Aloe anosyana

Castillon, Jean-Philippe, 2012, Révision du groupe de l’Aloe divaricata Berger; correction d’une synonymie, combinaisons nouvelles et description d’un nouvel hybride, Adansonia (3) 34 (1), pp. 13-21 : 20-21

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/a2012n1a2

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/0D048792-DA45-FFAC-43AC-FC27ED40FED7

treatment provided by

Carolina

scientific name

Aloe anosyana
status

 

x Aloe anosyana View in CoL J.-P. Castillon, hybr. nov.

Ab Aloe divaricata Berger subsp. vaotsohy , caulibus altioribus cum majore diametro, foliis longioribus et ad basim latioribus, racemis longioribus densioribusque, floribus luteis, praecipue differt.

TYPUS. — Decary 10778 (holo-, P), 16.X.1932, Soanierana, district de Fort-Dauphin.

PARATYPUS. — Humbert 5980 ( P), 20.IX-6.X.1928, Fort-Dauphin .

DISTRIBUTION. — Ville de Fort-Dauphin et environs.

PARENTIBUS. — A. helenae Danguy et A. divaricata Berger subsp. vaotsohy (Decorse & Poisson) J.-P. Castillon, comb. nov., stat. nov.

ÉTYMOLOGIE. — Originaire de la région de l’Anosy, au sud-est de Madagascar.

DESCRIPTION. — Aloe à tige dressée de 1,50 à 3 m de haut, rejetant abondamment à la base ( Fig. 5A View FIG ). Tige 5 à 10 cm de diamètre, feuilles sèches persistantes. Feuilles, présentes sur les 50-70 derniers cm de la tige, nombreuses (40 à 60), 50 × 8 à 70 × 12 cm, dressées et légèrement arquées, de couleur bleu-verdâtre. Inflorescences dressées à 4-10 ramifications, grappe conique mesurant 20-30 cm, comprenant 80 à 120 fleurs jaunes densément disposées. COMMENTAIRES

Cette plante a longtemps été prise pour A. divaricata (en fait la subsp. vaotsohy ); en témoignent les échantillons de l’herbier de Paris. Elle en a en effet l’allure générale, mais est de constitution plus robuste avec des feuilles plus vertes, plus nombreuses et de plus grande taille. Les inflorescences sont ramifiées comme celles d’ A. divaricata , mais les grappes sont moins nombreuses, et surtout plus longues et bien plus densément fleuries. Les fleurs sont plus ouvertes, en position horizontale, et de couleur jaune (boutons floraux rouges). Tous ces caractères font que cette plante est vraiment intermédiaire entre A. divaricata et A. helenae , et que le statut d’hybride est plus que probable.

Des détails remarquables pour terminer: A. divaricata n’existe pas dans la région autour de Fort- Dauphin mais uniquement une cinquantaine de kilomètres plus à l’ouest, sitôt qu’on a passé la chaîne de l’Andohahelo dont le versant est est très humide et le versant ouest aride. On peut alors se demander comment cet hybride a bien pu apparaître. Lorsque l’on sait, de plus, que cette plante n’existe qu’en ville (à Fort-Dauphin et dans les petits villages environnants) mais n’a jamais, à ma connaissance, été rencontrée loin des habitations, l’origine humaine est fort probable. Il devient alors possible que les malgaches aient « créé » volontairement cet hybride pour adapter au climat très humide de la côte est A. divaricata , qui est une plante très utilisée en médecine traditionnelle mais qui ne pousse qu’en régions arides. Il s’agirait alors d’une belle réussite car cette plante est parfaitement à l’aise dans la région de Fort-Dauphin où elle prospère depuis au moins un siècle, les récoltes faites au début du xxe siècle étant là pour l’attester. Cependant, l’hypothèse la plus probable est qu’ A. divaricata a été introduit par l’homme dans la région de Fort-Dauphin, qu’il s’y est hybridé naturellement avec A. helenae avant de disparaître, n’y supportant pas le climat trop humide.

P

Museum National d' Histoire Naturelle, Paris (MNHN) - Vascular Plants

Kingdom

Plantae

Phylum

Tracheophyta

Class

Liliopsida

Order

Asparagales

Family

Asphodelaceae

Genus

Aloe

Darwin Core Archive (for parent article) View in SIBiLS Plain XML RDF