Angamiana melanoptera, Boulard, 2005
publication ID |
https://doi.org/ 10.3406/bsef.2005.16226 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.8043087 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03DA8785-FF91-DF6C-EBE7-F4315E0CFCB0 |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Angamiana melanoptera |
status |
n . sp . |
Angamiana melanoptera View in CoL n. sp. ( fig. 1 View fig à 5) View Table
Holotype, ♂ , allotype ♀ , 3 paratypes ♂, et 3 paratypes ♀, Thaïlande Nord, province de Chiang Raï, deuxième sommet montagneux pédestrement accessible (4 heures d'ascension) à partir du village Khun Lao; forêt ombrophile, 1300/ 1400 m, 10. IX.2004, au filet, Khuankanok Chueata, Sumboom Sulaiya et Michel Chantraine rec.; 3 paratypes ♂, et 3 paratypes ♀, 5 ♂, et 3 ♀, idem, 10. X.2004, Khuankanok Chueata, Michel Boulard et Sumboom Sulaiya rec., au Muséum national d'Histoire naturelle, Entomologie, Paris.
Description. - A. melanoptera est d'une taille statistiquement un peu plus grande que celles des deux espèces anciennement décrites et jusqu'ici reconnues dans le genre (A. aetherae Distant, 1 890, espèce aux quatre ailes diaphanes, immaculées et peu réticulées, et A. Jloridula Distant, 1904 , aujourd'hui bien connue). Toutefois, dans une même population, les individus n'offrent pas toujours des dimensions identiques ou même très voisines. Dans notre échantil¬ lonnage, l'envergure de A. melanoptera n. sp. peut varier entre 1 17 et 135 mm chez les mâles, entre 1 15 et 153 mm chez les femelles et, dans les deux sexes, de 39 à 46 mm pour la longueur du corps (ailes exceptées) et de 16 à 20 mm pour la largeur maximale du pronotum. Si les homélytres présentent une configuration picturale très voisine de celle d'A. Jloridula, en revanche la totalité des ailes postérieures est d'un noir charbonneux (d'où l'épithète melano ¬ ptera ici donnée), rehaussé d'une polynervation orange. La cymbalisation d'appel d'A. melanoptera n. sp. évoque celle de l' espèce-soeur A. Jloridula, mais avec des particularités bien caractérisées, spécifiques.
Mâle holotype. - Aspect dorsal, homélytres en toit, très proche de celui d' A. Jloridula, mais avec le tiers proximal de ceux-ci vert pâle, presque glauque (de même chez tous les autres spécimens colligés) et plus du tiers apical aux multiples aréoles noires.
Tête: légèrement proéminente, noire avec les yeux jaunes et les ocelles rouges, les antennes noir brillant; postclypéus bombé, noir, le sillon parasagittal relativement profond bordé de huit paires de bourrelets transversaux; rostre noir, son apex atteignant le niveau d'insertion des hanches postérieures.
Thorax: foncièrement noir. Pronotum produisant des paranota relativement étendus, mi-noir comme l'aire interne, mi-vert glauque comme l'aire externe ou collerette; mésonotum rehaussé de deux fortes macules orangées légèrement allongées en V; deux étroites plages de cire blanche dès avant l'élévation cruciforme, cette dernière noire bordée latéralement de jaune vert; brides scutellaires envahies de cire blanche, les rainures de coaptation mésonoto-homélytrales noires. Opercules en triangles plats, plus aigus et relativement moins longs que chez A. floridula , et noirs saupoudrés de cire blanche, se recouvrant légèrement à la base (le gauche sur le droit).
Ailes: homélytres vastes avec des topographies picturale et nervurale très voisines de celles des homélytres d, A. floridula : cellule basale noire et bordée plus largement de noir, aire basale glauque hormis le tiers proximal du clavus, plus ou moins envahi de jaune, et les abords immédiats de la ligne plurinodale, celle-ci chevauchée d'une fascie noire en triangle incurvé vers le haut; une étroite bande glauque incurvée entre la costa et le limbus inclus, précédant l'aire apicale aux aréoles entièrement noires; nervation apicale réticulée (souvent variable d'un individu à l'autre), d'un ocre-vert passant progressivement à l'orange. Ailes postérieures noires (hormis une légère touche orangée en leur milieu), nervurées également en orangé, faiblement et irrégulièrement réticulées vers l'apex; une plage brune au milieu du vannus.
Pattes: totalement noires. Fémurs antérieurs avec trois épines sous-fémorales, la basale et la médiane dressées et bien distinctes, la subapicale à peine visible ( fig. 12 View Fig ).
Abdomen: cymbacalyptes noirs; tergites d'abord noirs puis envahis progressivement d'une pruine blanche à partir du 5ͤ urite ( fig. 1 View fig ). Face inférieure totalement recouverte d'une dense pruine cireuse blanche (fig. 3). Genitalia comme sur les figures 13 et 13; ceux-ci sont très semblables à ceux de l'espèce-soeur².
Femelle allotype (fig. 2). — Sensiblement plus grande, 1a femelle choisie comme allotype arbore une livrée identique à celle du mâle, avec notamment un même plastron ventral densément envahi de la même pruine cireuse blanche. Tarière courte, n'excédant pas l’apex abdominal.
Notes éthologiques et carte d’identité acoustique
Angamiana melanoptera n. sp. typiquement dendrophile, est active en pleine joumée (fig. 4 et 5). L’ambiance particulièrement humide de son biotope ne perturbe pas les mâles auxquels il arrive de cymbaliser même sous la pluie. Dans l’ensemble, leur cymbalisation évoque celle d’ A. floridula et l’image qu’elle en donne peut aussi prêter à confiision. Néanmoins des différences indubitables existent, on pourra s’en rendre compte en comparant la carte d’identité acoustique ci-dessous avec celle d’ A. floridula établie par mes soins ( BOULARD, 2001). La cymbalisation d’appel d’ A. melanoptera est comme maıtelée d’un timbre métallique en surimpression d’une production sonore grésillée.
—-> A, transcription, en temps réel, de 68 secondes de cette cymbalisation incluant 3 séquences entières, quelque peu similaires entre elles et séparées par des silences de temps presque équivalents. Les séquences ont une durée oscillant entre 17 et 21 secondes et elles component deux phrases principales: phl, uniquement martelée, et ph2, 0ù le martellement se superpose aux groupes de signaux métalliques; suivant le rythme de l’émission, phl présente un nombre dïmpulsions et une durée variables, tandis que ph2, toujours beaucoup plus longue, se trouve reproduite presque à l’identique;
—> a, oscillogramme étiré correspondant à la deuxième séquence ci-dessus;
-> b, spectrogramme. conforme à l’oscillogramme a; la phl compte ici 13 impulsions martelées, uniquement; la ph2 exprime 45 modules composites (mc), impulsions martelées en surimpression d’une cymbalisation métallique et d’attaque à la fois plus forte en décibels et plus haute en fréquences;
-> e tracé du culminant vers 8400 Hz;
——> a’, étirement de 1a cymbalisation dans un espace-temps arbitraire d’une seconde (étroite plage inversée en a); —> b', spectrogramme correspondant à l'oscillogramme précédent (a') et permettant d'apprécier la com - position et la physionomie des modules; la gamme des fréquences s'étend de 2500 Hz à 14000 Hz, mais très étonnamment, et pour chaque module, suivant trois paliers en escaliers diffus, l'intermédiaire en glissando pour atteindre le dernier palier, lequel chevauche la ligne des 10000 Hz; l'attaque de chaque module (petites flèches orientées vers le haut) chevauche largement la fin du précédent, ce qui n'existe pas pour A. floridula , où le dernier palier d'une phrase se trouve nettement éloigné dans le temps du premier palier du module suivant.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.