Anchitherium aurelianense aurelianense ( Cuvier, 1825 )

Alberdi, María Teresa, Ginsburg, Léonard & Rodríguez, Jesús, 2004, Anchitherium aurelianense (Mammalia, Equidae) (Cuvier, 1825) dans l’Orléanien (Miocène) de France, Geodiversitas 26 (1), pp. 115-155 : 120-132

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5376570

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03FC3455-FFA2-9E23-FF51-17EC57719879

treatment provided by

Marcus

scientific name

Anchitherium aurelianense aurelianense ( Cuvier, 1825 )
status

 

Anchitherium aurelianense aurelianense ( Cuvier, 1825)

NÉOTYPE. — Un fragment de maxillaire droit avec P2, P3 et P4 (MO-201). Figuré par Abusch (1983: T. 1, fig. 1). Selon Mayet (1908), le maxillaire est figuré par Blainville (1846: pl. VIII).

LOCALITÉ TYPE. — Montabuzard ( France), MN4b.

ÂGE. — Aragonien inférieur-moyen (MN3-MN5), Miocène moyen selon Abusch (1983: 47), de MN3 à MN5 ( Fig. 4).

AUTRES LOCALITÉS. — Dans les Sables de l’Orléanais: Chitenay, Neuville-aux-Bois et Chilleurs-aux-Bois (MN3), Baigneaux, Chevilly et Maigreville (MN4b), Faluns de Pontlevoy (= Thenay) et Faluns d’Anjou (MN5). Dans le bassin d’Aquitaine: La Romieu (MN4b) et Castelnau d’Arbieu (MN5) ( Fig. 4).

DIAGNOSE. — Abusch (1983: 46) indique un anchithère de petit taille. Par rapport au matériel de Sansan, la dentition jugale est de taille petite et brachyodonte. La longueur de la série supérieure P2-M3 est comprise entre 105 et 119 mm, la longueur de la série inférieure p2-m3 est de 102 à 113 mm. Un crochet est présent sur la plupart des M3 et généralement absent sur les autres dents jugales supérieures, plus fréquent qu’à Sansan. Présence d’une facette pour le cuboïde et d’une autre pour le petit cunéiforme sur la face d’articulation proximale du MTIII. Le relief intermédiaire, ou arête médiane des MCIII et MTIII (sensu Vidalenc 1979), est fort dans la partie postéro-distale, mais sans atteindre la partie antérieure. Sur l’articulation distale du MCIII, la fossette supra-articulaire est présente, variable en profondeur et un peu plus faible que sur le MTIII.

DESCRIPTION

Crâne

Il n’y a pas de restes crâniens à Baigneaux, mais des fragments de maxillaires plus petits que ceux de Sansan et similaires à ceux de Pontlevoy. La P 1 est présente dans les séries supérieures à Baigneaux et à Pontlevoy (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 1; Fig. 5 View FIG ). Parmi le matériel de La Romieu se détache le spécimen LRM-11 (conservé au MNHN), qui correspond à un fragment de crâne juvénile inédit ( Fig. 6A View FIG 1 View FIG ). On peut observer sur le maxillaire les D2-D4, M1 et M2 droites et gauches, la M1 est sortie et la M2 est encore dans l’alvéole. Le maxillaire droit conserve une forte P1. La crête faciale, peu marquée, fait saillie au niveau du parastyle de M1 et l’orbite paraît ouverte à ce même niveau. La suture du maxillaire est encore non soudée et la partie antérieure du choane s’ouvre au niveau de D3/D4 et est très allongée, avec une longueur de 46,8 et une largeur de 21,2 mm. La largeur du maxillaire au niveau de D3/D4 est 31,5 mm, postérieurement à D4 de 34,4 mm, mésialement à D2 de 37,3 mm et entre les alvéoles de D1 26,4 mm. Sur les séries supérieures, le cingulum mésio-linguo-distal est fort tant sur les prémolaires que sur les molaires. Le crochet est présent sur la D3 droite et les D2 et D3 gauches .

Parmi les restes d’anchithères inédits déposés au Musée d’Orléans se trouvent les spécimens de Tavers-les-Pavés ( Figs 7; 8I View FIG 1-I View FIG 3 View FIG ). Il y a un fragment de crâne avec P1-M3 (A-509) droites et gauches (P1 droite est cachée et P2 gauche manque) ( Fig. 7; dimensions: voir Annexe 1, Tableau 1; Fig. 5 View FIG ). Cette reconstruction est faite sur la structure générale des anchithères et non sur l’anchithère de Tavers-les-Pavés. Ce spécimen a bien conservé les séries dentaires et la partie ventrale du maxillaire. Les séries dentaires ont les prémolaires plus fortes que les molaires et sont proches de celles de Sansan en longueur ( Fig. 5 View FIG ) et plus grandes que celles de Baigneaux. Sur le palais, également conservé, s’observe la cavité vomérienne où les choanes arrivent au niveau de P4/M1. À ce niveau la largeur du palais est de 50,9 mm et 33,0 mm entre les P2.

Les dents supérieures de Baigneaux sont brachyodontes et de moyenne à petite taille; leur morphologie est conservatrice. Le cingulum est bien marqué. Le crochet est présent sporadiquement sauf sur les M3 où il est présent dans 33 % des cas (4 de 12). La P2 a une forme sub-triangulaire à quadrangulaire. L’hypostyle est fort sur la plupart des dents. Le protocône et l’hypocône sont généralement bien individualisés. Le protolophe et le métalophe s’unissent à l’ectolophe seulement aux stades d’usure avancés. Les prémolaires sont plus quadrangulaires et légèrement plus grandes que les molaires; ces dernières sont plus rectangulaires dans le sens bucco-lingual. Sur quelques séries supérieures, les dimensions de la M1 sont égales ou supérieures à celles de la P4. Cela est commun à la plupart des populations d’anchithères. La M3 montre une réduction caractéristique surtout dans le bord distal ( Fig. 8B View FIG ; dimensions: voir Annexe 1, Tableau 3). Les dents supérieures de Pontlevoy ont une morphologie et une taille très proches de celles de Baigneaux. Le cingulum est bien marqué mésio-linguo-distalement (FP-878) et il y a un crochet, très réduit, sur deux M1-2 seulement. Les 15 dents supérieures, dont trois dents de lait, des Faluns d’Anjou sont similaires à celles de Baigneaux en morphologie et en taille. Le cingulum est mésial et distal, non lingual et le crochet est sporadique, réduit sur une M2 (sur trois) et deux M3 (sur quatre), et bien développé sur la seule D2. Parmi les restes dentaires isolés de La Romieu il y a une P2 droite de taille aussi grande que celles de Sansan (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 3) et morphologiquement plus proche de celles de Baigneaux. Les séries supérieures de Tavers-les-Pavés ont les prémolaires plus fortes que les molaires et présentent un cingulum mésio-linguo-distal bien marqué, excepté sur les hypocônes de P4, M1, M2 et M3 ( Fig. 7). On n’observe pas de crochet sauf sur une M3 gauche, qui porte une petite marque de crochet. Les séries dentaires du fragment de crâne de Tavers-les-Pavés ont le cingulum très développé. L’hypostyle est fort tant sur les prémolaires que sur les molaires. La P1 gauche est grande. Les dents supérieures conservées au MNHN ont les mêmes dimensions et morphologie que celles de ce fragment de crâne de Tavers-les-Pavés et sont très proches aussi de celles de Sansan, surtout pour leur longueur ( Fig. 5 View FIG ; Annexe 1, Tableau 3). Parmi les restes déposés au Musée d’Orléans, et indiqués comme provenant de Savigné-sur- Lathan (dans les Faluns d’Anjou), seule une P2 avec un petit crochet est morphologiquement similaire à celles de Baigneaux (Annexe 1, Tableau 3). À Castelnau d’Arbieu il y a divers restes dentaires qui pourraient avoir appartenu à un même individu. Un fragment du maxillaire avec la P1 gauche, la M2-M3 gauche et les deux M1-2 gauches présentent les mêmes caractères que ceux que nous avons observés à Baigneaux (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 3) et sur ces dents supérieures nous observons un petit crochet. Les dents supérieures de Chilleurs-aux-Bois (dans les Sables de l’Orléanais) se réduisent à une molaire supérieure isolée (M3, MO-767) déposée au Musée d’Orléans et trois au MNHN (CH-6, CH-7 et CH-12). Elles sont caractérisées par la présence d’un cingulum mésio-distal et un hypostyle fort (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 3). Les dents supérieures de Neuville-aux-Bois, très rares, sont très comparables à celles de Montabuzard et de Chitenay. À Neuville les dents sont réduites à un fragment de maxillaire droit avec P1-M3. De plus, il y a au Musée d’Orléans deux fragments de maxillaires, un avec M1-M3 et l’autre avec P3-M1, et deux dents supérieures isolées: une P2 et une M1-2. Ces dents sont caractérisées par un cingulum sur la plupart d’entre elles. Sur les spécimens A-504 et A-505, ce cingulum et bien marqué. En général, il n’y a pas de crochet, mais dans la série A-504 (P3-M1), la M1 porte un crochet et la P3 une petite marque (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 3). À Montabuzard, localité type d’ Anchitherium aurelianense , ces dents sont réduites à une M2 sans crochet et avec un cingulum mésio-distal fort; et trois dents (P2-P3-P4) très cassées et très usées, sur lesquelles ne s’observe aucun crochet (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 3). À Chitenay les restes se réduisent à un maxillaire droit figuré par Mayet (1908: fig. 44) avec P2-M3. La M1 est la dent la plus large. On observe une petite marque (crochet) sur la M1 et la M2. Sur les dents le protoconule est bien développé, plus sur les prémolaires que sur les molaires. Les dimensions de la série et celles des dents apparaissent dans l’Annexe 1 (Tableaux 1 et 3 respectivement). Par ailleurs, les restes des Bois de Maigreville (= Graviers de l’Orléanais) ont livré une P2 avec un cingulum mésio-distal fort et très ténu lingualement (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 3).

Mandibule

Il n’y a pas de restes mandibulaires provenant de Baigneaux, mais seulement des fragments plus petits que ceux de Sansan et similaires à ceux de Pontlevoy et Buñol. La p1 est présente dans les séries inférieures de Baigneaux et de Pontlevoy (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 2; Fig. 5 View FIG ). Une mandibule avec la série droite p1-m3 (A-510) qui peut appartenir à un même individu que le crâne ( Fig. 7), et une autre (A-500), avec la série droite p2-m3, proviennent de Tavers-les-Pavés. Sur ces mandibules les prémolaires sont légèrement plus grandes que les molaires (Annexe 1, Tableau 2; Fig. 5 View FIG ). La série portant une petite p1 est appelée A-510 et l’autre A-500 (dimensions des dents isolées: voir Annexe 1, Tableau 4). La mandibule A-510 est bien conservée et ses dimensions sont: L max. (1) = c. 252; L museau (2) = 50 jusqu’à p1 et 52 jusqu’à p2; L p2-p4 (3) = 57,5; L m1-m3 (4) = 56,4; L de la série jugale p2-m3 (5) = 113,3; distance entre la partie distale de l’alvéole de m3 et la partie postérieure de la branche montante (6) = c. 88,0; l museau (7) = 27,8; H mandibule jusqu’au condyle (8) = c. 112,0; H de la branche montante (9) = 105,0; H de la mandibule postérieurement à m3 (10) = 51,7; H de la mandibule entre p4 et m1 (11) = 36,0; H de la mandibule en avant de p2 (12) = 29,1 et 25,3 en avant de p1; L de la symphyse (13) = 42,3; l min. de la symphyse (14) = 20,0.

Les dents inférieures provenant de Baigneaux sont caractérisées par une p2 sub-triangulaire; p3-4 sont rectangulaires, plus longues mésiodistalement et étroites antérieurement, et à grande variabilité, d’où la difficulté de séparer les p3 des p4; les m1-2 sont étroites postérieurement; les m3, avec trois lobes, sont un peu plus allongées que les autres molaires. Sur la plupart des prémolaires et des molaires il y a un entoconide bien étendu. Sur quelques dents il y a des petits styles linguaux dans les vallées distales (9 de 29 sur p3-4 et 3 de 38 sur m1-2). Les lophides peuvent être isolés ou reliés par la région des métaconide-métastylide en rapport avec le grade d’usure des dents. Sur ces dents le cingulum mésio-linguo-distal est fort et manque sur le protoconide de p2 d’une façon générale. Sur une p3- 4 il y a un ectostylide (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4; Fig. 7). Les dents jugales inférieures de Pontlevoy sont également similaires à celles de Baigneaux en taille et en morphologie. Le cingulum est fort mésio-bucco-distalement et manque sur le protoconide de p2, comme à Baigneaux. Le fragment mandibulaire de Thenay conservé au MNHN présente les mêmes caractères que celui de Pontlevoy (= Thenay) et celui de Baigneaux. Les 17 dents inférieures des Faluns d’Anjou sont toutes des jugales, avec un cingulum mésiobucco-distal très fort, et la plupart ont des styles disto-linguaux ( Fig. 2 View FIG ). Elles aussi sont morphologiquement très similaires à celles de Baigneaux (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4). Les

A

B C

D

dents inférieures des Tavers-les-Pavés sont caractérisées par un cingulum mésio-bucco-distal fort sauf sur l’hypoconide de p2 et m3. On détecte un petit style disto-lingual dans la vallée distale de p2 et p4. La p1 est petite et l’entoconide fort avec un petit hypoconulide, réduit sur la m3. En général les lophes sont isolés sur les dents peu usées.

Une m1-2 gauche (A-513) avec un cingulum mésio-bucco-distal très fort et de petits styles disto-linguaux (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4) provient du Bois de Maigreville. Par ailleurs, les restes des Maigreville (La Chapelle- Saint-Mesmin) ont livré une m1 avec un cingulum mésio-bucco-distal fort (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4). Divers restes dentaires provenant de Castelnau d’Arbieu pourraient avoir appartenu à un même individu, et sur les dents inférieures nous observons un fort cingulum, excepté sur l’hypoconide de m3 (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4). Sur les dents inférieures provenant de Chilleurs-aux-Bois, quatre fragments de mandibules, un complet (A-633) figuré par Mayet (1908: fig. 45), A-790 (p3-m 1 g), A-796 (p3-m 2 g + p2 isolée) et A-964 (m1-m 3 g), se caractérisent par un cingulum, généralement mésio-bucco-distal, sauf sur le protoconide de p2 et m3 et l’hypoconide de m3. Les prémolaires sont légèrement plus fortes que les molaires (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4). Les dents inférieures provenant de Chevilly correspondent à des fragments de mandibules, où on peut observer un cingulum bien marqué ( Fig. 6F View FIG , A-440). Les prémolaires sont beaucoup plus fortes que les molaires, surtout p4; la m3 a un fort hypoconulide; leurs dimensions sont réduites; les lophes sont encore isolés (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4). Les spécimens provenant de Neuville-aux-Bois, très rares, sont très comparables à ceux de Montabuzard et Chitenay. Les restes de Neuville sont réduits à un fragment de mandibule gauche avec m1-m2 et un fragment de mandibule droite avec p3-m2, tous sont déposés au MNHN. En plus, au Musée d’Orléans sont déposés deux fragments de mandibules, un avec p2-m3 (A-506) et l’autre avec p2-m1 (A-508), caractérisés par un cingulum fort. L’hypoconulide de m3 est bien développé et le cingulum mésio-bucco-distal fort, excepté sur l’hypoconide de m3. Il n’y a pas des stylides linguaux (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4). Les restes provenant de Montabuzard sont réduits à une série mandibulaire gauche avec m1-m3, sur laquelle reste seule la m1 (ou m1-2) et un p3-4 avec un cingulum et avec un petit stylide dans la vallée distale (dimensions: voir Annexe 1, Tableau 4). Il n’y a pas de dents inférieures en provenance de Chitenay.

Les dents de lait de Baigneaux ont les mêmes caractères que les dents définitives, mais le dessin occlusal est un peu allongé et simplifié. Il n’y a ni incisives ni canines conservées. Parmi les restes dentaires de Bézian il y a une canine de dimensions 5,4-4,3, une incisive de dimensions 8,2-6,2, et une p1 de 10,2-7,5 (du même âge que celle de La Romieu). De Castelnau d’Arbieu, il y a divers restes dentaires qui pourraient avoir appartenu à un même individu; parmi eux il y a une canine mâle et une incisive.

Squelette postcrânien

Les restes du squelette appendiculaire sont en général rares, mal conservés, souvent brisés.

Membre antérieur

L’humérus est représenté à Baigneaux par deux fragments distaux. La surface articulaire distale se présente sous la forme d’une poulie simple, comprenant une tubérosité externe et une tubérosité interne séparées par un sillon. Ces tubérosités sont presque horizontales comme chez le cheval. La trochlée externe s’engrène dans le sillon correspondant au radius et permet de supporter le poids du corps. Les dimensions de ces fragments distaux varient: DT articulaire distal (7) = 54,0-56,6; DAP distal interne (8) = 55,9; H max. de la trochlée interne (9) = 37,9-42,6; H min. de la trochlée (10) = 27,8-29,3.

Le radius est représenté par six fragments, cinq proximaux et un distal. Le radius joue un rôle très important, dû à la réduction de l’ulna, dans la transmission du poids du corps. La surface proximale présente une crête inter-trochléenne séparant deux enfoncements correspondant aux deux condyles de l’humérus. La face articulaire inférieure présente une forme caballine avec deux facettes, une pour le scaphoïde et une pour le semi-lunaire, qui se rejoignent et donnent lieu à une facette plus grande. La facette de l’ulna pour le pyramidal et le pisiforme est isolée par rapport à la partie distale du radius. Nous n’avons aucun radius complet pour examiner si l’ulna est soudé au radius tout au long de la diaphyse ou non, et sur l’exemplaire distal du radius il n’y a pas trace d’ulna. Les dimensions de ces fragments du radius sont: DT articulaire proximal (5) = 41,8- 52,3; DAP articulaire proximal (6) = 24,3-29,0; DT proximal (7) = 42,7-54,7; DT articulaire distal (8) = 35,5; DAP articulaire distal (9) = 24,0; DT distal (10) = 43,7; DT du condyle radial (11) = 19,5.

Le scaphoïde rappelle celui des chevaux par la forme et la disposition de sa facette articulaire supérieure pour le radius, par sa facette articulaire

A1 A2 B

G

distale pour le trapézoïde et le magnum, et par sa face interne pour le semi-lunaire. Il y a deux exemplaires et leurs dimensions sont: L max. facette supérieure articulaire = 25,0-25,5; l min. facette supérieure articulaire = 13,0-19,5; H max. = 15,2-18,4.

Le semi-lunaire est identique à celui du cheval en plus petit. Il y a deux exemplaires dont les dimensions sont: DT max. articulation supérieure = 16,0-16,6; DAP max. articulation supérieure = 20,7-21,5; H max. antérieure = 23,0-25,5.

Le magnum présente des caractères caballins. Il y a trois exemplaires, dont un complet. Il est plat et très large, sa face supérieure triangulaire, avec la base dirigée en avant, creusée de deux dépressions pour le scaphoïde et le semi-lunaire. Sa portion postérieure forme une saillie destinée à se mettre en rapport avec seulement le semi-lunaire. La face inférieure s’articule exactement sur la face supérieure du MCIII et il y a une petite facette latérointerne pour le MCII. On peut aussi observer la facette pour le trapézoïde. Ses dimensions sont: DT facette inférieure (correspondant avec la mesure 7 du MCIII) = 24,7-28,0; DAP idem (correspondant avec la mesure 6 du MCIII) = 22,0-26,0; épaisseur max. du côté du scaphoïde = 14,6-19,5; D de la facette pour le MCII = 6,2. Il y a d’autres restes d’anchithères inédits, comme le magnum de Tavers-les-Pavés, déposés au Musée d’Orléans. La morphologie de ce magnum est similaire à celle des exemplaires de Baigneaux. Ses dimensions sont: épaisseur max. du côté du scaphoïde = 14,0; DT facette supérieure = 16,2; DAP facette supérieure = 26,6; DT facette inférieure (correspondant avec la mesure 7 du MCIII) = 27,2; DAP facette inférieure (correspondant avec la mesure 6 du MCIII) = 24,8.

Les métacarpiens de Baigneaux sont représentés par le MCIII, troisième doigt dominant, le MCII et le MCIV, deuxième et quatrième doigts réduits ou doigts latéraux. Du MCIII il y a seulement des fragments distaux. L’extrémité inférieure ou épiphyse distale du MCIII est formée par une poulie qui s’articule avec la première phalange centrale, et est élargie au-dessus de l’articulation (caractère dû au point d’appui des doigts latéraux à ce niveau) et qui peut être plus ou moins développée. Elle a une forme presque symétrique avec une crête présente seulement sur la face plantaire de la surface articulaire et souvent absente ou peu notable sur la face dorsale pour une articulation avec la première phalange plus faible. Sur les deux fragments on observe une fosse supra-articulaire distale développée. Les mesures sont présentées dans le Tableau 5 (Annexe 1) et la Figure 3 View FIG . Dans les autres gisements des Sables de l’Orléanais le squelette postcrânien se réduit à un fragment d’articulation proximale de MCIII g de Chilleurs-aux-Bois similaire à celui décrit de Baigneaux, à une extrémité proximale du MCIII de Chilleurs et une autre de Montabuzard, avec la facette pour le MCIV placée très postérieurement et l’articulation proximale représentée par une surface presque plane de forme triangulaire. Les dimensions apparaissent dans le Tableau 5 (Annexe 1). L’IG n’a pas été calculé car il n’y a pas de métacarpien entier en provenance de Baigneaux, ni des autres localités étudiées ici.

Les métacarpiens latéraux sont brisés. Ils sont grêles et comprimés latéralement. Ils se placent un peu en arrière du MCIII. Sont préservées seulement deux extrémités proximales de MCII et deux de MCIV. L’extrémité proximale du MCII présente une articulation pour le magnum sur un exemplaire. Sur le magnum on peut détecter une marque qui pourrait être attribuée à cette facette. Sur la face médiale de l’extrémité proximale, on trouve une seule facette articulaire comme chez Hipparion . Kovalevsky (1873: pl. II, fig. 2) figure une petite facette pour l’articulation d’un trapèze rudimentaire provenant de Sansan, mais nous ne l’avons trouvée sur aucun exemplaire de Baigneaux. Les seules dimensions que nous pouvons donner sont: DT max. proximal (3) = 9,5- 12,3; DAP max. proximal (4) = 12,9-13,3. Les MCIV sont aussi grêles et comprimés latéralement que les MCII. La face supérieure triangulaire est en rapport avec l’unciforme. La portion supérieure de sa face latérale s’articule par deux facettes avec le MCIII. La face proximale du MCIV n’atteint pas le niveau de celle du MCIII. Ses dimensions sont: DT max. proximal (3) = 11,5-12,5; DAP max. proximal (4) = 14,0-17,1. Deux extrémités distales de métapodes latéraux sont difficiles à déterminer (métacarpien/métatarsien). Ils sont grêles, comprimés latéralement, avec une petite saillie assez faible. Leurs dimensions sont: DT articulaire distal (5) = 11,7-11,8; DAP articulaire distal (6) = 20,5-20,6.

Membre postérieur

Le fémur est représenté par quatre fragments, deux distaux, un proximal et un fragment de la tête. Le fragment proximal conservé part de l’articulation, où l’on peut prendre la mesure du diamètre transversal. La tête est de forme sphérique et légèrement aplatie dorso-plantairement et est échancrée d’une fosse pour l’insertion de ligaments intra-articulaires. De l’extrémité distale il y a seulement deux fragments où on peut observer les deux condyles articulaires surmontés d’une trochlée cassée et qui ne peut être mesurée. Les seules dimensions de ces fragments sont: DT proximal (5) = 80,6; DT distal max. en appui sur les condyles (7) = 62,9-68,3; DAP articulaire interne distal (8) = 78,7; DAP de la tête (10) = 35,6-38,5. Parmi les spécimens des Sables de l’Orléanais cet os se réduit à un fragment de fémur de Chilleurs-aux-Bois et un fragment de fémur de Montabuzard, figurés par Cuvier (in Mayet 1908). Ces fragments sont très similaires à ceux de Baigneaux.

Pour ce qui concerne le tibia, il y a un exemplaire complet et 10 fragments distaux, dont quatre juvéniles. Le corps est très allongé et cylindroïde, dominé par une crête très importante (tuberositas tibiae). La section de la diaphyse devient progressivement triangulaire vers l’épiphyse proximale où elle s’élargit. L’extrémité distale correspond presque exclusivement à l’articulation avec la trochlée de l’astragale. Elle est entourée de part et d’autre par les malléoles interne et latérale. La cochlée tibiale est constituée de deux gorges profondes séparées par un tenon central. On peut observer la soudure de la fibula qui arrive presque à la moitié de la longueur du tibia où elle est très faible. La fibula est représentée seulement par sa partie médiale. Cette portion diaphysaire, très mince, est soudée au corps tibial. La face tarsienne du tibia et de la fibula réunis permet de constater que la poulie pour l’astragale était placée très obliquement par rapport à l’axe transverse du tibia. Ses dimensions sont: L max. (1) = 287,0; L externe (2) = 278,0; l min. diaphyse (3) = 28,3-37,7; DAP min. diaphyse (4) = 20,0- 27,0; DT proximal (5) = c. 77,0; DAP proximal (6) = 54,5; DT distal (7) = 46,6-51,9; DAP distal (8) = 30,3-35,5. À Montabuzard il y a une possible extrémité proximale de tibia figurée par Cuvier (in Mayet 1908).

L’astragale est représenté à Baigneaux par 25 exemplaires (11 g, 14 d), et quelques-uns très roulés et juvéniles; 10 sont bien conservés. Cet os joue un rôle important dans la transmission du poids du corps vers le doigt central. La lèvre médiale est légèrement plus forte que la lèvre latérale et entre elles se trouve la gorge de la trochlée, comme chez le cheval. La hauteur de la poulie tibiale est légèrement plus grande que sa largeur. Les trois facettes destinées au calcanéum offrent différentes formes. La facette interne oblongue atteint le bord disto-antérieur de la facette pour le naviculaire et se courbe très peu à son extrémité postérieure sur certains et beaucoup sur d’autres. La facette postérieure est formée de trois surfaces soudées, c’est-à-dire une facette en forme de gorge profonde qui correspond exactement au bec du calcanéum. Sur le bord externe de l’articulation distale de l’astragale, se trouve une petite facette oblique pour le cuboïde, qui est aplatie et plus ou moins développée; elle est en même temps dirigée plus en avant, ce qui indique une réduction moindre du doigt latéral correspondant. La forme de la facette pour le naviculaire est plus ou moins sub-triangulaire. Sur certains astragales elle montre une surface non articulaire de développement variable, qui correspond à des insertions ligamentaires. Dans quelques exemplaires ces insertions sont absentes, ou dans d’autres on peut observer une légère rugosité. Les mesures apparaissent dans le Tableau 6 (Annexe 1). Parmi les spécimens de Pontlevoy il y a quatre astragales (dont un roulé) de petite taille et très similaires à ceux de Baigneaux; la petite facette oblique pour le cuboïde, comme la facette pour le naviculaire, sub-triangulaire, est variable en taille et ne montre pas de saillies très marquées (Annexe 1, Tableau 6). Les seuls os de La Romieu sont deux astragales gauches, un bien conservé et l’autre roulé (LRM-13 et LRM-14). La morphologie et la taille sont très similaires à ceux que nous avons décrits de Baigneaux (Annexe 1, Tableau 6). Dans le matériel de Savigné (= Faluns d’Anjou) il y a un astragale gauche qui en termes de dimensions se place entre les restes les plus petits de Sansan et les astragales provenant des localités des Sables de l’Orléanais (Annexe 1, Tableau 6). Parmi les restes du Bois de Maigreville il y a un astragale, bien conservé, qui présente la même morphologie que ceux de Baigneaux, avec la facette pour le cuboïde faisant saillie dans l’articulation distale qui est triangulaire (Annexe 1, Tableau 6). À Chevilly il y a également un autre astragale, plus petit que ceux de Baigneaux, mais de morphologie similaire (Annexe 1, Tableau 6).

Le calcanéum est représenté à Baigneaux par cinq exemplaires (1 g, 4 d). Il est semblable à celui du cheval, mais un peu plus grêle et plus petit. Le corps du calcanéum est rectiligne, très développé et fait saillie à l’extrémité proximale où se place le tuber calcis qui joue un rôle dans la flexion des phalanges et également dans l’amortissement du pas. Sur la face astragalienne, il y a trois facettes ( Fig. 3 View FIG ). Le prolongement antérieur de la facette astragalienne supérieure est peu accusé, au contraire des autres équidés, et la forme de cette facette est variable. La face supérieure est séparée de la facette astragalienne interne, mais les deux facettes sont quelquefois presque en contact. Le bord externe de la facette astragalienne interne, presque toujours plat, présente parfois une échancrure dans sa partie moyenne. La surface cuboïdienne offre un bord externe presque droit, ou incliné par rapport à l’axe de l’os. Ses dimensions apparaissent dans le Tableau 7 (Annexe 1). Dans les Faluns d’Anjou il y a trois calcanéums roulés. La morphologie de ces os semble similaire à celle de ceux de Baigneaux. Dans le matériel de Savigné il y a un calcanéum complet dont le rapport des mesures CAL1/CAL2 (voir Fig. 3 View FIG ) est similaire à celui des restes les plus grands calcanéums provenant de Sansan. Les mesures de l’articulation pour l’astragale s’intercalent parmi les plus larges de Sansan (Annexe 1, Tableau 7). À Chevilly il y a un calcanéum de taille plus petite (Annexe 1, Tableau 7) que les calcanéums provenant de Baigneaux, mais de même morphologie.

Le naviculaire de Baigneaux a des dimensions intermédiaires entre celui des paléothères et celui des équidés. Le bord postérieur présente une légère dépression, servant à loger la saillie du bord postérieur de l’astragale. Le côté externe présente une petite facette pour le cuboïde. La face inférieure s’articule avec le troisième cunéiforme. Ses dimensions sont: DT non articulaire = 25,5- 26,0; DAP max. articulation = 32,0-32,5; H = 13,0-14,0.

L’ectocunéiforme est sub-triangulaire à Baigneaux; il est en étroite relation avec le MTIII, auquel il transmet le poids du corps provenant du naviculaire et de l’astragale. La facette postérieure pour le mésocunéiforme est présente sur un spécimen et absente sur l’autre (caractère 14 de Sánchez et al. 1998). Une petite facette existe pour le MTII. Ses dimensions sont: l articulation max. surface inférieure (correspondant à la mesure 7 du MTIII) = 29,8-33,0; DAP articulation max. surface supérieure (correspondant à la mesure 6 du MTIII) = 26,8-29,8; épaisseur = 11,0-13,0.

Le métatarsien central MTIII de Baigneaux est l’un des os les plus remarquables et caractéristiques de l’espèce. Il y a deux exemplaires complets, plus quatre fragments avec l’articulation proximale et deux avec l’articulation distale. Sa surface proximale est plane, perpendiculaire à la diaphyse et un peu évasée sur les bords. Sa diaphyse est longue et sub-circulaire. La facette pour le grand cunéiforme ou ectocunéiforme est étendue et présente une fossette non articulaire pour les insertions ligamentaires (ligament interosseux MTIII-ectocunéiforme), qui varie de profonde à inexistante, comme à Sansan. Latéralement à cette facette, il y a une facette verticale plus petite pour le cuboïde, qui présente une inclinaison allant de 138° à 145°, et sur l’autre extrémité se trouve la facette pour le mésocunéiforme qui est peu marquée sur les restes de Baigneaux, tous un peu roulés. Sur la face médiale, il y a une facette antérieure nette pour le MTII, et une postérieure, nulle ou très réduite. La facette latérale pour le MTIV est unique et longue, bien développée et verticale, plus que celle du cuboïde (sauf sur un exemplaire où elle est similaire en taille à celle du cuboïde); ces os sont en contact avec le tubercule pour l’insertion musculaire interosseuse, au moins sur deux exemplaires. La partie inférieure articulaire est nettement séparée du corps de l’os par une dépression transversale, cette dépression est comparativement plus faible sur les métacarpiens et pourtant utile pour distinguer entre les restes des fragments des extrémités distales isolées des MCIII et MTIII. La saillie (ou quille) de l’extrémité distale du métatarsien est un peu plus étendue vers l’avant que celle du métacarpien et fortement développée sur la face plantaire. Selon Eisenmann (pers. obs. 1995), l’articulation distale du MTIII paraît plus engoncée sur la première phalange que celle du MCIII. Sur la seule phalange de Baigneaux (Ba-1581) nous observons que le sillon de la facette articulaire proximale est un peu plus profond que sur le matériel de Sansan, mais sans toutefois atteindre le bord antérieur de la surface proximale.

La face dorsale du MTIII est fortement convexe et la face plantaire presque plane et parcourue par deux surfaces rugueuses parallèles sur toute sa longueur ( Fig. 3 View FIG ; Annexe 1, Tableau 8). Son IG varie de 11,42 à 12,26. Parmi les spécimens de Pontlevoy il y a deux extrémités proximales et une distale de MTIII qui présentent des caractères très proches de celles de Baigneaux. Le reste unique de Thenay (= Pontlevoy) est très fragmentaire. Sur les extrémités proximales la facette pour le grand cunéiforme présente une fossette non articulaire (ligament tarsométatarsien interosseum III selon Vidalenc [1979]), plus profonde sur un exemplaire que sur l’autre. La facette pour le cuboïde est plus grande sur un spécimen que sur l’autre et l’inclinaison de cette facette varie de 130° à 138°; latéralement la facette pour le MTIV est plus petite et n’entre pas en contact avec le tubercule pour l’insertion musculaire interosseuse (dans les deux exemplaires). Un seul exemplaire présente une facette pour le petit cunéiforme. Sur la face médiale, il y a une petite facette antérieure pour le MTII. Dans les exemplaires des Faluns d’Anjou il y a un MTIII roulé de juvénile. Cet os est le plus petit des métatarsiens de la région de la Loire. La morphologie de cet os semble similaire aux autres décrits ici (Annexe 1, Tableau 8). Parmi les spécimens des Sables de l’Orléanais il y a, en provenance de Chilleurs-aux-Bois, un fragment de l’articulation proximale de MTIII droit similaire à celui de Baigneaux. Et en provenance de Chilleurs, il y a également une extrémité proximale d’un MTIII avec une facette pour le grand cunéiforme qui présente une fossette non articulaire un peu réduite.

Les métatarsiens latéraux (MTII et MTIV) de Baigneaux sont en général fragmentaires, mais comme ceux des extrémités antérieures, ils sont grêles et comprimés latéralement. Sur l’épiphyse proximale, le MTII présente seulement une facette pour le MTIII, l’antérieure, et seule une petite facette pour le petit cunéiforme. Les seules dimensions sont: DT max. proximale (3) = 13,5; DAP max. proximale (4) = 17,0. Parmi les spécimens de Pontlevoy il y a un fragment d’extrémité distale, roulé et petit, dont les mesures sont: DT articulation distale (5) = 10,7; DAP articulation distale (6) = 18,4. Parmi les restes de Montabuzard, Cuvier (1825) a figuré deux extrémités de MTII. Le MTIV est le plus gros des doigts latéraux, surtout dans l’articulation supérieure, avec une seule facette d’articulation interne avec le MTIII, bien développée et verticale; elle est en contact avec la facette pour le cuboïde et dans la plupart des spécimens similaire en taille à celleci; ils sont en contact avec le tubercule pour l’insertion musculaire interosseuse, dans au moins deux exemplaires sur quatre. Ses dimensions sont: DT max. proximale (3) = 12,0-13,1; DAP max. proximale (4) = 19,0-22,0.

La première phalange du doigt central (1PHIII) est un os trapu. La distinction entre les premières phalanges antérieures et postérieures est délicate comme l’a déjà indiqué Kovalevsky (1873: 65). Mais dans le matériel de Baigneaux il y a un seul exemplaire où les protubérances de la face postérieure ou plantaire ne sont pas très prononcées et l’ont ne peut dire s’il est antérieur ou postérieur. L’extrémité proximale de la 1PHIII a une facette articulaire proximale rectangulaire, moins élargie

A B

que dans les exemplaires de Sansan, concave dorsoplantairement. Elle est creusée en son milieu par une gouttière, qui arrive à un peu plus de la moitié de la surface (un peu plus que sur le matériel de Sansan) et qui correspond à l’arête centrale inter-condylienne (ou quille) du métapode, longue dans les postérieures. Elle est plus courte et profonde dans l’antérieure, où il semble que les insertions ligamentaires inter-condyliennes sont plus fortes. Les faces dorsale et plantaire sont rectangulaires. Tous les reliefs proximaux correspondent à des insertions ligamenteuses sésamoïdiennes relativement faibles et l’extrémité distale est altérée (Annexe 1, Tableau 9; Fig. 8F View FIG ). Parmi les spécimens de Pontlevoy il y a trois premières phalanges du troisième doigt, une antérieure et deux postérieures, qui sont, comme sur les exemplaires de Baigneaux, rectangulaires et non élargies à l’extrémité proximale (Annexe 1, Tableau 9). Parmi les spécimens des Faluns d’Anjou, provenant de Savigné et déposés au Musée d’Orléans, il y a une 1PHIII (A-512) avec des protubérances très prononcées, tant proximodistale que sur la face postérieure correspondant à des insertions ligamenteuses sésamoïdiennes plus fortes qu’à Baigneaux, mais morphologiquement similaires. La facette articulaire rectangulaire de l’extrémité proximale est élargie, concave dorsoplantairement, et marquée par une très petite gouttière qui n’arrive qu’à la moitié de la surface. Les faces dorsale et plantaire sont rectangulaires mais moins que sur la phalange de Baigneaux. La tubérosité distale (mesure 6 de la Fig. 3E View FIG ) est très prononcée. Les dimensions de ce spécimen apparaissent dans le Tableau 9 (Annexe 1) (voir aussi Fig. 9 View FIG ). Parmi les spécimens de Pontlevoy il y a une première phalange latérale qui a pour dimensions: L max. (1) = 23,6; DT max. proximal (2) = 11,9; DAP max. proximal (3) = 16,0; DT max. distal (4) = 10,5.

La 2PHIII est plus courte et plus trapue que la première. Il est pratiquement impossible de faire de distinction entre les phalanges antérieures et postérieures. L’extrémité proximale réunit deux surfaces glénoïdes. Sur la 2PHIII, l’insertion du muscle long extenseur des orteils est discrète, voire presque absente; ce muscle doit son rôle à son attachement sur la 3PHIII. L’extrémité distale de la 2PHIII est constituée de deux condyles bien marqués. Un petite ligne sépare transversalement cette surface, qui correspond également à une rupture de courbure. La partie plantaire correspond à la surface articulaire pour le petit sésamoïde ou sésamoïde distal. Elle s’étale sur toute la largeur de la phalange et son rôle est de maintenir la cohésion de cette articulation. La partie distale correspond à la troisième phalange. La présence de doigts accessoires de part et d’autre de cette articulation facilite son maintien. Nous avons huit exemplaires de Baigneaux (cinq complets) et leurs dimensions apparaissent dans le Tableau 10 (Annexe 1). Parmi les restes du squelette postcrânien des Faluns d’Anjou il y a une 2PHIII, roulée, dont la morphologie semble similaire à celles des autres localités décrites. Elle est plus courte que celle de Baigneaux roulée (Annexe 1, Tableau 10). Il y a aussi, dans le matériel des Faluns d’Anjou, une seconde phalange latérale.

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Perissodactyla

Family

Equidae

Genus

Anchitherium

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