Orientopsaltria padda (Distant, 1887)
publication ID |
https://doi.org/ 10.3406/bsef.2014.2555 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6790825 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/950F8675-FFBC-9850-FE4D-FA445F6DDBED |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Orientopsaltria padda (Distant, 1887) |
status |
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Orientopsaltria padda (Distant, 1887) View in CoL
Décrite de Penang, île située au nord-ouest de la côte malaise, Orientopsaltria padda a une large distribution en Asie du Sud-Est ( DISTANT, 1891; MOULTON, 1923; DUFFELS & ZAIDI, 2000). En Thaïlande, nous avions déjà trouvé cette espèce, mais une seule fois dans la forêt dense de MUang TUad, près Na San (province de SUrat Thani) où elle s’est montrÉe rarissime. Nous avions alors émis l’hypothèse que cette forêt pouvait représenter une limite continentale nord pour la répartition de l’espèce ( BOULARD, 2007a, b). Mes récentes investigations semblent aUjoUrd’hUi le confirmer: O. padda est nombreuse dans le Parc de Nakkon Si Thammara, province thaïlandaise la plus au sud du pays, en frontière avec la Malaisie, jusqu’alors supposée limite septentrionale pour l’espèce (cf. DUFFELS & ZAIDI, 2000: 212).
Matériel étudié. – Une population observée, un mâle capturé (autorisé par le personnel du Parc), Thaïlande Sud, province de Nakhon Si Thamara, Parc national de Khao Luang , 30.XI.2012, Michel Boulard réc. ( MNHN) .
Complément de description. – Dimensions principales en mm d’un mâle: envergure = 105; longueur totale, ailes comprises = 58; longueur de l’avant-corps (tête + thorax) (ac) = 18; longueur de l’abdomen (ab) = 20; longueur des opercules = 14,5; longueur du corps = 37; longueur des homélytres (Lh) = 45; plus grande largeur des homélytres (lh) = 14; rapport Lh/lh = 3,21; largeur t de la tête, yeux inclus = 10,87; largeur m du mésonotum = 9,87; rapport t/m = 1,10. Espèce facilement reconnaissable en raison de sa tête au clypéus proéminent, de la topographie des fascies longitudinales noires inscrites sur le vert clair (chez le vivant) du thorax, ainsi qu’à ses grands opercUles gris-vert mais spÉcifiqUement bordÉs de noir, lesqUels masqUent presqUe complètement la face ventrale de l’abdomen.
Tête presque conique, à peine plus large que le mésonotum (t/m = 1,1); rostre relativement long, son apex atteignant le niveau d’insertion des hanches postérieures; fascies latéro-pronotales noires présentes; ailes hyalines, les homélytres caractérisés par les nervules apicales largement et densément bistre et par les faibles macules marquant l’apex des nervures longitudinales; quatrièmes latérotergites tachés de blanc. Les pièces génitales du mâle étudié de la population du Parc national de Khao Luang sont identiques à celles de l’exemplaire de Muang Tuad ( BOULARD, 2007b) et fort comparables au dessin proposé par DUFFELS & ZAIDI (2000: fig. 13), spÉcialistes dU genre.
Notes éthologiques et carte d’identité acoustique. – En 2007, dans la forêt de Muang TUad, j’avais pU sUivre plUs particUlièrement Un mâle. Il commença à cYmbaliser en fin d’après-midi (c’est-à-dire vers 17 h en pleine forêt), pour s’arrêter juste avant que la nuit ne survienne. Plus au sud, dans le Parc national de Khao Luang, Orientopsaltria padda est l’espèce forestière omniprésente. Là, les mâles se font entendre à longueur de journée, alternant les périodes cymbalisées avec des phases de silence plus ou moins longues, celles-ci le plus souvent rompues par un exécutant plus empressé que les autres... Cela depuis le soleil levé quelque peu au-dessus de la forêt, jusqu’au crépuscule.
La cymbalisation d’appel alterne des couplets grésillants, pendant lesquels l’abdomen apparaît au repos, avec des couplets musicaux de longueur équivalente, mais suivant un rythme cadencé par une suite de brefs et rapides allongements et contractions du tiers apical de l’abdomen.
La CIA de cette grande Cigale, qUe transcrit Un graphiqUe fort compleXe ( fig. 21 View Fig ), est expliquée comme suit.
(a) Oscillogramme temporel transcrivant environ 22 s de cymbalisations captées pendant un plein signal. En alternance régulière, deux séquences très différentes le constituent, l’une dense aux signaux grésillés, la seconde délivrant des groupes de signaux musicaux pareillement repris.
(b) Spectre moyen élevant le fondamental vers 3000 Hz, puis révélant une suite d’harmoniques culminant à 4100, 6100, 7900 et surtout jusqu’à près de 9000 Hz.
(c) Spectrogramme conforme à l’oscillogramme temporel et exposant la complexité de la cymbalisation au niveau de deux séquences de base, grésillée et musicale. Une courte phase (t) de transition les sépare.
(a’) Oscillogramme et (c’) spectrogramme étirant arbitrairement les 2 s du signal inversé en (a) et centrÉ sUr la phase transitoire (t). Rapidement esqUissÉs, se troUvent isolÉs la fin d’Une séquence grésillante (Sg) et le début d’une séquence musicale (Sm), cette dernière faite d’une suite régulière de modules identiques entre eux. La transition rapide (t) est constituée de vifs modules inégaux et plus ou moins resserrés. Après la transition, les harmoniques sont exprimés dans les zones de fréquences déplacées vers le haut, un signal d’attaque ouvre chaque module musical.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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Cicadoidea |
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Genus |