Prionobelum multidenta (Wang & Zhang, 1993)

Mauriès, Jean-Paul, 2001, Sur l’identité de Zephronia hainani Gressitt, 1941, à propos de la description d’un nouveau Prionobelum (Diplopoda, Sphaerotheriida, Sphaeropoeidae) de Haïnan, Chine, Zoosystema 23 (1), pp. 131-142 : 139-140

Prionobelum multidenta (Wang & Zhang, 1993)

Chinosphaera multidenta Wang & Zhang, 1993 . Nouvelle combinaison.

Chine, province Fujian (Mont Longqi).

Ainsi, le genre Prionobelum compte actuellement sept espèces, peut-être huit s’il s’avère que P. d. nitidum est une espèce distincte de P. durum . Trois vivent à Haïnan, deux en Chine continentale (Fujian), et deux ou trois au Vietnam.

CONTRIBUTION À UNE CLASSIFICATION DES SPHAEROPOEIDAE

Nous devons aux travaux de Jeekel (1974), pour l’ensemble des Sphérothériens, et d’Hoffman (1976), pour les Sphaeropoeidae , le tout étant revu par Hoffman 1980, la classification la plus moderne de l’ordre des Sphaerotheriida .

Pour ce qui est de la sous-famille des Sphaeropoeinae , qui nous intéresse seule ici, rappelons que Hoffman (1976, 1980) l’institua, avec raison, par opposition aux si particuliers Rajasphaerinae et la divisa en quatre tribus basées essentiellement sur la combinaison de deux caractères sexuels des mâles: 1. sur l’absence ( Prionobelini ) ou la présence (Sphaeropoeini, Indosphaerini et Castanotherini) d’un processus fémoral développé au paratélopode; 2. sur la division ( Prionobelini , Sphaeropoeini et Indosphaerini) ou la non-division (Castanotherini) du doigt mobile (tibiotarse) du télopode.

Or, il s’avère que le premier caractère (absence de processus fémoral net au paratélopode), basé sur la foi de dessins effectués sur des orientations non significatives aussi bien par Verhoeff (1924) que par Attems (1935), ne peut plus être pris en compte, puisque, comme montré plus haut, il existe bel et bien un processus fémoral développé au paratélopode de tous les Prionobelum . De ce fait, la tribu des Prionobelini basée sur une prétendue absence ou quasi inexistence de ce processus, devient caduque, et le genre Prionobelum rejoint les Sphaeropoeini.

Le deuxième caractère est certainement plus fiable. Mais il ne permet de faire ressortir nettement (et artificiellement), qu’un regroupement: celui des Castanotheriini, chez qui le doigt mobile télopodital est uniarticulé, ce qui est très probablement une structure de caractère apomorphique. Pour les deux autres tribus, Indosphaerini et Sphaeropoeini, il est plus difficile, sur la base des caractères du mâle, d’en distinguer nettement les limites; les deux espèces d’Indosphaerini ont des caractères femelles différents de ceux des Sphaeropoeini. Quant à ces derniers, ils apparaissent plus comme un regroupement des genres chez qui le doigt mobile télopodital est biarticulé, par opposition aux Castanotheriini.

La classification proposée ci-après, est, pour l’essentiel celle d’Hoffman (1976, 1980):