Microtatorchis labatii, M. Pignal & Munzinger, 2011

Pignal, Marc & Munzinger, Jérôme, 2011, Une nouvelle espèce de Microtatorchis (Orchidaceae, Vandeae, Aeridinae) en Nouvelle-Calédonie, et clé d’identification des Aeridinae aphylles du Territoire, Adansonia (3) 33 (2), pp. 183-190 : 185-186

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/a2011n2a2

publication LSID

lsid:zoobank.org:pub:C7DFF130-2021-424E-8B56-CB86F8C3AD94

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03E83A5F-FFD7-CD50-7A56-5AD1FE1CC034

treatment provided by

Carolina

scientific name

Microtatorchis labatii
status

sp. nov.

Microtatorchis labatii View in CoL

M.Pignal & Munzinger, sp. nov. ( Fig. 1 View FIG )

M. schlechteri Garay similis,sed radicibus teretibus,foliis ovatis, inflorescentiis cum membranaceis appendicibus, bracteis foliaceis cum pseudo-stipulis elongatis, calcaribus elongatis (0,9 × 0,33 mm, praeter 1,1 × 0,9 mm), fructis pilosis differt.

TYPUS. — Nouvelle-Calédonie. Massif des Dzumac , forêt dense et humide en crête sur blocs rocheux péridotitiques, 900 m, 4. V.1982, fl., B. Suprin 1834 (holo-, NOU005120 About NOU ; iso-, P00749873 ) .

DESCRIPTION

Plante épiphyte de 7cm, monopodiale.Tige très courte de 2 cm à feuilles engainantes. Racines axillaires non rubanées de 2 mm de diamètre. Feuilles elliptiques ovées de 18 × 2,5 mm, à extrémité aiguë, une nervure principale, et deux petites nervures secondaires. Inflorescences latérales dressées de 6,5 cm, axes des inflorescences marcescents. Rachis un peu flexueux ornés de nombreux processus membraneux linéaires aplatis (0,1-2 × 0,2 mm environ), connés à la tige en position inférieure, formant des ailes, et ressemblant parfois à des pseudo-stipules au niveau des bractées. Entrenoeuds espacés de 1-2,5 mm. Bractées foliacées ovées à lancéolées, 4 × 1,5 mm sessiles, extrémités acuminées, bordures un peu crénelées disposées distichement le long du rachis.Fleur jaune pâle verdâtre (fide Suprin in herb.): pédoncule et ovaire2 × 0,4 mm. Pièces du périanthe, à l’exception du labelle, linéaires lancéolées, soudées sur leur quart inférieur. Sépale dorsal, 1,9 × 0,5 mm, à 3 crêtes dorsales à extrémité épaissie, sépales latéraux, 2,4 × 0,8 mm, à extrémité épaissie.Pétales, 1,8× 0,6 mm. Labelle ovale lancéolé, 2 × 1 mm, à extrémité aiguë, éperon ellipsoïde, 2 × 0,8 mm, parallèle à l’ovaire, à 4 faisceaux vasculaires convergeant vers une verrue interne de 0,1 mm de diamètre environ.Colonne courte d’environ 0,5mm de long.Pollinies, 2 (c. 0,1 mm de diamètre), jaune pâle. Capsule ellipsoïde, 7 × 2 mm, à 6 côtés, dont 3 lisses et 3 flanqués latéralement de processus membraneux de 0,2-0,5 mm. Pédoncule fructifère, 1 mm.

L’espèce se rapproche de M.schlechteri Garay par ses inflorescences longues et souples, les pseudo-stipules n’ont pas la même forme, car elles sont très allongées, ressemblant aux processus membraneux très nombreux sur le rachis. Microtatorchis labatii M.Pignal & Munzinger , sp.nov. se rapproche de M.smithii Kores , mais la description de cette dernière espèce ne mentionne pas les processus membraneux.

HABITAT ET DISTRIBUTION Le seul spécimen connu provient des monts Dzumac, où l’espèce a été recherchée sans avoir pu être retrouvée, mais elle serait probablement à rechercher dans la plupart des forêts denses humides d’altitude de l’île.

ÉTYMOLOGIE

L’épithète se réfère à notre ami Jean-Noël Labat, disparu trop tôt, avec qui nous avons tous les deux partagé la passion de la botanique et les cafés au quatrième étage de la Phanérogamie au Muséum. Jean-Noël commençait à travailler sur les Légumineuses du Territoire, en participant à la révision des Storckiella ( Nielsen et al. 2005) , et il entreprenait également une étude sur les Arthroclianthus et les Nephrodesmus . Il était également co-éditeur scientifique avec JM de la Flore de Nouvelle-Calédonie et Dépendances. Cette petite plante, discrète et rare, l’est autant que l’était Jean-Noël,qui au-delà d’un scientifique était quelqu’un de profondément humain et généreux.

CONSERVATION

Cette espèce n’étant connue que par une récolte unique, on pourrait penser qu’il s’agit d’une plante extrêmement rare. Cependant ces petites orchidées aphylles sont extrêmement discrètes, sous-récoltées et étudiées, comme en témoigne cette nouvelle description et le signalement d’une autre espèce jusqu’alors inconnue du Territoire. De plus, ces plantes semblent peu intéresser les collectionneurs d’orchidées du fait de leur très petite taille, et ne sont donc probablement pas recherchées et récoltées de façon importante. Il semble donc judicieux de laisser ce taxon en données déficientes (DD) selon les critères de l’UICN ( IUCN 2001) en attendant d’obtenir plus d’informations.

B

Botanischer Garten und Botanisches Museum Berlin-Dahlem, Zentraleinrichtung der Freien Universitaet

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