Meimuna durga ( Distant, 1881 )
publication ID |
https://doi.org/ 10.1080/00379271.2003.10697366 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6277028 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D787FB-FFDE-FFCC-FC18-FC29406B1C5D |
treatment provided by |
Plazi |
scientific name |
Meimuna durga ( Distant, 1881 ) |
status |
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3) Meimuna durga ( Distant, 1881) View in CoL
Cosmopsaltria durga Distant, 1881: 637 View in CoL ; 1890: 56.
Meimuna durg a View in CoL : Distant 1906: 109.
Distribution géographique connue; localisation temporelle – Décrite sur un mâle originaire de l’Inde, Meimuna durga a été aussi signalée au Laos ( Noualhier 1896: 254) et au Yunnan, dans le Sud-Ouest chinois ( Chou et al. 1997: 344), sans que la femelle soit mentionnée. Nous avons retrouvé les deux sexes de cette espèce dans la forêt submontagnarde de la cordillère du Doi Mon Kia, où elle est présente principalement en avril.
Présentation succincte – Espèce de taille moyenne (mensurations d’un mâle enregistré: 49 mm pour la longueur totale, 29 mm pour celle du corps, 10 mm pour la largeur de la tête, 9,9 mm pour celle du mésonotum et 92 mm pour l’envergure), à teinte foncière brune mêlée de vert, fasciée longitudinalement de noir sur la tête et le thorax; quatrième tergite ceint de noir, les quatre derniers segments abdominaux recouverts d’une pruinosité cireuse et blanche ( Pl. photo: 3 View Ci-contre ). Ocelles très rapprochés entre eux. Ailes hyalines; aux homélytres: nodus blanc, les deux premières nervules (r et r-m) largement et densément embrunies. Chez les mâles, opercules divergeant largement entre eux, leurs bords extérieurs, dans la partie basale, jouxtant presque les cymbacalyptes.
Allotype ♀ – Thaïlande, Province de Chiang Maï, cordillère forestière du Doi Mon Kia, près du village de Houaynamgun , 12 avril 2002, Michel Boulard, Somboon Sulaiya et Khuankanok Chueata réc. et lég., Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (Entomologie). Jusqu’ici, la femelle de M. durga restait inédite; sa taille, sa livrée, ses dimensions générales, son avant corps sont en tout point identiques à ceux du mâle, mais son abdomen est conique, avec aussi une pruinosité cireuse sur les antépénultièmes urites ( Pl. photo: 4 View Ci-contre ). Mensurations: envergure = 85 mm; longueur totale = 41 mm; longueur du corps = 26 mm; largeur de la tête, yeux compris = 8,87 mm; distance oeil-ocelle = 1,87 mm; distance entre les deux ocelles latéro-postérieurs = 1 mm; largeur du mésonotum = 8 mm.
Notes éthologiques et CIA – Vivant sous futaie, dendro- et héliophile, Meimuna durga occupe les troncs, où elle ne semble guère dépasser les 4/ 5 m en hauteur. Sa livrée, mimésienne, rend son repérage difficile et son observation malaisée; il faut tenter de la repérer de profil. En réalité, on ne la trouve que « sonoguidé » par sa cymbalisation. Les mâles se manifestent du matin, à partir des environs de 8 h 30, jusqu’avant le crépuscule, cymbalisant, tout en gardant la position stégoptère, par périodes d’environ 10 minutes séparées par des silences d’également une dizaine de minutes; la cymbalisation d’un mâle stimule d’autres mâles, sans que ceux-ci toutefois se mettent à l’unisson, c’est à dire que M. durga ne cymbalise pas systématiquement en choeur. D’ailleurs, les mâles compétiteurs sont assez distants entre eux pour qu’on ne puisse considérer cette espèce comme vraiment grégaire.
La cymbalisation d’appel est une longue suite de séquences composées de phrases (ou modules) identiquement émises par groupes d’une dizaine et comprenant chacune un sifflement perçant terminé par un bref crépitement. Le 30 mars 2002, vers 16 h 30, nous eûmes la chance de suivre un mâle dont l’appel attira une femelle. Celle-ci vint en vol se poser à quelque 80 centimètres au dessus du mâle appelant, sur la même face du tronc. Immédiatement et tout à la fois le mâle grimpa vers la femelle et changea de registre musical, produisant une cymbalisation de cour, laquelle fut brève, les partenaires étant déjà proches l’un de l’autre et pareillement empressés; le mâle se tut dès que le couple fut formé ( Pl. photo: 4 View Ci-contre ). L’insémination fut aussi de courte durée, 5-6 minutes, peut-être à cause d’un photographe trop empressé…
Sonogramme n° 3 View Sonogramme 3 : Meimuna durga ( Distant, 1881) , CIA (fréquence d’échantillonnage: 44 100 Hz):
(a) Oscillogramme temporel transcrivant, en temps réel, 30 secondes et deux modules de la séquence enregistrée. Les modules se trouvent éloignés entre eux d’environ 5 secondes tandis qu’une phrase modulée dure une dizaine de secondes. Les phrases modulées comportent ici 9 et 8 motifs régulièrement séparés et, hormis le premier, d’attaque acoustique identiques et semblablement efficients.
(b) Spectre fréquentiel moyen, positionnant le fondamental vers 1 250 Hz, puis une étonnante suite de 10 sommets, dont le plus efficace se situe sur l’index des 12 000 Hz, le plus faible vers les 8 150 Hz.
(c) Oscillogramme partiel, amplifié et étiré dans un espacetemps choisi de manière à détailler les deux motifs figurant en inversé en (a). On voit mieux alors que chaque motif comporte deux parties nettement différentes: la première, relativement longue et faite d’une douzaine de signaux fusiformes, correspondant au sifflement (S), et la seconde, beaucoup plus brève, crépitante et plus forte en intensité (C).
(d) Spectrogramme fondé sur l’oscillogramme précédent et retranscrivant la large occupation fréquentielle des deux motifs et l’efficacité différente des parties (S) et (C); (S) compte 11 harmoniques, dont le cinquième et le onzième (et dernier) s’avèrent aussi faibles que le fondamental, (C) se montre plus dense au niveau des harmoniques 2, 3 et 4, puis 7 et 8.
Sonogramme 4 View Sonogramme 4 : Meimuna durga ( Distant, 1881) , CEA, carte d’éthologie acoustique fondée sur la cymbalisation de cour (fréquence d’échantillonnage: 44 100 Hz):
(a) Oscillogramme temporel fondé sur l’enregistrement d’une trentaine de secondes transcrivant, en temps réel, la fin d’une séquence d’appel (appL) brusquement remplacée par une cymbalisation de cour déclenchée par l’arrivée soudaine d’une femelle à proximité du mâle appelant, et l’arrêt total de toute cymbalisation dès la formation du couple.
(b) Spectrogramme de l’oscillogramme précédent et démontrant une efficacité maximun au niveau des harmoniques 7 à 10.
(c) Spectre fréquentiel moyen. Les pics d’efficacité s’inscrivent à des hauteurs croissantes à partir du fondamental jusqu’au huitième, neuvième et dixième harmoniques, ceux-ci à peu près égaux entre eux.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.