Aphanius persicus ( Priem, 1908 ) Gaudant, 2011
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/g2011n2a9 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03FF87AF-FFF9-FF89-FD5A-17AFA8C182FC |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Aphanius persicus ( Priem, 1908 ) |
status |
comb. nov. |
Aphanius persicus ( Priem, 1908) View in CoL n. comb. ( Figs 2-6 View FIG View FIG View FIG View FIG View FIG )
Brachylebias persicus Priem, 1908: 20 View in CoL .
MATÉRIEL TYPE. — Le spécimen MNHN.F.OUR 20A, figuré par Priem (1908: pl. II, fig. 10) et sa contreempreinte MNHN.F.OUR 20B, figurée par Priem (1908: pl. III, fig. 13) sont proposés comme lectotype ( Fig. 2 View FIG ). Les cinq autres spécimens figurés par Priem (1908) (MNHN.F.OUR 21-23 et 24A, B) ont le statut de paralectotypes.
LOCALITÉ TYPE. — Marnes blanches, Hamirabad, près de Tabriz (Azerbaïdjan iranien).
STRATE TYPE. — Miocène supérieur: Tortonien probable (âge compris entre 12 et 5 Ma selon H. Moïne Vaziri, in litt., 24/4/1984).
DIAGNOSE. — Aphanius de petite taille dont la longueur standard semble avoir été inférieure à 35 mm. Corps relativement trapu dont la hauteur maximale est généralement comprise 4 à 5 fois dans la longueur standard.Tête grande constituantentre ¼ et ⅓ decettemêmedimension.Nageoire caudale en forme de palette tronquée dont la longueur égale ¹⁄₅ à ¼ de la longueur standard.Nageoire dorsale insérée un peu en arrière du milieu de la longueur du corps, mesurée de la pointe du museau au bord postérieur des hypuraux; II-III+7-8 rayons. Anale débutant nettement en arrière de la verticale passant par l’origine de la dorsale; II-III+8-9 rayons. Pectorales en position basse sur le flanc; 12-13 lépidotriches.Pelviennes petites, insérées plus près de l’anale que des pectorales. Colonne vertébrale comportant 25-26 vertèbres dont 14-15 postabdominales. Grandes écailles cycloïdes couvrant le corps et une partie de la tête.
DESCRIPTION ANATOMIQUE
Comme l’a souligné Priem (1908), Brachylebias persicus est une espèce de petite taille puisque la longueur du plus grand spécimen étudié n’atteint pas 40 mm ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ). Le corps est relativement trapu puisque sa hauteur maximale n’est comprise qu’environ quatre fois et demie dans la longueur standard. La nageoire caudale, en forme de palette arrondie à son extrémité distale, est relativement grande, compte tenu de la brièveté du corps, puisque sa longueur est, comme la hauteur du corps,approximativement comprise quatre fois et demie dans la longueur standard.
Tête ( Figs 4 View FIG ; 5 View FIG )
La remarquable fragilité des os, jointe à un type de conservation généralement médiocre,rend difficile une étude précise de l’anatomie céphalique. Cependant, certains os ont pu être observés dans de bonnes conditions. C’est le cas des frontaux (Fr), bien visibles sur les spécimens NHM P.47 945 et 47 947 ( Fig.3A, B View FIG ) et sur le spécimen MNHN.F.OUR 25 dont la tête est écrasée dorso-ventralement. À la fois très longs et très larges, ils constituent à eux seuls la majeure partie du toit crânien.Leur largeur égale pratiquement la moitié de leur longueur.Ils sont traversés longitudinalement par le canal supraorbitaire, qui émet au-dessus de la partie postérieure de l’orbite un canalicule médian qui se dirige vers le plan sagittal sans cependant entrer en contact avec son symétrique.
L’orbite est grande: son diamètre horizontal est contenu environ deux fois et demie dans la longueur de la tête. Le parasphénoïde, légèrement incliné vers l’arrière, la traverse approximativement en son milieu.
L’ouverture buccale, courte, est très fortement oblique et s’ouvre à l’extrémité du museau. Le prémaxillaire ( Fig.4 View FIG ) constitue à lui seul tout le bord oral de la mâchoire supérieure.Son processus ascendant, de taille modérée, rendait possible la protraction de la mâchoire. Le bord oral, faiblement concave, porte encore sur certains spécimens – notamment sur le lectotype MNHN.F.OUR 20b – quelques dents tricuspides dont la cuspide axiale est à peine plus développée que les cuspides latérales ( Fig. 2C View FIG ). Le maxillaire, en forme de baguette grêle arquée, est visible en arrière du prémaxillaire sur le spécimen NHM P. 47 940. La mandibule, de forme arquée, est relativement courte car son articulation avec le carré prend place au-dessous du bord antérieur de l’orbite. Le bord oral du dentaire, convexe, porte une rangée de dents tricuspides semblables à celles portées par le prémaxillaire. Le bord ventral du dentaire, faiblement concave, porte dans sa région proximale un processus en forme d’éperon qui fait nettement saillie vers l’avant.
L’appareil operculaire ( Fig. 5A, B View FIG ) comporte un opercule de grande taille de forme trapézoïdale. Sa largeur maximale égale approximativement le tiers de la longueur de la tête. Son bord dorsal est faiblement concave. Le sousopercule, observable sur le spécimen NHM P. 47 945, est subtriangulaire. Son bord ventral est assez fortement convexe. Il possède un processus articulaire bien développé permettant l’articulation avec l’opercule. La même pièce permet d’observer également l’interopercule dont le contour postéro-ventral est régulièrement arrondi.
Le préopercule, falciforme, est caractérisé par le grand développement de sa branche horizontale qui est un peu plus longue que la branche verticale, ce qui a pour conséquence de repousser vers l’avant le carré et l’articulation quadrato-mandibulaire. Le bord postérieur de l’os, régulièrement arrondi, est pratiquement parallèle au trajet du canal préoperculaire. Une lamelle osseuse prend place en avant de l’angle formé par les deux branches du canal préoperculaire.
On connaît relativement peu de choses de l’arc hyoïde, bien que l’hyomandibulaire soit bien visible sur le spécimen NHM P. 47 956 ( Fig. 5B View FIG ). On y reconnaît sa tête articulaire triangulaire robuste dont l’axe détermine un angle d’environ 120° avec sa branche verticale. Le symplectique est long et robuste, en relation avec le développement de la branche horizontale du préopercule. Son extrémité distale s’engage dans la gouttière postérieure du carré, délimitée vers l’arrière par un processus articulaire bien développé.
Des dents pharyngiennes ont été observées et plusieurs d’entre elles prélevées sur le lectotype MNHN.F.OUR20a ( Fig.2D,E View FIG ).De forme cylindroconique, elles se terminent par une extrémité distale effilée en pointe ou en crochet et sont caractérisées par la possession, au-dessous de l’area masticatrice, d’un épaulement plus ou moins marqué (nommé «shoulder » par Garman [1895]). Ces dents sont très comparables à la plupart des dents pharyngiennes prélevées sur les Aphanius crassicaudus (Agassiz, 1839) du Messinien de Cherasco (Piémont, Italie) et de Gabbro (Toscane, Italie) figurées par Gaudant (1981: pl. 1, figs 7; 9-11; 14-16).
Corps
La colonne vertébrale se compose d’environ 25 ou 26 vertèbres dont 14 ou, le plus souvent, 15 postabdominales. D’après les observations réalisées sur le lectotype MNHN.F.OUR 20A+b figuré par Priem (1908: pl. III, fig. 13), la région abdominale paraît avoir comporté 11 vertèbres abdominales dont les centra sont caractérisés par leur forme trapue. Les vertèbres postabdominales possèdent des centra un peu plus allongés. Ils supportent des neurapophyses et des hémapophyses très longues dont l’extrémité distale atteint presque, respectivement, les bords dorsal et ventral de la région postabdominale.
Des epipleuralia sont présents.Il s’agit de baguettes osseuses grêles faiblement arquées.
Les côtes pleurales, au nombre d’environ neuf paires, sont longues et robustes. Leur extrémité distale atteint pratiquement le bord ventral de la cavité abdominale.
La nageoire caudale, en forme de palette plus ou moins arrondie à son extrémité distale, n’est jamais parfaitement fossilisée, ce qui ne permet pas d’en donner une description détaillée. Elle se compose de 14 ou 15 rayons principaux à la fois articulés et bifurqués, auxquels s’ajoutent, dorsalement et ventralement, 6 ou 7 rayons marginaux courts.
L’endosquelette de la nageoire caudale est seulement constitué de trois éléments.Il est pratiquement symétrique par rapport à l’axe de la colonne vertébrale. À l’arrière, le complexe uro-terminal est fusionné avec une plaque hypurale unique triangulaire très large. En avant des bords antéro-dorsal et antéro-ventral de la plaque hypurale s’observent respectivement un épural unique et le parhypural long et étroit qui sont pratiquement disposés symétriquement par rapport à l’axe de la colonne vertébrale. Plus en avant, les neurapophyses et hémapophyses allongées portées par les deux centra préuraux libres concourent au soutien des rayons dermiques marginaux dorsaux et ventraux de la caudale.
Les nageoires dorsale et anale sont bien conservées sur le spécimen NHM P. 47 947 ( Fig. 3B View FIG )
La nageoire dorsale est insérée un peu en arrière du milieu de la longueur du corps, mesurée de la pointe du museau au bord postérieur des hypuraux. Elle débute toujours sensiblement en avant de la verticale passant par l’origine de l’anale. Dans certains cas, elle peut même débuter au-dessus du milieu de l’espace séparant la base des pelviennes de l’origine de l’anale. Elle est généralement formée de 10 ou 11 rayons parmi lesquels on distingue le plus souvent un ou deux courts rayons suivis par un long rayon indivis dont la longueur égale approximativement les ⅔ de la hauteur du corps mesurée au niveau de son insertion. Les 7 ou 8 lépidotriches postérieurs sont à la fois articulés et bifurqués. Leur longueur diminue progressivement vers l’arrière.
L’endosquelette de la nageoire dorsale n’est généralement pas suffisamment bien conservé pour permettre de dénombrer les axonostes proximaux. Ce nombre semble toutefois avoir varié de 10 à 12.
La nageoire anale débute approximativement sous le milieu de la base de la nageoire dorsale à laquelle elle est partiellement opposée. Elle est formée le plus souvent de 10 à 12 rayons dont deux rayons courts situés à l’avant. Le troisième rayon qui est seulement articulé est le plus long de la nageoire. Sa longueur égale approximativement les ⅔ de la hauteur du tronc mesurée à l’origine de l’anale. Les
Op autres lépidotriches, au nombre de 8 ou 9, sont à la fois articulés et bifurqués. leur longueur diminue progressivement vers l’arrière de la nageoire.
Les nageoires pectorales, insérées en position basse, comprennent 12 ou 13 lépidotriches dont l’extrémité distale n’atteint pas l’extrémité antérieure des os pelviens.
L’anatomie de la ceinture scapulaire demeure mal connue. Le cleithrum est caractérisé par le grand développement de sa région postéro-ventrale et par l’allongement de sa branche inférieure dont la longueur excède celle de la branche verticale. L’endosquelette de la ceinture scapulaire est partiellement observable sur le spécimen NHM P. 47 945. On y voit notamment le coracoïde, allongé, terminé par un processus postérieur saillant.
Les nageoires pelviennes sont insérées un peu plus près de l’origine de l’anale que de la base des pectorales. Elles se composent de 6 ou 7 rayons dont 5 ou 6 à la fois articulés et bifurqués dont l’extrémité distale atteint au maximum les ¾ de la distance séparant leur base de l’origine de l’anale.
Les os pelviens, de petite taille, ont la forme de triangles allongés.Leur morphologie n’est pas connue avec précision.
Les écailles, de type cycloïde, sont remarquablement bien conservées sous forme d’empreintes sur le spécimen MNHN.F.OUR 26 ( Fig. 6 View FIG ). Certaines d’entre elles permettent d’observer la présence d’un champ antérieur orné de 6 ou 7 radii. Le reste de l’écaille comporte un nucleus de taille modérée autour duquel prennent place une douzaine de circuli assez espacés dont la densité est d’environ 12 au millimètre. Des écailles sont présentes à la fois sur le toit crânien, comme le montre le spécimen NHM P. 47 956, et également sur l’opercule et le préopercule. On peut estimer à environ 27 le nombre d’écailles présentes dans la longueur du corps. Elles sont disposées sur environ 6 à 8 rangées longitudinales.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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Aphanius persicus ( Priem, 1908 )
Gaudant, Jean 2011 |
Brachylebias persicus
PRIEM F. 1908: 20 |