Cheilosia cynocephala Loew, 1840

Bessat, Marie, Speight, Martin C. D. & Castella, Emmanuel, 2018, Addition de trois nouvelles espèces à la liste des Syrphidae (Diptera) du canton de Genève, Entomo Helvetica 11, pp. 73-78 : 75

Cheilosia cynocephala Loew, 1840

C. cynocephala fréquente les milieux ouverts comme les prairies ou pelouses non améliorées à proximité de cours d’eau ou de résurgences. Les larves minent les tiges de chardons, Carduus spp. ( Ball et al. 2011). Les adultes sont connus pour visiter les fleurs d’ombellifères blanches ainsi que celles des taxons suivants: Calluna vulgaris , Cirsium arvense , Parnassia palustris , Pulicaria spp. , Ranunculus spp. , Salix repens , Saxifraga azoides , Scabiosa spp. , Senecio spp. , Sonchus spp. ( Speight 2015) . Son aire de distribution s’étend de la Scandinavie à l’ex-Yougoslavie et du sud de l’Angleterre au centre de la Russie. Sa répartition suisse connue s’étend du plateau aux zones non alpines ainsi qu’au jura ( Speight et al. 2015).

Bien que la présence de cette espèce, tout comme des deux autres, est déjà signalée au niveau helvétique ( Merz et al. 1998), aucune mention de fréquence ou d’abondance pour la Suisse n’existe actuellement ( Maibach et al. 1992). Speight et al. (2015) fournissent néanmoins une catégorie «menace» au niveau suisse.

Le site dans lequel l’individu de C. cynocephala a été échantillonné était entouré de prairies artificielles extensives et intensives, mais aucun ruisseau, source ou résurgence n’était présent. Il est donc probable que cette espèce provenait d’un habitat humide se situant au-delà du rayon de 200 m inventorié (par exemple de la zone humide de la Seymaz). Cela va dans le sens de ce qui est mis en avant par Haenke (2009), qui affirme que l’échelle paysagère à considérer pour appréhender l’ensemble des espèces peut être importante et parfois dépasser le kilomètre.