Fidicina (Amyot & Audinet-Serville, 1843)

Boulard, Michel & Martinelli, Nilza Maria, 1996, Révision des Fidicinini nouveau statut de la tribu, espèces connues et nouvelles espèces (Cicadomorpha, Cicadidae, Cicadinae) Première partie Sous-tribu nouvelle des Fidicinina, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Travaux du Laboratoire. Biologie et Evolution des Insectes (principalement Hemipteroidea ou Rhynchota) 9, pp. 11-81 : 21-22

I.- Genre Fidicina sensu stricto.

a1) Diagnose originale

Tête très large et très courte;front ayant un sillon longitudinal au milieu.— Yeux gros, ovalaire, pédoncules, très saillants.— Prothorax non dilaté de chaque côté en dehors des yeux; mésothorax échancré en demi-lune ou en croissant postérieurement. Élytres et ailes transparentes, leurs nervures plus ou moins tachées de brun. Opercules des mâles assez peu développés. Tarse de deux articles seulement, le premier très petit.-

AMYOT & AUDINET-SERVILLE, 1843, p. 472.

b2) Nouvelle diagnose

Espèces généralement de grande taille et au corps massif. Tête rétuse ou à l'avant postclypéal à peine bombé, aussi large ou légèrement plus large que le mésonotum, de deux à près de trois fois moins longue que le pronotum; scapes et pédicellesantennaires courts ou très courts, les premiers à peine coudés. Pronotum plus court que le mésonotum et dépourvu de paranota; x scutellaire (élévation cruciforme) relativement long, large, plutôt aplati, avec l'arrière profondément échancré en un croissant dessiné par les branches postérieures; celles-ci saillantes (en relief sur toute leur longueur) et spiniformes (terminées en pointe); expansions latérales méso- et métascutellaires largement dimensionnées. Mésosternum formé de deux territoires symétiques produisant, de part et d'autre du sillon sagittal et vers l'avant, une protubérance en plaque triangulaire à pointe mousse ( fig. 3, pl. I ). Pattes n'ayant que deux articles aux tarses, le premier, ou basitarse, très petit. Ailes antérieures et postérieures hyalines sauf à la base, les nervures souvent colorées d'un brun plus ou moins diffus. Chez les mâles, opercules moyennement dimensionnés, très largement séparés entre eux et rejoignant ou englobant le bord latéroinférieur des, cymbacalypes; ceux-ci larges et longs, en forme de cuillère parfaitement développées latéralement, leur rôle de protection dorsale étant partiellement assuré par les expansions métascutellaires caractéristiques dans ce genre; pygophore échancré à l'arrière, sans processus caudal. Chez les femelles, pygophore à l'arrière dorsal se terminant par un processus caudal acéré surplombant la gaine de la tarière.

Espèce-type: Fidicina mannifera (Fabr.) , Amyot & Audinet-Serville, 1843, p. 472 [ Tettigonia mannifera Fabricius, 1803, p. 36 ].

B) Espèces incluses

Avertissement.- Un certain nombre de taxons, dont nous donnerons la liste in fine, n'ayant pu être revus et leurs contenus vérifiés, nous ne pourrons prendre en compte, dans ce qui suit, que les espèces dont nous avons pu examiner les types, ou pu reconnaître sans ambiguité, ou identifier nouvellement et classer avec toute la sécurité taxonomique nécessaire, des spécimens représentatifs. Nous commencerons par étudier l'espèce-type —dont la fixation a posé quelques problèmes d'ordre bibliographique, éthique et synonymique—, puis nous traiterons des espèces incluses rangées autant que possible par affinités. Pour chaque espèce revue ou inédite, une planche réunira les dessins d'un opercule, d'un fémur antérieur et des genitalia et, dans la plupart des cas, une photographie de l'habitus, ailes étalées, sera fournie.

Figures

Planche I: Fidicina mannifera (Fabricius, 1803).- Habitus et caractères particuliers. Fig. 1: Habitus du mâle, les ailesécartées; (G.x 2,5). Fig. 2: Tarse bi-articulé; (G.x 8,5). Fig. 3: Face ventrale très grossie, mettant en évidence la face clypéale, le rostre, ainsi que la conformation bi- tuberculéedu métasternum; (G.x 4,4). Fig. 4: Vue dorsale partielle et rapprochée de la jonction thoraco-abdominale montrant le développement de l’x méso-scutellaire, des expansions métascutellaires et des cymbacalyptes; (G.x 4). Fig. 5: Apex de l’abdomen femelle vu de profil et mettantl’accent sur les bourrelets spiculifères; (G.x 12,5). Explication des lettres: a1, a2 = premier et second articles du tarse; aa = arcade antennaire; ac = antéclypéus; ae, ai = aire externe, aire interne du pronotum; bsp = bourrelet spiculifère; bst3 = basisternite, bi-tuberculé, du métasternum; C = costa; cr = croissant postéro-scutellaire; Cyc = cymbacalypte (protège-cymbale); d-c = plage dorso-clypéale (postclypéus); eMs = expansion mésoscutellaire; eMt = expansion métascutellaire; fa = fémur antérieur, fc = face clypéale; gTa = gaine de la tarière; h1,h2,h3 = hanches antérieure, moyenne et postérieure; j =joue; ls = lobe suprahuméraux; m = nervule médiane; m-cu = nervule médio-cubitale; m-h = rainure scutellaire de la coaptation homélytro-mésonotale; na = nervures ambiantes; Op = opercule; pc = processus caudal; pte = pointe mésoscutellaire; s = sillon médian (postclypéus); r = nervule radiale; r-m = nervule radio-médiane; sc = scutum; Ta = tarière; x (mésoscutellaire) = élévation cruciforme. l->8 = cellules apicales de 1’ homélytre; l->6 = cellules apicales de l’aile postérieure.