Nomada integra Brullé, 1832

FIORDALISO, William, REVERTÉ, Sara, WOOD, Thomas, BARBIER, Yvan, RASMONT, Pierre, LEFÈBVRE, Alexandre, LOOCKX, Martin, REESE, Alexandre, RUELLE, Eulalie & MICHEZ, Denis, 2022, Inventaire et conservation des abeilles sauvages (Hymenoptera:, Belgian Journal of Entomology 132, pp. 1-64 : 41

Nomada integra Brullé, 1832 . Statut ( Belgique): VU

La nomade de l’épervière ( Nomada integra , Fig. 26 ) est cleptoparasite de l’espèce Andrena humilis et vole entre avril et juin (WESTRICH, 2019). Selon PEETERS et al. (2012), l’espèce affectionnerait les milieux secs et chauds. Les trois spécimens capturés se partagent entre des prairies et le parc universitaire de la ville de Mons (Nimy). L’hôte, Andrena humilis , est une espèce oligolectique sur la tribu des Cichorieae ( Taraxacum , Crepis , etc) et affectionnerait les prairies à gestion extensive (PEETERS et al., 2012; WESTRICH, 2019), comme semble le confirmer notre échantillon (56% des effectifs sont répartis dans ce milieu). En second lieu, l’hôte a été retrouvé en assez grand nombre dans les parcs (20% des effectifs).

Si Nomada integra et son hôte semblent pouvoir s’accommoder du milieu urbain, des mesures de gestion appropriées dans les parcs permettraient peut-être d’en accroître les populations. Ces mesures pourraient notamment concerner la préservation de certaines « mauvaises herbes » dans les pelouses ( Hypochaeris , Crepis , Leontodon, Taraxacum , etc), celles-ci constituant l’essentiel de l’alimentation d’ Andrena humilis . De mÊme, l’hôte pourrait Être favorisé par le tracé de chemins de terre, cette espÈce affectionnant les sols compacts pour l’établissement de ses nids (PEETERS et al., 2012).

Figures

Fig. 26. Nomada integra Brullé, 1832 ♀. Barre d’échelle: 5 mm. © Paolo Rosa.