactorensis par Aguilar et al. (1997) est assez proche par la taille de celle d’Estrepouy, mais certains traits primitifs de la denture, tels l’antérocône moins dédoublé sur M1 et l’ectomésolophide plus fréquent sur m1, font suggérer à ces auteurs que la population de Bouzigues serait légèrement antérieure à Estrepouy.
Eucricetodon infralactorensis a également été signalé dans quelques gisements MN 3 de la péninsule ibérique, mais jamais en Europe centrale.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.