Meimuna tavoyana (Distant, 1888)
publication ID |
https://doi.org/ 10.1080/00379271.2003.10697366 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6277032 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D787FB-FFDC-FFCD-FF57-F98144C018D2 |
treatment provided by |
Plazi |
scientific name |
Meimuna tavoyana (Distant, 1888) |
status |
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4) Meimuna tavoyana (Distant, 1888) View in CoL
Cosmopsaltria tavoyana Distant, 1888 View in CoL : 292; 1890: 55.
Meimuna tavoyana ( Distant, 1906: 108 View in CoL ).
Distribution géographique connue; localisation temporelle – Meimuna tavoyana a été décrite sur un spécimen mâle provenant du Tenasserim, province du Sud-Est de la Birmanie (aujourd’hui Myamar) jouxtant la Thaïlande, d’où elle a été également signalée ( Moulton 1924, p. 351; Gogala 1995, p. 101), ainsi que de la péninsule malaise ( Distant 1912, p. 52), sans qu’il soit fait mention de la femelle. Cette espèce existe aussi dans la cordillère du Doi Mon Kia, à flanc de montagne, où nous l’avons observée de la mi-mars à la mi-avril 2002.
Présentation succincte – Taille moyenne (mensurations d’un mâle enregistré: 38,5 mm pour la longueur totale, 25 mm pour celle du corps, 8 mm pour la largeur de la tête, 7,18 mm pour celle du mésonotum et 70 mm pour l’envergure), l’avant-corps vert brunâtre et fascié longitudinalement de bistre sur le dessus, l’abdomen légèrement dilaté en baudruche avec des macules et des fascies dorsales aux dessins particuliers et une face ventrale uniformément jaune sont les premières caractéristiques de M. tavoyana . Les ailes totalement hyalines, elle se distingue des Meimuna voisines principalement par la forme et la taille de ses opercules; ceux-ci, en lames vertes, divergent dès la base et longent davantage les côtés pour se terminer en flèche au niveau du sixième urite ( Pl. photo: 5 View Ci-contre ). Par ailleurs, l’apex du rostre buccal rejoint, au repos, les trochanters postérieurs à mi-hauteur.
Allotype ♀ – Thaïlande, Province de Chiang Maï, cordillère du Doi Mon Kia, près du village de Houaynamgun , 12 avril 2002, Michel Boulard, Somboon Sulaiya et Khuankanok Chueata réc. et lég., Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (Entomologie). Légèrement plus fine et arborant la même livrée que le mâle au niveau de l’avant corps avec, notamment, le denticule émanant des marges latérales du pronotum, la femelle possède un abdomen en cône allongé; celui-ci porte dorsalement une fascie en W allant en s’accentuant sur les latérotergites IV et V, comme chez le mâle ( fig. 1 View Figure 1 ). Mensurations: envergure = 75 mm; longueur totale = 42,5 mm; longueur du corps = 28 mm; largeur de la tête, yeux compris = 9 mm; distance oeil-ocelle = 1,87 mm; distance entre les deux ocelles latéro-postérieurs = 0,5 mm; largeur du mésonotum = 8,40 mm.
Notes éthologiques et CIA – Entrant de loin en loin dans la sphère sonore investie par Tosena splendida et Platypleura nobilis ( Boulard 2003) , Meimuna tavoyana est une espèce dont les mâles sont hélio- et dendrophiles, solitaires et très éloignés entre eux. Ce sont des vagabonds, volant de troncs en troncs d’essences et de grosseurs les plus diverses. Ils sont actifs en pleine journée et dès qu’un mâle arrive et s’agriffe, tête en haut, sur l’un de ces supports, il se manifeste par une étrange cymbalisation qui mêle grésillements et de courtes séquences ressemblant à des chants d’oiseaux. Les séquences grésillées durent 7 à 8 secondes et les séquences « pseudo-aviennes » 2,30 à 3 secondes.
Sonogramme 5 View Sonogramme 5 : Meimuna tavoyana (Distant, 1888) , CIA (fréquence d’échantillonnage: 44 100 Hz):
a) Oscillogramme d’une portion de 25 secondes de la cymbalisation d’appel transcrite en temps réel et restituant, cadré entre la fin d’un train de modules grésillés et le début d’un quatrième, deux trains de modules grésillés complet enserrant entre eux trois ensembles de modules pseudo-aviens.
b) Spectre fréquentiel moyen laissant apprécier la vaste occupation fréquentielle de cette manifestation sonore.
c) Espace-temps arbitraire étirant près de quatre secondes du plein signal (plage inversée en (a )) centré sur un train de modules pseudo-aviens et ses transitions antérieures et postérieures avec les séquences grésillées qui l’encadrent.
d) Spectrogramme étiré suivant l’oscillogramme (c) et agrandissant l’extraordinaire suite de ruptures sonores caractérisant le rythme d’action cymbalaire chez M. tavoyana , ainsi que les changements non moins extraordinaires dans la production musicale: les modules pseudo-aviens sont nettement plus bas en fréquence – comme pour un oiseau – et incluent un fondamental (donnant dans les 2 200 Hz) et trois harmoniques parfaitement étagés en oblique, mais serrés en fréquence, le dernier ne dépassant pas les 5 500 Hz. Autre particularité: les cymbalisations pseudo-aviennes, ne sont pas égales dans le temps: on reconnaît deux motifs, l’un fort court (ici répété 8 fois) et l’autre nettement plus long et seulement répété 2 fois, le second terminant toujours les trains de modules pseudo-aviens.
Après avoir émis plusieurs couplets (jusqu’à une dizaine) du même lieu, sans obtenir la visite d’une femelle, le mâle s’envole vers un autre tronc et recommence à produire son étrange cymbalisation composite.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.