Amphisbaenidae, Gray, 1865
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5376594 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/6565B201-FFCD-E946-FCFE-FD387CDAD319 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Amphisbaenidae |
status |
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Amphisbaenidae indet.
Amphisbaenidae – Augé et al. 1997: 29.
MATÉRIEL EXAMINÉ. — MNHN: 2 dentaires gauches, 2 dentaires droits (PMT 99-100), 24 vertèbres dorsales (PMT 101-102).
DESCRIPTION
Dentaires
Les dentaires récoltés présentent deux morphotypes. Le premier morphotype est illustré par l’un des dentaires gauches. Le fossile est court, d’aspect assez robuste. Le bord ventral, droit sur une grande partie de sa longueur, se relève nettement au niveau de la symphyse. Le sulcus Meckeli est rétréci à l’avant mais toujours largement ouvert mésialement avec une très faible exposition ventrale. À l’arrière du sulcus Meckeli, existe un important septum intramandibulaire au bord ventral soudé à la paroi du dentaire et dont le bord postérieur est nettement échancré. La lame horizontale forme une surface verticale assez haute antérieurement qui se réduit à une marge épaisse à l’arrière. La partie postérieure du dentaire possède un puissant processus coronoïde, fortement relevé. En dessous, le bord postérieur est pratiquement vertical, en dehors d’une encoche située juste à mi-hauteur du dentaire. Le plateau dentaire est séparé de la lame horizontale par un bord anguleux, avec un sulcus dentalis peu profond devant les bases dentaires.
On compte huit positions dentaires, les dents sont très puissantes, avec une base élargie, elles offrent une forme générale conique, l’apex étant plutôt pointu. Apparemment, un seul foramen nourricier perce la base des dents.
Le deuxième morphotype est représenté par un dentaire droit qui montre les différences suivantes avec celui déjà décrit: on compte neuf positions dentaires; les bases dentaires sont un peu plus étroites que celles du dentaire gauche; il existe un fort processus mésial au niveau de la symphyse; l’échancrure du bord postérieur paraît mieux marquée.
On ne connaît pas l’étendue des variations de la morphologie osseuse chez les taxons d’amphisbaenes (actuels ou fossiles). La signification taxonomique éventuelle des différences reportées ici ne peut donc être déterminée et on ne sait pas s’il existe une ou deux espèces à Prémontré. Quoi qu’il en soit, la présence d’un fort processus coronoïde du dentaire, le nombre réduit des dents et leur forme, ainsi que l’existence d’un septum intramandibulaire bien développé, désignent les Amphisbaenidae . Au total, la morphologie de ces dentaires rappelle d’assez près celle du genre actuel Blanus Wagler, 1830 .
Vertèbres
Ce sont des vertèbres procoeles, assez allongées, peu élevées. Dorsalement, l’arc neural se rétrécit nettement entre les zygapophyses et il ne porte pas de neurépine nette à l’arrière, celle-ci se réduit à un faible bourrelet. En vue latérale, les synapophyses, volumineuses et arrondies, sont situées très antérieurement. La base du centrum forme une surface plane avec toutefois un petit relief médian sur quelques vertèbres. Les bords latéraux du centrum restent parallèles entre eux jusqu’au niveau du condyle. Toujours ventralement, on observe deux importants foramens subcentraux dans la moitié antérieure de la base du centrum. Le condyle et le cotyle sont nettement étirés latéralement. L’absence de neurépine développée sur l’arc neural permet d’attribuer ces vertèbres aux Amphisbaenia et certainement à la famille des Amphisbaenidae .
DISCUSSION
Les Amphisbaenia se rencontrent dans tout le Cénozoïque européen ( Hoffstetter 1942; Hecht & Hoffstetter 1962; Rocek 1984; Schleich 1985, 1988; Rage 1988; Bailon 1989, 1991; Barbadillo 1989; Rage & Augé 1993; Delfino 1997; Böhme 1999; Rossmann 2000b) et même le Crétacé supérieur (Maestrichtien) d’après des restes du gisement de Lano, Espagne ( Astibia et al. 1990; Rage 1999) et peut-être des Pyrénées ( Gheerbrant et al. 1997). Des formes apparemment très proches du genre Blanus actuel ( Amphisbaenidae ) existaient déjà dans l’Éocène inférieur de Dormaal ( Hecht & Hoffstetter 1962) et de Condé-en-Brie ( Augé 1990a), auxquelles on peut maintenant ajouter les fossiles de Prémontré. Selon Gans (1990), le genre Blanus est certainement paraphylétique, ce qui complique un peu plus l’étude systématique des fossiles du Cénozoïque européen.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.