Lastreopsis coriaceosquamata Rakotondr., 2009

Rakotondrainibe, France & Tronchet, Frédéric, 2009, Révision synoptique du genre Lastreopsis Ching (Dryopteridaceae) à Madagascar, Adansonia (3) 31 (1), pp. 7-24 : 12-15

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/a2009n1a1

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/A94C87C0-FFF8-FFC9-FD49-FDFEFDC732DB

treatment provided by

Carolina

scientific name

Lastreopsis coriaceosquamata Rakotondr.
status

sp. nov.

Lastreopsis coriaceosquamata Rakotondr. View in CoL , sp. nov.

( Fig. 3 View FIG )

A Lastreopside boivinii rhizomatis paleis coriaceis, planeis non terebrantibus, obsure bruneis vel atrobruneis, necnon a L. hornei seychellarum petiolo, costarum abaxiali superficie, costula et laminae margine strictis multicellulosis pellucidis pilis ornatis differt.

TYPE. — Madagascar. Antsiranana, parc national de Marojejy, à 11,5 km au sud-est de Doany, 820 m, 13.X.2001, Rakotondrainibe et al. 6214 (holo- [2 parts], P00243845!, P00243846 !) .

PARATYPES. — Madagascar. Massif du Marojejy, près du col de Donyanala, 600-700 m, 25.I-25.II.1949, Humbert 23006 ( P) . — Idem, 900-1000 m, Humbert 23149 ( P) . — Contreforts occidentaux du massif du Marojejy, aux abords du village d’Ambavala, 500-600 m, 23.II.1949, Humbert 23229 (K, P) . — Andapa, forêt de Betaolana, à 11 km au nord-ouest d’Ambodiangezoka, 1200 m, 16.X.1999, Rakotondrainibe et al. 4956 ( P, TEF) .

DESCRIPTION

Rhizome dressé à procombant, épais, à frondes en touffe, portant des écailles coriaces, brun foncé à brun noir, étroitement triangulaires, de 1,8-2,2 × 0,2-0,3 cm (à la base), à marge entière et apex longuement acuminé, plan, non vrillé.

Pétiole long de 90-120 cm, brun foncé à la base,ocre ou straminé plus haut, canaliculé, portant à la base les mêmes écailles que celles du rhizome et sur toute sa longueur un tomentum de poils clairs,pluricellulaires, dressés, caduques.Présence entre ces poils de glandes unicellulaires jaunâtres, apprimées, abondantes par endroit seulement, plus ou moins caduques.

Limbe subcoriace,deltoïde, long d’environ 120 cm sur autant de large à la base, 3- ou 4-penné à la base, 2- ou 3-penné au-dessus; 8 ou 9 paires de pennes latérales espacées de 10-17 cm. Les deux premières pennes proximales opposées à subopposées, deltoïdes, pétiolées, dissymétriques, portant 10-12 paires de pinnules, pinnatiséquées à la base, pinnatifides au sommet, les pinnules basiscopes 1,5-3 fois plus longues que les acroscopes. Pennes médianes subopposées, deltoïdes, courtement pétiolées, symétriques, longues de 40-48 cm, portant 12-14 paires de pinnules, longuement pinnatifides au sommet. Segments ultimes sessiles, ovales, pinnatifides, de 1,2-1,8 × 0,4-0,6 cm.

Face adaxiale des costae et costulae portant un tomentum dense de poils roux, pluricellulaires, plus ou moins dressés; nombreuses glandes orangées le long des nervures, sur la face abaxiale du limbe; présence de poils clairs, pluricellulaires, dressés sur la face abaxiale des costae et costulae et sur la

marge du limbe, caduques et donc plus ou moins abondants suivant les spécimens.

Sores submarginaux, à l’extrémité des nervures; indusie orbiculaire-réniforme, brune, membraneuse à subcoriace, glabre, à marge entière, flétrie mais persistante.

DISTRIBUTION ET ÉCOLOGIE

Fougère endémique des forêts humides sempervirentes de la chaîne montagneuse entourant au nord et à l’ouest la cuvette d’Andapa, entre 600 et 1200 m d’altitude ( Fig. 1 View FIG ).

REMARQUES ET ÉTYMOLOGIE Lastreopsis coriaceosquamata est affine de L. boivinii ( Tableau 1). Il en diffère par les écailles du rhizome qui sont coriaces, planes et à apex non vrillé. Cette

caractéristique morphologique a guidé le choix de l’épithète spécifique.

Lastreopsis coriaceosquamata est également affine de L. hornei ( Tableau 1) dont le spécimen type est des Seychelles. Il en diffère cependant par la présence, sur le pétiole et la face abaxiale du rachis, des costae et des costulae, de poils clairs, pluricellulaires, dressés, plus ou moins abondants selon les spécimens et donc très probablement caduques. À l’inverse, la face abaxiale des axes de tous les spécimens de L. hornei observés est glabre ou possède au plus quelques poils caténés épars. L’absence de rhizome sur l’ensemble des spécimens connus des Seychelles et notamment des spécimens types (voir plus loin) empêche toute comparaison entre les écailles du rhizome de ces deux taxons.La différence de pilosité entre les deux espèces et l’impossibilité de caractériser la partie souterraine de L. hornei remettent en question le regroupement opéré par Tardieu-Blot (1958) et Tindale (1965) des spécimens de Madagascar Humbert 23006 et 23149 avec ceux des Seychelles, sous L. hornei .

En conséquence, l’espèce L. hornei est rangée ici dans les espèces insuffisamment connues (voir plus loin) et une espèce nouvelle, L. coriaceosquamata , endémique de Madagascar, est décrite.

P

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TEF

Centre National de la Recherche Appliquée au Developement Rural

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