Gyrostipula comorensis Homolle

Mouly, Arnaud, 2009, Les Rubiaceae émergentes de la canopée endémiques de l’archipel des Comores: affinités floristiques dans l’océan Indien et taxonomie, Adansonia (3) 31 (1), pp. 197-206 : 199-200

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/a2009n1a14

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/160987E2-D849-4175-05FF-97387BF674C4

treatment provided by

Carolina

scientific name

Gyrostipula comorensis Homolle
status

 

Gyrostipula comorensis Homolle View in CoL ex J.-F.Leroy

Adansonia , n.s., 14: 683 (daté 1974, publié en 1975).— Type: Union des Comores, Grande Comore, Idzicoudzi, versant Est de la Grande Comore, 600 m, fl. fr., 19.XI.1931, Canaby 16 (holo-, P) .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Union des Comores. Anjouan, Koni Djodjo, Trindrini , 1000 m, 31.X.1984, fl. fr., Ducatillion 436 (P) .

Grande Comore, Diouarso, lisière de forêt humide d’altitude, 4.XII.2004, fl., Barthelat et al. 1432 (BR, K, MAYOTTE, MO, P). — S. loc., VI.1936, Goettel s.n. (P). — S. loc., VI.1886, fl. fr., Humblot 1568 (K, P). — Niumbadju, piste du Capitaine Dubois, 9.X.1984, Loup 75 (P). — Forêt de Nioumbadjou , 25.II.1957, fl., SEF Madagascar 16605 SF (P) .

Mohéli, Fomboni, forêt Bambao, 16.III.1957, Gachet 510 R 64 (P) .

DESCRIPTION

Arbres atteignant 20 m de hauteur, écorce gris foncé, rugueuse, jeunes rameaux marqués d’une ligne rouge. Feuilles 10-25 × 4-8 cm, larges, coriaces, vert foncé en face supérieure; pétiole court, 0,5-1 cm,généralement subarticulé à la base, glabre à marginalement pileux, ailé, les ailes repliées en face supérieure sur la médiane, formant une domatie pétiolaire; limbe elliptique, aigu à longuement acuminé à l’apex, aigu à la base, décurrent, glabre à très faiblement pileux marginalement; nervure primaire proéminente dessous, canaliculée dessus, les secondaires, 11-13 paires, parallèles. Stipules rougeâtres, interpétiolaires, 2-5,5 cm de longueur, glabres, collétères présents en face interne. Domaties cryptiques pileuses présentes également à l’aisselle des nervures secondaires.

Inflorescences solitaires ou groupées par trois, axillaires, opposées, en capitules globuleux et compacts de fleurs, dépourvues de bractéoles; réceptacle floral hirsute; pédoncules à 2 entrenoeuds, à pubescence courte quand jeunes, puis glabrescents, 3-6 cm de longueur, stipules bractéolaires formant une calyptra où les inflorescences capituliformes naissantes sont incluses; capitules floraux de 2,5 cm de diamètre env. Fleurs à préfloraison imbriquée, généralement 4-mères, occasionnellement 5-mères; hypanthe à pilosité hirsute de 0,75 mm de longueur, tube du calice long de 2 mm, lobes courts, 0,5 mm, triangulaires, sub-glabres; corolle entièrement blanc pur ou à tube rouge et lobes jaunes, hypocratériforme, à tube glabre, de 5-6 mm de longueur, lobes oblongs, atténués à l’apex, de 1,5 mm de longueur, extérieurement glabres à glabrescents; étamines alternipétales, insérées à la gorge de la corolle, exsertes, oblongues, anthères de 1 mm de longueur env.; style longuement exsert, de 12-13 mm de longueur, stigmate globuleux-oblong, ovaire biloculaire, placentas pendants, chacun à 5-10 ovules.

Fruit capsulaire bicoque, déhiscence loculicide basale, la partie apicale et calicinale restant entière, de 4-5 mm de longueur, à pilosité hirsute; axes placentaires bicornes persistants, placentas sub-triangulaires pendants. Graine sub-plane, de 2-3 mm de longueur, ailée, ailes membraneuses, l’inférieure acuminée, la supérieure bifide.

ÉCOLOGIE ET DISTRIBUTION

Cette espèce forestière est endémique de l’Union des Comores, où elle a été répertoriée à Mohéli, la Grande Comore ainsi qu’à Anjouan. Elle est absente de Mayotte probablement en raison de la faible altitude des sommets de la Grande Terre (660 m au maximum). En effet, Gyrostipula comorensis semble pousser à partir de 600 m d’altitude, jusqu’à plus de 1000 m, en forêt dense humide ou résidus forestiers sur prairies. Elle affectionne les sols volcaniques, notamment les laves récentes, mais aussi les argiles .

REMARQUE

Certains échantillons portent des indications sur la couleur des fleurs tantôt blanche, tantôt rose, ou encore à tube rougeâtre et lobes jaunes. Ces variations de couleurs semblent importantes, mais chez les Rubiaceae la divergence de couleur peut être fonction de l’âge de la fleur. Les échantillons Loup 75 et SEF Madagascar 16605 SF sont quasiment glabres, alors que les autres sont relativement duveteux. Si ces caractères ne semblent résulter que d’une variabilité infra-spécifique, il serait toutefois intéressant d’étudier de plus près ces différences morphologiques entre et au sein des populations.

NOMS VERNACULAIRES

M’tankouni (Grande Comore); Tankouni (Grande Comore); M’trankuni (Grande Comore); Mri mudu (Anjouan).

USAGE

Cette essence forestière produit un bois très dur, qui a été exploité dans la marine, pour la construction des charpentes de bateaux.

MO

Missouri Botanical Garden

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