Rhyncolites guanensis, Pacaud, 2010

Pacaud, Jean-Michel, 2010, Description des rhyncholites des Nautiles (Mollusca, Cephalopoda) du Paléogène des bassins de Paris et d’Aquitaine et des Corbières (France), Geodiversitas 32 (1), pp. 121-156 : 146-147

publication ID	https://doi.org/ 10.5252/g2010n1a4
persistent identifier	https://treatment.plazi.org/id/03D8B933-FFBB-F60C-FF21-A7FC594EFA0B
treatment provided by	Felipe
scientific name	Rhyncolites guanensis
status	sp. nov.

Treatment

Rhyncolites guanensis n. sp. ( Figs 9 View FIG A-C; 12)

Rhyncolite [sic] sp. – Merle 1986: 44.

MATÉRIEL TYPE. — Holotype ( MNHN A27253, leg. Belliard).

AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — 2 spécimens (récolte Merle) confiés à feu H. Tintant pour étude. Matériel non retrouvé à l’Université de Dijon (examen d’après photographies).

ÉTYMOLOGIE. — De sa localité type, Gan (anciennement la bastide de Guan, fondée en 1335 par Gaston II de Foix-Béarn).

LOCALITÉ TYPE. — La Tuilerie, Gan (Pyrénées-Atlantiques).

ÉTAGE TYPE. — Cuisien (Yprésien, Éocène inférieur).

DIMENSIONS. — Voir Tableau 12.

DESCRIPTION

Rhyncholite de taille relativement grande. Le capuchon est bien développé, de forme sub-rhomboédrique et à l’apex bien marqué et pointu. La hampe est haute, longue et légèrement concave dans sa partie médiane, elle est élargie dans sa partie postérieure. La face dorsale du capuchon est partagée en deux parties égales par une crête médiane antérieure légèrement anguleuse. Le vertex fait saillie. La surface du capuchon est marquée de stries, nombreuses et parallèles, induites par plusieurs couches concentriques. Les bords latéro-antérieur et latéro-postérieur sont tranchants et concaves. Les bords latéro-antérieurs présentent un contour concave très important, accentuant l’apex. Sur la face ventrale, légèrement en retrait et parallèles aux bords latéro-antérieurs, on distingue également deux carènes, de courbure identique, servant semble-t-il à améliorer la prise de la nourriture. La crête médiane postérieure de la hampe est légèrement convexe et peu marquée, fuyante. Les crêtes latérales postérieures présentent une angulosité à peine soulignée sur la hampe. Les flancs de la hampe, dans la zone des points latéroantérieurs internes et la hampe elle-même, montrent des traces importantes de matière organique sombre, charbonneuse et correspondant à l’insertion des feuilles conchiolinitiques de la mandibule supérieure. La face ventrale est marquée par une arête médiane saillante, étroite, de section arrondie, assez élevée au niveau de l’apex, elle s’abaisse ensuite, puis présente, au-delà des parties latérales concaves du capuchon, une légère convexité. Elle s’atténue juste avant d’atteindre l’extrémité postérieure. Les bords de la hampe sont surélevés et tranchants. La surface ventrale est nettement concave et lisse de chaque côté de l’arête médiane.

REMARQUES

Par ses dimensions, R. guanensis n. sp. est proche de R. albestii Popescu Voiteşti, 1910 du Lutétien de Roumanie et de R. oppenheimi de l’Éocène d’Égypte. L’espèce du Béarn en diffère cependant par sa taille plus faible, par un capuchon moins développé et par une hampe plus courte. Rhyncolites vilcassinus n. sp. est également une forme très proche; R. guanensis n. sp. en diffère par une arête médiane de la face ventrale moins épaisse, présentant une protubérance, par l’absence de sillons sur la face ventrale et par une courbure des bords latéro-antérieurs plus importante. Rhyncolites sagittarius n. sp. présente une callosité du vertex. Rhyncolites corbaricus n. sp. en diffère par une hampe plus étroite dans sa partie médiane, par une arête médiane présentant une partie convexe beaucoup plus saillante, sans protubérance et qui s’atténue plus rapidement. Rhyncolites shinfieldensis et R. aethioparion , qui présentent une protubérance de l’arête médiane, sont des espèces de petites tailles et diffèrent radicalement de R. guanensis n. sp.