Pleurolestodon dalenzae, Saint-André & Pujos & Cartelle & De Iuliis & Gaudin & McDonald & Mamani Quispe, 2010

Saint-André, Pierre-Antoine, Pujos, François, Cartelle, Cástor, De Iuliis, Gerardo, Gaudin, Timothy J., McDonald, H. Gregory & Mamani Quispe, Bernardino, 2010, Nouveaux paresseux terrestres (Mammalia, Xenarthra, Mylodontidae) du Néogène de l'Altiplano bolivien, Geodiversitas 32 (2), pp. 255-306 : 261-269

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/g2010n2a4

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/0D358236-FF80-FF9A-AE3F-4764726556DD

treatment provided by

Marcus

scientific name

Pleurolestodon dalenzae
status

sp. nov.

Pleurolestodon dalenzae n. sp. ( Figs 2-4 View FIG View FIG View FIG ; Tableau 1)

« Glossotheriscum dalenzae » – Saint-André 1994: 174- 183, fig. 18, pl. 13 (unpublished).

ÉTYMOLOGIE. — En l’honneur d’Alejandra Dalenz Farjat, paléontologue bolivienne, qui a participé activement au dégagement sur le terrain du spécimen type.

HOLOTYPE ET SEUL SPÉCIMEN CONNU. — MNHN-BOL V 3348 ( Figs 2-4 View FIG View FIG View FIG ; Tableau 1), crâne partiel où manquent les régions occipitale, basi-crânienne et auditives ainsi que les arcades zygomatiques, la C- gauche et la M4 droite.

LOCALITÉ TYPE. — Sud-ouest de Choquecota (Département d’Oruro, Province de Carangas, Bolivie), à 15 m sous la Toba 76, au-dessus de la rive orientale du fleuve Barras ( Fig. 1).

NIVEAU TYPE. — Spécimen découvert à une quinzaine de mètres sous le niveau repère qu’est la Toba 76. Le crâne type est légèrement plus ancien que ce niveau repère daté à 5,4 Ma par Marshall et al. (1992) et Evernden et al. (1977). La présence d’une discontinuité sous la Toba 76 a été notée par Hoffstetter et al. (1972), Lavenu (1986) et Saint-André (1994). À Pomata, par exemple, le niveau volcanique repose en faible discordance sur les terrains du Miocène supérieur. Selon toute vraisemblance, ce fossile est contemporain de cette époque. Cependant, le fait que Lavenu (1986) ait noté, à Vituy de Umala, l’existence de niveaux conglomératiques et sableux épais de 8 à 10 m à la base de la séquence pliocène et sur lesquels la Toba 76 repose en concordance, ne permet pas d’être catégorique quant à l’attribution du stratum typicum de Pleurolestodon dalenzae n. sp. à la Formation Rosa Pata (Miocène supérieur) ou à la Formation Umala (Pliocène inférieur et moyen). En effet dans la région de Choquecota aucune discordance n’apparaît dans les niveaux détritiques sous-jacents à la Toba 76, discordance qui aurait pu suggérer le passage Miocène-Pliocène. Il est donc diffi cile d’estimer l’âge du niveau sableux d’où provient le crâne de Pleurolestodon dalenzae n. sp. Appar- tient-il au sommet de la séquence Miocène supérieur ou à la base de la séquence Pliocène?

DIAGNOSE. — Crâne moins massif que chez P. acutidens , forte constriction transverse surtout observable au niveau des frontaux; C- très allongée; la section de la C- est semi-circulaire (légèrement triangulaire chez P. acutidens ); plus forte divergence des séries dentaires (rapport de la distance entre les faces internes des C- à celle entre les faces internes des M4 est de 2,21 au lieu de 1,61 chez P. acutidens ); face linguale de la M1 convexe lingualement (concave chez P. acutidens ); léger sillon sur la face médiale de la M1; M2 faiblement compressée antéropostérieurement en comparaison avec P. acutidens ; M2 présentant un très fort sillon lingual; lobe postérieur de la M4 allongé et étroit.

DESCRIPTION COMPARATIVE ( FIGS 2-4 View FIG View FIG View FIG ; TABLEAU 1) Dents supérieures ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ; Tableau 1)

Les séries dentaires sont continues comme chez Pseudoprepotherium confusum Hirschfeld, 1985 , Pleurolestodon acutidens , Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp., Glossotheridium chapadmalense , Paramylodon harlani (Owen, 1839) , Mylodon darwini Owen, 1839 , Urumacotherium campbelli et Mylodonopsis ibseni Cartelle, 1991 , alors que chez Glossotherium robustum (Owen, 1842) et le Lestodontini Lestodon armatus Gervais, 1855 , un diastème existe entre C- et M1.

Comme la distance entre les faces linguales des C- est 2,21 fois plus grande que celle séparant les faces linguales des M4 ( Fig. 3 View FIG ), les séries dentaires divergent nettement plus que chez Urumacotherium campbelli (à cause du fort diamètre transverse de l’alvéole de la première dent supérieure [ Frailey 1986]), Paramylodon harlani , Pleurolestodon acutidens ( Kraglievich 1921) , Mylodonopsis ibseni ( Cartelle 1991) et Glossotheridium chapadmalense ( Kraglievich 1925) où les rapports sont respectivement de 1,33, 1,56, 1,61, 1,66 et 1,97. Cette divergence est comparable au rapport de 2,22 observable chez le spécimen MNHN-BOL V 3321 de Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp. Chez Glossotherium robustum MNHN PAM 141 et G. wegneri (Spillmann, 1931) ce rapport est de 2,45 et 2,05 respectivement.

Les caractères dentaires ne sont pas applicables à Mylodon darwini , qui a perdu la première dent supérieure, provoquant ainsi une notable modification des dents suivantes.

Les alvéoles des dents d’ Urumacotherium campbelli présentent une très forte compression antéropostérieure, absente chez tous les autres représentants du clade Mylodontinae .

La première dent supérieure est clairement caniniforme (comme définie par Pujos & De Iuliis [2007]), relativement peu développée par rapport à Glossotherium mais surtout Lestodon et très légèrement courbée vers l’arrière ( Fig. 2 View FIG ). Elle ne présente pas de courbure médiale comme chez G. wegneri . La section de la C- est semi-circulaire chez Pleurolestodon dalenzae n. sp. ( Fig. 3 View FIG ), légèrement triangulaire chez P. acutidens (FMNH P14495), Simomylodon n. gen. (MNHN-BOL V 3321) ou G. wegneri , voire elliptique chez G. robustum et Mylodonopsis ibseni (MCL-4355). La C- n’est pas conservée chez le seul crâne connu de Pseudoprepotherium (UCMP 39957; Hirschfeld 1985). La face antéromédiale de la dent est plane. Le grand axe de la section est dirigé antéropostérieurement et latéralement vers l’avant.La surface d’usure forme un biseau dirigé vers l’arrière et sensiblement médialement ( Fig. 3 View FIG ).

La partie extra-alvéolaire du fût de la M1 est droite, moins courbée vers l’arrière que chez le paratype MNHN-BOL V 3321 de Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp. ou chez Glossotherium wegneri . Sa section est grossièrement elliptique et son grand axe est parallèle à celui de la C ( Fig. 3 View FIG ). Le rayon de courbure de l’extrémité antérieure de la section est plus petit que celui de l’extrémité postérieure. La face médiale présente un léger sillon longitudinal plus proche du bord antérieur que du bord postérieur, contrairement à ce que l’on observe chez Pleurolestodon acutidens (FMNH P14495; Rovereto 1914) et Paramylodon harlani ( Kraglievich 1921) , sillon absent chez Glossotheridium chapadmalensis (MLP M-685) et semble-t-il chez Pseudoprepotherium confusum (UCMP 39957). La face linguale de la M1 est convexe lingualement chez P. dalenzae n. sp. et concave sur les spécimens MACN Pv 2953 ( Rovereto 1914) et FMNH P14495 de P. acutidens . La surface d’usure de la M1, divisée en deux biseaux, devait avoir une fonction intermédiaire entre une caniniforme et une molariforme comme chez P.acutidens . Le biseau antérieur, légèrement convexe, est moins étendu que celui de la surface postérieure ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ). Cette dernière, concave suivant sa hauteur, remonte plus haut sur le bord postérieur du fût. La vasodentine centrale forme une dépression centrale étroite, presque entièrement localisée sur la partie postérieure de la surface d’usure. L’arête séparant les deux biseaux, perpendiculaire au grand axe de la dent, est creusée en son centre par l’extrémité antérieure de la dépression de vasodentine qui n’entame qu’à ce niveau le biseau antérieur. La pointe labiale d’ostéodentine est plus haute que la pointe linguale.

Alors qu’elle est ovale et légèrement aplatie lingualement chez Pseudoprepotherium , la M2 de P. dalenzae n. sp. possède une forme générale en triangle rectangle à angle droit en position antérolinguale, caractère également observé chez P.acutidens , Glossotheridium robustum , Simomylodon uccasamamensis

n. gen., n. sp., Paramylodon harlani et Glossotherium robustum ( Fig. 3 View FIG ) mais absent chez Mylodonopsis ibseni (MCL-4355) et Pseudoprepotherium confusum (UCMP 39957). La M2 de P. dalenzae n. sp. est nettement plus compressée antéropostérieurement que chez les spécimens connus de P. acutidens . Par contre la face linguale y montre un sillon beaucoup plus large et profond que chez ces taxons et notamment Glossotheridium (MLP M-685) et Paramylodon harlani ( Stock 1925) . La longueur de la face postérolabiale, marquée en son centre d’un sillon longitudinal comme chez Glossotherium , Paramylodon et Simomylodon n. gen. ( P. acutidens et Mylodonopsis , en regard de son alvéole dentaire, en sont dépourvus), est proportionnellement plus grande que chez P. acutidens , Mylodon , Glossotheridium , Simomylodon n. gen. et Glossotherium (ce caractère ne peut s’appliquer à Pseudoprepotherium confusum chez qui la M2 est grossièrement ronde). La surface d’usure est séparée en deux parties par une zone transversale convexe dont les points les plus hauts se situent vers l’extrémité antérieure de la face postérolabiale et près du sillon lingual. La vasodentine centrale forme une dépression.

La M3 ressemble beaucoup à celles de P. acutidens , Glossotheridium , Glossotherium robustum , Mylodon darwini , et Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp. À l’instar des trois premiers taxons, elle est très légèrement plus comprimée antéropostérieurement que la M2 ( Fig. 3 View FIG ) alors que chez Simomylodon n. gen., Glossotheridium , Paramylodon et Pseudoprepotherium et Mylodonopsis , M2 et M3 sont presque identiques. Chez Pleurolestodon dalenzae n. sp., l’arête antérolabiale arrondie est plus étroite et le sillon de la face postérolabiale est moins marqué que chez Glossotherium robustum (MNHN PAM 141) et Glossotheridium . La face antérieure de la M3 est moins oblique pour ces deux genres ainsi que pour Simomylodon n. gen. (MNHN-BOL V 3321).

La M4 est bilobée ( Fig. 3 View FIG ). Le grand axe du lobe antérieur est orienté antérolabialement à postérolingualement. Le lobe postérieur est plus long et mieux séparé que chez Glossotherium , Glossotheridium , Paramylodon et surtout Mylodonopsis . La dent est semblable à celle de Pseudoprepotherium mais également de P.acutidens , à propos de laquelle

Kraglievich (1921) observe que les deux lobes sont mieux définis que chez Glossotherium robustum et plus encore que chez Mylodon garmani Allen, 1913 et Paramylodon nebrascensis Brown, 1903 (nous récusons la validité de ces deux derniers taxons qui doivent être définitivement considérés comme des synonymes de Paramylodon harlani ). Le lobe postérieur de la M4 est plus allongé que chez P. acutidens et plus étroit que chez tous les autres Mylodontinae et particulièrement Mylodonopsis .

Crâne ( Figs 2-4 View FIG View FIG View FIG ; Tableau 1)

Les crânes des deux espèces de Pleurolestodon ( P. dalenzae n. sp. et P. acutidens ), présentent de fortes similitudes avec celui des représentants du genre Glossotherium que Hoffstetter (1952) place parmi les plus petites formes du clade. La taille du crâne de P. dalenzae n. sp. est cependant nettement inférieure à ce dernier (voir Tableau 1). En vue dorsale, il présente une allure générale mois massive que chez P. acutidens (FMNH P14495), qui se traduit notamment par une plus forte constriction transverse dans la région frontale.

Le museau présente une dilatation importante ( Figs 3 View FIG ; 4 View FIG ) qui n’atteint pas le degré observé au Pléistocène chez les différentes espèces du genre Glossotherium .

Chez les deux espèces de Pleurolestodon , comme chez Glossotheridium et Pseudoprepotherium (UCMP 39957; voir Hirschfeld 1985), la surface dorsale des nasaux est plus basse que la surface dorsale de la boîte crânienne contrairement à celle que l’on observe chez Paramylodon harlani où les nasaux sont situés à peine en dessous du toit crânien. La région frontale est légèrement déclive ( Fig. 2 View FIG ). La dilatation dorsoventrale du museau est mieux marquée que chez Glossotheridium et la surface dorsale des nasaux est légèrement bombée antéropostérieurement, alors qu’elle est plate chez Glossotheridium et fortement déclive d’arrière en avant chez Pseudoprepotherium . Chez Glossotherium robustum , la surface dorsale du museau est au même niveau que celle de la boîte crânienne, alors que chez G. wegneri , l’extrême dilatation du museau, dans les plans frontaux et sagittaux, amène l’extrémité de celui-ci au-dessus du niveau de la surface dorsale de la boîte crânienne.

En avant et entre les nasaux, se trouvent deux éléments osseux comparables à l’élément unique caractérisant G. wegneri mais toutefois beaucoup moins développé que chez Mylodonopsis ibseni ou Mylodon darwini ( Reinhardt 1879; Bargo et al. 2006).

Prémaxillaire ( Figs 2-4 View FIG View FIG View FIG )

Contrairement à ce que l’on observe chez Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp., les prémaxillaires de Pleurolestodon dalenzae n. sp. s’avancent fortement en avant des maxillaires ( Fig. 3 View FIG ). En vue occlusale, l’extrémité antérieure du palais a la forme d’un angle émoussé car le bord antérieur des prémaxillaires se projette en avant du niveau de l’alvéole des C-. Les prémaxillaires s’accolent et forment des processus palatins qui s’insèrent dans l’échancrure ménagée à ce niveau sur le bord antérieur des lames palatines des maxillaires ( Fig. 3 View FIG ). Entre la suture inter-prémaxillaire et le bord incisif, la surface ventrale du corps du prémaxillaire est concave. Entre le bord antérieur de la lame palatine du maxillaire et le prémaxillaire, la fissure palatine est interrompue par un petit pont osseux situé à l’extrémité antérieure de la lame palatine ( Fig. 3 View FIG ). Seule la partie située entre ce «pont » et le processus palatin du prémaxillaire a pu être fonctionnelle car, chez Glossotherium wegneri , la partie de la fissure palatine située latéralement par rapport à l’extrémité antérieure de la lame palatine du maxillaire disparaît de l’extension au niveau de la suture entre le prémaxillaire et le maxillaire. Cette disposition a pour effet de renforcer la cohésion entre les deux os. Chez Glossotherium robustum , Paramylodon harlani , Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp. et sans doute Glossotheridium chapadmalense qui présentent la même disposition que P. dalenzae n. sp., prémaxillaire et maxillaire ne sont reliés que par des sutures localisées près de la C- et à l’extrémité postérieure du processus palatin du prémaxillaire, raison pour laquelle de nombreux crânes ont perdu leurs prémaxillaires ( Stock 1925: 123). Ceci est encore plus flagrant chez Mylodonopsis ibseni ( Cartelle 1991: fig. 3).

Dorsalement, le prémaxillaire porte, au-dessus du pont osseux signalé, le septomaxillaire ( Fig. 4 View FIG ), absent ou tout simplement non conservé chez P. acutidens . Vers l’extrémité postérieure du processus palatin s’insère le vomer. Conséquence de la forme concave de la face ventrale du corps du prémaxillaire, sa surface dorsale a un profil convexe qui s’abaisse antérieurement jusqu’au bord incisif ( Fig. 3 View FIG ).

Maxillaire ( Figs 2-4 View FIG View FIG View FIG )

En vue ventrale, le palais s’élargit plus d’arrière en avant que chez P. acutidens (FMNH P14495), Mylodonopsis ou Glossotheridium et probablement Pseudoprepotherium , autant que chez Simomylodon n. gen. et Paramylodon et moins que chez Glossotherium ( Fig. 3 View FIG ).

À son niveau le plus étroit, c’est-à-dire entre la M3 et la M4, le maxillaire est parcouru longitudinalement par cinq rides épaisses qui lui confèrent une légère convexité aussi bien transversale que longitudinale alors qu’il est concave entre C- et M2. Entre la M1 à droite et le septum inter-alvéolaire C-/M1 à gauche, chaque maxillaire porte en son centre un gros foramen prolongé d’un profond sillon vers l’avant ( Fig. 3 View FIG ). En arrière de ces foramens s’ouvrent d’autres sillons plus petits et alignés en rangées.

Du côté lingual de chaque alvéole, le maxillaire développe un petit bourrelet présent chez une majorité de paresseux fossiles, peu élevé au niveau de la C-, très fort au niveau de la M2 et qui fusionne avec la ride externe au niveau des M3-M4.

La suture du maxillaire avec le palatin n’est pas visible ventralement et latéralement mais semble présente sur la face interne.

Chez les deux espèces de Pleurolestodon , la base antérieure de l’arcade zygomatique se situe sur les parois latérales du maxillaire à un niveau situé entre le milieu de la M2 et l’extrémité postérieure de la M3 ( Figs 2-4 View FIG View FIG View FIG ), comme chez Pseudoprepotherium ; chez Glossotherium ( Hoffstetter 1952) elle déborde au-dessus du lobe antérieur de la M4 et chez Mylodon elle est légèrement plus antérieure, entre M1 et M2 ( Kraglievich 1934). Chez Mylodonopsis et Paramylodon , elle est située au niveau de l’extrémité antérieure de la M2. Le plancher du canal infra-orbitaire est mince et son niveau ne s’étend qu’entre les M2-M3.

Chez Pleurolestodon dalenzae n. sp., comme chez Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp., pour chaque plan transversal en avant des arcades zygomatiques, la largeur maximale du museau se situe au niveau du bord alvéolaire. En revanche, chez Glossotherium robustum et G. wegneri , cette propriété n’apparaît qu’au niveau de la C- car entre celle-ci et l’arcade zygomatique, la largeur transversale du museau est maximale à mi-hauteur, en avant du toit du canal infra-orbitaire. Il existe également chez P. dalenzae n. sp. un léger relief en avant de la racine antérieure de l’arcade zygomatique mais, à ce niveau, la largeur transversale est identique à celle mesurée sur le plan alvéolaire. En fait, comme chez Simomylodon n. gen., le contour du museau en vue ventrale correspond au bord alvéolaire labial ( Fig. 3 View FIG ). Ce caractère doit être corrélé avec la moindre dilatation du museau chez l’ensemble des Mylodontinae pré-pléistocènes.

La suture maxillo-nasale est sinueuse uniquement dans ses deux tiers postérieurs ( Fig. 4 View FIG ). À son extrémité antérieure, nasal et maxillaire ménagent une petite échancrure entre eux. Le bord dorsal du maxillaire couvre latéralement le bord ven- trolatéral du nasal, légèrement recourbé dans la cavité nasale. En vue latérale, la suture maxillonasale est de convexité dorsale ( Fig. 2 View FIG ). Au-dessus de la base antérieure de l’arcade zygomatique se situe le point « triple » de la suture nasal-maxillaire-frontal ( Fig. 2 View FIG ). La suture maxillo-frontale est sinueuse et descend de manière légèrement oblique d’avant en arrière jusqu’au lacrymal ( Figs 2 View FIG ; 4 View FIG ). La suture maxillo-lacrymale non sinueuse, contourne les parties antérodorsale et antérieure du lacrymal.

En vue ventrale, comme chez P. acutidens , Glossotherium , Simomylodon n. gen. et Glossotheridium , le bord alvéolaire du maxillaire ne s’étend pas en avant de la C- ( Fig. 3 View FIG ) contrairement à ce que l’on observe chez Paramylodon , Mylodon et surtout Pseudoprepotherium ( Hirschfeld 1985) . Par contre, le processus antérieur de la lame palatine du maxillaire s’avance entre le bord latéral du prémaxillaire et le processus palatin de cet os bien en avant du niveau de la C-, comme chez Glossotherium robustum , G. wegneri et Glossotheridium chapadmalense . Cette disposition est sans doute à rapprocher de la projection des prémaxillaires vers l’avant. Chez Simomylodon uccasamamensis n. gen. , n. sp., les processus antérieurs des lames palatines des maxillaires dépassent à peine le niveau des C - et le bord incisif au niveau des prémaxillaires est légèrement convexe en vue ventrale, ne dessinant aucun prolongement cunéiforme à l’avant du palais.

Palatin ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG )

Les sutures du palatin avec le maxillaire, le ptérygoïde et le frontal ne sont pas visibles probablement à cause d’une fusion précoce entre ces éléments osseux ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ).

Au-dessus de la racine antérieure de la lame verticale du ptérygoïde s’ouvre le grand foramen sphéno-palatin (foramen orbito-nasale) qui correspond à l’orifice postérieur du conduit palatin ( Fig. 2 View FIG ). Ce dernier s’enfonce vers l’avant dans le palatin pour déboucher sur la surface ventrale de celui-ci juste derrière le niveau des M4.

En arrière du foramen sphéno-palatin, sur le même plan frontal, s’ouvre vers l’avant et à l’extrémité postérieure d’une petite fosse, la fissure sphéno-orbitaire pour la branche maxillaire du trijumeau et le nerf optique ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG ). Il est sans doute l’homologue des foramina rotundum, lacerum anterius et opticum ( Kraglievich 1923, 1925). Sa paroi interne, complexe, doit correspondre au sphéno-orbital, comme chez Mylodon darwini ( Guth 1962) .

En vue ventrale, l’échancrure post-palatine forme un arc ogival autour des choanes ( Fig. 3 View FIG ). L’extrémité postérieure du palais se trouve au niveau du foramen palatin, en arrière du plan transversal passant par les processus post-orbitaires et les M3 mais en avant de ceux passant par le foramen sphéno-palatin ou par la ligne de plus grande convergence des crêtes temporales. Cette disposition rappelle celle trouvée chez les espèces pléistocènes de Glossotherium mais diffère notablement de celle rencontrée chez Glossotheridium dont l’extrémité antérieure de l’échancrure post-palatine se trouve au niveau des processus post-orbitaires des frontaux ( Kraglievich 1925).

PtérygoÏde ( Figs 2 View FIG ; 3 View FIG )

La lame ptérygoïde de Pleurolestodon dalenzae n. sp. diminue d’épaisseur d’arrière en avant comme chez P. acutidens , Glossotheridium et Glossotherium robustum contrairement à Mylodon où son épaisseur est constante. Sa surface médiale est lisse, sa surface latérale porte de forts reliefs.

La suture ptérygo-palatine n’est visible qu’à la base antérieure de la surface médiale de la lame ptérygoïdienne droite ( Fig. 3 View FIG ).

Vers l’arrière, sous la partie antérieure de l’apophyse zygomatique du squamosal et sous le plan frontal passant par les foramens sphéno-palatin et sphénoorbitaire, se trouve, comme chez Glossotherium , le foramen ovale, pour la branche mandibulaire du trijumeau.

Internasal ( Figs 2 View FIG ; 4 View FIG )

Pleurolestodon dalenzae n. sp. possède, en avant des nasaux, un petit prolongement sagittal comparable à celui qui caractérise Glossotherium wegneri ( Hoffstetter 1952: pl. 2). Chez ce dernier les nasaux se séparent antérieurement pour former une petite encoche dans laquelle s’insère l’os internasal. Chez Pleurolestodon dalenzae n. sp., les sutures internasonasales sont presque entièrement oblitérées, sauf à leur extrémité antérieure ( Fig. 2 View FIG ). Par contre, la suture sagittale des nasaux se prolonge vers l’avant sur la région internasale et se traduit chez P. dalenzae n. sp. par un os pair: il vaudrait mieux parler d’os internasaux comme chez Mylodonopsis ibseni ( Hirschfeld 1985) . Leur extrémité est émoussée, non tronquée et de profil rectiligne comme c’est le cas chez Glossotherium wegneri . Leur surface, dans le prolongement de celle des nasaux, s’incline faiblement en avant de l’extrémité antérieure de ceux-ci comme chez Glossotherium wegneri .

Nasal ( Figs 2 View FIG ; 4 View FIG )

En vue dorsale et suivant les sutures maxillo-nasales, les nasaux se rétrécissent légèrement d’avant en arrière puis s’élargissent jusqu’au niveau de la base antérieure de l’arcade zygomatique ( Fig. 4 View FIG ). À cet endroit, leur largeur est quelque peu supérieure à celle mesurée à leur extrémité antérieure.À partir de cet élargissement postérieur, les nasaux se rétrécissent rapidement vers l’arrière en formant un coin qui s’enfonce entre les frontaux, comme chez l’espèce nord-américaine Paramylodon harlani . Chez Glossotheridium chapadmalense et Glossotherium robustum , ce sont les frontaux qui s’immiscent de manière cunéiforme entre les nasaux ( Kraglievich 1925).L’extrémité antérieure des nasaux dessine une accolade dont la pointe, dans le plan sagittal, correspond aux os internasaux. Les sutures internaso-nasales sont indistinctes vers l’arrière mais sont parallèles l’une à l’autre et à la suture sagittale dans leur partie antérieure. Chez G. wegneri , ces sutures convergent vers l’arrière, la limite antérieure des nasaux formant à ce niveau une encoche triangulaire aux bords convexes.

En vue antérieure, les limites latérales des nasaux se recourbent légèrement dans la cavité nasale et ne touchent pas le bord supérieur des maxillaires qui s’accolent un peu plus haut.

Région fronto-pariétale ( Figs 2 View FIG ; 4 View FIG )

Les sutures des frontaux avec les nasaux, les maxillaires et les lacrymaux sont les seules visibles. Les sutures fronto-maxillaires, très sinueuses entre les nasaux et les lacrymaux, sont indistinctes sous cet os ( Figs 2 View FIG ; 4 View FIG ).

Le processus post-orbitaire est plus développé que chez Glossotherium robustum ou G. wegneri et moins saillant que chez Mylodon darwini . Chez Paramylodon harlani ( Stock 1925) , Glossotheridium chapadmalense et surtout Pleurolestodon acutidens ce processus est peu proéminent ( Kraglievich 1921, 1925). Chez P. dalenzae n. sp., il forme un épais relief dirigé antéropostérieurement ( Fig. 4 View FIG ). La ride post-orbitaire, qui descend d’avant en arrière comme chez les espèces pléistocènes, est moins marquée que chez ces dernières et à peine perceptible. Entre les processus post-orbitaires se situe la dépression frontale par laquelle la ligne sagittale s’abaisse de la région fronto-pariétale à la région nasale ( Fig. 2 View FIG ). Cette « démarcation » est d’autant mieux marquée que cette zone est transversalement plane, alors qu’elle est fortement convexe chez Glossotherium .

Vers l’arrière, les lignes temporales convergent plus rapidement que chez Glossotherium ( Fig. 4 View FIG ). Elles délimitent entre elles une surface proportionnellement plus étroite. Le plan transversal de leurs points de convergence maximale passe aussi entre les foramens sphéno-orbitaires comme chez G. robustum , alors que chez G. wegneri , ce même plan passe par la racine postérieure des arcades zygomatiques, un peu en arrière des foramens ovales.

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Pilosa

Family

Mylodontidae

Genus

Pleurolestodon

Loc

Pleurolestodon dalenzae

Saint-André, Pierre-Antoine, Pujos, François, Cartelle, Cástor, De Iuliis, Gerardo, Gaudin, Timothy J., McDonald, H. Gregory & Mamani Quispe, Bernardino 2010
2010
Loc

Pleurolestodon dalenzae

Saint-André & Pujos & Cartelle & De Iuliis & Gaudin & McDonald & Mamani Quispe 2010
2010
Loc

Pleurolestodon dalenzae

Saint-André & Pujos & Cartelle & De Iuliis & Gaudin & McDonald & Mamani Quispe 2010
2010
Loc

P. dalenzae

Saint-André & Pujos & Cartelle & De Iuliis & Gaudin & McDonald & Mamani Quispe 2010
2010
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