Maesobotrya oligantha, O. Lachenaud & Breteler, 2011

Lachenaud, Olivier & Breteler, Frans J., 2011, Novitates Gabonenses 76. Un nouveau Maesobotrya (Euphorbiaceae) des Monts de Cristal (Gabon et Guinée Équatoriale), Adansonia (3) 33 (2), pp. 215-219 : 216-219

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/a2011n2a6

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03DC8796-8E1A-FFB0-C214-F9A26C45B69E

treatment provided by

Carolina

scientific name

Maesobotrya oligantha
status

sp. nov.

Maesobotrya oligantha View in CoL

O.Lachenaud & Breteler, sp. nov. ( Fig. 1 View FIG )

Foliis hirsutis, basi subcordatis vel rotundatis M. cordulatae J.Léonard valde similis, sed inflorescentiis axillaribus et brevissimis (nec caulifloris et elongatis), petiolis brevioribus, foliisque ad apicem ramulorum aggregatis differt. A M. pauciflora Pax , quia inflorescentiis brevibus affinis est, conspicue differt foliis hirsutis (nec glabrescentibus) basi subcordatis vel rotundatis (nec attenuatis), stigmatibus 3 (nec 2), ovario et fructu pubescentibus (nec glaberrimis).

TYPUS. — Gabon. 2 km SE de Tchimbélé , fl.m., 16.III.1990, Wieringa 687 (holo-, WAG; iso-, LBV).

PARATYPES. — Gabon. Env. 25 km au NE d’Asok, fl.f., 17.VIII.1978, Breteler & de Wilde 86 ( LBV, WAG) . — km 23 Tchimbélé-Kinguélé , fl.m., fl.f. et j.fr., 7.II. 2008, Dessein, Lachenaud, Janssens, Issembé & Nzabi 1774 ( BR, LBV) . — Chutes de Kinguélé , j.fr., 18.II.1968, Hallé & Villiers 5399 ( P) . — Région du barrage de Tchimbélé, fr., 24.IX.2000, McPherson 17980 ( LBV) . — Barrage de Tchimbélé , env. 6,5 km au sud à partir de la route principale, j.fr., 13.XI.2000, Stone, Walters & Nang-Essouma 3190 ( LBV) . — 1 km SE de Tchimbélé , fr., 24.IV.1990, Wieringa 745 ( LBV, WAG) .

Guinée Équatoriale. Monte Alén, j.fr., 30.VII.1998, Ngomo & Ndong 420 ( BRLU). — Monte Alén , j.fr., 11.VIII.1998, Ngomo & Ndong 443 ( BRLU).— SW du Parc national de Monte Alén, 2 km au NE du site de traversée du Rio Uolo pour aller aux cataractes, fl.m., 23. VI .2002, Senterre & Nguema 2993 ( BRLU). — Même localité, fl.f. et fr., 25. VI .2002, Senterre & Nguema 3022 ( BRLU). — SE du Parc National de Monte Alén, au S du Rio Laña , près de la Cabaña Ecofac de Misergue , j.fr., 13.VII.2002, Senterre & Obiang 3322 ( BRLU). — Parc national de Monte Alén, 12,5 km à l’E de la Cabaña de Mosumo, fl.m., 7.VII.2003, Senterre & Obiang 4043 ( BRLU) .

DISTRIBUTION. — Voir Figure 2. M View FIG . oligantha sp. nov. est endémique du versant atlantique des Monts de Cristal (nord du Gabon), et de la chaîne de Niefang qui constitue leur prolongement en Guinée Équatoriale. Cette région est bien connue comme centre d’endémisme et a probablement constitué un refuge forestier au cours du Pléistocène ( Sosef 1994).

ÉCOLOGIE. — Forêt mature de terre ferme, entre 520 et 850 m d’altitude. L’espèce est très liée aux sommets de pente, où elle est localement abondante, formant de petits peuplements dans le sous-bois.

DESCRIPTION

Arbuste dioïque de 1,75-3,5 m de haut, à branches plagiotropes par apposition, redressées au sommet; écorce grise fissurée longitudinalement. Rameaux hirsutes à longs poils étalés (env. 1,5 mm). Stipules étroitement lancéolées, 2-3 × 0,5 mm, hirsutes, ± caduques. Feuilles groupées en touffes au sommet des rameaux, à pétiole de 0,5-2,5(-3,5) cm, hirsute à longs poils étalés, et limbe de 7,5-16,5 × 3,5-7 cm, elliptique, arrondi à subcordé à la base, étroitement acuminé au sommet, à marge très faiblement dentée (les dents se terminant en touffes de poils), membraneux, hirsute au-dessus (au moins sur la nervure médiane) et en-dessous (particulièrement sur les nervures); nervures latérales 6-9 paires. Inflorescences mâles et femelles axillaires sur les jeunes rameaux, très courtement racémeuses (rachis de 0,5-4 mm, souvent à peine distinct), les mâles à 5-10 fleurs, les femelles à 3-5 fleurs; chaque fleur avec une bractée et deux bractéoles à la base du pédicelle; bractées (semblables chez les deux sexes) ovales aiguës, d’env. 1 mm, ciliées; bractéoles légèrement plus petites, mais par ailleurs similaires aux bractées. Fleurs mâles à pédicelles grêles de 2-3 mm, glabres; 5 sépales elliptiques arrondis, d’env. 1 mm, blanc verdâtre ou orange clair à sommet rougeâtre, courtement ciliés au bord, sinon glabres; pétales nuls; 5 étamines opposées aux sépales, blanc jaunâtre, à filets d’env. 1 mm, glabres, et anthères d’env. 0,2 mm, plus larges que hautes, glabres; disque blanc jaunâtre, ± circulaire, pubescent, avec au centre un rudiment d’ovaire ± cylindrique et légèrement trilobé, pubescent. Fleurs femelles à pédicelles très courts (<1 mm), pubescents apprimés; sépales 5, elliptiques arrondis, d’env. 1 mm, rouges, courtement ciliés au bord, sinon glabres; pétales nuls; ovaire d’env. 2 mm, blanc rosé, couvert de poils apprimés denses, surmonté par 3 stigmates glabres, bifides et recourbés. Fruits verts devenant rouges à maturité, ovoïdes aigus, d’env. 14 × 7 mm à l’état frais (11 × 7 mm à sec), à poils apprimés courts et très épars (paraissant glabres à l’oeil nu), surmontés des stigmates persistants; une seule graine à l’intérieur, à tégument charnu bleu.

REMARQUES

Maesobotrya oligantha sp. nov. est remarquable par ses inflorescences axillaires très réduites, caractère qui le différencie de tous ses congénères à l’exception de M. pauciflora Pax. Ce dernier a des inflorescences comparables, mais ses feuilles très différentes (glabres ou presque, longuement atténuées à la base) rendent la confusion impossible. Les deux espèces diffèrent en outre par le nombre de stigmates ( Tableau 1).

À l’état végétatif, M.oligantha sp. nov. peut se confondre avec M. cordulata J.Léonard , dont les feuilles, très semblables par leur forme et leur pubescence, sont cependant plus longuement pétiolées, et espacées au long des rameaux (alors qu’elles sont nettement regroupées aux extrémités chez M.oligantha sp.nov.).En outre, M. cordulata est une plante ordinairement bien plus robuste. Les inflorescences de M. cordulata sont très différentes de celles de M. oligantha sp. nov., tant par leur forme (racèmes allongés) que par leur position (sur le tronc et les vieux rameaux).Les caractères distinctifs entre M. cordulata , M. oligantha sp.nov. et M. pauciflora sont donnés dans le Tableau 1.

Quant à M.staudtii , avec lequel M.oligantha sp.nov. avait été initialement confondu, il s’agit d’une espèce bien différente, tant par ses inflorescences (en racèmes allongés sur le tronc et les vieux rameaux) que par ses feuilles et rameaux à poils ordinairement apprimés. M.staudtii et M.cordulata sont très voisins,et il semble exister entre eux des intermédiaires (hybrides?), qui se différencient de M.oligantha sp.nov. par les caractères déjà mentionnés ci-dessus pour M. cordulata .

NE

University of New England

LBV

CENAREST

WAG

Wageningen University

BR

Embrapa Agrobiology Diazothrophic Microbial Culture Collection

P

Museum National d' Histoire Naturelle, Paris (MNHN) - Vascular Plants

BRLU

Université Libre de Bruxelles

VI

Mykotektet, National Veterinary Institute

S

Department of Botany, Swedish Museum of Natural History

À

Harvard University - Arnold Arboretum

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