Prionobelum joliveti, Mauriès, 2001

Mauriès, Jean-Paul, 2001, Sur l’identité de Zephronia hainani Gressitt, 1941, à propos de la description d’un nouveau Prionobelum (Diplopoda, Sphaerotheriida, Sphaeropoeidae) de Haïnan, Chine, Zoosystema 23 (1), pp. 131-142 : 136-139

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5398335

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03FFDB7F-E237-1A3E-FCFA-1E12D582FB2B

treatment provided by

Marcus

scientific name

Prionobelum joliveti
status

sp. nov.

Prionobelum joliveti View in CoL n. sp.

(Fig. 4)

MATÉRIEL- TYPE. — Un holotype, une allotype, 12 et 4 paratypes sont déposés dans la collection Myriapodes du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (CB 054). Un et une paratypes sont légués à la California Academy of Science de San Francisco, USA, et un autre couple de paratypes à l’Académie des Sciences de Russie (Inst. Problems of Ecology & Evolution, Moscou).

LOCALITÉ- TYPE. — Chine, Haïnan, sur une colline à l’ouest de la ville nouvelle (et universitaire) de Danzhou (109°33’E, 19°30’N), dans une plantation d’hévéas. 22 exemplaires (15 et 7) ont été récoltés le 19.XI.1995 par P. Jolivet, au pied d’hévéas où ils pullulent et creusent des petits terriers dans lesquels ils ont été capturés (P. Jolivet in litt.).

ÉTYMOLOGIE. — Espèce nouvelle bien cordialement dédiée à son inventeur, le Dr Pierre Jolivet, infatigable voyageur et grand pourvoyeur de matériel entomologique et arthropodologique des collections du Muséum.

DIAGNOSE. — Se distingue des deux autres espèces d’Haïnan ( P. hainani et P. majorinum ) par sa plus petite taille, sa coloration vert foncé, les lobes coxaux de ses pattes ambulatoires plus étroits et la dent fémorale des paratélopodes du mâle nettement plus allongée.

DESCRIPTION

Caractères morphologiques externes

Coloration générale brun-verdâtre très foncé (presque noire), non seulement des plaques tergales et de la tête, mais aussi des appendices, tant ambulatoires que copulateurs (télopodes et paratélopodes); seuls les pleurites sont un peu plus clairs (brun-olivâtre).

Mensurations: voir le Tableau 1.

La tête (Fig. 4A) possède des yeux à nombreux ocelles (entre 40 et 50). Antennes à antennomères III à VI très courts et évasés, beaucoup plus larges distalement que basalement; antennomère subterminal renflé mais non évasé, 1,5 fois plus long que large; sa partie distale, oblique, est coiffée du très court et circulaire antennomère terminal qui est garni d’une vingtaine de cônes. La face est parsemée de grandes et profondes ponctuations et la pointe de la dent du labre, petite, est en retrait du bord de celui-ci; les bords antérolatéraux de la tête sont largement échancrés (ils sont presque droits chez P. hainani ).

Les pattes ambulatoires (Fig. 4B, C) sont du type habituel du genre; à noter que le lobe latéral des hanches des pattes du premier tiers du corps est aussi long mais nettement plus étroit que chez P. hainani .

Caractères du mâle

Pores des canaux déférents petits, en ovale transverse, situés dans le tiers basal de la face caudale des coxas des P.2.

Paratélopodes (Fig. 4E-G, P.22) se distinguant des autres Prionobelum par:

– la présence d’une forte dent (d) aiguë prolongeant l’angle disto-caudal du processus fémoral dont il est séparé par une minuscule mais nette échancrure;

– par la forme en crochet du tibia, dont la pointe se situe en vis-à-vis de la dent fémorale;

– par la quasi disparition, au tibiotarse, du tarse (Fig. 4D, G) qui, contrairement à la plupart des autres espèces, se fond au tibia et ne se reconnaît qu’à une faible trace oblique délimitant une petite aire disto-interne qui porte deux minuscules soies.

Télopodes (Fig. 4H, I, P.23) ne se distinguant pas fondamentalement de celui des autres espèces; le nombre de dents tibiales distinctes (12) est plus important que chez P. hainani . Le processus fémoral est en général droit, à bords subparallèles, à extrémité arrondie. Il présente une variabilité qui porte sur deux caractères:

– l’aire de contact (ou frottement) signalée chez le mâle lectotype de P. hainani n’est pas toujours présente et lorsqu’elle existe, elle est plus ou moins grande et plus ou moins dépigmentée; parfois, elle se traduit par une légère déformation en dépression ou en troncature (Fig. 4I, J, N) de la face interne (dorsale) de l’extrémité du processus;

– la face externe, aplanie et de couleur claire, porte le plus souvent des petites formations membraneuses de structure variable (même entre les deux télopodes d’un même individu), de couleur claire (nommés « weissen Zipfel » par Attems 1943); ces formations manquent sur cinq des six télopodes de trois mâles (Fig. 4K), constituent une lame allongée et basse sur trois mâles (dont l’holotype, Fig. 4J), sont réduites à une minuscule dent sur deux mâles (Fig. 4L), sont assez fortement développées en une dent simple sur sept des huit télopodes de quatre mâles (Fig. 4M) ou en une double dent sur trois mâles (Fig. 4N).

Caractères de la femelle

Les vulves (Fig. 4O) montrent une conformation typique de Sphaeropoeinae , chez qui la bourse est embrassée par l’opercule; ce dernier présente une forme trés allongée, mais non élargie distalement, qui paraît être caractéristique du genre. Les hanches, conjointes mais séparées, ne présentent aucune particularité. Le sternite est inexistant médialement, réduit et fondu aux poches trachéennes latéralement.

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